L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Au cours des trois dernières années, les membres de l’Institut ont travaillé dur pour aider la population canadienne à surmonter une pandémie mondiale. Notre employeur a maintenant la possibilité de nous rendre la pareille.

Nous savons que ça ne sera pas facile.

D’après l’expérience des autres syndicats de la fonction publique fédérale à la table, ce gouvernement va continuer à essayer de nous léser.

Nous devons nous présenter à la table uni·es et prêt·es à lutter pour obtenir une meilleure entente : les congés dont nous avons besoin, le salaire que nous méritons et la flexibilité nécessaire pour continuer à donner le meilleur de nous-mêmes.

Voici quelques-uns des principaux enjeux que l’employeur doit prendre en compte pour démontrer concrètement la reconnaissance et le respect que méritent les fonctionnaires. Pour connaître les revendications spécifiques que nous présentons à la table, veuillez communiquer avec l’équipe de négociation de votre groupe.

Rémunération

Il est essentiel que nos membres soient payé·es à un taux qui reflète à la fois la valeur de leur travail et la montée en flèche du coût de la vie. Sinon, il s’agit ni plus ni moins d’une baisse de salaire. Une rémunération solide est également un pilier essentiel des efforts de recrutement et de rétention dont nous avons besoin pour bâtir une fonction publique forte. L’Institut continuera à se battre pour obtenir des salaires compétitifs qui suivent l’inflation et qui permettent de garder les meilleurs talents comme vous.

Télétravail

Si certain·es de nos membres sont nécessaires en première ligne pour fournir des services essentiels, d’autres sont désormais en mesure de travailler efficacement depuis leur domicile. Le fait de forcer le personnel à retourner sur son lieu de travail sans justification témoigne d’un manque de confiance et de respect. L’Institut continuera à se battre pour un plan de retour au bureau qui soit sûr, flexible et fondé sur le principe de la « présence justifiée ». Nous continuerons à faire pression pour que le télétravail soit négocié à la table, comme il se doit.

Le droit à la déconnexion

Les membres de l’Institut se surpassent régulièrement pendant leurs journées de travail et ne devraient pas avoir à répondre à des courriels, des appels téléphoniques et des demandes de réunion une fois la journée terminée. C’est la porte ouverte à l’épuisement et au mécontentement. L’Institut continuera à se battre pour que vous puissiez trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie privée, tout en bénéficiant de périodes de repos qui sont essentielles au bien-être, à la santé et à la sécurité. Si le gouvernement de Doug Ford peut offrir à ses employé·es le droit de se déconnecter, le fédéral le peut aussi.

Congés 

Les employé·es sont des êtres humains avec leur propre vie. Parfois, ces vies s’accompagnent de défis individuels ou familiaux qui nous obligent à nous absenter du travail. Lorsque c’est le cas, vous devez pouvoir compter sur le soutien de votre employeur. L’Institut continuera à se battre pour des politiques en matière de congé qui tiennent compte de la variété des raisons valables pour lesquelles nos membres peuvent avoir besoin d’un congé.

Solidarité et appartenance

Tout le monde mérite des conditions qui permettent de donner le meilleur de soi-même. Pour certain·es, cela signifie travailler à domicile. Pour d’autres, c’est pouvoir se présenter sous son vrai jour, sans avoir à craindre le harcèlement ou l’exclusion sociale. En fait, notre employeur devrait valoriser nos différences et s’en accommoder de manière à nous permettre de donner le meilleur de nous-mêmes au travail. L’Institut continuera à se battre pour des politiques d’emploi modernes et progressistes qui garantissent que personne ne soit laissé pour compte.

1. Où puis-je trouver ma convention collective actuelle?

Tous les membres de l’Institut font partie d’un groupe en fonction de leur travail, de leur classification et de leur employeur. Cette structure permet à chaque unité de négociation d’établir ses priorités et ses stratégies de négociation et de répondre aux préoccupations qui concernent les professions de ses membres. 

Votre groupe a un comité exécutif élu par vous et vos collègues. Il choisit également l’équipe de négociation qui vous représentera et qui négociera avec l’employeur commun. Vous pouvez trouver votre convention collective actuelle sur la page de votre groupe.

2. Pourquoi devrais-je prêter attention au processus de négociation?

La négociation est collective. Ça veut dire qu’au lieu de négocier vos conditions de travail individuellement, le syndicat utilise son pouvoir collectif, le poids de l’ensemble des membres de votre groupe, pour vous garantir la meilleure entente possible.

C’est ce processus de négociation qui donne forme à votre convention collective, et cette dernière détermine tout, de vos conditions de travail à votre salaire. Plus vous suivez ce processus — et participez lorsque vous le pouvez — plus vous avez de chances d’obtenir des conditions de travail qui répondent à vos besoins.

3. Comment le syndicat reste-t-il en contact avec moi pendant ce processus?

Nous vous enverrons régulièrement des mises à jour par courriel ou par message texte pour vous informer de l’évolution du processus de négociation. Nous publierons également des mises à jour sur cette page, ainsi que sur nos plateformes de médias sociaux. Vérifiez que vos coordonnées sont à jour et que vous nous suivez sur Facebook, Twitter et Instagram.

Si vous avez des questions spécifiques pendant les négociations, vous pouvez les envoyer à votre délégué·e syndical·e ou à l’équipe de négociation du Groupe.

4. Attend-on quelque chose de moi pendant le processus de négociation?

Tout d’abord, la négociation collective débute et se termine avec les membres. Il est donc essentiel de s’assurer que votre équipe de négociation connaît vos priorités : comment peut-elle vous représenter auprès de l’employeur si vous ne lui dites pas ce que vous voulez? Quand vous recevez le sondage sur les négociations, prenez toujours quelques minutes pour y répondre.

Ensuite, vous aurez également la possibilité de poser des questions et de fournir des commentaires à votre équipe de négociation, tout au long du processus, à l’occasion d’événements (en ligne et en personne) et par courriel. Votre équipe de négociation veut vous entendre et a besoin de vous entendre.

Enfin, il est très important que vous lisiez toutes les communications de votre groupe et que vous participiez aux événements. Cela vous permettra de disposer des informations les plus récentes sur le processus et de discuter de la négociation avec vos collègues. Vous pouvez même organiser un dîner d’information sur votre lieu de travail pour vous assurer que tout le monde sait comment rester au courant.

5. Quels types d’enjeux sont abordés lors des négociations collectives?

Les équipes de négociation de l’Institut et les représentants de l’employeur tiennent des pourparlers pour conclure une entente dont les dispositions fixent les conditions d’emploi, les congés payés et non payés, les taux de rémunération, la durée du travail et les droits et responsabilités de chacune des parties à l’entente.

6. Y a-t-il des enjeux qui ne sont pas sur la table pendant les négociations?

Il y a certains enjeux que nous ne négocions pas et d’autres pour lesquels la capacité de négocier varie d’un employeur à l’autre.

Par exemple, pour les employé·es du gouvernement fédéral, nous ne pouvons pas négocier votre pension, vos prestations de soins de santé ou de soins dentaires, la classification et la dotation en personnel des postes, ou les changements de système administratif (comme l’épouvantable Phénix).

Ça ne veut pas dire que le syndicat ne milite pas pour obtenir des améliorations et des actions sur ces enjeux importants, mais ce travail est effectué en dehors des négociations. Par exemple, nous avons travaillé avec d’autres syndicats et organisations partenaires pour revoir et améliorer le Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP).

7. Les changements de salaire seront-ils rétroactifs?

En général, oui. Une fois que votre nouvelle convention collective est ratifiée et signée, sa mise en œuvre commence. Cela comprendra toute augmentation de salaire qui doit être appliquée rétroactivement. La période de paye rétroactive commence à l’expiration de l’ancienne convention collective et se termine lorsque votre salaire est rajusté pour tenir compte des nouveaux taux de rémunération.

