L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

La vaccination est notre meilleure chance de sortir de cette pandémie, et nous ne pouvons pas faire attendre plus longtemps le personnel médical fédéral de première ligne.

Malheureusement, ces personnes sont les grandes oubliées des campagnes de vaccination provinciales. À certains endroits, elles attendent que les vaccins soient disponibles en fonction de leur catégorie d’âge, sans que les risques liés à leur emploi soient pris en compte. À d’autres, elles sont exclues des vaccinations prioritaires provinciales visant le personnel essentiel. Et hors du milieu de la santé, les professionnel·le·s fédéraux essentiels qui doivent travailler autour d’équipements spécialisés, comme nos météorologues touchés par une éclosion de COVID-19 au travail l’an dernier, n’ont même pas été inclus dans la liste des priorités du gouvernement. Le CT doit prendre ses responsabilités relatives à la sécurité du personnel de première ligne et veiller à ce qu’il soit rapidement vacciné.

La présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, a écrit au président du CT, Jean‑Yves Duclos, pour lui faire part de ces préoccupations concernant le personnel infirmier, les physiothérapeutes et autres professionnel·le·s de la santé de première ligne encore exclus des programmes de vaccination locaux.

LIRE LA LETTRE

Nous exhortons le CT à faire preuve de leadership en s’assurant que les professionnel·le·s de la santé de première ligne du gouvernement fédéral seront vaccinés le plus rapidement possible. La protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et travailleuses est une responsabilité qui ne peut être confiée aux agences de santé provinciales ou territoriales. En tant qu’employeur, le CT doit assumer la responsabilité de la vaccination de son personnel s’il est en contact régulier avec des client·e·s, des collègues ou le public, ou s’il est essentiel aux opérations de première ligne.

Nous envisageons différentes solutions pour régler ce problème. Si vous avez des questions concernant le calendrier de vaccination de votre groupe d’âge et de votre région, contactez votre délégué·e syndical de l’Institut ou utilisez notre Formulaire d’aide concernant la COVID-19.

BESOIN D’AIDE CONCERNANT LA COVID-19?

1. Annonce historique en matière de garde d’enfants

L’annonce gouvernementale d’un meilleur accès à des services de garde d’enfants abordables est une grande victoire pour les familles de parents travailleurs et travailleuses. Cette mesure changera la vie des femmes qui assument systématiquement le plus souvent la garde des enfants au Canada.

Les détails du programme devront être fixés en consultation avec les provinces, mais un objectif ambitieux de 10 $ par jour a été établi, les fonds nécessaires ont été affectés et le travail commencera dans l’exercice en cours. L’annonce a reçu un accueil très positif de la part des grands défenseurs de cette cause, dont l’organisme Un enfant Une place.

Nous devons rester vigilants et nous assurer de la bonne mise en œuvre de cette initiative.

2. Le leadership fédéral en matière de santé publique est la nouvelle norme

La pandémie a fait ressortir l’importance d’une infrastructure de santé publique solide et bien dotée en ressources. Dans une fédération comme le Canada, une telle infrastructure nécessite une coordination entre l’Agence de santé publique du Canada et Santé Canada, et ce, à l’échelle nationale.

Le budget de 2021 réaffirme le rôle majeur de ces organisations dans la lutte contre la pandémie, mais signale également leur importance générale en les mettant à contribution pour aborder des questions telles que la violence domestique, la santé mentale, le diabète, l’autisme et les soins de longue durée.

3. Le genre, la diversité et l’inclusion deviennent une priorité nationale

Les conséquences néfastes de la pandémie n’ont pas été les mêmes pour tous les Canadiens et Canadiennes. La discrimination systémique était une réalité avant la crise et qu’il s’agisse de l’exposition accrue aux risques sanitaires ou de la précarité économique, la pandémie n’a fait qu’aggraver le caractère destructeur de cette discrimination.

Le budget de 2021 reconnaît l’existence d’une « récession des femmes » et comprend des mesures visant à atténuer les problèmes auxquels font face les femmes dans le monde du travail. Il recueille des données, analyse les problèmes et cible les solutions en fonction de celles qui en ont le plus besoin.

