L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Ottawa, le 10 août 2023 — L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) a souhaité créer et dispenser une formation complète sur l’équité salariale afin de sensibiliser les employeurs fédéraux qui commencent à mettre en place leurs plans en la matière.

Les 18 et 19 juillet 2023, l’IPFPC a organisé une formation de deux jours avec l’aide de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et de l’Association canadienne des agents financiers (AFCO) pour sensibiliser les employeurs fédéraux, le Conseil du Trésor, les organismes distincts de ressources humaines et d’autres syndicats à l’équité salariale. La formation visait à établir une compréhension commune du nouveau processus d’équité salariale et de ses exigences légales après la récente mise à jour de la législation sur l’équité salariale.

Les agent·es de classification de l’IPFPC ont travaillé sans relâche pour mettre fin à l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans la fonction publique fédérale. Depuis des années, ces agent·es mènent des projets d’équité salariale et représentent nos priorités auprès de la commissaire fédérale à l’équité salariale et de l’employeur.

Les disparités salariales fondées sur le genre dans la fonction publique fédérale ont fortement contribué à l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Les travailleuses sont donc sous-payées et sous-évaluées. 

Avec le soutien d’autres syndicats, nous avons réalisé d’importantes avancées pour corriger cet écart salarial.

Voici comment :
En août 2021, la loi sur l’équité salariale a été adoptée pour lutter contre l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Elle oblige les employeurs à mettre en place de manière proactive un plan d’équité salariale d’ici le 4 septembre 2024 afin de garantir un salaire égal pour un travail égal. 

En juillet dernier, la commissaire fédérale à l’équité salariale a donné raison à tous les syndicats, dont l’Institut, qui s’étaient opposés à la demande d’un plan d’équité salariale multiple formulée par le Conseil du Trésor en juin 2022. Le plan proposé par le Conseil du Trésor aurait imposé des limites importantes à la correction de l’écart salarial entre les hommes et les femmes.

L’Institut et ses partenaires syndicaux sont ravis d’avoir mis un terme à la proposition du Conseil du Trésor. Maintenant que nous avons pris de l’élan et obtenu le soutien de la commissaire, nous continuons à travailler ensemble pour combler l’écart salarial entre les genres. 

« L’Institut est à l’avant-garde de la défense de l’équité salariale depuis des années », a déclaré Jennifer Carr, présidente de l’IPFPC. « Nous nous réjouissons que d’autres syndicats nous rejoignent. Cette séance de formation importante n’est qu’un début. Nous souhaitons établir des normes d’équité dans l’ensemble de la fonction publique et combler une fois pour toutes l’écart salarial entre les hommes et les femmes. » 

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Pour plus d’information : Shedly Jolibois, sjolibois@pipsc.ca 

Le 26 juillet 2023, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé un remaniement ministériel. Ce remaniement très attendu est le plus important opéré par M. Trudeau depuis octobre 2021. 

Ajoutons que l’honorable Anita Anand a été nommée à la présidence du Conseil du Trésor; l’Institut attend avec impatience de l’accueillir dans ses nouvelles fonctions. Il y a beaucoup à faire et nous sommes bien disposés à nous mettre au travail. Cependant, nous comptons sur une approche plus collaborative de la part de l’employeur. 

En effet, les membres de l’Institut ont travaillé sans relâche pour soutenir ce gouvernement dans les moments les plus difficiles, mais ils ont aussi été continuellement mis à mal. Nous demandons instamment à la ministre Anand de s’engager à collaborer avec les syndicats et d’œuvrer à la mise en place d’un milieu de travail plus moderne et plus inclusif au sein du gouvernement fédéral. 

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. Nous souscrivons au principe du bien mieux ensemble et nous sommes prêts à collaborer avec tous les ministres nouvellement nommés pour remédier aux principaux problèmes auxquels nos membres sont confrontés. Alors qu’ils s’installent dans leurs nouvelles fonctions, nous espérons continuer à progresser sur les points suivants :

  • Une correction rapide des erreurs de paye dues à Phénix qui affligent nos membres depuis sept ans;
  • Une révision des mandats de retour au bureau (RAB) pour mettre l’accent sur le principe de « présence justifiée »;
  • Des taux de rémunération qui reflètent la valeur du travail des fonctionnaires et l’augmentation vertigineuse du coût de la vie;
  • La reconnaissance et le respect de l'expertise et des rôles professionnels de nos membres;
  • La réduction de la sous-traitance au sein du gouvernement fédéral;
  • La remédiation à la grave pénurie de professionnel·les de la santé, notamment chez le personnel infirmier du Nord;
  • Et plus encore.