Vous avez droit à une paye rétroactive personnalisée qui tient compte des facteurs ayant une incidence sur votre paye, comme les heures supplémentaires, les affectations intérimaires, etc. Certaines rémunérations ne sont toutefois pas soumises au paiement rétroactif, comme les primes de poste ou les indemnités forfaitaires.

Une fois que votre nouvelle convention collective aura été ratifiée et signée et que sa mise en œuvre aura commencé, votre équipe de négociation vous informera de la date et du mode de versement de votre paye rétroactive.

Hezhao Ji est un scientifique qui cherche à comprendre et à combattre la résistance aux médicaments contre le VIH et le sida. Il s’agit d’un domaine de recherche critique qui peut sauver la vie des personnes infectées par ce virus ou ce syndrome. Il voulait déjà devenir un scientifique lorsqu’il était un petit garçon vivant en Chine, alors le travail qu’il fait chaque jour est pour lui un rêve devenu réalité.

Hezhao a enseigné la microbiologie et l’immunologie pendant sept ans, en Chine, avant de venir au Canada, en 2002, pour obtenir son doctorat en microbiologie médicale et en maladies infectieuses. En 2007, il a commencé à travailler comme chercheur scientifique pour l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

« Maintenant, dans le laboratoire national, mes travaux portent sur la génétique du VIH, ce qui me convient tout à fait. Je suis très heureux d’avoir la possibilité de poursuivre ma carrière de chercheur, déclare-t-il. Dans mon laboratoire, nous effectuons des tests de résistance aux médicaments contre le VIH et nous soutenons des programmes de recherche sur la résistance à ces médicaments. »


Pendant la pandémie, les recherches de Hezhao se sont orientées vers le virus SARS-COV-2 qui cause la COVID-19. Ses travaux sur la COVID-19 ont été essentiels pour mieux comprendre la pandémie au Canada et la façon dont le virus évolue dans le temps à l’échelle planétaire. Ses recherches sont utiles à toutes les Canadiennes et à tous les Canadiens, et son travail est un élément important de la lutte contre le VIH, le sida et la COVID-19.

« Lorsqu’une personne est infectée par la COVID-19, elle veut savoir quelle est l’efficacité d’un nouveau médicament, comment elle peut prévenir de nouvelles infections, comment le virus évolue dans le temps et dans quelle mesure le vaccin est efficace contre les nouvelles souches du virus, explique-t-il. L’objet de mes recherches est en rapport avec ces questions. »

Hezhao est un scientifique, mais il est aussi un mari, un père et un homme qui s’adonne à des loisirs. Pendant ses temps libres, il pratique la pêche, divers sports comme le badminton, et effectue de petites rénovations dans sa maison. Ces activités l’aident à se détendre et à se ressourcer, en dehors du laboratoire.

 Malgré les exigences de son travail, Hezhao trouve du temps pour les choses qui comptent pour lui. Toutefois, motivé par la différence que ses travaux de recherche peuvent faire dans la vie des Canadiennes et des Canadiens, il s’y donne à fond.

 À titre de membre, Hezhao se sent rassuré par le soutien que lui apporte l’IPFPC. Il sait que le syndicat se bat toujours pour obtenir des conventions collectives équitables et procurer aux membres un meilleur environnement de travail. Grâce au soutien de l’IPFPC, Hezhao peut continuer à effectuer son travail, qui consiste à sauver des vies.

« Je constate que l’IPFPC travaille dur pour le bien de ses membres. Je crois qu’il est toujours là et qu’il nous aide à obtenir plus de liberté scientifique, ce qui est important pour les scientifiques. »

Hezhao est un fervent défenseur de la science et pense qu’elle est la clé de la résolution de nombreux problèmes dans le monde. Tandis que nous évoluons dans la pandémie de COVID-19, Hezhao tient à souligner l’importance d’une prise de décision fondée sur des données scientifiques.