Bien qu’il s’agisse d’une grande priorité, le gouvernement a beaucoup de travail à faire en tant qu’employeur pour assurer l’équité entre les sexes. Au cours des derniers mois, nous avons consacré beaucoup d’énergie à des questions comme la prévention du harcèlement, l’accès au congé 699 et le découragement de la sous-traitance de travaux à des entrepreneurs aux pratiques de travail douteuses. Ces questions ont toutes une incidence disproportionnée sur les femmes et le budget ne donne aucune indication explicite que des changements sont à venir. Nous nous attendons à ce que le gouvernement fasse mieux sur ce plan.

4. L’équité fiscale : beaucoup de paroles, mais peu d’action

Vu les profits faramineux qu’ils ont réalisés durant la crise, on ne peut pas ne pas mettre les ultra-riches et les géants du Web à contribution dans le rétablissement de la société.

Nous le demandions depuis des années : le gouvernement réinvestit enfin, mais lentement, dans l’Agence du revenu du Canada après des années de compressions mal avisées. Le budget 2021 ajoute 534 M$ sur 5 ans au renforcement des capacités de l’ARC et de la lutte contre l’évasion et l’évitement fiscaux.

D’autres initiatives importantes ont été annoncées, dont une taxe sur les services numériques pour des entreprises comme Netflix et Amazon, ainsi que la suppression des échappatoires liées aux « déductions d’intérêts excessives », et deux nouvelles taxes, l’une sur les voitures, les bateaux et les avions de luxe et l’autre, conçue pour décourager la spéculation immobilière par des entités étrangères qui laissent des propriétés vacantes.

Le budget 2021 prévoit aussi la création d’un registre accessible au public qui identifie les bénéficiaires effectifs des sociétés canadiennes. Cette initiative a été préconisée par les vérificateurs de l’ARC comme un moyen efficace de décourager les comportements illégaux favorisés par l’opacité des relations de propriété. Si l’annonce est bienvenue, le délai de mise en œuvre complète pour 2025 est inutile.

Toutes ces mesures sont les bienvenues, mais le rendement attendu est faible (3,5 milliards de dollars par an) par rapport à l’ampleur de la réponse à la crise. Il y a toujours un potentiel énorme d’accroître nos revenus d’imposition avec l’adoption de davantage de mesures favorisant l’équité fiscale.

5. La recherche et le développement doivent faire l’objet d’une attention particulière au sein des ministères fédéraux.

L’innovation, la recherche et le développement constitueront une partie importante du processus de rétablissement post-pandémie. Le gouvernement a donné plus de précisions sur le Fonds d’innovation stratégique, doté de 7,2 milliards de dollars, ainsi que sur la Stratégie nationale quantique, dotée de 360 millions de dollars.

L’augmentation du financement du Conseil national de recherches du Canada et de l’Agence spatiale canadienne, ainsi que l’octroi de nouveaux fonds à Statistique Canada et à Environnement et Changement climatique Canada pour la création d’un recensement de l’environnement, sont également de bonnes nouvelles.

Malheureusement, la plupart des autres ministères de l’Administration centrale ont reçu des montants relativement faibles pour la recherche et le développement, ce qui s’inscrit dans la tendance de longue date vers l’affaiblissement de la R-D interne au gouvernement fédéral par rapport au secteur privé et aux universités.

6. Il est important d’établir un plan de relance vert et de protéger les services publics

Le rendement économique positif du quatrième trimestre de 2020 signifie que le déficit total devrait être moins important que prévu l’automne dernier (354 milliards de dollars au lieu de 382 milliards de dollars).

Le déficit fédéral engendré par la réaction à la pandémie se situe dans la moyenne des autres pays de l’OCDE. Le Moniteur des finances publiques du Fonds monétaire international d’avril 2021 montre que la dette nette fédérale du Canada devrait représenter un tiers de la moyenne des pays du G20 en 2020 et en 2021.

La solidité de la situation financière du gouvernement fédéral avant la crise, combinée à un faible niveau d’endettement et à des taux d’intérêt peu élevés, lui permet de protéger les Canadiens, d’investir dans les technologies vertes pour stimuler une reprise complète, de faire face à des événements imprévus et de maintenir les services publics sur lesquels compte la population. Mieux vaut que le gouvernement en fasse trop qu’il en fasse trop peu.