Malgré les déboires causés par le mandat de retour au bureau et la plus grande grève de l’histoire du Canada, nous souhaitons à l’honorable Mona Fortier de continuer à servir ses électeurs et électrices dans la circonscription d’Ottawa-Vanier.

L’Institut remercie tous les ministres pour leur travail marquant dans leurs fonctions précédentes. Nous nous réjouissons à l’idée de collaborer avec les ministres Jean-Yves Duclos (Services publics et Approvisionnement) et Marie-Claude Bibeau (Revenu national) dans le cadre de leur transition vers leurs nouvelles fonctions.

L’Institut est impatient d’entamer l’examen tant attendu du Régime de soins dentaires de la fonction publique (RSDFP) en collaboration avec nos partenaires du Conseil national mixte (CNM). Cette initiative reflète notre engagement ferme en faveur du mieux-être et de la satisfaction de nos membres.

Le Régime de soins dentaires de notre partenaire, le CNM, assure la plupart des fonctionnaires fédéraux. Mais il n’a pas été réexaminé depuis 2018. Il nécessite d’importantes mises à jour pour garantir sa valeur pour les membres.  

Les prestations de santé ne sont pas négociables selon l’interprétation du Conseil du Trésor des lois du travail du secteur public fédéral. Cependant, le gouvernement a adopté une approche collaborative pour examiner les régimes d’avantages sociaux. Nous continuons de demander à la ministre Fortier de donner un mandat d’examen du RSDFP. Nous espérons pouvoir effectuer l’examen du régime cette année.

La plupart des membres de l’administration publique centrale et de certains employeurs distincts sont couvert·es par le RSDFP. Le régime de soins dentaires du CNM est examiné en même temps que le régime de soins dentaires de l’AFPC, identique mais distinct (qui ne couvre que les membres de l’AFPC).

Les représentant·es syndicaux du régime de soins dentaires du CNM estiment qu’il faut apporter des changements au régime pour :

  • qu’il suive l’augmentation du coût des soins dentaires et qu’il inclue les progrès en matière de soins dentaires préventifs;
  • s’assurer que le régime répond aux besoins des membres dans des circonstances difficiles et qu’il reste concurrentiel par rapport aux autres grands régimes de soins dentaires;
  • protéger adéquatement les membres contre les traitements inutiles;
  • étendre la couverture à certains problèmes (par exemple, fournir des soins pour le bruxisme).

L’IPFPC est fier de collaborer avec le gouvernement, par l’intermédiaire du CNM, ainsi qu’avec le promoteur du régime. Nous reconnaissons le rôle important que joue une bonne santé buccodentaire dans votre bien-être général et nous comprenons l’importance d’une couverture complète pour nos membres.

Nous savons que nos membres attendent des améliorations de régime fondées sur des données probantes qui maximisent la valeur du régime et la santé des membres. Il s’agit notamment d’améliorer les soins préventifs et d’étendre les traitements pour les membres du régime souffrant de certains problèmes de santé. 

Nous sommes également conscient·es de l’impact que l’inflation récente a eu sur le porte-monnaie des Canadien·nes. Nous savons que les soins dentaires continuent d’augmenter avec le coût de la vie.

En mettant en commun notre expertise et nos ressources, nous pouvons explorer de nouvelles opportunités et stratégies pour améliorer le RSDFP pour nos membres. Cette approche nous permet de tirer parti des connaissances et des idées collectives de nos organisations et de proposer un ensemble de prestations dentaires plus complet et plus solide.

Si vous avez d’autres suggestions d’amélioration du régime qui ne concernent pas les taux de couverture et les plafonds, nous vous invitons à écrire à pensionsavantages@ipfpc.ca pour nous en faire part.

 

Dans une décision grandement attendue et sans équivoque, la Commissaire fédérale à l’équité salariale a donné raison à l’ensemble des syndicats qui s’opposaient à la demande de plan d’équité multiple déposée par le Conseil du Trésor en juin 2022.

