Un rapport publié hier par le directeur parlementaire du budget (DPB) confirme ce que nous nous évertuons à répéter depuis novembre 2018 : non seulement faut-il remplacer Phénix, mais il est possible de le faire à un coût raisonnable.
Jeter de l’argent par les fenêtres n’est jamais une bonne stratégie. Il faudra bien un jour cesser de donner de l’argent à des entreprises comme IBM pour colmater les brèches d’un système qui ne fonctionne pas. Si le gouvernement précédent avait écouté les conseils de ses propres professionnels, nous aurions pu éviter tout ce gâchis. Phénix a infligé énormément de souffrances inutiles aux fonctionnaires, et tous les Canadiens doivent assumer les pertes financières faramineuses qu’il continue d’entraîner.
Non seulement ses coûts ont-ils explosé, mais ils sont devenus incontrôlables en raison des erreurs en cascade commises tout au long de l’externalisation de la conception et du déploiement du projet.
Toutefois, il ne suffit pas de déplorer les erreurs du passé sans prendre de mesures concrètes.
Le gouvernement est en train de chercher un système de remplacement et l’IPFPC est fier d’être un chef de file dans ce processus. Nous croyons que si le nouveau projet de rémunération est réalisé sans ligne idéologique et en consultation avec les fonctionnaires, il sera possible d’en limiter les coûts. Bien que le rapport du DPB ne tienne pas compte de tous les aspects du nouveau système intégré de paye et de RH de prochaine génération, il montre toute l’urgence d’instaurer un nouveau système.
Nous réclamons la mise en place de ce système dès que possible, et le Conseil du Trésor a annoncé à cet égard la mise à l’essai de projets pilotes dès cet automne.
Je ferai pression auprès du gouvernement pour qu’il engage clairement les fonds nécessaires avant les prochaines élections afin de poursuivre le développement du nouveau système. Il faut voir les choses telles qu’elles sont : tous sortiront gagnants de la conception rapide d’un nouveau système — aussi bien les employés de la fonction publique que le gouvernement fédéral et les contribuables canadiens.
Bien mieux ensemble.
Debi Daviau, présidente de l’Institut