CHALK RIVER (Ontario), le 2 juillet 2025 — Le groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR), représenté par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), a conclu une entente de principe avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC), amenant le conflit de travail historique à une résolution potentielle.
L’entente de principe a été conclue le vendredi 27 juin vers 15 h 30. Les mesures de grève ont été suspendues dans l’attente d’un vote de ratification par les plus de 800 scientifiques et ingénieur·es nucléaires du GEPCR, provisoirement prévu pour le 8 juillet 2025. L’équipe de négociation du GEPCR recommandera la ratification de l’entente de principe.
« Nos membres se sont unis et ont montré le pouvoir des syndicats », déclare le président du GEPCR, Jonathan Fitzpatrick. « Cette entente de principe montre ce que les travailleur·ses peuvent obtenir lorsqu’ils/elles s’unissent pour obtenir un traitement équitable et la reconnaissance de leur valeur professionnelle. »
L’entente de principe comprend des améliorations significatives par rapport aux offres précédentes des LNC, notamment :
- Augmentation ponctuelle de 2 millions de dollars du programme d’avantages sociaux à l’échelle de l’entreprise (contre 1,75 million de dollars), au bénéfice de l’ensemble des employé·es des LNC;
- Paiement d’une somme forfaitaire de 1 700 $ à l’ensemble des membres du GEPCR;
- Augmentation des salaires de 10,5 % sur trois ans avec une meilleure répartition (4,0 % en 2024, 4,0 % en 2025 et 2,5 % en 2026).
La grève sélective de cinq jours a marqué les premières mesures de grève par l’IPFPC en plus de 30 ans et a eu un impact opérationnel significatif sur les LNC, affectant les opérations du Laboratoire du tritium, le travail de surveillance du réacteur, les projets commerciaux et les fonctions de conformité réglementaire.
La grève a démontré l’importance cruciale du travail des membres du GEPCR pour assurer la sécurité des réacteurs nucléaires, gérer les déchets radioactifs et mener des recherches en médecine nucléaire au service de l’ensemble des Canadiens et Canadiennes.
Alors que les congés annuels ont été rétablis, la plainte de pratique déloyale de travail de l’IPFPC concernant l’annulation par les LNC, à titre de représailles, de congés préapprouvés se poursuit devant le Conseil canadien des relations industrielles.
« Malgré les tactiques d’intimidation par surveillance et l’annulation des congés annuels, les membres du GEPCR sont restés forts et professionnels », explique Sean O’Reilly, président de l’IPFPC.
L’entente de principe fait suite à 17 mois de négociations qui ont débuté lorsque la convention collective précédente a expiré le 31 décembre 2023. Les membres du GEPCR ont entamé une grève le 26 mai 2025, après avoir déclaré une impasse dans les négociations. Ils/elles ont repris les mesures de grève le 23 juin, après avoir rejeté une offre de règlement des LNC.
L’Institut représente plus de 85 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.
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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca
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Date et heure : Jeudi 26 juin, de 12 h à 13 h
Lieu : Siège social de RNCan, situé au 580, rue Booth, Ottawa, Ontario
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Les membres du GEPCR assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion critique des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada. Leur expertise en matière de recherche en médecine nucléaire a un impact sur la santé d’innombrables Canadien·nes. Ils/elles nous protègent : il est temps pour nous de les protéger!
CHALK RIVER (Ontario), le 19 juin 2025 – Les membres du groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR), représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), ont rejeté la dernière offre de règlement des Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) à l’issue d’un vote de ratification de trois jours qui s’est terminé jeudi à midi.
À la suite des résultats du vote, l’IPFPC notifiera les LNC de la poursuite des mesures de grève, les activités reprenant lundi matin. Le syndicat mettra en œuvre des mesures de grève ciblées, conçues pour maximiser l’impact tout en œuvrant à la conclusion d’une entente équitable.
« Nos membres se sont clairement exprimés à travers ce processus démocratique », déclare le président du GEPCR, Jonathan Fitzpatrick. « Nous respectons leur décision et continuerons à travailler à une entente qui reconnaisse correctement la valeur professionnelle de nos scientifiques et ingénieur·es nucléaires. »
La proposition rejetée des LNC comprenait des changements limités par rapport aux offres précédentes que les membres ont jugées inadéquates. Bien que l’offre prévoie une légère augmentation de la couverture des prestations et supprime le libellé problématique concernant les négociations directes avec les membres individuels, elle n’apporte pas les augmentations économiques significatives demandées par les membres ni d’améliorations substantielles aux prestations de soins de santé et de soins dentaires qui sont restées inchangées depuis 25 ans.
