Pendant quatre ans, les membres de l’IPFPC ont été sous-payés, surpayés ou pas payés du tout en raison de la défaillance du système Phénix.
Ce mois-ci, les renseignements personnels de plus de 69 000 fonctionnaires ainsi touchés ont été envoyés par erreur à plus de 200 employé.es du gouvernement dans 62 ministères fédéraux.
Cette monumentale entorse à la confidentialité est inacceptable.
Le processus d’approvisionnement lié à la recherche d’un nouveau système de paye est en cours, mais les membres doivent toujours composer avec de graves conséquences personnelles.
Pour plus amples informations sur les problèmes de Phénix, veuillez consulter le site https://ipfpc.ca/fr/systeme-de-paye-phenix
Nous sommes solidaires de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens, de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, de l’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens et de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario.
Les coupes irresponsables du gouvernement Ford dans l’enseignement public se répercutent déjà dans les salles de classe :
- réduction de l’aide aux élèves ayant des besoins éducatifs spéciaux et des problèmes de santé mentale;
- salles de classe surpeuplées;
- cours d’apprentissage en ligne obligatoires pour les élèves du secondaire.
Tout comme nous l’avons vu dans le système de santé publique, le gouvernement Ford retire des ressources du système d’enseignement public et prépare le terrain pour que des intérêts privés puissent tirer profit de l’éducation de nos enfants. Nous devons contre-attaquer.

Nous encourageons les élèves, les parents et tous les militants syndicaux à rejoindre les enseignants syndiqués sur les piquets de grève afin d’envoyer un message fort au gouvernement Ford : les coupes budgétaires nuisent aux enfants.
Les quatre syndicats d’enseignants de l’Ontario, qui représentent près de 200 000 enseignants et travailleurs de l’éducation, organisent une grève d’un jour dans toute la province le 21 février. Près de 200 000 enseignants et travailleurs de l’éducation de 72 conseils scolaires seront en grève pour protester contre les coupes budgétaires du gouvernement dans l’éducation, touchant ainsi près de 5 000 écoles de la province.
Nous devons repousser l’attaque du gouvernement Ford contre les travailleurs.
Nous sommes fiers de collaborer avec huit syndicats ontariens représentant plus de 250 000 employés du secteur public provincial dans le cadre d’une contestation judiciaire coordonnée du projet de loi 124, en vertu de la Charte. Cette loi anticonstitutionnelle permet au gouvernement provincial d’imposer des plafonds salariaux et de limiter les pensions et les avantages sociaux à divers employés syndiqués et non syndiqués du secteur public.
Nous devons nous battre en solidarité avec les syndicats d’enseignants pour protéger l’éducation publique.
Au cours des derniers jours, les médias ont rapporté que certains employés fédéraux travaillant au complexe des Terrasses de la Chaudière, à Gatineau, sont malades. Le gouvernement a fait appel aux services d’une société d’ingénierie pour enquêter sur les nombreux problèmes de qualité de l’air et de l’eau, de moisissures et d’insectes signalés par les employés de la fonction publique qui y travaillent.
Outre les risques pour la santé qui font actuellement l’objet d’un examen minutieux, on trouve aussi de l’amiante dans de nombreux édifices fédéraux construits il y a longtemps. On sait qu’il y a aussi des problèmes dans les bâtiments plus récents, comme des fuites.
« L’état inexcusable des immeubles fédéraux est un problème très préoccupant qui ne peut être corrigé que par un engagement gouvernemental coûteux et de longue durée », a déclaré Debi Daviau, présidente de l’IPFPC.
Nous avons participé aux consultations patronales sur l’état des lieux du complexe des Terrasses et nous continuerons à suivre la situation de très près.
« Quel que soit l’endroit où ils se trouvent, les membres de l’IPFPC ne doivent en aucun cas être exposés à des environnements de travail malsains et dangereux », a-t-elle ajouté.
