L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

« J'espère que nos membres savent que nous ne ménageons pas nos efforts pour garantir leur santé et leur sécurité et protéger leurs droits, et que nous sommes là pour les écouter s’ils et elles ont des inquiétudes. »

Simone Zobatar a consacré des années de bénévolat à notre syndicat. Comme beaucoup d’entre nous, elle a commencé en tant que déléguée syndicale après y avoir été encouragée par un membre de son exécutif de groupe. 

Elle a ensuite été rapidement nommée à l’exécutif du groupe VFS à titre de membre active. Au fil des ans, elle a gagné en confiance, en compétence et en expérience à mesure qu’elle assumait les fonctions de trésorière, puis de vice-présidente; en avril 2018, elle a été élue présidente du sous-groupe VFS de Penticton. 

De nombreux membres s’engagent dans cette voie pour jouer un rôle de leader à l’IPFPC, une voie que tous et toutes peuvent suivre.

 

«Depuis que je suis déléguée syndicale, j’ai eu l’occasion d’apprendre de nos leaders émérites — de notre présidente nationale, du président de notre Groupe ou dans notre bureau régional. Collectivement, je sais qu’ils et elles consacrent des heures innombrables à nos membres partout au pays, et c’est gratifiant de faire partie de cet effort. Il est très satisfaisant d’aider nos membres à trouver des solutions à leurs problèmes.»

Simone sait que ce travail acharné porte ses fruits, en soulignant que l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle résulte de notre solidarité syndicale. Elle est heureuse de pouvoir prendre congé si ses enfants sont malades ou ont un rendez-vous, ou si elle doit prendre soin d’un parent âgé.

En outre, lors de la dernière ronde de négociation, l’IPFPC a obtenu un nouveau congé pour une «personne qui tient lieu de parent». Cela signifie que les membres peuvent désormais prendre congé pour s’occuper d’une personne proche (de leur famille ou pas) qui n’aurait pas répondu à la définition antérieure de la famille. Simone connaît beaucoup de gens qui n’ont pas accès à ce type de congé payé et qui ne peuvent pas s’occuper des êtres chers qui comptent vraiment pour eux. 

En tant que dirigeante syndicale, elle a travaillé fort pour nouer de bonnes relations avec la direction. Ces liens donnent lieu à une collaboration productive qui évite de nombreux problèmes. Même si elle travaille à domicile, elle continuera de privilégier cette approche stratégique des relations de travail. 

Elle est très fière d’aider ses collègues à trouver des solutions à leurs problèmes. Le plus important pour elle est de s’assurer que les membres savent que nous sommes là en cas de besoin.

Simone est comptable professionnelle agréée et travaille à l’ARC en tant que vérificatrice. Ses journées de travail sont consacrées à l’audit de particuliers faisant partie d’un réseau de haut niveau et des entités qui leur sont liées afin de s’assurer que tous paient leur juste part d’impôts. 

Selon elle, «une quantité incroyable d’argent quitte ce pays parce que des gens évitent de payer leur juste part d’impôts».

Elle suit la trace de l’argent pour découvrir les stratagèmes d’évasion fiscale. Les centaines de millions de dollars qu’elles et ses collègues récupèrent sont réaffectés aux infrastructures, aux soins de santé et aux services publics que les Canadien(ne)s méritent. 

«Quand vous voyez les gens travailler fort, gagner un salaire décent, et finir par payer plus d’impôts que ces entreprises qui gagnent des centaines de millions de dollars, on ne peut qu’éprouver de la frustration. Nous recouvrons des centaines de millions de dollars de recettes fiscales lorsque nous découvrons ces stratagèmes fiscaux, et c’est toute la population qui en bénéficie considérablement», ajoute-t-elle.

«Par exemple, les systèmes que le groupe CS a su mettre en place pour administrer les prestations liées à la pandémie dans des délais aussi brefs sont d’une qualité inégalable. Ces systèmes ont permis de distribuer de l’argent aux personnes qui en avaient vraiment besoin», dit-elle avec fierté. 

Les fonctionnaires influent grandement sur nos programmes sociaux, notre santé et notre bien-être, et le Canada bénéficie vraiment de leur travail! 

Les ministères sont en train de réviser les descriptions de travail. L’examen et la révision des descriptions de travail font partie intégrante du cycle de classification afin de refléter l’évolution des fonctions d’un poste.

