L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Les contrats McKinsey : la pointe de l’iceberg de la sous-traitance

Le 30 janvier 2023, Jennifer Carr, présidente de l’Institut, accompagnée de Jordan McAuley, notre spécialiste de la sous-traitance, a témoigné devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) de la Chambre des communes au sujet des contrats désormais tristement célèbres accordés par le gouvernement fédéral à la société McKinsey.

Cela fait suite à sa comparution devant le même comité en octobre dernier — preuve que l’Institut est désormais reconnu comme le principal expert concernant la sous-traitance dans la fonction publique fédérale.

Au cours des dernières années, nous avons toujours livré le même message, étayé par des recherches très poussées : la sous-traitance a une incidence sur la sécurité des systèmes de TI du gouvernement, entraîne une hausse des coûts et une baisse de la qualité des services offerts au public, une diminution de la transparence et de la responsabilisation, ainsi que la perte de connaissances et de compétences institutionnelles. La sous-traitance nuit à la capacité du gouvernement de recruter les professionnel·le·s dont il a besoin.

Si le gouvernement actuel est sur la sellette sur cette question, le problème n’est pas nouveau. Les gouvernements précédents, toutes tendances confondues, ont investi des sommes toujours plus importantes dans la sous-traitance. McKinsey n’est que le dernier exemple en date.

Des années de dépenses incontrôlées en matière de consultants ont abouti à la création d’une fonction publique fantôme fonctionnant parallèlement aux effectifs du gouvernement. Cette fonction publique fantôme suit ses propres règles : les sous-traitants ne sont pas embauchés selon le mérite, la représentativité, l’équité ou la transparence; les restrictions budgétaires et le gel des embauches ne les affectent pas; et ils n’ont aucune responsabilité à l’égard de la population.

Et les contribuables doivent savoir comment leur argent est dépensé et ce que coûte vraiment ce manque de vision. C’est dans ce contexte que les contrats de McKinsey doivent être examinés.

Le gouvernement doit mettre à jour ses politiques de dotation en personnel et rendre l’embauche plus rapide et plus efficace. Il doit investir dans l’expertise interne. Il ne fait aucun doute qu’il serait bien plus rentable d’investir dans une solution permanente et entièrement financée par le secteur public pour assurer la prestation de services rentables et de grande qualité.


15 janvier 2019
L’Institut continuera en 2019 à défendre activement les intérêts de ses membres. J’aimerais profiter de l’occasion pour faire état de certains dossiers qui se trouveront au cœur de nos préoccupations pour les douze prochains mois.

11 janvier 2019
Le président du Conseil du Trésor et ministre du Gouvernement numérique, Scott Brison, a annoncé qu’il ne se représentera pas aux élections cette année, et comme beaucoup de Canadiennes et de Canadiens, j’ai été navrée d’apprendre ce départ.

4 décembre 2018
Même si l’Institut et ses partenaires du Conseil de gestion du Régime de soins dentaires du Conseil national mixte n’ont pas fini de négocier ferme le régime de soins dentaires de la majorité de ses membres (composante 55555 du CNM), je peux déjà vous annoncer que nous avons obtenu des améliorati

30 novembre 2018
Plus tôt cette année, dans son budget de 2018, le gouvernement fédéral a annoncé son intention de remplacer le système de paye catastrophique de Phénix par une nouvelle solution fonctionnelle.

10 octobre 2018
Le 4 octobre 2018, j’ai fait une présentation devant le Comité permanent des opérations gouvernementales de la Chambre des communes sur la situation du processus d’embauche dans la fonction publique. Je tombais à point puisque le gouvernement venait de publier sa propre étude sur le sujet.

1 octobre 2018
Le 26 septembre 2018, le député Daniel Blaikie (Elmwood-Transcona, NPD) a présenté le projet de loi C-414, d'initiative parlementaire, qui vise à reporter d’un an la date limite à laquelle les employés des Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) peuvent continuer à cotiser à leur Régime de retraite de la fonction publique (RRFP).