L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Le Secrétariat du Recours collectif noir est à l’origine d’un recours collectif historique contre le gouvernement fédéral, qui porte sur des décennies de racisme systémique et de discrimination à l’encontre des fonctionnaires noirs.

Ce recours collectif de 2,5 milliards de dollars représente la plus grande affaire de discrimination de l’histoire du Canada. Il vise à obtenir justice pour les fonctionnaires noirs qui se sont vu refuser des promotions et des opportunités en raison de leur race. Cette action en justice vise à s’attaquer au problème omniprésent du racisme anti-Noirs dans nos institutions et appelle à des changements transformateurs afin de créer un lieu de travail équitable pour tout le monde.

À la lumière de cette action, l’IPFPC a consulté ses membres noirs pour mieux comprendre leurs besoins.

Deux séances de consultation, l’une en anglais et l’autre en français, ont été animées par Paige Galette, militante contre le racisme anti-Noirs et animatrice indépendante. Les consultations ont été menées grâce à l’initiative du Caucus des membres noirs de l’IPFPC, un sous-comité du Comité des droits de la personne et de la diversité.

Les consultations ont reconnu que l’IPFPC devait mieux accueillir les membres noirs au sein du syndicat. Elles ont également souligné l’importance pour l’IPFPC d’intensifier ses efforts de plaidoyer auprès des employeurs — qu’il s’agisse du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux ou des employeurs distincts — afin de s’assurer qu’ils offrent aux membres noirs un accès égal aux opportunités d’avancement de carrière.

Lire le rapport

« Nous sommes extrêmement préoccupé·es par le manque d’avancement de carrière signalé par nos membres noirs », a déclaré Din Kamaldin, coprésident du Caucus des membres noirs. « Même les personnes qui ont plus de 20 ans d’ancienneté dans la fonction publique fédérale n’ont pas été promues. »

« Les employeurs doivent comprendre les conséquences profondes de la discrimination au travail sur la vie familiale de nos membres », a ajouté Jennie Esnard, coprésidente du Caucus des membres noirs. « Il est navrant d’entendre que des membres ont dû prendre des congés de maladie pour faire face au stress insupportable qu’ils/elles subissent en raison de la discrimination. »

« L’IPFPC s’est engagé à soutenir ses membres noirs et, en tant que présidente du Comité des droits de la personne et de la diversité, je travaillerai avec nos équipes et notre Caucus des membres noirs pour répondre aux conclusions du rapport et les faire progresser », a déclaré Stacy McLaren.

Grâce au leadership du Secrétariat du Recours collectif noir et aux professionnel·les de la fonction publique qui ont lancé cet appel à la justice, nous pouvons soutenir ce procès crucial, être solidaires de nos collègues noirs et faire pression pour un Canada plus juste et plus équitable.

Présentation de la plateforme d’apprentissage Navigar

Dans votre convention collective actuelle, nous avons accepté une offre de fonds de formation de 4 725 M$ de la part du Conseil du Trésor. Avec plus de 20 000 membres, le défi consistait à rendre ce fonds disponible et accessible à tous les membres TI, où qu’ils/elles se trouvent, de manière significative.

 

Nous remercions chaleureusement tou·tes les candidat·es pour le courage, le dévouement et l'engagement dont elles et ils ont fait preuve en participant à l'élection nationale de cette année. Votre volonté d'aller de l'avant, de présenter votre vision et de représenter nos valeurs collectives est une véritable source d'inspiration. Chacune et chacun d'entre vous a contribué à une élection plus dynamique et plus inclusive, et vos efforts ne passent pas inaperçus.

À la suite d’une rencontre décevante avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) le 7 novembre 2024, l’IPFPC exprime son inquiétude face à l’approche gouvernementale envers les compressions dans la fonction publique.

Le syndicat est non seulement déçu du manque de consultation, mais aussi du manque de préparation du SCT, malgré que ces compressions aient été initialement énoncées dans le budget 2024. 

« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un véritable effort de dialogue avec nos membres, les employé-e-s, ainsi que des consultations patronales-syndicales au sein des départements et agences, » déclare la présidente de l’IPFPC Jennifer Carr. « Sans cela, nous risquons de voir le même style de compressions mur à mur que nous avons vécu durant l’ère Harper –aux conséquences néfastes sur les programmes et services dont la population canadienne dépend. »

Bien que ce soit encourageant de voir le SCT proposer aux ministères de réduire les consultants et le personnel en sous-traitance, le temps nous dira si les ministères adhéreront à ces directives. Sans mesures concrètes et sans contrôles, cette directive pourrait devenir une promesse creuse, et nos membres en payeront les frais.

L’assurance du gouvernement que les compressions « n’affecteront pas les services à la population canadienne »  est peu convaincante quand nous considérons la réalité de l’attrition du personnel. 

« Chaque poste non comblé représente une charge réelle de travail qui ne sera pas effectuée, et de vrais services ne seront pas rendus à la population. » C’est le risque d’épuisement professionnel qui guette nos membres, une conséquence directe de cette approche.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les compressions incessantes en matière de  formation, et de compressions de postes temporaires, occasionnels, à durée fixe, et pour les étudiants. Ces fonctions offrent très souvent une première expérience aux jeunes travailleuses et travailleurs dans la fonction publique, et leur élimination démontre un manque de vision. Avec une vague de départs à la retraite qui se pointe à l’horizon, nous devrions investir davantage dans la prochaine génération de professionnel-le-s de la fonction publique, plutôt que de les repousser.

« Ces compressions menacent de créer une ‘génération oubliée’ dans la fonction publique alors que présentement, il y a un grand besoin de nouveaux talents et de nouvelles perspectives, plus que jamais, » prévient Madame Carr.

Il est temps que le gouvernement repense son approche, s’assure que les ministères respectent la directive du SCT, et protège les services cruciaux dont dépendent les Canadiennes et Canadiens.

OTTAWA, le 4 novembre 2024 — Le gouvernement du Canada s’est engagé à perfectionner son personnel du secteur numérique afin qu’il puisse offrir aux Canadiens et Canadiennes des programmes et des services numériques exemplaires.

Aujourd’hui, l’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports, a annoncé le premier investissement annuel de 4,725 millions de dollars à l’appui du fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI.

Le fonds vise à soutenir le développement professionnel de plus de 20 000 spécialistes des TI au sein du gouvernement du Canada (GC) et a été établi dans le cadre de la dernière convention collective conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).

Géré conjointement par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et l’IPFPC, ce fonds soutient les efforts continus visant à doter les spécialistes des TI du gouvernement des compétences et des connaissances numériques les plus récentes. Ce faisant, le fonds contribue à renforcer la capacité de la fonction publique à concevoir, fournir et maintenir des solutions et des services technologiques robustes et centrés sur l’humain.

C’est en appuyant l’expertise et l’excellence de la fonction publique que nous sommes en mesure de fournir des programmes et des services efficaces, modernes et centrés sur les gens à la population canadienne.

Les détails concernant les occasions de formation et de perfectionnement sont disponibles sur la plateforme Talents numériques du GC : Fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité de la TI | Talents numériques du GC.

Citations

« Le gouvernement du Canada assure le perfectionnement de ses talents numériques afin d’offrir des services de premier ordre aux Canadiennes et aux Canadiens à l’ère du numérique. Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI nous aidera à préparer la fonction publique pour l’avenir en renforçant l’expertise technique à l’interne. Ainsi, nous pourrons continuer à offrir aux Canadiennes et aux Canadiens les services numériques fiables et de grande qualité qu’ils méritent. »

  •  L’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports 

« Ce fonds est une avancée positive dans la reconnaissance et le soutien du développement de carrière des professionnel·les des TI qui sont l’épine dorsale de la présence numérique de notre gouvernement fédéral. Cet investissement permet non seulement d’élargir les possibilités de développement des compétences pour nos membres, mais aussi de réduire la dépendance du gouvernement à l’égard de la sous-traitance. En renforçant l’expertise interne, nous pouvons préserver les connaissances institutionnelles essentielles, réduire la dépendance à l’égard des consultant·es en TI et garantir les services rentables et de haute qualité auxquels s’attendent les contribuables. »
 

  • Jennifer Carr, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

Faits en bref

  • Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI a été lancé en 2024 dans le cadre de la dernière convention collective du groupe IT conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). 

