Entre 2011 et 2018, le gouvernement fédéral a affecté plus de 11,9 milliards de dollars à la sous-traitance de services professionnels effectués par des consultants en informatique, des consultants en gestion et autres agents contractuels. Cette somme est supérieure aux budgets combinés de cinq ministères et organismes.
Les dépenses sans précédent consacrées à la sous-traitance pendant de nombreuses années ont fait émerger un service public fantôme composé de consultants et de contractuels travaillant aux côtés des fonctionnaires. Le lien contractuel entre les fonctionnaires et le gouvernement fédéral se détériore de jour en jour. La sous-traitance se traduit par des coûts plus élevés et des services de moindre qualité pour les Canadiens — moins de transparence, moins de responsabilité et perte de compétences et de connaissances organisationnelles.
Le transfert de connaissances et de compétences spécialisées à l’extérieur de la fonction publique a créé un manque de possibilités de formation et de perfectionnement au sein de la fonction publique. Notre groupe de travail sur le développement de carrière et la formation entreprend des recherches axées sur les membres et proposera des solutions factuelles à présenter à l’employeur.
Les coûts réels de la sous-traitance sont trop élevés : gaspillage d’argent, mauvaises pratiques d’embauche, capacité affaiblie de la fonction publique et problèmes de sécurité. Il faut mettre fin à la sous-traitance.
En 2020, l’IPFPC publiera une série de rapports d’enquête qui décortiqueront la dépendance croissante du gouvernement à l’égard de la sous-traitance ainsi que son coût réel.
Partie 1 : Le coût réel de la sous-traitance
Le travail traditionnellement effectué par les fonctionnaires est de plus en plus souvent confié à des consultants et à des entrepreneurs externes, et ce, à un coût qui ne manquerait pas de consterner les Canadiens. Un coût qui monte en flèche alors que d’importantes compétences et connaissances organisationnelles sont transférées dans une fonction publique fantôme. Les Canadiens doivent savoir comment leur argent est dépensé et doivent connaître le coût réel d’une pratique à si courte vue.