L’exercice d’équité pour les quelque 252 000 employés devra se faire en comparants toutes les catégories d’emplois à prédominance féminine aux catégories à prédominance masculine, que  l’emploi soit dans la même unité de négociation ou non.

À l’origine, le Conseil du trésor avait demandé l’autorisation à la Commissaire Straznicky de diviser les catégories d’emplois en trois plans distincts :

  • L’Alliance de la fonction publique du Canada
  • L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada
  • Tous les autres syndicats et les employés non-représentés.

Si elle avait été accordée, une telle autorisation aurait limité la comparaison des catégories d’emplois féminines représentées par l’Institut aux catégories d’emplois masculin également représentés par l’IPFPC.

Il faut se rappeler que la loi sur l’équité salariale a pour but de corriger l’écart salarial entre les hommes et les femmes, en s’assurant de comparer la rémunération totale d’emplois à prédominance féminine à des emplois équivalents à prédominance masculine.  

En forçant le Conseil du Trésor à créer un seul comité d’équité salarial, le comité pourra s’assurer de ne pas être limité dans son choix d’emplois de comparaison masculins et sélectionner ceux étant le plus adéquats, peu importe leur accréditation d’origine.

Il s’agit d’une victoire majeure pour la reconnaissance du travail effectué principalement par des femmes et la première étape pour combler l’écart salarial qui persiste toujours!

C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de notre amie et collègue, Martine Lacroix. 

Martine est décédée le 11 juin 2023 à l’âge de 61 ans.

Elle était une syndicaliste dévouée. Avant de prendre sa retraite, Martine a travaillé comme infirmière à Service correctionnel Canada (SCC) et a été déléguée syndicale pendant de nombreuses années. Pendant ces années, elle a contribué au dynamisme et à la vitalité du syndicat à titre de membre de l’exécutif de la Région du Québec et du Comité régional de formation. Elle a également été une membre active de l’équipe de consultation syndicale-patronale de SCC.

Martine nous manquera beaucoup. Nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances à la famille, aux ami·es et aux collègues de Martine ainsi qu’à ses confrères et consœurs du syndicat.

La famille Lacroix vous invite à venir vous recueillir le dimanche 2 juillet 2023 de 15 h à 20 h au Complexe funéraire Magnus Poirier situé au 2480, boul. du Curé-Labelle, Prévost QC J0R 1T0.

Des dons à la Société canadienne du cancer seront recueillis en l’honneur de Martine.

Vous pouvez envoyer vos vœux de sympathie en ligne

Un rappel à tous les participants au Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP) de la transition vers le nouvel administrateur du régime, la Canada Vie, à compter du 1er juillet 2023.

Vous devriez avoir reçu une invitation à procéder à l’adhésion préalable de la Canada Vie, soit par courriel, soit par la poste. Sinon, vérifiez votre dossier pourriel. Si vous ne trouvez pas votre invitation, appelez le Centre de contact des participants au RSSFP de la Canada Vie au 1-855-415-4414 dès que possible.

Notre équipe Pensions et avantages sociaux a développé un guide pour vous aider à comprendre votre régime et les modifications qui y sont apportées.

Guide de l’IPFPC sur le RSSFP

L’adhésion préalable et le consentement au traitement des demandes de règlement par la Canada Vie doivent être effectués avant le 1er juillet 2023, afin d’éviter toute interruption dans le traitement et le remboursement de vos demandes de règlement ou de celles de vos personnes à charge protégées. Ceci est important car vous ne pourrez pas effectuer l’adhésion préalable et envoyer une demande de règlement le même jour. Donc, veuillez effectuer l’adhésion avant le 30 juin, 2023, afin d’éviter de vous retrouver dans l’obligation de régler les frais liés à une demande de règlement de soins de santé à compter du 1er juillet.  

Si vous avez des questions, vous pouvez obtenir de plus amples renseignements sur la transition vers la Canada Vie en consultant la page suivante : Se préparer au passage du Régime de soins de santé de la fonction publique à la Canada Vie - Canada.ca.

Nos équipes de négociation de l’IPFPC ne ménagent pas leurs efforts à la table des négociations et se battent pour obtenir une meilleure entente pour nos membres. Vous pouvez trouver les comptes rendus de négociation de chaque groupe sur leur page individuelle.