« À titre de scientifique, j’espère que le gouvernement accordera plus d’attention à la science, la soutiendra et appuiera la prise de décisions fondées sur des données scientifiques », déclare-t-il.

Il estime qu’une prise de décisions fondées sur de telles données nous permettra d’être mieux préparés pour faire face à d’autres pandémies. Hezhao croit également que le gouvernement devrait investir davantage dans la science et la technologie. Cela nous aiderait à développer de nouvelles façons de combattre les maladies et à améliorer la qualité de vie de la population canadienne.

Il est particulièrement fier de la façon dont son travail contribue à faire progresser le domaine de recherche dans lequel il travaille, ainsi que de l’impact de ce travail sur ses intervenants canadiens. Tout le travail qu’accomplit Hezhao sert la population canadienne en matière de recherche et de service, et l’IPFPC est là pour défendre la science publique sur laquelle tout le monde compte.

« En faisant partie d’un syndicat, on se sent en sécurité... L’IPFPC, c’est comme notre famille professionnelle élargie », affirme-t-il.

Nous représentons plus de 18 000 ingénieur·e·s, chercheur·e·s et scientifiques comme Hezhao. Nos membres contribuent à protéger la population canadienne d’une manière unique, que ce soit en soutenant la sécurité ferroviaire ou en cherchant des solutions en matière de vaccins.

 Tandis que nos scientifiques, chercheur·e·s et ingénieur·e·s servent sans relâche la population canadienne, nous travaillons afin de les protéger et de les défendre. Grâce à des personnes comme Hezhao, nous nous approchons un peu plus d’un monde sans VIH, sida, ni COVID-19.

Ottawa, le 20 février 2023 – Les fonctionnaires fédéraux ont commencé à retourner au bureau le 16 janvier, conformément au décret gouvernemental obligatoire. Depuis lors, plus de 1 100 fonctionnaires représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se sont adressés à leur syndicat pour obtenir de l’aide afin de relever les défis créés par ce décret qui s’applique à tous de la même façon. Les préoccupations soulevées par les membres de l’Institut concernent la sécurité sur le lieu de travail, la disponibilité des équipements de bureau et des équipements de base, la capacité du réseau, la rupture de l’accord de travail, les mesures d’adaptation, la disponibilité des garderies avant et après l’école, etc.

L’un des principaux problèmes est qu’en dépit du décret, de nombreux fonctionnaires fédéraux n’ont plus de bureau attitré où retourner.

« Comme nous le craignions, nous vivons maintenant avec les cauchemars logistiques créés par cette politique de retour au bureau mise en œuvre à la hâte. De nombreux ministères et organismes n’étaient absolument pas préparés aux réalités pratiques qu’impliquait ce décret gouvernemental », déclare Jennifer Carr, présidente de l’IPFPC. « Par conséquent, certains de nos membres retournent dans des immeubles qui font maintenant office de chantiers de construction. D’autres doivent rebondir entre les différents espaces de travail partagés du gouvernement fédéral, ce qui implique souvent de rester debout jusqu’à minuit pour obtenir un espace près de chez soi. »

Non seulement ces problèmes logistiques minent-ils le moral, mais ils entravent aussi la capacité des fonctionnaires à assurer le bon fonctionnement et la productivité des institutions les plus importantes du pays.

« Les mêmes personnes qui ont mis au point la PCU depuis leur domicile perdent maintenant du temps chaque jour à monter et démonter des postes de travail improvisés dans la cafétéria », explique Mme Carr. « Il leur arrive aussi d’essayer d’organiser des réunions vidéo cruciales depuis des bâtiments où le Wi-Fi n’est pas fiable — souvent avec des collègues situés à des étages différents. »

Les fonctionnaires qui ont des enfants ont un défi supplémentaire à relever, car ils ont soudainement besoin de services de garde avant et après l’école, à un moment où ces types de programmes sont depuis longtemps complets.

