L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Discours du Trône : Des pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire

Bonjour,

Le 23 septembre 2020, la gouverneure générale Julie Payette a prononcé un discours particulièrement important, le discours du Trône, qui présentait les priorités et les projets du gouvernement pour les mois critiques à venir. Dans ce discours, le gouvernement a fait des déclarations sur des questions d’une grande importance pour nos membres et tous les Canadiens. Voici quelques faits saillants :

  1. On y dit explicitement que ce n’est pas le moment de faire preuve d’austérité.

Nous sommes parfaitement d’accord. Avec la pandémie, les Canadiens ont plus que jamais besoin d’un gouvernement et d’une fonction publique solides et fiables. 

  1. L’infrastructure informatique du gouvernement sera modernisée.

Il faut absolument que le gouvernement mette à niveau ses systèmes informatiques désuets, et l’IPFPC préconise que cela se fasse le plus tôt possible. Cependant, nous devons nous assurer que ces projets seront réalisés correctement. Le désastreux système de paye Phénix symbolise irréfutablement les nombreuses défaillances technologiques du gouvernement de la dernière décennie. L’externalisation massive des mégaprojets vers le secteur privé n’a produit que des échecs coûteux. Confions plutôt le travail à nos professionnels du service public; ils le feront correctement et à moindre coût. 

  1. Le gouvernement veut l’agilité.

Les fonctionnaires ont récemment montré à quel point ils peuvent être agiles en mettant en place rapidement et avec succès de la PCU. Ce n’est pas le moment de bousculer la fonction publique et de sabrer les programmes dont les Canadiens ont besoin et les ressources humaines qui les fournissent.

  1. Le gouvernement prévoit de s’attaquer au racisme systémique.

Il se dit déterminé à accroître la diversité et la représentation dans le recrutement, les nominations et le développement du leadership dans la fonction publique.

C’est une nouvelle positive, mais nous devons reconnaître qu’il y a encore du travail à faire. Il reste encore des points à mettre en œuvre sur cette question - un rapport du Groupe de travail conjoint syndical-patronal, Créer une fonction publique diversifiée et inclusive, contenant une quarantaine de recommandations, par exemple, qui n’ont pas encore été pleinement mises en œuvre, bien qu’elles aient été préparées en 2017. En novembre 2018, l’IPFPC a formulé un certain nombre de recommandations sur cette question dans son Mémoire adressé au gouvernement en réponse à la consultation sur la lutte contre le racisme.

  1. Le gouvernement prendra des mesures sur la garde d’enfants.

Nous sommes heureux de voir qu’il accorde plus d’attention à cette question, qui touche un si grand nombre de nos membres. Cette pandémie montre clairement que les femmes et les familles canadiennes ont besoin de services de garde d’enfants fiables, de qualité et abordables. 

  1. Le gouvernement instaurera des mesures visant à promouvoir l’équité fiscale.

Il mentionne dans son discours du Trône des plans visant à limiter les déductions relatives à l’achat d’actions - l’une des échappatoires fiscales les plus courantes - et à lutter contre l’évitement fiscal des sociétés pratiqué par les géants du numérique opérant au Canada. Le gouvernement prévoit également introduire la déclaration d’impôt automatique, ce qui sera bénéfique pour tous les Canadiens si cela permet aux vérificateurs de se concentrer sur les grandes sociétés et les particuliers qui fraudent l’impôt. L’IPFPC plaide depuis longtemps en faveur de ces mesures indispensables, et elles ont été incluses dans la récente enquête du groupe VFS sur l’impact des nouvelles technologies logicielles sur les emplois de nos membres.

L’accent mis par le discours du Trône de 2020 sur tant d’enjeux importants pour nos membres montre que nos efforts de défense des intérêts et notre travail avec nos partenaires tels que Canadiens pour une fiscalité équitable portent leurs fruits!

Debi Daviau
Présidente


5 mars 2019
La protection des pensions de nos membres demeure une priorité absolue pour l’Institut. Le 26 février 2019, Jonathan Fitzpatrick, président du groupe EPCR, accompagné des représentants de la Canadian Alliance of Nuclear Workers (CANW) Steven Schumann et Matt Wayland, a rencontré trois députés de l’opposition sur la Colline du Parlement. L’enjeu : rendre aux travailleurs des Laboratoires Nucléaires Canadiens leur Régime de pension de retraite de la fonction publique.

28 février 2019
On a annoncé cette semaine qu’il faudra encore trois à cinq ans pour rattraper tous les retards de paiement de Phénix et au moins 10 ans de plus pour stabiliser le système.

21 février 2019
Le mardi 5 février, des membres de l’Institut se sont rendus sur la Colline du Parlement pour réitérer l’importance des services publics essentiels qu’ils offrent aux Canadiens. Une délégation de près de 30 membres, représentant divers groupes et régions, a rencontré plus de 30 parlementaires. Il s’agissait d’une occasion unique de communiquer directement les priorités clés aux décideurs.

20 février 2019
L’Institut a récemment soumis ses commentaires à la consultation publique du ministère des Finances Canada sur les propositions législatives proposées concernant les trop-payés salariaux.

11 février 2019
Le 6 février 2019, Debi Daviau, présidente de l’Institut, et Éric Massey, délégué syndical et infirmier à l’Établissement Archambault de Sainte-Anne-des-Plaines, au Québec, ont comparu devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne pour traiter des problèmes auxquels sont confrontés nos membres dans les établissements correctionnels du Canada, notamment ceux qui prodiguent des soins de santé (groupe SH).

16 janvier 2019
Le gouvernement fédéral vient d'annoncer qu’il propose de nouvelles mesures pour aider les employés aux prises avec le remboursement du montant brut reçu plutôt que du montant net d’un trop-payé causé par des erreurs du système ou des erreurs d’écriture. Cette annonce est particulièrement importante pour vous, les membres de l’Institut, car vous êtes des dizaines de milliers à avoir personnellement subi les problèmes causés par le fiasco Phénix.