L’équipe de négociation de la table centrale de l’IPFPC a tenu sa quatrième rencontre avec des représentant·es du Conseil du Trésor les 23, 24 et 25 mai 2023. Les négociations à la table centrale portent sur un libellé commun à intégrer aux conventions collectives des groupes à des fins de cohérence et d’équité, tandis que les tables de groupe négocient un libellé propre à la rémunération et aux conditions de travail de chacun des groupes professionnels que représente l’IPFPC.

Voici où nous en sommes sur certains de nos enjeux clés. 

Retour au bureau (RAB)

Si la présence en première ligne de certain·es membres est nécessaire pour assurer les services essentiels, beaucoup sont désormais en mesure de travailler efficacement depuis leur domicile. Le fait de forcer les employé·es à retourner au bureau sans raison valable est une preuve de manque de confiance et de respect, et nous nous sommes bien sûr prononcés contre cette politique générale depuis que le gouvernement l’a mise en place du jour au lendemain. 

Nous avons constaté une certaine évolution de l’employeur sur cet enjeu avec d’autres agents négociateurs, comme l’AFPC et l’ACEP. L’IPFPC a toujours soutenu qu’une politique de « présence justifiée », c’est à la table de négociation que ça se négocie le mieux. En mai, nous avons également mené une enquête en ligne auprès des membres et nous en avons amplifié les réponses dans les médias et auprès du Conseil du Trésor.

L’IPFPC est persuadé qu’une politique de télétravail juste et flexible peut faciliter la création d’un lieu de travail reposant sur l’accessibilité, l’équité et le respect. Nous espérons que le gouvernement fédéral est prêt à collaborer avec nous pour y parvenir. 

RÉMUNÉRATION

Il est essentiel que nos membres soient payés à un taux qui rend compte à la fois de la valeur de leur travail et de la montée en flèche du coût de la vie. L’un de moyens par lesquels un employeur peut vraiment reconnaître la valeur de ses employé·es passe par une meilleure rémunération.  

L’IPFPC continue de lutter pour améliorer la rémunération de ses membres, surtout dans ce contexte inflationnaire pénible. Cependant, d’autres agents négociateurs ont maintenant établi un modèle d’augmentation économique générale auquel ce sera difficile de résister.  

L’Institut continue à chercher des moyens créatifs de négocier des gains pour ses membres, surtout compte tenu de la nature unique de leur travail.

ÉQUITÉ

La Loi sur l’équité salariale et ses règlements sont entrés en vigueur en septembre 2021, mais il reste encore beaucoup à faire pour que l’équité salariale devienne réalité dans la fonction publique.

L’IPFPC joue un rôle de chef de file actif en faveur de l’équité salariale, un rôle qui est d’une importance capitale, étant donné que de nombreux employeurs résistent vraiment au processus d’équité salariale. 

Mais l’équité ne se limite pas à la rémunération. Ce gouvernement a fait de l’équité un pilier de son mandat, et il doit s’assurer de l’appliquer à son personnel. Tout le monde mérite de sentir son appartenance à son milieu de travail. 

Pour certaines personnes, ça veut dire travailler à domicile. Pour d’autres, ça veut dire pouvoir se montrer sous son vrai jour, sans craindre de subir du harcèlement ou de l’exclusion sociale.  Notre syndicat, c’est aussi une communauté, et nous luttons pour que personne ne soit laissé pour compte. L’équité sous toutes ses formes, c’est un élément essentiel de notre action, tant dans le domaine de la négociation que dans les autres domaines.

IMPACT DE LA GRÈVE DE L’AFPC

L’AFPC et l’IPFPC négocient avec un employeur commun : le gouvernement fédéral. Il était essentiel pour l’Institut d’être solidaire de l’AFPC quand celle-ci a entamé son mouvement de grève en avril. 

Nous savons que lorsque des agents négociateurs comme l’AFPC parviennent à une entente de principe, le gouvernement tente d’établir un modèle d’augmentation salariale pour les autres groupes encore en négociation. 