7. L’infrastructure informatique et les arriérés de Phénix

Nous saluons les investissements critiques du gouvernement dans ses systèmes informatiques vieillissants. Services partagés Canada (SPC) reçoit ainsi 300 M$ sur 3 ans pour réparer et remplacer son infrastructure informatique. Un montant supplémentaire de 453 M$ pour l’amélioration de la cybersécurité de SSC et du Centre de la sécurité des télécommunications a été annoncé. Ce travail doit être effectué à l’interne par les professionnels des technologies de l’Information (TI) de la fonction publique.

Services publics et Approvisionnement Canada se verra allouer 46 M$ pour éliminer les arriérés de traitement de paye du système Phénix d’ici décembre 2022. Ce système de paye continue à faire des ravages pour nos membres. Espérons que ce financement réglera tous les problèmes de paye de Phénix.

8. Salaire minimum de 15 $ l’heure

Le salaire minimum de 15 $ l’heure annoncé dans le budget de 2021 est une victoire majeure pour le mouvement syndical et les travailleurs. L’annonce bénéficiera directement à 26 000 travailleurs qui gagnent actuellement moins que le nouveau salaire minimum chez des employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale, tels que les banques, les sociétés de télécommunications et les compagnies aériennes. Il est impératif que les provinces emboîtent le pas et qu’elles adoptent un salaire minimum viable pour tous les Canadiens et Canadiennes.

Nous avons été étonnés et déçus d’apprendre que la paye rétroactive des membres civils ne devrait pas être prête avant le 28 juillet 2021. Lorsque nous en avons demandé la raison, on nous a dit que le Conseil du Trésor avait recommandé à la GRC de finir le traitement de cette paye dans un délai de 180 jours.

La présidente Debi Daviau a écrit à la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, afin de lui demander de faire accélérer le traitement et le versement des payes rétroactives pour que ce soit fait au plus tard 90 jours après la date de signature de la convention collective.

LIRE LA LETTRE DE LA PRÉSIDENTE DAVIAU

Ce délai ne devrait pas avoir d’incidence sur l’application des nouveaux taux de rémunération des membres civils de la GRC des classifications du personnel informatique, qui a dû être effective le 25 mars 2021.

Rien ne justifie un délai de versement de 180 jours pour ces membres. Si les augmentations salariales ont pu être traitées rapidement, la paye rétroactive pourrait sûrement l’être aussi.

Ce délai est non seulement déraisonnable et injustifiable, mais il est contraire à la procédure établie à cause du fiasco Phénix, conçu pour les fonctionnaires payés par ce système de paye. Les membres civils de la GRC ont été exclus de la période de mise en œuvre prolongée de 180 jours et du paiement de l’indemnité de 500 $ qui en découle.

Si la GRC a besoin de 180 jours pour verser à nos membres leur paye rétroactive, elle devrait aussi leur verser une indemnité de 500 $.

Nous sommes nombreux à avoir été choqués d’apprendre qu’Investissements PSP, qui administre le Régime de retraite de la fonction publique, est l’unique propriétaire de Revera inc., une compagnie qui gère des établissements de soins de longue durée (SLD) dans un but lucratif. On continue d’observer des taux d’infection et de décès par COVID beaucoup plus élevés dans ces établissements privés que dans les établissements publics.

Ce n’est pas comme ça que nous voulons bonifier notre retraite. Nous demandons au gouvernement fédéral de faciliter les pourparlers entre Investissements PSP et les ministères provinciaux de la Santé afin de faire passer les établissements de SLD de Revera en propriété publique et ainsi protéger la vie des personnes âgées.

Pour en savoir plus sur cette question importante et sur ce que vous pouvez faire, écoutez la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, et la présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, Linda Silas.

Écoutez la vidéo ci-dessous, ou écoutez-la sur Youtube.

 

Nous vous invitons à visionner ce webinaire où les spécialistes de l’équipe de la rémunération de l’IPFPC expliquent comment votre pension est calculée. Vous obtiendrez l’information la plus précise sur votre régime de pension personnel.