« J’attends du gouvernement qu’il prenne des mesures immédiates et décisives pour résoudre ces problèmes, quel qu’en soit le coût. Il pourrait s’agir de déplacer les employés dans des endroits non contaminés pendant la rénovation de leur bureau ou de leur donner la possibilité de travailler à domicile jusqu’à ce que les problèmes soient résolus. J’en ai assez des solutions à court terme et je veux que le gouvernement élabore un plan détaillé dès maintenant ».
Au fur et à mesure que les consultations se poursuivent, nous tiendrons les membres informés des dernières nouvelles.
Eddy Carmack est un membre retraité de l’IPFPC qui a reçu de nombreux prix pour son travail en océanographie, notamment en lien avec le changement climatique et la science climatique du Nord. Il a reçu le prix d’officier de l’Ordre du Canada pour 2020.
L’Ordre du Canada fait partie du Régime canadien de distinctions honorifiques qui reconnaît les contributions exceptionnelles des Canadiens à leur communauté et leur service à la nation. Les officiers de l’Ordre du Canada sont des individus qui ont contribué de façon plus que remarquable à leur pays.
En tant qu’océanographe et expert en science climatique pour le Nord, Eddy a apporté de nombreuses connaissances et recherches qui nous aident à comprendre les tendances climatiques actuelles. Au cours de sa carrière, il a participé à plus de 90 expéditions sur le terrain en Antarctique, en Arctique, au Yukon et en Sibérie, où il a collaboré avec d’autres chercheurs du monde entier.
Parmi les nombreux prix et réalisations d’Eddy figurent la médaille Massey de la Société géographique royale du Canada dont il est lauréat en 2007 et la médaille Tully de la Société canadienne de météorologie et d’océanographie en 2010.
Maintenant à la retraite, il continue ses travaux de recherche dans le passage du Nord-Ouest et dans les eaux de la Colombie-Britannique à la barre de son propre navire.
Nous sommes fiers des membres de l’IPFPC comme Eddy.
Chaque jour, les fonctionnaires donnent leur maximum au travail pour améliorer concrètement la vie des Canadiens, et ils méritent qu’on le leur rende. Que ce soit en alimentation ou en agriculture, en océanographie ou en science climatique, c’est grâce à des gens comme Eddy que nos services publics contribuent à la création d’un monde meilleur.
EN SAVOIR PLUS SUR LES MEMBRES DE L’IPFPC
Une première rencontre encourageante avec le président du Conseil du Trésor, M. Duclos
Le Conseil du Trésor mène le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux tous les ans. En 2019, un total de 182 306 employés de 86 ministères et organismes fédéraux y ont répondu, soit soixante-deux pour cent des fonctionnaires.
Le harcèlement reste un grave problème dans la fonction publique fédérale. Les résultats du Sondage de 2019 indiquent que le niveau de harcèlement au travail est demeuré généralement inchangé.
Plus inquiétant encore, il demeure très élevé dans le cas des personnes ayant diverses identités de genre. Vingt-neuf pour cent d’entre elles affirment avoir déjà été victimes de harcèlement au travail, soit plus de deux fois plus que les personnes s’identifiant comme des femmes ou des hommes.
C’est inacceptable. Tous méritent un lieu de travail qui les met à l’abri du harcèlement, et le gouvernement fédéral devrait montrer l’exemple au secteur privé.
Seulement 51 % des répondants sont satisfaits de la manière dont leur ministère s’occupe des cas de harcèlement. C’est le cas de 32 % des répondants ayant diverses identités de genre.
Quelque 45 % des personnes ayant diverses identités de genre affirment que leur milieu de travail n’est pas favorable à leur bien-être psychologique.
Nous tirons la sonnette d’alarme : les fonctionnaires ayant diverses identités de genre méritent une meilleure protection et des lieux de travail sûrs.
Le Conseil du Trésor mène ce sondage tous les ans. En 2019, un total de 182 306 employés de 86 ministères et organismes fédéraux y ont répondu, soit soixante-deux pour cent des fonctionnaires.
D’année en année, nous mettons en lumière les principales tendances concernant le harcèlement au travail, le bien-être et Phénix.