Cependant, comme membres de l’IPFPC, nos circonstances sont uniques au travail professionnel que nous effectuons.  Nous continuerons à nous battre pour obtenir des « ajustements de marché » pour que nos groupes et nos classifications aient la même valeur de marché que leurs homologues des gouvernements provinciaux ou d’autres agences du secteur privé. 

PRÊT·ES À LUTTER POUR UNE MEILLEURE ENTENTE

À chaque étape du processus, les membres sont essentiels à la négociation collective. Lorsque nous travaillons ensemble, nous montrons à l’employeur la force de notre syndicat et le pouvoir de nos voix unies.

Souvent, les actions simples sont les plus efficaces. Par exemple, si vous savez que votre équipe de négociation est à la table des négociations avec le Conseil du Trésor, vous pouvez porter un t-shirt de l’IPFPC ou arborer des macarons de l’IPFPC sur votre veste ou votre sac.

Vous pouvez aussi intervenir dans les médias sociaux en partageant des messages ou en commentant dans nos pages Facebook, Twitter et Instagram. C’est ainsi que notre message sera transmis à un plus grand nombre de personnes dans votre réseau, ce qui est très important pour obtenir des amis. Vous pouvez également envoyer un petit mot à l’équipe de négociation de votre groupe pour lui souhaiter bonne chance à la veille des négociations.

Mais le meilleur moyen d’appuyer la lutte pour une meilleure entente, c’est de se tenir au courant de ce qui se passe : impliquez-vous, lisez vos courriels et vos infolettres, suivez-nous sur les médias sociaux, intervenez en ligne, par exemple en envoyant un courriel, et participez aux réunions et aux activités locales. 

Ottawa, le 15 juin 2023 – Plus du tiers des professionnel·les de la fonction publique est mécontent au point d’envisager de démissionner à la suite de l’ordre général de retour au bureau (RAB) donné par le gouvernement. Chez les fonctionnaires de moins de 30 ans, plus préoccupé·es par le coût de la vie, la garde des enfants et l’environnement, ce chiffre grimpe à près de 50 %.

« Puisqu’environ un·e salarié·e fédéral·e sur cinq a plus de 55 ans, approchant l’âge de la retraite, on ne peut pas se permettre de perdre la moitié des plus jeunes fonctionnaires », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. «  Ainsi, si le gouvernement n’est pas capable de régler son grave problème de recrutement et de rétention qu’il a lui-même créé avec cette mauvaise politique de retour au bureau, il ne sera pas en mesure de fournir les services dont la population canadienne a besoin. Ces chiffres montrent que la fonction publique est en péril ».

Dans sa déclaration d’appui à la Semaine nationale de la fonction publique de cette année, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que son gouvernement soutenait le développement de carrière des employé·es autochtones, noir·es et racisé·es, et se dotait d’une fonction publique inclusive et équitable. Mais les travailleurs et travailleuses qui s’identifient comme noir·es risquent deux fois plus d’être victimes de discrimination et de harcèlement maintenant qu’on leur a ordonné de retourner au bureau. 

Les personnes vivant avec un handicap sont également deux fois plus susceptibles d’être victimes de discrimination et de harcèlement au bureau, et risquent deux fois plus de signaler que leur poste de travail ne répond pas à leurs besoins. Soixante-dix pour cent ont déclaré que leur santé mentale s’est dégradée à cause de l’impossibilité de travailler à distance. 

La politique de RAB pèse également davantage sur les travailleuses, puisqu’elles sont plus susceptibles de s’occuper de leurs enfants et de leurs parents âgés. Plus de la moitié des femmes déclarent que leurs responsabilités de proches aidantes se sont alourdies avec le RAB. 

« Ce gouvernement prétend vouloir donner la priorité au recrutement de jeunes travailleurs·ses, de travailleurs·ses vivant avec un handicap ou de travailleurs·ses noir·es et de femmes », poursuit Mme Carr. « Et pourtant il met en œuvre une politique de RAB qui rend plus difficile la réussite de ces groupes au lieu de travail ».

L’IPFPC appuie le principe de « présence justifiée », ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les besoins opérationnels le justifient. Le syndicat continue de réclamer ce que le gouvernement avait promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé·es ainsi que des exigences de leur travail. 