Ce webinaire s'adresse aux cotisants au Régime de retraite de la fonction publique qui font partie des groupes de l’IPFPC suivants :

  • Sciences appliquées et examen des brevets (SP)
  • Commerce et achats (CP, anciennement AV)
  • Vérification, finances et sciences – ARC (VFS)
  • Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA-IN, ACIA-S&A ACIA-VM)
  • Musée canadien de l’histoire (MCH)
  • Musée canadien de la nature (MCN)
  • Systèmes d’ordinateurs (CS)
  • Génie, architecture et arpentage (NR)
  • Services de santé (SH)
  • Chambre des communes (C des C)
  • Office national de l'énergie (ONÉ), également connu sous le nom de Régie de l’énergie du Canada
  • Office national du film (ONF)
  • Musée des beaux-arts du Canada (MBAC)
  • Conseil national de recherches (CNRC-AR/ACR, CNRC-IS, CNRC-LS, CNRC-TR)
  • Réglementation nucléaire (NUREG)
  • Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF)
  • Recherche (RE)
  • Greffiers du Sénat (SEN)

 

C’est avec tristesse que l’Institut a appris le décès prématuré de notre amie et collègue, Valérie Nguyen. Valérie était pleinement engagé envers les membres de l'Institut. Elle nous manquera beaucoup.

Valérie était une personne très sympathique, loyale et consciencieuse.

Valérie a été membre de l’exécutif du sous-groupe CP de Gatineau et de l’exécutif du chapitre d'Affaires mondiales Canada, RCN. Pendant de plusieurs années, Valérie a agi à titre de déléguée à l’Assemblée générale annuelle.

Valérie a collaboré à l'organisation d'activités, et elle a mobilisé les membres afin qu'ils prennent des mesures pour appuyer les négociations collectives.

Les membres de l’Institut présentent leurs plus sincères condoléances à la famille de Valérie et aux nombreux amis qui ont eu le privilège de la connaître.

Plus d'informations sont disponibles sur ce site web.

Lorsque le Conseil du Trésor a créé de nouvelles directives discriminatoires sur l’utilisation du code 699 « Autres congés non payés », nous nous y sommes opposés. Personne ne devrait avoir à choisir entre faire son travail et prendre soin de ses enfants et de ses proches. Dans des circonstances exceptionnelles, vous pourriez vous trouver dans l’incapacité de travailler en raison de la fermeture d’une école ou d’une garderie, d’une panne d’équipement ou d’obligations familiales.

L’utilisation du code de congé spécial a considérablement diminué depuis le début de la pandémie, mais les personnes qui ont encore besoin du code 699 sont celles qui en ont le plus besoin. Nos recherches indiquent que ce sont les femmes qui sont touchées de manière disproportionnée par la nouvelle directive, et nous avons déposé un grief en leur nom.

C’est la présidente Debi Daviau qui a animé ce webinaire interactif à l’occasion de la Journée internationale des femmes pour discuter des impacts du code 699, de ce que nous pouvons faire et de notre combat constant pour que les femmes fonctionnaires aient accès aux congés dont elles ont besoin en matière de soins.

Si vous avez besoin d’utiliser le code 699 et que vous avez besoin de soutien pour faire votre demande, remplissez notre Formulaire d’aide concernant la COVID-19.

 

Les syndicats des secteurs publics s’unissent en solidarité pour faire pression auprès du gouvernement provincial afin de mener la reprise économique du Nouveau-Brunswick en investissant dans l’amélioration des services publics. Ensemble, nos organisations représentent 1 travailleur sur 6 au Nouveau-Brunswick.

Depuis un an, nous sommes témoins de situations qui étaient auparavant inimaginables. Par exemple, qui aurait pu imaginer la fermeture des écoles du Nouveau-Brunswick de mars à juin? Qui aurait pu imaginer des points de presse quotidiens sur le nombre de cas de COVID-19, d’hospitalisations et de décès? Qui aurait pu imaginer la transformation des installations sportives, des hôtels ou des centres de congrès en hôpital et centres de dépistages pour la COVID-19? Qui aurait pu imaginer le déploiement des équipes d’intervention rapide dans les foyers de soins du Nouveau-Brunswick ou celui de l’armée canadienne dans les foyers de soins dans certaines provinces?