Les membres du GEPCR assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion critique des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada. Leur expertise en matière de recherche en médecine nucléaire a un impact sur la santé d’innombrables Canadien·nes.
Les négociations sont en cours depuis que la convention collective a expiré le 31 décembre 2023. Les parties ont mené des négociations approfondies pendant 17 mois, y compris 27 jours de séances de négociation tout au long de l’année 2024, des négociations supplémentaires en février 2025 et de multiples séances de conciliation en avril et mai avec l’aide de médiateurs fédéraux.
L’IPFPC reconnaît le soutien continu du Syndicat des Métallos, dont la solidarité a renforcé la position du GEPCR tout au long de ce conflit de travail historique.
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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca
Après près d’une décennie de désastres causés par le système de paye Phénix, le gouvernement fédéral a annoncé sa décision d’aller de l’avant avec Dayforce, pour remplacer le déficient système de paye Phénix. Le 11 juin, le ministre Joël Lightbound a confirmé que le gouvernement entrait dans la « phase finale de création et d’essai » de la solution de gestion des ressources humaines et des payes Dayforce.
Bien que l’Institut se réjouisse de toute mesure visant à résoudre enfin la crise actuelle, nous restons prudemment optimistes et avons de sérieuses inquiétudes quant au processus de mise en œuvre.
L’étude de faisabilité révèle des lacunes importantes
La décision du gouvernement est basée sur une étude de faisabilité dont les résultats sont mitigés. Plus alarmant encore : l’étude a révélé que la capacité du gouvernement à faire fonctionner le nouveau système était insuffisante. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le fonctionnement quotidien du système est essentiel pour garantir que nos membres soient payés correctement.
Le rapport de faisabilité lui-même le reconnaît : « Bien que le projet ait démontré la faisabilité de Dayforce, cela ne signifie pas que le gouvernement du Canada est prêt à mettre en place la solution dès maintenant. »
Encore des années de Phénix devant nous
La réalité fait réfléchir. La mise en œuvre complète ne commencera pas avant mars 2027, et la décision définitive de déploiement ne sera pas prise avant l’hiver 2027. Cela signifie que les fonctionnaires pourraient souffrir sous Phénix pendant près de quatre autres années, si des complications surviennent.
Les deux prochaines années seront principalement consacrées à des essais menés dans deux ministères et un organisme : Services publics et Approvisionnement Canada, Services partagés Canada et la Commission canadienne de sûreté nucléaire, c’est-à-dire, environ 30 000 employé·es sur un total de 431 000.
Dayforce ne résoudra pas les problèmes existants de Phénix
Un point crucial que le gouvernement continue d’ignorer : la mise en œuvre de Dayforce ne résoudra pas les quelque 370 000 opérations non résolues par Phénix qui encombrent encore le système. Ces problèmes existants doivent être résolus séparément, ce qui signifie que nos membres sont confrontés à un chaos permanent de Phénix et à des années d’incertitude avec Dayforce.
Voici la réalité actuelle de Phénix pour nos membres :
- 500 membres de l’Institut ont encore des dossiers complexes qui sont ouverts et non résolus;
- 32 % des fonctionnaires fédéraux ont signalé des erreurs de rémunération en 2023-2024;
- Au moins 3,5 milliards de dollars ont été dépensés pour Phénix depuis 2017;
- Plus de 150 millions de dollars ont été dépensés pour la seule recherche d’une solution de rechange.
Crise de la souveraineté des données
Le plus inquiétant, c’est peut-être que les données du Service de la paye fédéral du Canada seront contrôlées par Dayforce, une multinationale américaine. À l’heure où les relations entre le Canada et les États-Unis sont tendues, des questions essentielles restent sans réponse :
- Les données canadiennes seront-elles stockées sur des serveurs américains?
- Comment les données seront-elles protégées, en vertu des lois américaines?
- Pourquoi la préférence n’a-t-elle pas été donnée à une entreprise canadienne?
Le problème des solutions universelles qui ne conviennent à personne
Dayforce hérite du défaut fondamental de Phénix : forcer un système unique à gérer plus de 100 ministères ayant près de 150 conventions collectives différentes. De nombreux expert·es estiment qu’il serait plus judicieux d’utiliser de multiples systèmes spécialisés plutôt que d’entasser toute cette complexité dans une seule plateforme.