Harcèlement au travail
Le harcèlement dans la fonction publique fédérale est un grave problème persistant auquel on ne donne à peu près pas suite. Nous sommes très préoccupés par les niveaux élevés de harcèlement signalés par les personnes non cisgenres. Vingt-neuf pour cent des personnes de diverses identités de genre interrogées dans le cadre du sondage affirment avoir été victimes de harcèlement au travail.
Dans l’ensemble, les signalements de harcèlement diminuent, mais très lentement.
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Année |
Cas signalés au travail |
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2014 |
19 % |
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2017 |
18 % |
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2018 |
15 % |
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2019 |
14 % |
Seulement 51 % des répondants sont satisfaits de la manière dont leur ministère s’occupe des cas de harcèlement.
Bien-être psychologique
Soixante et un pour cent des répondants soutiennent que leur lieu de travail est propice à leur bien-être psychologique et que leur employeur s’efforce de protéger leur santé psychologique. Il s’agit d’une augmentation de 3 % par rapport à 2018.
Cela signifie que 39 % des fonctionnaires ne trouvent pas que leur lieu de travail est favorable à leur bien-être psychologique, ce qui est choquant.
Il est révélateur que 45 % des personnes ayant diverses identités de genre affirment que leur milieu de travail n’est pas favorable à leur bien-être psychologique.
Phénix
Les nouvelles concernant le système de paye Phénix demeurent mauvaises.
Par rapport à l’année précédente, les fonctionnaires sont quatre pour cent plus nombreux à avoir été touchés par Phénix l’année dernière. Ainsi, 74 % des fonctionnaires ont été touchés par les problèmes de Phénix en 2019.
Plus de la moitié des répondants qui ont subi des torts causés par Phénix attendent toujours que leur cas soit résolu. Seulement 44 % des répondants affirment que leurs problèmes de rémunération et d’indemnisation ont tous été réglés. Cela représente une amélioration de 9 % par rapport à 2018.
Soixante pour cent des répondants ne sont pas satisfaits du soutien qu’ils reçoivent en matière de rémunération.
Comparez les résultats de cette année avec notre analyse du sondage de 2018.
Selon notre sondage auprès des membres de 2019, le développement de carrière et la formation (DCF) sont une priorité absolue pour soixante-dix pour cent d’entre eux, en particulier les jeunes.
C’est pourquoi nous lançons un projet de recherche pour mieux comprendre tous les aspects du développement de carrière et de la formation dans la fonction publique fédérale, comme remplir les conditions requises pour une promotion, assister à des conférences et connaître les nouvelles technologies. Informez-vous sur le développement de carrière et la formation.
Le projet de recherche comprendra ce qui suit :
- Un sondage auprès de tous les membres;
- Des entretiens téléphoniques;
- Des groupes de discussion;
- Des analyses et des recommandations;
- L’élaboration continue de solutions par les membres.
Sur quoi l’IPFPC centrera-t-il ses recherches?
Afin d’apporter des changements durables, il est important que l’IPFPC comprenne bien les diverses questions liées au développement de carrière, à la promotion professionnelle et à la formation.
Ces recherches viseront les buts suivants :
- Parvenir à une compréhension commune des questions liées au développement de carrière, au perfectionnement professionnel et à la formation des membres de l’IPFPC;
- Mieux comprendre la façon dont les membres vivent les problèmes différemment;
- Élaborer des solutions factuelles et recommander des politiques pour nos membres.
Le groupe de travail sur le DCF
Le groupe de travail sur le DCF jouera un rôle clé dans la consultation des membres; il contribuera à l’élaboration du sondage auprès des membres et d’autres outils de recherche.
Qui? Un collectif de membres ayant une vision unique et étant désireux d’améliorer le développement de carrière et la formation.
Où? Communication virtuelle permanente avec la possibilité d’une rencontre en personne.
Quand? Le projet aura lieu de février à juin 2020, avec la possibilité d’une prolongation jusqu’à l’automne.
Pourquoi? Donner du soutien et des conseils sur la planification, la conception et l’exécution du projet.
À quoi s’attendre en tant que membre du groupe de travail sur le DCF?
