L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Rapport d’évaluation de la présidente – 2017

Nous sommes les meilleurs

Les Canadiens ont la fonction publique la plus efficace du monde, annonce une nouvelle étude internationale[1]. Je ne suis pas surprise, car je côtoie beaucoup de professionnels de la fonction publique et je sais combien ils sont appréciés des Canadiens.

C’est pourquoi nous travaillons particulièrement fort depuis un an pour assurer la meilleure représentation possible à nos membres. Après des années de compressions sous l’ancien gouvernement fédéral, qui était hostile au processus de négociation, il est vraiment réconfortant de passer l’année en revue et de vous montrer tout le chemin que nous avons parcouru. Nos nouvelles conventions collectives, signées ce printemps, reconnaissent le droit des scientifiques fédéraux de parler librement de la science et de leurs recherches et illustrent à merveille les progrès réalisés.

Mais les nouvelles ne sont pas bonnes que pour nos membres scientifiques. Les membres du groupe Systèmes d’ordinateurs (CS) ont également négocié de meilleurs libellés pour se protéger des conséquences de la sous-traitance. Qui plus est, le régime de congés de maladie, que le gouvernement précédent menaçait de supprimer, a été sauvé et nous pourrons commencer à vraiment négocier des améliorations concrètes dans les prochaines années.

Par ailleurs, la Régie des hôpitaux du Yukon a signé sa première entente négociée, et les procureurs du Nouveau-Brunswick ne sont plus les procureurs les moins bien payés du pays. Les membres du groupe Professionnels des technologies de l’information de l’Université d’Ottawa ont récemment conclu une entente de principe avec leur employeur en évitant une grève.

Même si le gouvernement fédéral n’a pas accepté toutes nos revendications, nous avons fait des progrès considérables pour une bonne partie de nos membres dans cette ronde, commencée en 2014.

Et nos victoires n’ont pas été remportées qu’à la table de négociations! Le réinvestissement dans l’Agence du revenu du Canada que nous réclamions depuis si longtemps figure de nouveau dans le budget fédéral. Nos protestations contre le projet de loi C-27 et la menace qu’il faisait peser sur les pensions à prestations définies, une des meilleures protections du revenu de retraite de la classe moyenne, ont atteint leur cible.

Et nous avançons aussi sur d’autres fronts.

Arranger Phénix

Bien sûr, notre revue de l’année ne pourrait passer sous silence les conséquences désastreuses pour les employés de la fonction publique fédérale des ratés du système de paye Phénix; beaucoup trop d’employés sont payés en plus, en moins ou (trop souvent) pas du tout. En mai, l’Institut a déposé deux griefs de principe contre l’employeur. C’est notre seul vrai recours juridique pour le contraindre à réparer le système et à indemniser correctement tous les membres touchés ou lésés. Ces griefs (ainsi que deux autres plus récents) ont peu de chances de faire bouger les choses plus vite vers une solution définitive, mais ils concrétisent les attentes légitimes de nos membres quant à leur indemnisation et au règlement des problèmes. Nous avions déjà passé des mois à aider des centaines de membres à déposer des griefs individuels (pour la plupart maintenant réglés), à écrire aux ministres et à les rencontrer, à préconiser l’adoption de nouvelles mesures d’assistance aux membres, à ne pas se faire oublier dans les médias, à offrir des prêts personnels aux membres particulièrement touchés, à aider une bonne partie de nos membres à manifester, et à faire pression — avec succès — pour que le gouvernement injecte plus d’argent dans la réparation du système.

Nous soutenons depuis le début que les problèmes de Phénix sont causés par le recours excessif à la sous-traitance. L’espoir d’arranger Phénix est entre les mains des informaticiens fédéraux et non de ceux d’IBM. À la fin de juin, j’ai rencontré le nouveau groupe de travail ministériel formé pour réparer Phénix et j’ai préconisé une collaboration plus étroite entre le gouvernement et certains de nos membres CS pour trouver des solutions. J’espère que cette collaboration permettra non seulement de mettre fin à cette saga, mais aussi de mieux faire apprécier la contribution professionnelle de nos membres et de changer les pratiques de sous-traitance du gouvernement.

Investir dans les meilleurs

Pour représenter les meilleurs fonctionnaires du monde, il faut beaucoup de travail, de persévérance et d’investissements. C’est pourquoi cette année nous avons investi davantage dans l’amélioration de nos relations avec le gouvernement et de nos fonctions de mobilisation et de communication. Nous avons même lancé une nouvelle publication annuelle, intitulée Bien mieux ensemble, pour mettre en valeur des membres qui contribuent à faire de la fonction publique du Canada la meilleure du monde.

Bien sûr, vous l’aurez reconnu, ce titre est le slogan de notre initiative de mobilisation des membres, Bien mieux ensemble, lancée en 2013 et couronnée de succès. Cette initiative nous a aidés à faire comprendre au public qu’il est important de démuseler les scientifiques, de réduire la sous-traitance des emplois au gouvernement et d’investir davantage dans l’Agence du revenu du Canada pour assurer l’équité fiscale. Finalement, elle nous a aidés à donner du poids à nos arguments publics face au gouvernement et aux employeurs.

Nous avons aussi lancé un nouveau site Web, enaction.ipfpc.ca, pour les membres qui cherchent à s’impliquer à l’Institut; on y annonce des activités spéciales, des sondages et d’autres moyens de se rendre utile au syndicat. On peut y regarder les entrevues sur vidéo des membres dont le profil figure dans notre revue Bien mieux ensemble. On peut aussi y signer notre pétition en ligne pour demander au gouvernement d’investir davantage dans la fonction publique du Canada. La mobilisation des membres à cet égard est importante, car peu importe notre efficacité individuelle, notre réussite à titre de professionnels de la fonction publique se mesure par ce que nous pouvons accomplir ensemble. Le Centre canadien de politiques alternatives faisait remarquer l’an dernier que la dernière fois que l’appareil gouvernemental fédéral était aussi réduit, c’était avant la Deuxième Guerre mondiale.fn[2] Il faut que ça change si nous voulons relever les défis de l’avenir. Pour plus de détails, je vous encourage à visiter notre site enaction.ipfpc.ca.

Bien mieux ensemble, c’est plus qu’un slogan. C’est une promesse, une mesure de notre succès collectif, comme travailleurs syndiqués, employés du gouvernement ou Canadiens. Comme le montrent nos réalisations de la dernière année et les défis qui nous attendent, nous avons tout intérêt à rester « bien mieux ensemble »!

Je tiens à remercier mes collègues du Conseil d’administration, les membres élus des groupes et des régions, les délégués syndicaux, les bénévoles et le personnel de l’Institut pour le travail qu’ils ont accompli cette année, pour leur dévouement et pour les services qu’ils rendent à nos membres.

Ce fut un honneur de vous servir encore cette année à titre de présidente de l’Institut professionnel et j’ai hâte de vous présenter nos plans d’action à notre prochaine assemblée générale annuelle, car une autre année de grands défis nous attend.

Debi Daviau                                      
Présidente


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