Six ans de réponses évasives du gouvernement
Le gouvernement continue de refuser de prolonger l’indemnisation des dommages causés par Phénix au-delà de mars 2020. Six ans après la signature de l’entente de dédommagement 2019, il n’a même pas justifié ce refus. La solution est pourtant simple : prolonger de cinq autres années le cadre de dédommagement existant pour couvrir le préjudice qui est toujours encouru.
Nos revendications
Nous demandons ce qui suit au gouvernement :
- Opter pour une solution excellente, plutôt qu’« acceptable » : toutes les capacités du système doivent être pleinement fonctionnelles avant le lancement;
- Éliminer l’arriéré de Phénix : traiter les plus de 370 000 opérations en suspens avant de mettre en œuvre Dayforce;
- Protéger la souveraineté des données : garder les données canadiennes au Canada sous contrôle canadien;
- Prolonger le dédommagement : couvrir tous les dommages causés par Phénix, quelle que soit la date à laquelle ils se sont produits;
- Faire preuve d’une transparence totale en ce qui a trait aux coûts : divulguer l’ensemble des coûts de mise en œuvre au-delà des 16,9 millions de dollars initiaux.
Un regard tourné vers l’avenir
L’Institut reste déterminé à travailler avec le gouvernement pour résoudre cette crise. Toutefois, nous ne transigerons pas sur les droits de nos membres, la protection de leur vie privée et un traitement équitable. Phénix nous a appris que de bonnes intentions mal exécutées peuvent avoir des conséquences désastreuses.
Nos membres méritent mieux que des promesses et des projets pilotes. Ils et elles méritent un système de rémunération qui fonctionne, un dédommagement pour les préjudices subis et la certitude que leur employeur peut remplir son obligation la plus élémentaire : les payer correctement et à temps.
Cette décennie de désastres doit prendre fin. Nous continuerons de demander des comptes au gouvernement à chaque étape du processus.
Pour de plus amples renseignements sur les problèmes causés par Phénix et sur le travail de plaidoyer de l’Institut, consultez notre page de ressources sur Phénix. Les membres qui rencontrent des problèmes de paye doivent contacter les Services aux membres.
La Journée nationale des peuples autochtones 2025 arrive à grands pas et nous souhaitons la célébrer avec vous!
Le groupe de travail en équité, diversité, inclusion et accessibilité (EDIA) a le plaisir de vous inviter à notre jeu-questionnaire sur l’Île de la Tortue pour célébrer la Journée nationale des peuples autochtones. Les membres de la région de la capitale nationale s’y affronteront!
Date et heure : Jeudi 26 juin, de 17 h à 19 h 30 (HE)
Lieu : En ligne et en personne
Adresse : Bureau national de l’IPFPC (250, chemin Tremblay, Ottawa (Ontario) K1G 3J8)
Vous pouvez choisir de vous inscrire seul·e ou avec une équipe:
Pour les personnes qui participent en ligne, une fois votre inscription finalisée, vous recevrez un lien Zoom pour participer à l’événement.
La période d’inscription prendra fin le vendredi 20 juin à 17 h (HE).
Nous vous encourageons à vous joindre à nous au bureau de l’IPFPC, car il y aura des collations et des pâtisseries autochtones de Pâtisserie Kîsisam. Cette pâtisserie appartenant à une femme autochtone de la Première Nation des Oji-Cris n’utilise que des ingrédients d’origine locale et issus de la cueillette. La cheffe Dominique Lalonde apportera quelques options végétaliennes. C’est une expérience magnifique, car son art s’accompagne d’une narration de ses racines autochtones.
Ce jeu-questionnaire comportera des questions portant sur l’histoire autochtone, avec un accent sur le Canada. L’équipe gagnante du jeu-questionnaire de cette année recevra une carte-cadeau d’une entreprise autochtone de sa région!
Bien qu’il n’y ait pas d’interprétation simultanée, l’événement sera animé en anglais et en français.
Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec Richard Gaboton, Conseiller en équité, diversité, inclusion et accessibilité, à rgaboton@pipsc.ca.
Au plaisir de vous y voir! Bonne Journée nationale des peuples autochtones!
CHALK RIVER (Ontario), le 5 juin 2025 – L’équipe de négociation du groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR), des membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), a reçu une offre de règlement révisée de la part des Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) le vendredi 30 mai.
Peu après avoir présenté l’offre à l’équipe de négociation, les LNC ont communiqué directement avec les membres du GEPCR pour les exhorter à demander un scrutin de ratification. Bien que l’équipe de négociation note que les LNC ont adopté une approche qui diffère des processus de négociation établis, le GEPCR est resté fidèle à son engagement en matière de transparence et d’unité des membres tout au long de ces discussions.