  • Un montant total de 4,725 millions de dollars sera fourni chaque année, à compter du 1er avril 2024, pour la durée de la convention collective actuelle du groupe IT, afin de permettre d’investir de manière significative dans la croissance professionnelle et l’amélioration des compétences de l’effectif numérique du GC à l’échelle organisationnelle, qui compte actuellement plus de 20 000 fonctionnaires. 

  • La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada soutient le perfectionnement de nouvelles compétences numériques, le recrutement et le maintien en poste, y compris les sources de talents inexploitées et sous-représentées, afin de répondre aux besoins actuels et prévus de la collectivité numérique. 

  • La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada appuie plusieurs stratégies du gouvernement du Canada : la Stratégie d’hébergement d’applications, la Stratégie relative aux données pour la fonction publique fédérale et la Stratégie intégrée de cybersécurité du gouvernement du Canada

  • En janvier 2024, le gouvernement a lancé la nouvelle plateforme Talents numériques du GC, qui sert de carrefour central permettant de relier les fonctionnaires, à l’interne et à l’externe, à un large éventail de rôles numériques et technologiques dans l’ensemble du gouvernement. La plateforme compte environ 850 candidats et candidates, des personnes préqualifiées prêtes à être associées à des occasions numériques au sein de la fonction publique fédérale. De nouvelles offres d’emploi sont publiées régulièrement.

Liens connexes

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Sources :

Myah Tomasi
Attachée de presse
Cabinet de la présidente du Conseil du Trésor
Myah.Tomasi@tbs-sct.gc.ca
343-543-7210

Johanne Fillion
Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Agente de communications
613-883-4900
jfillion@pipsc.ca

Relations avec les médias
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
Téléphone : 613-369-9400
Sans frais : 1-855-TBS-9-SCT (1-855-827-9728)
Courriel : media@tbs-sct.gc.ca

L’équité salariale est plus qu’une simple obligation légale; c’est un appel à l’action pour éliminer la discrimination salariale injuste entre les hommes et les femmes. Le personnel et les délégué·es syndicaux de l’IPFPC ont travaillé dur pour appliquer ces lois à 18 tableaux d’équité salariale différents pour nos membres.

Joignez-vous à notre équipe de leaders et de militant·es de l’équité salariale pour un webinaire et une période de questions sur la manière dont l’analyse de l’équité salariale pourrait affecter votre salaire et votre rémunération.

Enregistrez-vous à notre webinaire :

 

Pour toute question, veuillez écrire à équitésalariale@ipfpc.ca.
 

 

OTTAWA, le 23 octobre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se joint à l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) pour exhorter le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) à mener une enquête approfondie sur le mandat de retour au bureau (RAB) du gouvernement fédéral.

Cet appel découle des préoccupations croissantes concernant l’absence de prise de décision fondée sur des données probantes qui a conduit au mandat actuel, l’impact sur la productivité et le moral des employé·es, ainsi que les sérieuses préoccupations relatives à la santé et à la sécurité soulevées par les membres de la fonction publique.

L’IPFPC est alarmé par l’approche du gouvernement concernant le retour des employé·es au bureau. C’est particulièrement vrai à la suite des changements importants dans les modèles de travail provoqués par la pandémie de COVID-19, des gains de productivité connus qu’occasionnent la flexibilité du télétravail et de la reconnaissance de ses avantages par le gouvernement lui-même. Le syndicat souligne que de nombreux fonctionnaires se sont adapté·es à des modèles de travail flexibles qui améliorent la productivité et favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui sont menacés par l’approche « universelle » obligatoire.

« Nos membres sont contraint·es de retourner dans des bureaux largement inadéquats sans justification ni prise en compte des différentes circonstances dans lesquelles ils/elles opèrent », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. « L’absence de prise de décision solide et fondée sur des données probantes a de graves répercussions sur les employé·es et ne tient absolument pas compte des avantages des modalités de travail flexibles pour l’ensemble des Canadien·nes, qu’il s’agisse des gains de productivité, de l’amélioration de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, ou de la création de bons emplois dans le secteur public à travers le Canada. »

« Les modèles de travail modernes et flexibles améliorent la prestation des services publics », poursuit Jennifer Carr. « Les Canadien·nes devraient s’inquiéter du fait que le gouvernement a choisi une approche qui érode la confiance, le moral, la productivité et, en fin de compte, la force des services publics sur lesquels ils/elles comptent. Nous voulons des réponses – et une meilleure voie à suivre, c’est pourquoi nous demandons une enquête. »

Consultez la lettre à l’OGGO.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur Xet sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

 

 

WHITEHORSE, le 7 octobre 2024 —  Le Syndicat des employés du Yukon (SEY) et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) annoncent conjointement leur retrait immédiat du Comité directeur de la santé et des ressources humaines (CDSRH) du Yukon.

Bien que ces syndicats aient été invités à y participer, ils estiment que le Comité directeur ne leur a pas accordé une attention appropriée et égale. Leur inclusion aux travaux du CDSRH n’était que symbolique puisque les intérêts des travailleur·ses de la santé n’ont pas été pris en compte de manière adéquate. Il ne s’agit pas ici d’une véritable consultation.

« La consultation est une voie à double sens. À l’heure actuelle, le gouvernement du Yukon et la Régie des hôpitaux du Yukon (RHY) ne tiennent pas compte des intérêts des travailleur·ses de la santé », déclare Justin Lemphers, président du SEY.

Le 16 août, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Tracy-Ann McPhee, a souligné la participation des syndicats à l’élaboration de la stratégie des ressources humaines en santé (SRHS) lors d’un échange avec les médias.

Après avoir cette déclaration de la ministre Mcphee, certains pourraient croire que les syndicats ont joué un rôle central dans l’élaboration de la SRHS. Mais dans les faits, les préoccupations soulevées par les syndicats n’ont pas été prises en compte et les représentants syndicaux ont rarement eu l’occasion d’apporter une véritable contribution lors des réunions.

Lors de la dernière rencontre du CDSRH, un rapport annuel a été soumis aux participants pour fin d’approbation et de diffusion. Or ce rapport fait état d’un manque d’engagement des employé·es et d’une dépendance continue à l’égard d’agences de recrutement précaires à but lucratif pour fournir des soins de santé au Yukon, ce que les syndicats n’approuveront pas.

« Il est essentiel que les voix des travailleur·ses de la santé soient entendues et respectées dans toute stratégie qui affecte leur travail et la qualité des soins et services de santé qu’ils et elles dispensent. Nous ne pouvons pas continuer à participer à un processus où nos contributions ne sont pas véritablement prises en compte », estime Kathleen Chapman, présidente du groupe de l’IPFPC Régie des hôpitaux du Yukon.

Actuellement, le Comité directeur est présidé par des représentants de l’employeur, soit un représentant de la RHY et un représentant du gouvernement du Yukon. Les syndicats sont invités aux rencontres à la discrétion des co-président·es, et ce, principalement pour observer plutôt que pour participer activement. Ceci donne donc l’impression d’une participation syndicale or les syndicats n’ont pas véritablement voix au chapitre, ce qui induit en erreur les médias et la population.

Les dirigeants syndicaux refusent de voir la volonté de leurs membres réduite à néant. Ils représentent des centaines de travailleur·ses à l’emploi de la Régie des hôpitaux ou le gouvernement du Yukon. Ces travailleur·ses méritent mieux.

Actuellement, la RHY et le gouvernement du Yukon font appel à des agences de recrutement à but lucratif pour pallier aux pénuries de personnel dans le système de santé. Par exemple, un technicien en radiologie syndiqué occupant une charge à temps plein peut gagner jusqu’à 47 dollars maximum comme taux horaire. Pourtant, les agences de recrutement à but lucratif chargent 120 dollars de l’heure pour pourvoir le même poste et les mêmes tâches.

Les travailleur·ses méritent mieux. Les syndicats estiment que la bonification des salaires, l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l’augmentation du nombre de postes syndiqués à temps plein sont essentielles pour retenir les travailleur·ses de la santé en place et attirer par le fait même les travailleur·ses de la santé d’ailleurs.

Le CDSRH ne cherche pas à trouver des solutions durables qui tiennent compte des préoccupations et des points de vue des travailleur·ses du secteur de la santé, mais se concentre plutôt sur le maintien de solutions défectueuses dans un système défectueux.

Le SEY et l’IPFPC sont prêts à collaborer avec le gouvernement afin d’obtenir les meilleurs résultats pour les travailleur·ses de la santé au Yukon. Pour y parvenir, les syndicats doivent d’abord disposer d’une véritable voix à la table de travail.

Nos membres oeuvrent sans relâche chaque jour pour faire fonctionner le système de santé au Yukon. Elles et ils méritent mieux. Tant que le CDSRH n’offrira pas une véritable plate-forme permettant d’entendre la voix de ces travailleur·ses, les syndicats ne continueront pas à lui accorder leur crédibilité et à perpétuer ce processus performatif.

 

OTTAWA, le 9 septembre 2024 — Des syndicats représentant au total plus de 330 000 travailleurs de la fonction publique fédérale réclament que le gouvernement annule l’obligation de travailler trois jours par semaine au bureau et revienne à une politique d’assouplissement du télétravail. À compter d’aujourd’hui, les employé·es fédéraux ont l’obligation de travailler trois jours par semaine dans des bureaux inadaptés et insalubres, malgré le manque d’espaces de travail adéquats ou l’absence d’une politique cohérente entre les ministères.  

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et l’Association canadienne des agents financiers (ACAF) font front commun pour s’opposer à cette directive malavisée du gouvernement depuis qu’elle a été annoncée, le 1er mai. 

Les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale tiennent des manifestations dans tout le pays cette semaine afin de contester la politique du gouvernement et de préconiser une approche équitable du télétravail qui donne la priorité aux travailleur·euses et à leur famille.

Les syndicats ont marqué l’entrée en vigueur de la directive révisée sur le retour au bureau (RAB) par un rassemblement devant le bâtiment d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada à Ottawa, où se trouve un important comité local d’action intersyndical qui mobilise les travailleur·euses contre cette directive.

« En s’attaquant directement aux contribuables canadiens et à la logique la plus élémentaire, le gouvernement a décidé d’aller de l’avant avec ce projet ridicule de forcer les employé·es à retourner travailler dans des locaux exigus et inadéquats dont personne ne veut ou que personne n’a besoin d’occuper, s’est insurgé le président de l’ACEP, Nathan Prier. Nos membres vont encombrer les routes et les transports en commun pour se rendre dans des bureaux dégoûtants où il n’y a pas de place pour s’installer et faire des appels vidéos, alors que ce serait si facile de faire tout ça depuis la maison. Cette directive ne fait pas qu’exacerber les problèmes existants : elle en crée de nouveaux », a-t-il ajouté.

Dans un contexte d’évolution du travail, le télétravail est devenu plus qu’une solution temporaire. C’est un modèle éprouvé qui améliore la productivité et le bien-être des travailleur·euses. Les politiques flexibles de travail à distance permettent aux travailleur·euses de concilier leurs responsabilités professionnelles et personnelles, tout en réduisant leur impact sur l’environnement et en rendant plus fortes les communautés locales.

« Le télétravail est là pour rester », a déclaré la présidente nationale de l’AFPC, Sharon DeSousa. « C’est le nouveau jalon dans la lutte des travailleuses et des travailleurs. Au cours des dernières années, on a vu comment le télétravail améliore la vie des gens et contribue à une fonction publique à la fois plus inclusive et à l’écoute des besoins de la population. Voilà pourquoi on n’arrêtera pas de lutter pour un avenir où les personnes salariées passent en premier. » 

« Vu la nature de plus en plus concurrentielle du marché de l’emploi, la fonction publique doit se présenter comme un employeur équitable et innovant, a déclaré Jennifer Carr, présidente nationale de l’IPFPC. En mettant en œuvre des politiques progressistes en matière d’emploi, nous pouvons attirer les esprits les plus brillants de tout le Canada, indépendamment de leur situation géographique, et retenir les talents exceptionnels dont nous disposons déjà. »

Certains ministères ont déjà averti leurs employé·es qu’ils ne seraient pas en mesure de respecter cette politique de trois jours pour la date limite d’aujourd’hui, car ils n’ont tout simplement pas l’espace nécessaire pour accueillir l’afflux de personnel. L’application arbitraire de cette mesure inutile sème la confusion et le mécontentement dans l’ensemble du secteur public fédéral.  

Les syndicats de la fonction publique fédérale du Canada ont annoncé la semaine dernière qu’ils lanceraient une campagne nationale pour faire annuler la directive du gouvernement et obtenir que le droit au télétravail soit inscrit dans les conventions collectives des travailleur·euses. Le télétravail est devenu la norme. La capacité de faire du télétravail sera indispensable à la prochaine génération d’employé·es; cependant, elle est également essentielle à la modernisation et à l’adaptabilité de la fonction publique, grâce auxquelles elle pourra relever les défis du XXIe siècle. 

Ottawa, le 5 septembre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) mobilise les fonctionnaires pour qu’ils/elles s’opposent au mandat inflexible de retour au bureau (RAB) trois jours par semaine du Conseil du Trésor. En signe de solidarité, l’IPFPC et d’autres syndicats du secteur public ont organisé aujourd’hui un rassemblement sur l’heure du dîner au centre-ville d’Ottawa (à l’angle de l’avenue Laurier et de la rue Bank).

La présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr, conteste l’absence de justification de ce mandat :  « L’IPFPC représente certain·es des professionnel·les les plus axé·es sur les données au Canada. Par conséquent, lorsque le gouvernement prend une décision aussi radicale sans s’appuyer sur des données solides, nous devons nous demander ce qui motive réellement cette décision. »

Les propres données de l’IPFPC révèlent des préoccupations importantes quant aux répercussions du mandat, en particulier en ce qui concerne l’équité et l’inclusion.

« Le gouvernement prétend se préoccuper d'accroître la diversité de sa main-d’œuvre », poursuit Mme Carr. « Mais notre récent sondage montre que ce mandat frappera le plus durement nos membres les plus vulnérables. »

Le sondage a mis en évidence qu’une majorité de femmes s’inquiètent de la possibilité de concilier travail et responsabilités personnelles dans le cadre de la nouvelle politique. Les personnes en situation de handicap déclarent être plus de deux fois plus susceptibles d’avoir des difficultés à gérer les mesures d’adaptation. En outre, une grande partie des membres 2SLGBTQ+ et des membres racisé·es indiquent qu’ils/elles envisageront probablement de quitter leur emploi à cause de ce mandat.

Au vu de ces chiffres, Jennifer Carr a exprimé son inquiétude quant aux répercussions de ce mandat sur l’avenir de la fonction publique. « Ce rejet mal informé et universel de la présence justifiée limitera notre capacité à continuer d’attirer et de retenir les meilleurs talents d’un bout à l’autre du pays, une fois de plus. »

Le syndicat affirme que l’approche du gouvernement ne tient pas compte des progrès réalisés ces dernières années, qui ont montré la valeur des modalités de travail flexibles.

« Alors, que nous reste-t-il? », demande Mme Carr. « Une politique qui menace de repousser les talents divers, d’aggraver la santé mentale et de rendre la vie plus difficile à ceux/celles qui ont déjà du mal à s’en sortir. Et pour quoi faire? Une solution à un problème qui n’existe pas. »

L’IPFPC demande au gouvernement de fournir une justification claire et fondée sur des données pour le mandat, et de mettre en œuvre des modalités de travail flexibles qui tiennent compte des circonstances et des besoins individuels.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.