« Comme tous les parents, je connais le stress créé par une urgence de dernière minute en matière de garde d’enfants », d’ajouter Mme Carr. « Pensez aux efforts que vous devez déployer en panique un jour de neige, et imaginez devoir soudainement vous débrouiller deux ou trois jours par semaine. »

Il est temps que le gouvernement fédéral reconnaisse qu’il a commis une erreur, qu’il s’assoie pour consulter les personnes concernées et qu’il présente un plan raisonnable qui fonctionne pour le personnel tout en fournissant efficacement les services sur lesquels la population compte.

« Nous ne nous réjouissons pas d’avoir eu raison sur le gâchis que ce décret allait entraîner », conclut Mme Carr. « La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour travailler ensemble à la recherche d’une meilleure solution. »

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·le·s de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. 

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Pour plus d’information : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

 

Les contrats McKinsey : la pointe de l’iceberg de la sous-traitance

Le 30 janvier 2023, Jennifer Carr, présidente de l’Institut, accompagnée de Jordan McAuley, notre spécialiste de la sous-traitance, a témoigné devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) de la Chambre des communes au sujet des contrats désormais tristement célèbres accordés par le gouvernement fédéral à la société McKinsey.

Ottawa, le 7 février 2023 L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, au nom de ses membres du groupe Vérification, finances et sciences (VFS), a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi contre l’Agence du revenu du Canada. La plainte concerne la récente décision de l’Agence d’imposer un décret de retour au bureau « universel » plutôt que de continuer à négocier le télétravail à la table de négociation.

Les membres de l’Institut et l’ARC sont en négociation depuis octobre 2022, mois où le télétravail a été établi comme une priorité absolue pour les membres du groupe VFS, et où l’Institut et l’employeur ont échangé des propositions sur la question. Pourtant, lors des séances de négociation ayant eu lieu du 17 au 19 janvier 2023, l’ARC a déclaré qu’elle n’avait plus l’intention d’inclure une quelconque clause de télétravail dans la convention collective.

« Vous ne pouvez pas simplement retirer de la table une question essentielle qui a été établie comme une priorité absolue pour les membres, et ne pas qualifier cette manœuvre comme étant de mauvaise foi », déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. « La volte-face de l’ARC vient saboter ce qui a déjà été accompli à la table et retarde, voire empêche, la conclusion d’un accord. N’oubliez pas qu’il s’agit du même gouvernement qui a promis une nouvelle ère de collaboration avec les membres de la fonction publique, mais qui a choisi une nouvelle fois de fermer la porte à la négociation, en faveur de l’imposition d’un décret extrêmement impopulaire. »

L’ARC s’attend à ce que tous ses employés retournent au bureau deux jours par semaine, au lieu de continuer à télétravailler la plupart du temps à temps plein, comme les membres du groupe VFS le font de manière sûre et productive depuis mars 2020.

« Compte tenu de notre dévouement manifeste envers la population et la prestation de services publics, il serait raisonnable de supposer que l’ARC est disposée à reconnaître notre droit de voir nos demandes de télétravail étudiées équitablement », affirme Doug Mason, président de l’équipe de négociation du Groupe.

Le décret de l’ARC imite la directive que le Conseil du Trésor a publié décembre — une approche « universelle » du télétravail à laquelle l’Institut s’oppose depuis son annonce.

« Depuis le début, nous avons été clairs sur le fait que l’adoption au bulldozer d’une directive comme celle-ci en plein milieu des négociations n’est pas de bon augure pour des négociations de bonne foi, et qu’elle causera plus de problèmes qu’elle n’en résoudra », poursuit Mme Carr. « Les faits parlent d’eux-mêmes. Nous attendons du gouvernement qu’il cesse de s’engager dans une confrontation inutile et qu’il remette cette question sur la table, comme il se doit. »

« La pandémie a obligé les gouvernements à moderniser les pratiques de travail, et ces pratiques doivent être intégrées dans les contrats des employés. Elles protègent tout le monde. Ce sont tout simplement de bonnes pratiques. »

L’IPFPC représente plus de 70 000 membres un peu partout au Canada, et plus de 14 000 membres du groupe VFS employés à l’ARC.