La pandémie est rapidement devenue une crise mondiale. Elle a exercé une pression constante sur les services publics et les infrastructures à travers le monde, révélant leurs failles et leurs lacunes. Le Nouveau-Brunswick n’a pas été épargné.

La pandémie a rappelé aux Néo-Brunswickois l’importance du secteur public et leur a fait voir les failles qui ne sont pas étrangères à celles et ceux qui travaillent dans le système. Depuis plusieurs années, les travailleuses et travailleurs attirent l’attention sur ces faiblesses et vulnérabilités. Ces mêmes gens ont manifesté leur volonté de travailler avec le gouvernement afin d’aider à apporter les améliorations nécessaires. Pourtant, les gouvernements antérieurs et actuels ont ignoré les idées d’améliorations, choisissant plutôt de privatiser les services publics. Ceci sera très coûteux à long terme pour les contribuables et aura souvent pour effet d’entraîner une diminution de la qualité des services. Trop souvent, nous avons l’occasion de voir des investisseurs privés « arrondir les coins » afin de faire un profit.

Lorsque la pandémie de la COVID-19 a frappé, les travailleuses et travailleurs du secteur public de la province ont intensifié leurs efforts. Ils ont risqué leur santé afin d’assurer le fonctionnement de la province. Plusieurs ont même occupé un emploi différent de celui qu’ils avaient parce que la province avait besoin d’aide.

Alors que la pandémie se poursuit, les sacrifices de nos travailleuses et travailleurs se poursuivent également. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a offert qu’un simple remerciement pour un travail bien fait.

Bien que les travailleuses et travailleurs apprécient les remerciements, ils souhaitent plutôt voir des gestes concrets. Laissons tomber les clichés, les plans qui ne débutent pas avant 5 ou 10 ans, le financement des entreprises à partir de l’argent des contribuables et les idées qui ont une chance sur deux de fonctionner.

Un geste concret consiste à exécuter les idées des travailleuses et travailleurs du secteur public afin d’améliorer les services. Cela signifie également maintenir le contrôle sur nos investissements publics et ne pas délester les services publics pour le secteur privé. Enfin, cela veut dire effectuer des investissements considérables dans les services publics afin de réparer les failles et les lacunes qui sont devenues évidentes pour l’ensemble de la population.

Un geste concret débute avec le prochain budget provincial. Au lieu de demander aux travailleuses et travailleurs du secteur public de faire plus avec moins ou de couper davantage les services déjà réduits au minimum, ensemble, nous demandons à notre premier ministre de suivre les conseils des économistes et des experts et d’effectuer des investissements importants dans nos services publics.

Dans l’édition du Telegraph-Journal du 20 janvier 2021, l’économiste Richard Saillant a écrit : « La clé d’un avenir meilleur n’est pas d’atteindre l’équilibre budgétaire en tout temps, mais de maintenir des finances publiques saines en réalisant les investissements qui serviront à la prospérité future et le bien-être de tous les Néo- Brunswickois. » [Traduction libre]

M. Saillant a également déclaré dans sa chronique du 20 janvier : « Bien que la prodigalité doive être évitée – avec le premier ministre Higgs aux commandes, elle le sera – le gouvernement doit reconnaître qu’il a une marge de manœuvre financière pour beaucoup mieux répondre à la crise actuelle. S’empresser d’équilibrer le budget dans le contexte actuel de besoin aigu et d’incertitude extrême va à l’encontre du consensus mondial et met en péril notre reprise économique. » [Traduction libre]

Pendant trop longtemps, les gouvernements ont fait des réductions et s’attendent que les travailleuses et travailleurs fassent plus avec moins. Au fil du temps, ceci a considérablement réduit nos services publics. Bien que le Nouveau-Brunswick ait subi quelques revers importants, nous avons réussi à traverser cette crise parce que nos travailleuses et travailleurs savent persévérer et sont déterminés à maintenir les services à la population, même dans des situations difficiles.

Notre système public se maintient, malgré les immenses pressions, à cause de nos travailleuses et travailleurs – des gens qui font passer le Nouveau-Brunswick en premier. Pourtant, les rapports soulignent que le Nouveau-Brunswick est la province qui a dépensé le moins pour aider ses citoyens pendant la pandémie. Nous espérons que cette frugalité signifie que des investissements considérables dans les services publics seront faits afin d’aider notre province à se rétablir et attirer plus de gens dans notre belle province.