« Aujourd’hui, la flexibilité est la pièce maîtresse d’un lieu de travail moderne et progressiste », soutient Mme Carr. « Notre syndicat est prêt à collaborer avec le gouvernement pour élaborer des politiques sensées ». 

En mai 2023, l’IPFPC a mené un sondage en ligne auprès de plus de 68 000 de ses membres des ministères ou organismes fédéraux afin d’évaluer leur ressenti après leur retour au bureau. Le taux de réponse dépasse 17 %.

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux.

Ottawa, le 12 juin 2023 — C’est aujourd’hui le premier jour de la Semaine nationale de la fonction publique, une période destinée à « reconnaître la valeur des services rendus par les employé·es de la fonction publique fédérale ». Mais des données récentes tirées d’un sondage mené auprès des membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) montrent que la majorité de ces employé·es ne se sentent pas valorisé·es, en particulier lorsqu’il s’agit des politiques de retour au bureau.

« Six mois après la mise en œuvre d’une approche universelle sur le retour au bureau, nos membres déclarent que cette politique a sapé leur productivité, a augmenté leur coût de la vie, les a obligés à perdre du temps dans les embouteillages, et n’a pas amélioré la collaboration », indique la présidente de l’Institut, Jennifer Carr.

Soixante-dix pour cent des personnes interrogées se sont déclarées insatisfaites de la manière dont les politiques de retour au bureau étaient mises en œuvre, citant comme principales préoccupations des questions telles que la durée et le coût des trajets domicile-travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et les répercussions sur l’environnement.

Et contrairement au raisonnement du Conseil du Trésor pour justifier cette décision, il est difficile de trouver des conséquences positives. Soixante et un pour cent des personnes interrogées ont déclaré que la productivité s’était détériorée et la plupart d’entre elles estime que l’impact sur la collaboration était au mieux neutre.

En outre, 80 % des réunions se déroulent encore virtuellement.

« Des professionnel·les du service public ont reçu l’ordre de se rendre dans un bureau pour participer à un appel Zoom ou Teams qui aurait pu être passé depuis le domicile », ajoute Mme Carr. « Les avantages proposés pour le retour au bureau n’apparaissent nulle part. »

L’un des principaux problèmes est qu’en dépit de la directive, la majorité des fonctionnaires n’ont plus de bureau attitré où retourner. En fait, 65 % des personnes interrogées partagent encore leur poste de travail.

« L’Institut appuie le principe de la présence justifiée, ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les nécessités du service le justifient. Nous continuons de réclamer ce qui avait été promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé·es ainsi que des exigences de leur travail », explique Mme Carr. « Il est temps que le gouvernement collabore avec nous pour mettre en place un lieu de travail moderne qui offre des modalités flexibles, des espaces correctement équipés et qui accorde une grande importance à la santé et à la sécurité. »

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. En mai 2023, l’Institut a réalisé un sondage en ligne auprès de plus de 68 000 de ses membres travaillant pour des ministères ou des agences fédérales, afin d’évaluer leur ressenti après leur retour au bureau. Plus de 17 % ont répondu.

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Source: Johanne Fillion, 613 883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

Ottawa, le 9 juin 2023 – Ce lundi 12 juin, pour souligner le début de la Semaine nationale de la fonction publique (SNFP), l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) tiendra une conférence de presse à son bureau national à Ottawa.  

Alors que la SNFP souhaite être un moment spécial dans l'année pour « reconnaître la valeur des services rendus par les employés de la fonction publique fédérale », l'IPFPC dévoilera les résultats d'un sondage auprès de ses membres qui indiqueront malheureusement qu’une majorité des répondants, tous à l’emploi du gouvernement fédéral, ne se sentent pas valorisés - en particulier en ce qui trait aux politiques de retour au bureau (RTO).

QUOI : Conférence de presse pour la Semaine nationale de la fonction publique 2023 – Résultats de sondage

QUAND : Le lundi 12 juin 2023, à 10 h 30

OÙ : Le bureau national de l’IPFPC, 250 Chemin Tremblay, Ottawa (Ontario)  

QUI : Jennifer Carr, Présidente, Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L'IPFPC représente plus de 72 000 professionnels travaillant dans le secteur public à travers le pays, dont la vaste majorité est à l'emploi du gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook, Twitter et Instagram

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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

Note: Un lien Zoom est disponible sur demande.