L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

La présidente Daviau parle de NAV CANADA au comité parlementaire

Le 26 janvier 2021, la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, a témoigné devant le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes. Elle a expliqué les préoccupations de nos membres concernant la situation à NAV CANADA ainsi que le meilleur moyen d’assurer la viabilité de cette société.

 

Cette présentation découle directement de nos rencontres avec des membres influents du Parlement à la fin de l’année dernière. Il s’agit de la dernière étape de la campagne que nous menons conjointement avec d’autres syndicats pour garantir que NAV CANADA obtiendra l’aide gouvernementale dont il a besoin pour reprendre ses activités normales lorsque le trafic aérien retrouvera son niveau d’avant la pandémie.  

L’IPFPC représente environ 475 ingénieurs et spécialistes des technologies de l’information à NAV CANADA. Grâce à eux, le Système canadien de gestion automatisée du trafic aérien est l’un des systèmes de traitement des données de vol les plus avancés et les plus intégrés du monde.

Nos membres sont essentiels pour fournir des services à l’aviation commerciale et générale dans des installations situées dans tout le Canada. Leurs services comprennent le contrôle du trafic aérien, l’information de vol, les comptes rendus météorologiques, les services d’information aéronautique, les services consultatifs d’aéroport et les aides électroniques à la navigation. Nos membres sont également responsables de la sécurité des entreprises et des cyberactivités.

Personne d’autre ne fait le travail de NAV CANADA. Les services qu’il assure sont uniques. Depuis l’automne, une cinquantaine de nos membres ont reçu un avis de mise à pied.

Nous comprenons que la société perd des millions de dollars quotidiennement à cause de la baisse draconienne du trafic aérien, l’année dernière. La direction doit faire face à cette situation, mais les réductions de personnel continuelles et la fermeture d’installations dans tout le pays ne sont carrément pas la solution.

Le gouvernement fédéral doit plutôt prendre immédiatement des mesures importantes pour maintenir les activités de NAV CANADA et protéger la sécurité du transport aérien au Canada ainsi que les emplois des personnes qui assurent cette sécurité.

Nous avons plusieurs préoccupations concernant l’impact des compressions sur la sécurité aérienne et la viabilité à long terme de NAV CANADA :

  • Les réductions de services et de personnel incitent les Canadiens à exprimer leurs inquiétudes quant à la sécurité des vols.
  • Les régions éloignées et nordiques dépendent fortement du trafic aérien pour de nombreux aspects de leur vie quotidienne : nourriture, approvisionnement, soins médicaux et déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de leurs communautés. On ne peut pas les priver de cet accès essentiel. 
  • Un peu partout au Canada, de nombreuses installations de NAV CANADA ont fermé leurs portes ou le feront éventuellement. Le sort de beaucoup d’autres n’est pas encore fixé.
  • Malgré un environnement à prédominance masculine, les femmes – qui ont souvent le moins d’ancienneté  – sont nombreuses à perdre leur emploi. L’égalité des sexes et la diversité en souffrent.

Le gouvernement doit immédiatement prendre des mesures fermes pour aider NAV CANADA à surmonter cette crise financière en lui accordant un financement d’urgence conséquent. Une subvention de 750 M$ pour chacune des deux prochaines années l’aiderait à conserver et à rétablir ses effectifs et à assurer les services les plus importants. Cette aide financière est le seul moyen réaliste de soutenir NAV CANADA, compte tenu du modèle de recouvrement des coûts qu’il utilise.

Cette subvention doit s’accompagner d’un moratoire sur les mises à pied. Il faut conserver les compétences, l’expertise et l’expérience qui sont garantes de la sécurité de notre espace aérien. Elles sont essentielles à une bonne reprise du transport aérien et des industries connexes au Canada.

Enfin, il ne faudra ménager aucun effort pour réembaucher les anciens employés quand le secteur du transport aérien reprendra ses activités normales.  Il n’est pas possible de trouver et de former su jour au lendemain ce genre de personnel spécialisé.

Compte tenu de l’impact des compagnies aériennes et des industries connexes sur l’économie canadienne et des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects touchés, persister dans l’inaction ne fera que ralentir la reprise de l’après-pandémie au Canada. La présidente Daviau a conclu sa présentation en exhortant le gouvernement à intervenir immédiatement.

PASSEZ À L’ACTION


23 décembre 2019
Le 13 décembre 2019, le premier ministre Justin Trudeau a rendu publiques les lettres de mandat des ministres de son Cabinet. Ces documents décrivent ses attentes et ses priorités à l’égard de ses ministres et des organisations qu’ils dirigent.

23 décembre 2019
Le 11 décembre 2019, j’ai rencontré la première commissaire à l’équité salariale fédérale, Karen Jensen. Elle a été nommée en septembre 2019 et est responsable de l’administration et de l’application de la nouvelle Loi sur l’équité salariale.

19 décembre 2019
En 2019, nous avons conclu de nouvelles conventions collectives pour 14 groupes, élaboré de nouvelles politiques sur l’intégrité scientifique, instauré l’indemnité Phénix et fait des progrès concernant le nouveau système de paye. C’est vraiment une réussite collective.

12 décembre 2019
À la suite de l’assermentation du Cabinet fédéral et de l’élection de près de 100 députés, j’ai élaboré un nouveau plan de relations gouvernementales et forgé des liens avec les dirigeants élus.

20 novembre 2019
Le 20 novembre 2019, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la composition de son nouveau cabinet.

18 novembre 2019
Comme vous le savez certainement compte tenu de l’importante couverture médiatique des derniers jours, on a trouvé des punaises des lits dans au moins six édifices du gouvernement fédéral situés dans la région de la capitale nationale. On en a également trouvé dans des édifices gouvernementaux à Montréal et à Winnipeg. Il se peut qu’il y en ait dans d’autres immeubles gouvernementaux sans qu’on les ait officiellement détectés.