Le premier ministre veut imposer un gel salarial d’un an et une augmentation annuelle de 1 % sur trois ans aux fonctionnaires provinciaux.

Or, les salaires doivent être déterminés par un processus de négociation mené de bonne foi. L’imposition unilatérale des taux de salaire par le biais du pouvoir législatif est une violation des droits de nos membres en vertu de la Charte. Nous coopérerons avec tous les autres agents négociateurs pour repousser toute tentative en ce sens.

Les fonctionnaires ont travaillé d’arrache-pied pour aider la province à surmonter cette pandémie. Ils méritent le respect et un accord équitable, et non l’imposition unilatérale de nouveaux taux de salaire par le premier ministre Higgs, qui a déclaré que ces coupes visent à préparer le terrain en vue de la réduction du financement fédéral, mais ce dernier reste pourtant stable en ce moment. Les dirigeants fédéraux ont maintes fois déclaré publiquement que l’austérité n’est pas la solution au ralentissement économique causé par la pandémie.

Les membres de l’opposition provinciale ont laissé entendre que le premier ministre Higgs profite de cette occasion pour exécuter son propre programme et réduire inutilement les salaires dans la fonction publique.

Un gel salarial d’un an suivi de trois années assorties d’une augmentation d’à peine 1 % signifie que nos membres gagneront moins au fil du temps, car leurs revenus ne suivront même pas l’augmentation du coût de la vie.

Ce gel a déjà été imposé aux fonctionnaires non syndiqués du Nouveau-Brunswick.

Nous coopérons avec tous les autres agents négociateurs pour protester contre ce blocage des salaires.

Au cours de la première vague de la pandémie, les employés hospitaliers qui ne présentaient pas de symptômes, mais qui devaient s’isoler en raison d’une exposition présumée à la COVID-19, pouvaient accéder à leurs congés payés.

Maintenant ces mêmes employés sont obligés de prendre des congés sans solde ou d’autres types de congés, comme leur congé annuel. 

Il est odieux de pénaliser les travailleurs des services essentiels qui doivent s’isoler pour protéger le personnel et les patients des hôpitaux pendant une pandémie mondiale.

Debi Daviau, présidente de l’IPFPC, a écrit à la ministre de la Santé de l’Ontario, à l’Association des hôpitaux de l’Ontario et aux directeurs généraux des établissements de santé provinciaux où travaillent nos membres pour leur faire savoir que cette modification des dispositions relatives aux congés payés est indéfendable.

Si vous êtes un travailleur hospitalier de l’Ontario tenu de s’isoler en raison d’une possible exposition à la COVID-19 et que vous ne bénéficiez pas d’un congé payé, contactez-nous dès maintenant pour obtenir de l’aide.

Demandez l’aide du syndicat

À l’heure actuelle, les demandes de congé sont évaluées au cas par cas. Ce type de pouvoir discrétionnaire accordé à la direction débouche immanquablement sur des incohérences et des inégalités, ce qui vient aggraver la détresse dont souffrent des milliers de travailleurs, principalement des femmes, qui sont aux premières lignes du combat contre la crise pandémique.

C’est une façon inadmissible de traiter le personnel hospitalier qui fait un travail essentiel.

Nous demandons donc au gouvernement de revenir sur cette décision et de trouver une solution appropriée permettant à nos syndiqués de continuer à se prévaloir de leurs congés payés dans ces circonstances exceptionnellement difficiles.

Nous donnerons davantage d’informations à nos membres au fur et à mesure que nous recevrons des réponses du ministre de la Santé et des directeurs d’hôpitaux.

Plusieurs employé·e·s noir·e·s, actuel·le·s et ancien·ne·s, de la fonction publique fédérale intentent un recours collectif contre le Conseil du Trésor pour discrimination envers les Noir·e·s.

L’Institut est solidaire de ces travailleuses et travailleurs noirs et de tous les fonctionnaires noirs.

« Nous savons que les professionnel·le·s noir·e·s de la fonction publique sont victimes de discrimination au travail et c’est pourquoi nous soutenons les objectifs de ce recours et de toute autre action visant à rendre justice et équité aux fonctionnaires fédéraux noirs, a déclaré la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau. Notre conseillère générale aux affaires juridiques s’adressera à l’avocat chargé du recours collectif afin de déterminer comment l’Institut peut soutenir ce combat, qui est d’éliminer la discrimination systémique contre les Noir·e·s dans la fonction publique fédérale. »

Le recours collectif fait valoir que les employé·e·s noir·e·s de la fonction publique fédérale sont victimes de discrimination systémique et que ces personnes sont expressément écartées de toute promotion ou opportunité de développement de carrière.