Conformément aux principes démocratiques, l’équipe de négociation a décidé de tenir un scrutin de ratification sur la dernière offre des LNC afin de permettre aux membres de déterminer la suite qu’ils et elles souhaitent donner à ce conflit de travail. Le vote aura lieu du 17 au 19 juin.
Détails de l’offre révisée
L’offre révisée des LNC ne comporte que deux modifications par rapport aux offres précédentes : une légère augmentation des prestations de soins de santé et de soins dentaires, qui n’avaient pas été augmentées depuis 25 ans, et la suppression d’un libellé portant sur les négociations directes avec des membres individuels sur l’espace de bureau. Des questions subsistent quant à savoir si les augmentations répondent aux attentes des membres en matière de rémunération équitable.
« Nos membres vont maintenant avoir la possibilité d’étudier cette offre et de prendre leur décision quant à la voie à suivre, déclare Sean O’Reilly, président de l’IPFPC. Nous sommes convaincus qu’ils et elles examineront attentivement tous les aspects de la proposition. »
Suspension du mouvement de grève pendant le vote
Jusqu’à l’annonce des résultats du scrutin de ratification, tout le mouvement de grève sera temporairement suspendu. Cela inclut les piquets de grève ainsi que la grève du zèle qui était en vigueur depuis le début de la grève.
Les scientifiques et ingénieur·es nucléaires de Chalk River – c’est-à-dire plus de 800 personnes – sont en grève depuis le 26 mai à 0 h 01. Ces professionnel·les assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion cruciale des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada.
Le résultat du scrutin de ratification indiquera à l’équipe de négociation la marche à suivre, toutes les options restant possibles en fonction de la décision des membres.
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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca
Le premier ministre Mark Carney a établi un programme ambitieux pour protéger le Canada, et nous l’accueillons avec plaisir. Son gouvernement est confronté à des enjeux nouveaux et sans précédent : l’incertitude économique, l’instabilité mondiale, les perturbations commerciales et les menaces qui pèsent sur la souveraineté du Canada. Comme l’a noté le roi Charles III dans son discours du Trône historique : « depuis la Deuxième Guerre mondiale, notre monde n’a jamais été aussi dangereux et instable ».
L’ampleur des ambitions du gouvernement est impressionnante. Qu’il s’agisse de bâtir l’économie la plus forte du G7, de doubler le taux de construction de logements, d’éliminer les barrières commerciales internes d’ici la fête du Canada ou de réduire les délais d’approbation des projets de 5 à 2 ans, c’est le type de leadership audacieux dont le Canada a besoin aujourd’hui.
L’ambition sans la capacité n’est qu’un discours
La réalité est la suivante : il est impossible d’atteindre plus d’objectifs avec moins d’outils. Le discours du Trône promet des changements transformationnels tout en s’engageant à plafonner la fonction publique et à réduire les budgets de fonctionnement. Cette contradiction compromet les plans du gouvernement.
Pour bâtir un Canada plus fort et plus résilient, il faut investir dans la fonction publique pour qu’elle prospère. Nos membres sont la force tranquille qui constitue le noyau solide du Canada : ce sont des professionnel·les dévoués qui protègent la santé, la sécurité et la sûreté économique des Canadien·nes en bâtissant les systèmes sur lesquels nous comptons lorsque les temps sont durs.
Prenons l’exemple du Bureau des grands projets fédéraux, qui réduira de moitié les délais d’approbation « dans le respect des normes environnementales du Canada, qui sont de calibre mondial ». Qui s’occupera de ces examens accélérés? Ce sont les scientifiques, les ingénieur·es, les analystes politiques et les spécialistes en réglementation, c’est-à-dire les fonctionnaires dont le gouvernement prévoit de plafonner le nombre.
La fonction publique : l’ancre du Canada en période d’incertitude
Dans un monde instable, la fonction publique est le stabilisateur du Canada. Elle est le moteur de notre économie, de nos infrastructures et de notre sécurité nationale. Elle fournit des filets de sécurité, protège la santé publique et veille à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Le discours du Trône reconnaît que « nombreux sont les Canadiens et les Canadiennes qui ont du mal à atteindre leur plein potentiel » et promet de les aider par le biais de programmes tels que le Régime canadien de soins dentaires, l’assurance médicaments et les services de garde d’enfants. Cependant, ces programmes ne se mettent pas en place tout seuls : il faut des fonctionnaires compétents pour les concevoir, les mettre en œuvre et les améliorer.
On ne peut pas protéger la population en affaiblissant les institutions sur lesquelles elle compte.
Nous sommes déjà passés par là, et nous avons tenu nos promesses.
Les membres de l’Institut ont une longue tradition d’intervention en temps de crise. Durant la pandémie de la COVID-19, nos membres :
● Concevaient et mettaient en œuvre de programmes d’aide d’urgence qui ont permis de maintenir les familles à flot;
● Travaillaient dans des laboratoires pour développer des méthodes de test de masse pour la COVID-19;
● Assuraient le fonctionnement des systèmes gouvernementaux pour que les Canadien·nes puissent accéder à du soutien;
● Formaient le personnel infirmier à la gestion des épidémies et rapatriaient les Canadien·nes de l’étranger.
Notre expertise n’a pas seulement permis de gérer la crise, mais de contribuer à la reprise.
La situation actuelle n’est pas différente. Qu’il s’agisse de mettre en œuvre les nouvelles mesures de sécurité frontalière décrites dans le discours, de soutenir la création de Créer Maisons Canada ou d’aider à tenir la promesse d’éliminer les barrières commerciales internes, nos membres seront là.
Prêts à s’associer pour le succès du Canada
Nous ne nous contentons pas de soulever des questions : nous proposons un partenariat. Les membres de l’Institut sont prêts à jouer leur rôle pour réaliser cet ambitieux programme, comme nous l’avons toujours fait.
Toutefois, pour y parvenir, il faut investir dans le personnel et les services plutôt que de les réduire, plafonner ou contraindre. L’élargissement du cabinet du premier ministre Carney montre que le gouvernement est conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attend. Il doit maintenant veiller à ce que la fonction publique soit à la hauteur de cette ambition.
Nous sommes là pour le Canada. Bâtis pour servir, prêts à protéger.
La question est la suivante : le gouvernement nous donnera-t-il les outils dont nous avons besoin pour réaliser sa promesse pour le Canada?
Depuis 0 h 01 ce matin, le groupe Employés professionnels de Chalk River (GEPCR) a officiellement pris des mesures de grève contre les Laboratoires nucléaires canadiens (LNC).
Aujourd’hui, 20 membres du GEPCR appartenant aux équipes de négociation et de mobilisation ont été retirés du travail, tandis que les membres restants font une grève du zèle. Demain, nous entamerons des piquets de grève dans les installations du LNC ainsi que des actions de grève ciblées.
Ce mouvement de grève a lieu après plus d’un an sans convention collective et fait suite au mandat de grève le plus fort de l’histoire du GEPCR. Plus de 800 scientifiques et ingénieur·es nucléaires de Chalk River ont clairement fait savoir qu’ils et elles n’accepteraient plus d’être rémunérés et d’obtenir des avantages sociaux inadéquats en matière de soins de santé tout en continuant d’effectuer un travail vital pour toute la population canadienne.
Les membres du GEPCR veillent à la sécurité de l’exploitation des réacteurs nucléaires, appuient des projets cruciaux de gestion des déchets radioactifs et d’assainissement de l’environnement partout au Canada, et contribuent à la recherche en médecine nucléaire, laquelle a des répercussions sur la santé d’innombrables Canadiens et Canadiennes. Leur expertise et leur dévouement méritent d’être reconnus à leur juste valeur.
Les questions en jeu – salaires équitables, meilleurs avantages sociaux en matière de soins de santé, meilleures conditions de travail et protection contre le recours excessif à la sous-traitance – sont des défis qui trouvent un écho auprès de l’ensemble de nos membres. C’est pourquoi l’Institut et ses plus de 85 000 membres à travers le Canada soutiennent fermement leurs collègues du GEPCR.
Alors que nous appuyons nos collègues dans le cadre de cette action, je tiens à vous rappeler que la solidarité est l’une des principales forces de notre syndicat. La réussite de ces mesures de grève enverra aux employeurs un message sur la valeur et la détermination des travailleurs et travailleuses professionnels.
Je vous tiendrai au courant de l’évolution de la situation tandis que l’équipe de négociation du GEPCR continuera de travailler à la négociation d’une entente qui reconnaît convenablement les contributions professionnelles des scientifiques et des ingénieur·es nucléaires.
Merci de votre solidarité et de votre appui continus.
Sean O’Reilly
Président de l’IPFPC