Les membres du groupe de travail examineront et réviseront tous les éléments du projet. Ils donneront de leur temps à tour de rôle de février à juin 2020, avec la possibilité de prolonger le projet jusqu’à l’automne.
Ils feront le gros du travail par courrier électronique et par vidéo-conférence. Ils doivent être disponibles au moins une fois par mois pour se réunir virtuellement. Il se peut aussi qu’ils soient convoqués à une réunion en personne.
Le groupe de travail sur le DCF fonctionne comme un processus itératif; ses membres dirigeront son développement. Nous serons ravis de répondre aux besoins de ceux qui pourraient se buter à des obstacles les empêchant de participer.
Pour faire partie du groupe de travail, veuillez remplir et envoyer le formulaire de candidature suivant au plus tard le 18 février 2020. Les membres seront choisis et contactés avant le 3 mars 2020.
OTTAWA, le 27 janvier 2020. — De 2011 à 2018, le gouvernement fédéral a payé plus de 11,9 milliards de dollars à des consultants en informatique, des consultants en gestion et autres agents contractuels pour du travail qui aurait pu être fait par les professionnels de la fonction publique du Canada. Les contrats ont fini par coûter le double du prix initial aux contribuables.
Il est consternant de constater que les dépenses pour des services de consultants en TI ont plus que doublé — passant de 605 millions de dollars en 2011 à plus de 1,3 milliard de dollars en 2018 — pour un total de 8,5 milliards au cours de cette période. En effet, sept des dix dollars dépensés en sous-traitance sont consacrés à des services de consultants en TI.
« Ces chiffres sont accablants, déclare Debi Daviau, présidente de l’IPFPC. Le gouvernement choisit de payer davantage pour des services de moindre qualité destinés aux Canadiens. L’expertise la meilleure, la plus efficace et généralement la moins chère est déjà là, dans la fonction publique même. Au lieu de compter sur les meilleurs professionnels de la fonction publique du monde entier, le gouvernement gaspille l’argent des Canadiens pour des entrepreneurs qui exigent des prix exorbitants. »
Au fil des ans, les consultants en TI auparavant embauchés pour fournir une expertise ou effectuer un remplacement temporaire en sont venus à remplir une grande part des fonctions essentielles de TI. La sous-traitance a affaibli les connaissances, les compétences et l’expertise institutionnelles de la fonction publique.
« Trop, c’est trop, affirme Mme Daviau. Il devrait être plus facile d’embaucher et de former des fonctionnaires que de payer une fonction publique fantôme qui finit par coûter deux fois plus cher que prévu. Il est temps pour le gouvernement fédéral de réduire la sous-traitance, comme l’avait promis le gouvernement libéral en 2015, et de rehausser les exigences en matière de sous-traitance. »
L’introduction du système de paye Phénix illustre bien comment les coûts peuvent atteindre des proportions alarmantes lorsqu’un projet de TI externalisé tourne mal.
« Les Canadiens ne peuvent pas se permettre de répéter l’échec du projet Phoenix, estime la présidente de l’IPFPC. Des économies de plusieurs milliards de dollars peuvent être réalisées si nous investissons dans nos fonctionnaires. Cet argent pourra servir au financement de projets qui amélioreront la vie des Canadiens. »
L’IPFPC intensifiera sa lutte contre la sous-traitance en prônant des changements à la dotation dans la fonction publique, en examinant la nouvelle orientation en matière de dotation, en élargissant les projets pilotes conçus pour accélérer le processus de dotation et en offrant de nouvelles occasions de formation à ses membres.
« Les services publics dont nous dépendons chaque jour ne sont pas à l’abri des compressions et de la privatisation, conclut Mme Daviau. Cette lutte contre la sous-traitance nous concerne tous. »
Le lien suivant donne accès au rapport complet intitulé Le coût réel de la sous-traitance : https://pipsc.ca/fr/nouvelles-et-enjeux/la-sous-traitance/partie-1-le-cout-reel-de-la-sous-traitance
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 60 000 fonctionnaires professionnels partout au Canada. Suivez-nous sur Facebook et Twitter.
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Source : Johanne Fillion, 613 228-6310, poste 4953 (bureau) ou 613 883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