Le recours collectif vise l’obtention de dommages-intérêts, la mise en œuvre d’un plan de diversité et de promotion pour les employé·e·s noir·e·s de la fonction publique visant l’embauche et la promotion des employé·e·s noir·e·s de la fonction publique et une nouvelle politique qui exigerait que le nombre d’employé·e·s noir·e·s corresponde tout au moins au pourcentage de personnes noires dans la population canadienne. Le recours réclame également un fonds d’indemnisation pour les préjudices psychologiques et financiers subis par les employé·e·s noir·e·s, actuel·le·s et ancien·ne·s.

En 2017, le gouvernement fédéral publiait Bâtir une fonction publique plus diversifiée et plus inclusive, le rapport final du Groupe de travail mixte syndical-patronal sur la diversité et l’inclusion. L’Institut a participé activement aux travaux du Groupe de travail, qui a consulté plus de 12 000 fonctionnaires et consacré plus d’un an à la rédaction du rapport. Le gouvernement n’a toujours pas donné suite aux recommandations du Groupe de travail.

« Le gouvernement fédéral a reconnu que le racisme systémique était répandu dans la société canadienne et au sein des institutions gouvernementales, mais il n’a encore pris aucune mesure à l’égard des recommandations du Groupe de travail mixte syndical-patronal sur la diversité et l’inclusion, a ajouté la présidente Daviau. Il est temps de mettre fin à la discrimination contre les Noir·e·s dans les pratiques d’embauche et de promotion du gouvernement. »

La pandémie continue d'imposer un stress sans précédent aux membres comme vous. Comme le nombre de cas continue d'augmenter dans tout le pays, concilier les responsabilités liées au travail et à la vie privée reste difficile. Beaucoup de parents font maintenant face à une nouvelle série de fermetures d'écoles et de garderies.

Et pourtant, le Conseil du Trésor rend plus difficile le recours aux congés Covid (« Autre congé payé - code 699 ») prévus dans notre convention collective.

L'IPFPC a déposé une série de griefs de principe concernant les directives du Conseil du Trésor sur l'utilisation du code 699, dans la foulée des mesures semblables prises par d'autres agents négociateurs du secteur public fédéral. En plus de déposer ces griefs, nous maintenons la pression en consultation avec l'employeur, dans les appels hebdomadaires avec le Conseil du Trésor et dans les réunions sur les relations de travail dans le contexte de la COVID-19. Nous avons également écrit au ministre des Finances et à la ministre de la Condition féminine pour leur demander d'intervenir, étant donné que ces modifications au code 699 ont, selon nous, un impact exagéré sur les femmes et les autres personnes qui s'occupent des enfants.

En novembre, nous avons mené une enquête auprès de nos membres pour comprendre comment ils ont pu utiliser le code 699 et d'autres types de congés pour s'acquitter de leurs responsabilités familiales et savoir s'ils peuvent utiliser l'équipement de leur bureau pour faire leur travail. Les résultats préliminaires montrent que la grande majorité des membres qui ont recours au code 699 depuis le début de la pandémie le font pour s'occuper de leurs enfants. Ce sont surtout des femmes.

Cependant, les nouvelles lignes directrices du CT donnent un pouvoir discrétionnaire aux gestionnaires à cet égard; ainsi, ils peuvent forcer leurs employés à épuiser indûment les autres formes de congé disponibles, comme le congé annuel, les congés de maladie ou les congés non payés. Comme l'indique notre sondage, ce changement est discriminatoire qui touche plus durement les femmes et les personnes qui s'occupent d'enfants employées dans la fonction publique.

La pandémie continue de faire des ravages, et nous devons nous assurer que les personnes qui ont besoin de ces congés les obtiennent dans un souci d'équité. Nous devons protéger de la discrimination les personnes vulnérables.

Obtenez l'aide dont vous avez besoin

Si l’on vous a refusé le code 699 ou que vous avez dû prendre des congés que vous n’auriez normalement pas pris, comme des jours de vacances, un congé de maladie ou un congé sans solde, veuillez demander de l’aide :

FORMULAIRE D’AIDE CONCERNANT LA COVID-19

La présidente, Debi Daviau, s’est adressée aux membres de l’Institut de partout au pays à l’occasion de notre assemblée générale annuelle, le samedi 5 décembre 2020.