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Pour plus d’information : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

Opinion — La fonction publique fragilisée par la politique de retour sur les lieux de travail du gouvernement

Toute politique de retour sur les lieux de travail doit « prendre en considération la nature du travail de chaque ministère et des services qu’il fournit à la population canadienne ». C’est ce qu’affirme la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, et nous l’exhortons à être conséquente, soutiennent la présidente de l'IPFPC et le président de l'ACEP dans un article d'opinion publié dans le Ottawa Citizen.

Message de Jenn aux membres à l’occasion du Nouvel An

La nouvelle année est là et je veux profiter de cette occasion pour vous souhaiter sincèrement le meilleur en 2023. Nos défis peuvent certainement conduire à des résultats positifs pour nos membres.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) exige l’arrêt des régimes du Conseil du Trésor qui obligent les employé·es à retourner au bureau.

Jeudi, le Conseil du Trésor a dévoilé son approche unique visant à ramener les fonctionnaires fédéraux·les au bureau deux ou trois jours par semaine à compter de janvier. Cette nouvelle tombe en dépit des engagements qu’il avait pris de continuer à consulter les syndicats et de mettre en œuvre des régimes adaptés à chaque ministère, ainsi que de la triple menace que représentent la grippe, la COVID-19 et le virus respiratoire syncytial qui remplissent les salles d’urgence de tout le pays.

« Depuis plus de deux ans, nous scandons que tout régime de retour au bureau (RAB) doit avoir un but et donner la priorité à la productivité des employé·es ainsi qu’à leurs santé et sécurité. Ce régime ne répond à aucune de ces exigences : il est mal conçu, il est répressif et il n’a aucun sens, et nous ne ferons aucun compromis sur la santé et la sécurité », déclare Jennifer Carr, la présidente de l’IPFPC.

« L’annonce d’aujourd’hui est tout le contraire de ce que le Conseil du Trésor avait promis, soit une approche hybride délibérée, qui vise à tenir compte des situations uniques que vivent les fonctionnaires fédéraux·les. Il a choisi d’ignorer ce volet et de plutôt imposer brutalement un mauvais régime qui l’expose à un combat inutile. »

Des milliers de membres de l’IPFPC ont déjà commencé à négocier leurs prochaines conventions collectives avec le Conseil du Trésor, et le télétravail y est justement à l’ordre du jour. « Cela ne prépare pas le terrain pour des négociations de bonne foi avec l’employeur. Avec le temps des Fêtes qui est à nos portes, cette annonce constitue un double affront qui ne fait qu’empirer la situation...

L’IPFPC continue de surveiller ce dossier de près et de solliciter les commentaires de ses membres au sujet des régimes de retour sur le lieu de travail.

Nos membres ont prouvé au cours des deux dernières années et demie qu’elles et ils peuvent être productif·ves et engagé·es, quel que soit l’endroit d’où leur travail est effectué, et c’est ce qu’elles et ils continueront d’être », affirme Madame Carr. Les professionnel·les de la fonction publique se sont surpassé·es pour offrir des services de qualité à la population canadienne. Est-ce ainsi que le gouvernement les remercie pour leur engagement et leur travail acharné? »

L’IPFPC continue de plaider en faveur de l’adoption de politiques de retour au bureau sécuritaires et flexibles pour l’ensemble des membres. Celles et ceux qui doivent retourner sur leur lieu de travail et qui ont des inquiétudes devraient consulter le site Web de l’Institut pour obtenir de plus amples renseignements sur les possibilités qui leur sont offertes.