Les travailleuses et travailleurs du Nouveau-Brunswick soutiennent le fonctionnement de cette province en ces moments difficiles, mais à quel prix pour leur santé mentale, émotionnelle et physique ? Combien de temps peuvent-ils continuer sans l’aide dont ils ont besoin? Si nos décideurs veulent vraiment dire merci pour un travail bien fait, ils devront offrir à nos travailleuses et travailleurs du secteur public des outils et des ressources pour les aider à préserver, à maintenir et à améliorer les services nécessaires aux gens du Nouveau-Brunswick.

Debi Daviau
Présidente, L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Daniel Legere
Président, Fédération des travailleurs et des travailleuses du Nouveau-Brunswick

Paula Doucet
Présidente Syndicat des infirmiers et infirmières du Nouveau-Brunswick

Brien Watson
Président, SCFP Nouveau-Brunswick

Colleen Coffey
Vice-présidente régionale pour l’Atlantique, L’Alliance de la fonction publique du Canada

Susie Proulx-Daigle
Président, Syndicat du Nouveau-Brunswick

Gérald Arseneault
Coprésident, Fédération des enseignants du Nouveau-Brunswick

Rick Cuming
Coprésident, Fédération des enseignants du Nouveau-Brunswick

Ross Galbraith
Directeur administratif, section locale 37 du FIOE

OTTAWA, le jeudi 11 mars 2021 — La sous-traitance au gouvernement aggrave l’iniquité entre les sexes dans la fonction publique canadienne, selon un nouveau rapport de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).

« Il y a deux classes de sous-traitants au gouvernement fédéral, selon la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau. En première classe, les contrats de TI les plus payants reviennent à un secteur d’activité à prédominance masculine, reconnu pour résister à l’équité entre les sexes. En seconde classe, on trouve le personnel temporaire, en majorité des femmes, qui sont payées 21 % de moins que les titulaires d’un poste permanent effectuant le même travail ».

L’analyse de l’IPFPC montre une croissance quatre fois plus rapide des emplois temporaires par rapport aux emplois permanents depuis 2011. La majorité des travailleurs temporaires sont des femmes, et elles sont prises au piège des contrats de travail toujours temporaires, mal payés, sans avantages sociaux ou avec très peu d’avantages, et elles risquent fortement de se retrouver au chômage et de sortir de la population active.

Des contrats lucratifs de consultants en informatique sont cependant accordés à des géants technologiques à prédominance masculine comme IBM, Veritaaq ou Randstad. Pour la région d’Ottawa-Gatineau, seuls 2 postes sur 10 de contractuels en TI sont occupés par des femmes, et elles sont payées environ 13 000 $ de moins par année que leurs homologues masculins. En moyenne, les membres des groupes en quête d’équité qui travaillent en TI pour le gouvernement sont payés 9 700 $ de moins que les autres.

Malgré les engagements pris pour instaurer une économie féministe et les promesses de contrôler le coût exorbitant de la sous-traitance, le gouvernement a créé une fonction publique fantôme qui suit ses propres règles : elle n’est pas embauchée au mérite ni dans un souci de représentativité, d’équité ou de transparence. Elle n’est pas soumise à des restrictions budgétaires ni à un gel des embauches, et elle n’a pas de comptes à rendre à la population canadienne.

« La sous-traitance coûte plus cher et fait baisser la qualité des services à la population canadienne. Elle réduit la transparence et la responsabilisation et entraîne une perte de compétences et de connaissances organisationnelles, poursuit la présidente Daviau. Le rapport d’aujourd’hui nous montre que la sous-traitance compromet également l’engagement du Canada à promouvoir la représentativité dans la fonction publique. Il n’y a qu’une seule solution : mettre fin à la dépendance excessive du gouvernement à l’égard de la sous‑traitance ».

Lisez le rapport Sous-traitance et équité entre les sexes ici: https://pipsc.ca/fr/nouvelles-et-enjeux/la-sous-traitance/deuxieme-partie 

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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca