L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L'islamophobie au travail

Le Congrès du travail du Canada vient de publier un rapport incontournable sur l’islamophobie au travail. L’islamophobie au travail : défis et occasions traite de la montée des attitudes antimusulmanes et de la discrimination à l’égard des personnes musulmanes au Canada. Il comporte des recommandations sur les mesures que peuvent prendre les employeurs, les syndicats et les gouvernements pour mettre un terme à ce phénomène pernicieux.

Le rapport paraît seulement quelques semaines après les attaques terroristes horribles menées dans des mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande). Ces attaques sont venues brutalement nous rappeler la nécessité de réagir devant l’islamophobie chez nous.

Les crimes haineux contre les communautés musulmanes ne cessent d’augmenter au Canada. Un individu animé par la haine a tué six hommes dans une mosquée de Québec en 2017. Le terroriste de la Nouvelle-Zélande a même cité son nom. 

Le nombre déclaré de crimes haineux ciblant les personnes musulmanes a augmenté de 151 % au pays la même année. C’est alarmant parce qu’un bon nombre ne sont pas signalés par peur de représailles. Entre-temps, des groupes d’extrême-droite continuent de se mobiliser en ligne et hors ligne, organisant des manifestations contre les communautés musulmanes et l’immigration, ce qui a pour effet de diaboliser encore plus ces communautés.

Le rapport traite des répercussions de ce climat néfaste sur les milieux de travail canadiens. On y formule des recommandations précises visant à renforcer la responsabilité des employeurs de sensibiliser la direction et le personnel à leurs obligations juridiques en matière de droits de la personne et d'accommodements religieux. On y encourage en outre les gouvernements à prendre des mesures supplémentaires pour soutenir les campagnes de sensibilisation contre le racisme et à élaborer des stratégies pour éliminer la haine sur Internet. Enfin, le rôle que devraient jouer les syndicats dans la revendication de l’équité et de la justice sociale pour la communauté musulmane du Canada y est aussi souligné.

En tant que champions du Groupe de travail conjoint syndical-patronal sur la diversité et l’inclusion dans la fonction publique, nous avons contribué à la production du rapport Bâtir une fonction publique plus diversifiée et plus inclusive qui comporte des recommandations sur la reconnaissance et l’élimination des obstacles qui empêchent les personnes racialisées d’intégrer la fonction publique et y faire carrière, et de mettre leurs talents au service du Canada. Nous continuons d’encourager le Secrétariat du Conseil du Trésor à mettre rapidement en œuvre toutes ces recommandations.

Au nom de l’Institut, nous nous joignons au mouvement syndical pour dénoncer l’islamophobie et le racisme sous toutes leurs formes. Nous encourageons nos membres à participer aux initiatives contre le harcèlement et pour l’inclusivité dans leur lieu de travail. Nous sommes actuellement à la table de négociations et nous revendiquons des mesures de protection plus strictes contre le harcèlement pour que la fonction publique soit un milieu de travail sûr et sain.

Si vous avez des questions, communiquez avec le Comité des droits de la personne et de la diversité par courriel à : chrd-cdpd@pipsc.ca.

 

L’équipe de négociation qui représente l’Institut à la Table centrale a rencontré les représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) du 26 au 28 mars 2019. Les deux parties ont commencé à cibler plus précisément leurs priorités.

Elles ont discuté de certaines propositions et ont écouté les présentations de deux groupes externes. D’abord, des représentants du Conseil du Trésor et de Services publics et Approvisionnement Canada ont proposé une méthode pour calculer les paiements rétroactifs afin d’éviter les problèmes de Phoenix qui ont découlé de la mise en œuvre de nos dernières conventions.

Des représentants de l’IPFPC du Comité mixte de l’IPFPC et du SCT sur la violence familiale ont fait une deuxième présentation sur la meilleure façon pour l’employeur d’appuyer les employés touchés par la violence familiale. Cette présentation comportait un puissant témoignage.

Le personnel de recherche de l’Institut a présenté au Conseil du Trésor une analyse détaillée de diverses situations visées par le RQAP (Régime québécois d’assurance parentale) et l’AE (assurance-emploi) pour cerner les inégalités dans les diverses dispositions sur le congé parental qui sont à corriger. Les deux parties ont entamé d’importantes discussions sur la lutte contre le harcèlement en milieu de travail.

Les discussions se poursuivront sur toutes ces questions lors de notre prochaine séance de négociation prévue les 24 et 25 avril 2019. Nous vous remercions de vos commentaires et de votre appui à la campagne Faites donc mieux. Nous vous invitons à poursuivre votre élan en participant à la prochaine semaine d’action.

PARTICIPEZ!

Les membres de l’équipe centrale de négociation de l’Institut sont :
Robert Scott (coordonnateur de la négociation), CS;
Louis Poirier (agent des communications), CNRC RO-RCO;
Mehran Alaee, RE;
Adam Fenwick, SH;
Stéphanie Fréchette, ACIA-S&A;
Dale Hudson, NR;
Kim McGuire, AV;
Elizabeth Ptasznik, SP;
Robert Trudeau, VFS;
Suzelle Brosseau et Pierre Ouellet, négociateurs de l’IPFPC.

 

Mona Nemer, conseillère scientifique en chef du Canada, a récemment publié son rapport annuel de 2018, dans lequel elle souligne l’étroite relation de travail qu’elle cultive avec l’Institut professionnel.

Elle est particulièrement fière de notre travail conjoint sur le modèle de politique sur l’intégrité scientifique, qui encadre les processus décisionnels de nature scientifique au gouvernement fédéral et qui prescrit les lignes directrices devant régir un débat public non muselé sur les recherches que mènent nos membres.

Comme le Rapport le résume avec élégance :

« La communication des travaux scientifiques est essentielle pour s’assurer que les citoyens sont bien informés et que la société est saine et mobilisée. Cela représente le fondement de nos processus démocratiques. Toutefois, il faut beaucoup de temps, d’efforts et de ressources pour transposer dans les débats publics les travaux scientifiques réalisés sur le terrain ou dans les laboratoires. Il est important que les chercheurs comprennent qu’ils ont l’obligation de faire connaître les résultats de leurs travaux et de participer à la diffusion publique des fruits de leurs recherches. »

La conseillère scientifique en chef s’est également engagée à appuyer les scientifiques fédéraux dans les dossiers d’une importance cruciale pour des milliers de membres de l’Institut :

« (…)  des efforts importants seront nécessaires pour répertorier les particularités de la main-d’œuvre, rassembler les différentes sources d’information et recueillir de nouvelles données qualitatives et quantitatives afin d’élaborer des stratégies efficaces aux fins du renouvellement de la main-d’œuvre, d’assurer l’équité et de soutenir le perfectionnement professionnel et l’amélioration continue des compétences. »

L’Institut est honoré de travailler avec Mme Nemer et son personnel. Nous nous réjouissons à la perspective de nombreuses autres années de collaboration fructueuse sur des questions qui revêtent un intérêt vital non seulement pour nos membres, mais bien pour tous les Canadiens.

À l’approche de la période des impôts de 2018, il est essentiel que les membres de l’Institut disposent de renseignements exacts lorsqu’ils se préparent à produire leurs déclarations de revenus. Malheureusement, Phénix a causé d’innombrables erreurs de rémunération qui ont touché des dizaines de milliers de nos membres. 

Le gouvernement publie beaucoup de documents en ligne sur Phénix et les impôts. Veuillez consulter les pages Web suivantes du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada pour savoir quoi faire si vous avez des questions au sujet de votre rémunération et de votre situation fiscale :

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/campagnes/a-propos-agence-revenu-canada-arc/foire-questions-repercussions-fiscales-liees-problemes-systeme-paye-phenix.html

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/a-propos-agence-revenu-canada-arc/plaintes-differends/dispositions-allegement-contribuables.html

https://www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/remuneration-compensation/services-paye-pay-services/centre-presse-media-centre/mise-a-jour-trop-paye-overpayment-update-fra.html

https://www.canada.ca/fr/secretariat-conseil-tresor/services/remuneration/presenter-reclamation-services-conseils-fiscaux.html

https://www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/remuneration-compensation/services-paye-pay-services/centre-presse-media-centre/index-fra.html

Nous rappelons aux membres de l’IPFPC que le gouvernement a mis en œuvre un programme qui prévoit le remboursement de jusqu’à 200 $ par année pour des conseils fiscaux liés à un problème causé par Phénix. Non seulement encourage-t-il ses employés à interroger le préposé aux réclamations de leur ministère à ce sujet, mais il évalue aussi chaque situation au cas par cas, de sorte que nos membres sont encouragés à demander ce remboursement même s’ils ont dépensé plus de 200 $ pour recourir aux services d’un expert fiscal afin de régler un problème causé par Phénix.

Les syndiqués peuvent également faire appel à nos spécialistes de Phénix s’ils ont des problèmes de rémunération. Vous pouvez joindre notre équipe à https://www.pipsc.ca/fr/nouvelles-et-enjeux/systeme-de-paye-phenix/formulaire-daide-relative-phenix. Rendez-vous sur la page Web de l’Institut (https://www.pipsc.ca/fr/nouvelles-et-enjeux/systeme-de-paye-phenix) pour obtenir de plus amples renseignements sur Phénix et sur ce que le syndicat a fait pour aider ses membres pendant la crise.

Le racisme, la xénophobie et l’intolérance existent dans toutes les sociétés. C’est à nous d’attirer l’attention sur la discrimination, de lutter contre le racisme, la xénophobie et d'autres intolérances et de promouvoir la tolérance, l’inclusivité, l’unité et le respect de la diversité. Nous devons enseigner l’importance d’être tolérants, inclusifs, unis et respectueux, inconditionnellement et sans égard à l’origine des personnes. Aidez-nous à mettre fin au racisme.

Chaque année, le 20 mars, les francophones et francophiles du monde entier soulignent la Journée internationale de la Francophonie. Cette année, sous le thème « En français… s’il vous plaît, c’est 220 millions de francophones à travers le monde, et leurs amis, qui sont invités à célébrer leur langue commune et leur culture, et ce par le bais de concours et jeux de mots, de spectacles, de festivals de films, de rencontres littéraires, de rendez-vous gastronomiques et d’expositions, entre autres.

Cette année, il y a une raison supplémentaire de souligner la Journée internationale de la francophonie puisqu’il y a 50 ans, le Canada se dotait de la Loi sur les langues officielles, loi qui conférait l’égalité de statut du français et de l’anglais. La Loi énonce entre autres les grands principes relativement au respect des langues officielles dans la fonction publique fédérale

Cette loi fondamentale a donné à la population du Canada un modèle de vivre-ensemble qui fait l’envie de nombreux pays. Soyons en fiers ensemble    

Le 11 mars dernier, le gouvernement a lancé un processus important de modernisation de la Loi, et l’Institut entend prendre part aux consultations puisque cela est d’intérêt pour bon nombre de membres.

En effet, dans certaines régions du pays, les employés des institutions fédérales ont le droit de travailler dans la langue officielle de leur choix. Ceci signifie, entre autres, que les fonctionnaires peuvent disposer d’outils de travail, être supervisés, avoir accès à la formation, rédiger des documents ou s’exprimer lors des réunions dans leur langue officielle de préférence. Par ailleurs, la liste de ces régions, énumérées dans une circulaire datant de 1977, ne tient plus compte des réalités qui caractérisent la fonction publique fédérale d’aujourd’hui, comme la pratique du travail à distance et la mise en place d’équipes de travail virtuelles.

Le Groupe de travail sur les langues officielles de l’IPFPC accueillera avec plaisir vos commentaires sur la question, ou sur toute autres question du même ordre. Vous n’avez qu’à transmettre un courriel à   de la promotion du français à l’adresse de courriel suivante : gtlo_tfol@pipsc.ca.

 

Message de la présidente - Un budget 2019 décevant

On peut difficilement s’empêcher de voir la nature électoraliste du dernier budget fédéral. Il est tout aussi difficile de ne pas le considérer comme un rapport d’étape sur la réalisation des « vrais changements » promis aux dernières élections.

OTTAWA, le 19 mars 2019 -- Selon l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), le budget fédéral 2019 consacre des sommes considérables au règlement des problèmes du système de paye Phénix, mais ne prévoit aucun nouvel investissement dans le système qui le remplacera.

« Malgré l’engagement du gouvernement à remplacer Phénix, son budget ne contient pas le financement permettant la réalisation de ce projet sans délai, ce qui déçoit beaucoup nos membres, selon Debi Daviau, présidente de l’IPFPC. Les fonds servant à aider les employés à régler leurs problèmes de paye sont les bienvenus, mais ils ne peuvent les aider qu’à court terme à faire face à ce qui reste une crise qui perdure depuis trois ans. Nos membres doivent savoir qu’il y a de la lumière au bout de ce tunnel cauchemardesque. Le gouvernement continue de payer pour les erreurs du passé plutôt que d’investir dans une solution pour l’avenir ».

Dans son dernier budget avant les élections de l’automne, le gouvernement fédéral a failli à sa tâche de rétablir la fonction publique à des niveaux qui assureraient l’équité fiscale et d’investir suffisamment dans la science publique.

Même si le budget comporte un investissement annuel supplémentaire de 77 M$ dans l’Agence du revenu du Canada (ARC), notamment pour lutter contre l’évasion fiscale internationale et les stratagèmes d’évitement fiscal sophistiqués, le budget de l’ARC demeure inférieur de près de 500 M$ à celui de 2012. « Cet investissement budgétaire ne suffira pas à améliorer la formation et les outils technologiques dont les vérificateurs de l’ARC ont instamment besoin pour attraper les fraudeurs fiscaux à l’étranger et assurer l’équité fiscale », soutient la présidente Daviau.

Par ailleurs, le gouvernement mérite des éloges pour avoir rétabli en trois ans les 1500 postes de scientifiques, d’ingénieurs et de chercheurs fédéraux abolis par le gouvernement précédent à la suite de compressions budgétaires, mais ses dépenses réelles – en particulier en R et D publique – sont aujourd’hui plus faibles qu’elles ne l’étaient sous le gouvernement Harper. « Le Canada doit multiplier et non diminuer ses programmes fédéraux de science publique; nous nous déçus que ce budget fasse si peu pour la R et D publique », se désole Mme Daviau.

Au vu des négociations collectives en cours, de l’impact continu de Phénix sur de nombreux fonctionnaires et des répercussions des compressions budgétaires de l’ère Harper, le gouvernement doit faire mieux pour remettre au cœur de ses priorités la fonction publique et les revendications de nos membres sur la protection renforcée de la paye, l’amélioration des congés familiaux et le renforcement des politiques anti-harcèlement au travail. En somme, ce budget laisse beaucoup à désirer.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 60 000 professionnels du secteur public d’un océan à l’autre. La plupart travaillent au gouvernement fédéral.

Suivez-nous sur Facebook et Twitter (@pipsc_ipfpc).

Renseignements : Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953 (bureau), ou 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca.

 

 

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Février 2019 marquait le troisième anniversaire de Phénix et, pour souligner ce triste anniversaire, l’IPFPC a lancé une Semaine nationale d’action. Pour l’occasion, des activités en milieu de travail et des dîners d'information ont été organisées par les membres et la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, accompagnée du vice-président Stéphane Aubry, a réclamé haut et fort en conférence de presse que le gouvernement fédéral réserve des fonds suffisants dans son prochain budget pour garantir le remplacement rapide de Phénix.

Comme le rapporte Radio-Canada, la présidente Daviau « a appelé lundi matin Ottawa à remplacer le système Phénix au plus vite » [car] « il est (…) aussi irréparable que les préjudices causés à [nos] membres depuis exactement trois ans. Nous ne pouvons pas réparer le système Phénix pantoute, insiste-t-elle. L’effort doit être de nettoyer les données avant de les mettre dans le nouveau système. Nous, à l’Institut, nos efforts sont pour la plupart avec le nouveau système — essayer d’avoir un nouveau système qui peut payer les fonctionnaires tout de suite ». 

« Le système Phénix, poursuit-elle dans le Journal Métro, conçu par le géant américain IBM, avait été lancé il y a trois ans par un nombre limité de ministères dans le but de rationaliser ce qui était devenu une structure lourde et obsolète. Ce nouveau système était également censé faire économiser 70 M $ par an aux contribuables en supprimant des milliers de postes de conseillers à la paye. On estime maintenant que le coût combiné de la mise en œuvre du système et de sa stabilisation dépasse le milliard de dollars », selon la présidente Daviau.

« C’est inacceptable, s’insurge le vice-président Stéphane Aubry, dont les propos sont cités dans Le Droit. Une solution doit être mise en place beaucoup plus rapidement. Dix ans, ce n’est pas acceptable, mais quand on regarde la vitesse à laquelle les dossiers sont traités en ce moment, ça continue de prendre du temps à stabiliser la situation ».

« Le gouvernement semblait être sur la bonne voie pour trouver un nouveau système, après avoir réduit à trois la liste des fournisseurs potentiels, [explique la présidente Daviau dans L'actualité]. Des progrès ont également été réalisés dans les négociations visant à dédommager les fonctionnaires lésés, bien que l’objectif initial était de mettre en place un nouveau système capable de gérer les dossiers de paye de plus de 300 000 employés du gouvernement ».

On peut consulter la conférence de presse de la présidente Daviau dans son intégralité ici.

Des hôpitaux jusqu’aux autoroutes, en passant par les palais de justice et les ponts, Mike Pauley a aidé à bâtir de grands éléments d’infrastructure publique. Comme ingénieur agréé au ministère des Transports et de l’Infrastructure, Mike gère des projets d’envergure souvent hautement politiques et très controversés.  

Mike n’a pas hésité à faire du génie sa carrière. « J’aime bien réparer des choses et résoudre des problèmes. J’aime aussi jouer avec de gros jouets », dit-il en riant. En fait, Mike a un talent inouï pour résoudre les problèmes – plus ils sont gros, mieux c’est. Et ses fonctions actuelles exigent aussi bien des talents de diplomate – écouter et gérer les parties prenantes – que des compétences en génie.

 

« J’entre en jeu quand des gens viennent me voir avec un concept. Nous devons, par exemple, construire un hôpital psychiatrique à Campbellton. J’étudie le dossier, puis je vois à la réalisation du projet depuis la conception jusqu’à l’achèvement en m’assurant d’avoir répondu aux besoins », explique Mike.

Il faut constamment maintenir l’équilibre entre l’intervention des diverses parties prenantes et le respect de l’environnement, des codes et des normes. L’objectif consiste à livrer un projet qui sert l’intérêt de la population.

« Pour gérer des projets d’infrastructure d’une telle envergure, vous devez voir à ce que la population ait l’assurance que le provincial dispose d’une personne compétente pour mener le projet à bien », souligne-t-il.

La fierté de Mike transparaît dans ses propos sur le projet de la rivière Petitcodiac, à Moncton. Le projet de 61 millions de dollars vise à remplacer l’ouvrage à vannes vieux d’un demi-siècle – et de restaurer la rivière dans la foulée. L’ancienne structure bloquait le flux de marée – causant l’accumulation de grandes quantités de boue, limitant la migration des poissons et dévalorisant l’un des principaux attraits touristiques de la région – le « mascaret ». Il aura fallu des années pour financer le projet, obtenir l’appui des parties prenantes et procéder aux études d’impact sur l’environnement, puis le coup d’envoi a eu lieu l’an dernier. La construction du nouveau pont-jetée et la restauration de la rivière feront partie de ce que Mike laissera comme héritage.  

« Je suis très fier de cette réalisation. Quand je vois à quel point nos projets améliorent la vie des gens, j’ai un sentiment d’accomplissement », mentionne-t-il.  

Mike ne se passionne pas seulement pour le génie – jouer un rôle syndical actif contribue à sa satisfaction au travail. Il participe aux activités syndicales de l’Institut depuis 1996, et est délégué depuis 1998. « L’une des raisons pour lesquelles je suis si actif est que j’aime vraiment aider les gens », souligne-t-il. « J’aime veiller à ce que l’employeur sache quoi faire pour assurer la satisfaction du personnel au travail. Ce n’est pas toujours une question d’argent. C’est une question d’estime de soi, d’apprentissage et de profession comme telle. »

Mike estime que le syndicat ne serait pas grand-chose sans ses membres. « Je répète constamment aux gens que nous sommes le syndicat et que nous aurons plus de satisfaction au travail tant et aussi longtemps que nous nous montrerons solidaires. »