Les membres ont connu toute une année! Nous avons mis au point les systèmes nécessaires pour que les Canadiens et les Canadiennes obtiennent rapidement l’argent dont ils avaient désespérément besoin. Nous avons aidé des milliers de gens coincés à l’étranger à rentrer au pays. Nous avons converti des laboratoires pour fabriquer du désinfectant pour les mains. Nous avons fait des miracles pour distribuer de l’équipement de protection individuelle aux personnes qui en avaient besoin. Nous avons mis au point l’infrastructure technique qu’il fallait pour que nos collègues fonctionnaires poursuivent leur travail en toute sécurité depuis leur domicile. Nous sommes en première ligne dans le secteur des soins de santé. Enfin, nous avons réorienté nos recherches scientifiques pour trouver un remède à la COVID-19.

Dans son discours, la présidente Daviau a exposé notre vision consistant à lutter contre l’austérité et à garantir le respect de vos droits grâce à des mesures comme le code de congé d’urgence pour les absences dues à la pandémie.

 

Nota : Si la vidéo ne se charge pas correctement, vous devrez peut-être vous déconnecter du réseau privé virtuel (RPV) de l’employeur ou essayer d’accéder à la page à partir d’un appareil personnel.

Tout au long de la pandémie, notre force collective a permis aux Canadiens d’obtenir les services qu’ils méritent. Visionnez notre vidéo « Nous sommes là pour vous » et partagez-la dans les médias sociaux. En interne, nous veillons à ce que notre syndicat soit représentatif des besoins de tous nos membres. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser à l’équipe de la présidente.

Lisez le texte intégral du discours de la présidente. 

L’économiste de l’IPFPC, Ryan Campbell, nous présente les cinq points à retenir de la mise à jour économique que Chrystia Freeland, ministre des Finances, a présentée le lundi 30 novembre 2020.

1. La science est essentielle au secteur public

Le gouvernement a pour priorité absolue la mise au point d’une démarche scientifique pour contenir la COVID-19 et protéger les Canadien·ne·s. Dans cet énoncé économique, le gouvernement fédéral consacre 565 millions de dollars à l’achat de matériel de dépistage de la COVID-19 et à la distribution de nouveaux tests de dépistage rapides du coronavirus.

Les Canadien·ne·s tiennent à disposer d’un vaccin sûr et efficace, et la perspective qu’il ne soit pas produit au pays les préoccupe. L’énoncé économique ne répond pas à toutes les questions sur la rapidité et l’efficacité des efforts de vaccination au Canada, mais il prévoit des mesures pour accroître la production nationale. Le Conseil national de recherches fera partie de la solution : 126 millions de dollars sur six ans lui sont alloués pour produire deux millions de doses de vaccin par mois au Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine. La fonction publique demeure au cœur de la réponse du gouvernement fédéral à la pandémie, sous la direction de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada.

2. Rien ne laisse présager l’imposition de mesures d’austérité et les bases d’une relance verte ont été jetées.

Nous pouvons nous réjouir que le gouvernement n’ait pas été effrayé par les fausses menaces des alarmistes du déficit. Il est vrai que le déficit prévu pour 2020-2021 est passé à 382 milliards de dollars, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. En revanche, cette projection a également montré que le déficit tend à la baisse, et qu’il chutera sans aucune mention d’austérité à 121 milliards de dollars l’année prochaine, et à 51 milliards de dollars en 2022-2023.

À mesure que la menace sanitaire se dissipera, la nécessité des dépenses publiques diminuera également. Même après cette année historiquement mauvaise, la dette du Canada devrait rester inférieure à la moitié de la dette moyenne des autres pays du G20. Les niveaux d’endettement modérés et les taux d’intérêt historiquement faibles ont permis au gouvernement de combattre plus facilement le virus et de réparer les dommages économiques sans contraintes financières.

Il faut toujours privilégier l’investissement pour stimuler notre économie en ces temps sans précédent. C’est d’autant plus vrai que la pandémie et la crise climatique sont en pleine convergence. Dans cet énoncé économique automnal, le gouvernement fédéral s’est engagé à prolonger les dépenses pour assurer la relance de l’économie, et ce, même après que le virus ait été vaincu, en prévoyant y consacrer de 3 à 4 % du PIB par an entre 2021 et 2024. Ces dépenses s’ajoutent aux 2,6 milliards de dollars consacrés aux rénovations énergétiques vertes et à l’annonce de l’allocation de 150 millions de dollars visant à soutenir l’infrastructure des véhicules à émission zéro. Ces dépenses sont cruciales pour réparer les cicatrices économiques résultant des récents chocs; les objectifs de réduction des émissions de GES doivent aller de pair avec les investissements visant la création d’emplois.

3. Des signaux d’équité fiscale ont été envoyés, mais il faudra plus de substance.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention de simplifier la déduction pour frais de bureau à domicile pour les premiers 400 dollars demandés. Ça semble être une bonne chose, mais les détails complets n’ont pas encore été publiés. Nous vous enverrons d’autres nouvelles dès que nous en saurons plus.  

À partir de juillet 2021, les entreprises étrangères de technologie et de commerce électronique devront se plier à des exigences plus strictes pour facturer la TPS et la TVH aux clients canadien·ne·s. Jusqu’à présent, les sociétés canadiennes étaient désavantagées sur le plan de la concurrence, car elles ont toujours dû ajouter ces frais. Cet ajustement inspiré par le gros bon sens est le bienvenu, mais il aurait dû être fait depuis longtemps. Les professionnels de l’ARC et les autres défenseurs de l’équité fiscale recommandent ce changement depuis des années.

Des mesures progressives, mais bien tangibles ont été prises pour corriger la situation des options sur titres, une déduction qui constitue une subvention pour les fortunés. L’énoncé économique de l’automne a également annoncé l’intention du gouvernement fédéral de moderniser la disposition générale anti-évitement (DGAE) et prévoit des dépenses supplémentaires de 606 millions de dollars sur cinq ans à l’Agence du revenu du Canada pour freiner la fraude fiscale internationale et l’évitement fiscal agressif.

Au total, les annonces concernant l’équité fiscale devraient rapporter deux milliards de dollars par an en recettes supplémentaires. Ces changements sont les bienvenus, mais ils étaient tout de même les plus faciles à mettre en œuvre. Le gouvernement doit maintenant se concentrer sur les sociétés multinationales et les super riches qui dissimulent leurs profits à l’extérieur du Canada.

4. NAV CANADA et l’industrie du transport aérien commercial ont besoin d’aide.

Les menaces sanitaires et les restrictions imposées aux voyages dans le contexte de la pandémie ont fait des ravages dans l’industrie du transport aérien commercial. Dans son énoncé économique de l’automne, le gouvernement fédéral engage des ressources importantes pour aider les aéroports et les fournisseurs de services régionaux. Il a également accordé des prêts à d’autres secteurs affectés par l’entremise du Programme de crédit pour les secteurs très touchés.

Il n’y a pas encore d’accord final pour les compagnies aériennes commerciales; les négociations sont en cours, mais il s’agit là d’une omission flagrante. NAV CANADA est une société privée sans but lucratif qui doit payer des frais généraux considérables et dont les revenus dépendent des frais d’utilisation. Il faut qu’elle fasse partie de l’accord final pour le secteur aérien tout en bénéficiant d’un accès sans ambiguïté aux programmes existants, comme la subvention salariale d’urgence du Canada.

5. Après 30 ans d’engagements non respectés en matière de garde d’enfants, les libéraux ont quelques mois pour tenir leurs promesses.

La pandémie a mis en lumière le manque flagrant de services de garde d’enfants abordables au Canada. Ce sont les femmes qui ont supporté le plus gros de ce fardeau, et elles n’ont jamais été aussi nombreuses à quitter le marché du travail depuis des générations.

La ministre des Finances a employé un langage fort et favorable, en déclarant ce qui suit : « le Canada ne pourra être réellement compétitif que lorsque toutes les femmes canadiennes auront accès aux services de garde d'enfants abordables dont nous avons besoin ». Malheureusement, l’engagement financier était faible et le dur labeur et le processus décisionnel n’ont rien donné, comme lors des 30 dernières années.

Il serait honteux de traverser cette crise mondiale sans tirer les leçons qui nous ont été données. Le budget de 2021 doit comprendre des engagements concrets pour assurer la création d’un programme national universel de garde d’enfants.