FREDERICTON, le 27 mai 2024 — Après plus d’un an de négociations contractuelles, la crise à laquelle est confronté le système de justice pénale du Nouveau-Brunswick continue de s’aggraver. La présidente de l’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick (APCNB), Maître Shara Munn, estime que les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille n’avaient d’autre choix que d’agir. Un vote de grève récent a généré un taux de participation de 100 %, ce qui a permis d’obtenir un mandat de grève de 99 % en cas où les négociations échouent.
« Nous allons continuer à travailler dur pour parvenir à une entente équitable, déclare Maître Munn. Mais au fur et à mesure que les discussions s’éternisent, la réalité à laquelle nous sommes confrontés chaque jour pour maintenir le système de justice pénale devient de plus en plus difficile. Nous sommes découragés de voir à quel point cette crise s'est aggravée. Il est particulièrement décevant de constater que ce gouvernement, qui dit faire de la lutte contre le criminalité une priorité, ne coopère pas avec nous pour renforcer notre système judiciaire, qui est au bord de l'effondrement. »
Alors que les parties s’approchent de la prochaine étape — une réunion de conciliation prévue les 14 et 15 juin 2024 —, les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille attendent du gouvernement qu’il soutienne son engagement déclaré en faveur de la sécurité publique en se montrant disposé à négocier équitablement et à présenter des solutions à la crise du recrutement et de la rétention du personnel.
« Les problèmes de recrutement et de rétention mettent en péril notre système judiciaire. Nous n’avons pas assez de procureurs ou de soutiens pour effectuer notre travail. C’est pourquoi les procureurs sont unis et parlent d’une seule voix : le statu quo ne fonctionne pas. Le gouvernement doit agir, prévient Me Munn. Nous sommes des professionnel·les dévoués qui traitent des cas déchirants tout en étant submergés par de lourdes charges de travail. Nous nous engageons à faire en sorte que les Néo-Brunswickoises et les Néo-Brunswickois disposent du système judiciaire qu’ils méritent. Cependant, si le gouvernement ne coopère pas avec nous pour résoudre cette crise, les procureur·es les plus expérimentés partiront et la crise s’aggravera encore. La sécurité du public et de nos communautés pourrait être mise en danger. »
« Les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille veulent parvenir à une entente équitable. Nous défendons la sécurité des Néo-Brunswickois·ses. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, qui doit s’asseoir à la table de négociation et collaborer avec nous de bonne foi pour trouver de véritables solutions », de conclure Me Shara Munn.
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Source : Johanne Fillion, 613 883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca