L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Déclaration de la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr, en réponse à la lettre ouverte de la présidente du Conseil du Trésor au sujet du télétravail et des modalités de travail flexibles

Dans sa lettre ouverte aux employé·es de la fonction publique, la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, affirme ceci : « Pour ce qui est du télétravail, nous avons proposé de revoir, conjointement avec les syndicats, la directive actuelle sur le télétravail. La directive n’a pas été réévaluée après la pandémie, donc un examen formel permettrait de nous assurer que notre approche est moderne et équitable et qu’elle soutient nos fonctionnaires. Il nous permettrait aussi de nous assurer que nos équipes peuvent réaliser notre objectif principal, à savoir servir les Canadiennes et Canadiens. »

Nous nous réjouissons du changement d’avis de l’employeur, qui reconnaît la nécessité de réévaluer la directive actuelle sur le télétravail, et il est encourageant de voir que le gouvernement reconnaît l’importance de consulter les syndicats sur cette question. 

Nous estimons toutefois que la promesse d’un examen formel ne suffit pas. Il nous faut un engagement exécutoire inscrit dans les conventions collectives parce que trop souvent, l’employeur a renoncé à ses promesses ou ignoré le processus après avoir signé un protocole d’entente avec nous.

Nous avons l’habitude de signer des protocoles d’entente (PE) avec l’employeur, mais celui-ci ne tient pas compte de ses engagements ou abandonne complètement le processus. Ce non-respect des engagements a eu de lourdes conséquences pour les fonctionnaires fédéraux. 

Par exemple, le Protocole d’entente sur le soutien au mieux-être des employés (PSME), qui visait à combler les lacunes du régime des congés de maladie, a été brusquement abandonné par l’employeur malgré les années de travail acharné investies dans son élaboration.

Le PE concernant la neutralité de genre des libellés dans les conventions collectives a été entravé par des retards et par le fait que le Conseil du Trésor n’a ni donné priorité à cette question ni fait preuve d’engagement à son égard. Le PE sur la lutte contre le harcèlement n’a pas non plus abouti à des résultats significatifs, ce qui a nécessité de nouvelles négociations pour améliorer le libellé et soutenir les membres aspirant à l’équité. De plus, la consultation sur les espaces de bureau et le milieu de travail du gouvernement du Canada n’a été rien de plus qu’une vaine formalité, sans que les commentaires des employés aient été vraiment pris en compte.

Au-delà des protocoles d’entente, les consultations sur le télétravail et le retour au bureau ont été lamentables, ne tenant apparemment pas compte de l’avis des propres conseillères et conseillers du gouvernement. La mise en œuvre de politiques arbitraires et déraisonnables a entraîné des cauchemars logistiques et une perte de productivité, sapant inévitablement la qualité des services sur lesquels comptent les Canadiennes et les Canadiens.

À l’IPFPC, nous soutenons le principe de la « présence justifiée », c’est-à-dire être présent·e au bureau lorsque les besoins opérationnels le justifient. Nous continuons à réclamer ce qui a été promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances particulières des travailleuses et des travailleurs ainsi que des exigences de leur emploi. Nous convenons que c’est le rôle des gestionnaires de déterminer le lieu de travail, mais comme pour tous les autres aspects d’une convention collective, nous croyons aux garde-fous contractuels qui déterminent la manière dont les gestionnaires exercent ce droit. 

La ministre Fortier ayant reconnu que sa politique devait être réévaluée, nous la pressons simplement de le faire correctement. Les engagements doivent être exécutoires et inscrits dans les conventions collectives, afin d’obliger toutes les parties concernées à rendre des comptes. Seules les conventions collectives nous permettent de garantir des politiques justes et équitables qui soutiennent nos membres tout en nous donnant les moyens de continuer à servir efficacement la population du pays.


11 février 2019
Le 6 février 2019, Debi Daviau, présidente de l’Institut, et Éric Massey, délégué syndical et infirmier à l’Établissement Archambault de Sainte-Anne-des-Plaines, au Québec, ont comparu devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne pour traiter des problèmes auxquels sont confrontés nos membres dans les établissements correctionnels du Canada, notamment ceux qui prodiguent des soins de santé (groupe SH).

16 janvier 2019
Le gouvernement fédéral vient d'annoncer qu’il propose de nouvelles mesures pour aider les employés aux prises avec le remboursement du montant brut reçu plutôt que du montant net d’un trop-payé causé par des erreurs du système ou des erreurs d’écriture. Cette annonce est particulièrement importante pour vous, les membres de l’Institut, car vous êtes des dizaines de milliers à avoir personnellement subi les problèmes causés par le fiasco Phénix.

15 janvier 2019
L’Institut continuera en 2019 à défendre activement les intérêts de ses membres. J’aimerais profiter de l’occasion pour faire état de certains dossiers qui se trouveront au cœur de nos préoccupations pour les douze prochains mois.

11 janvier 2019
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4 décembre 2018
Même si l’Institut et ses partenaires du Conseil de gestion du Régime de soins dentaires du Conseil national mixte n’ont pas fini de négocier ferme le régime de soins dentaires de la majorité de ses membres (composante 55555 du CNM), je peux déjà vous annoncer que nous avons obtenu des améliorati

30 novembre 2018
Plus tôt cette année, dans son budget de 2018, le gouvernement fédéral a annoncé son intention de remplacer le système de paye catastrophique de Phénix par une nouvelle solution fonctionnelle.