L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L’impact des ratés du système de paye Phénix sur les employés fédéraux a fait couler beaucoup d’encre, mais relativement peu a été dit sur les préjudices subis par les retraités de la fonction publique.

Beaucoup de retraités attendent leur dernière paye, leur indemnité de départ ou même leurs premiers versements de pension depuis très longtemps (parfois depuis au moins 10 mois!). Les sommes attendues sont parfois très considérables et deviennent un fardeau financier et une importante source de stress pour les personnes touchées en cette période de transition.

Ces anciens employés qui comptent de longs états de service ont très peu de recours pour les aider à régler leurs problèmes de paye et d’indemnité de départ. Le Centre des services de paye leur dit souvent que leur cas n’est pas prioritaire et qu’à titre d’employés retraités, ils sont exclus de la procédure de règlement des griefs. Comme ils ne savent pas vers qui se tourner, ils tentent souvent de régler leurs problèmes en s’adressant directement aux divers ministères, puis à leur député.

C’est pourquoi cette semaine j’ai écrit au président du Conseil du Trésor, Scott Brison, pour le presser de faire de l’atténuation des répercussions du fiasco Phénix sur les retraités une priorité et surtout d’affecter plus de ressources au règlement des problèmes chroniques. Je ferai connaître la réponse du ministre aux membres quand je la recevrai.

Bien mieux ensemble!
Debi Daviau

À tous les membres,

Dernièrement, j’ai envoyé aux quotidiens Globe and Mail un article d’opinion concernant les problèmes que le système de paye Phénix fait peser sur nos membres en précisant que la sous-traitance est une des causes profondes de la débâcle.

Je profite de l’occasion de leur publication cette semaine pour faire le point sur ce que fait votre syndicat pour atténuer les répercussions des problèmes de Phénix et en accélérer la réparation; rappelons que dès le début de la crise, nous avions affirmé que ce système de paye n’aurait jamais dû être déployé. Le gouvernement l’a quand même fait, malgré nos mises en garde, sans doute convaincu que les problèmes seraient vite corrigés. Ce ne fut pas le cas.

Toutefois, après de longs mois passés à faire du lobbyisme, à protester et à plaider auprès du gouvernement, je me sens maintenant plus à l’aise d’annoncer que nous avons commencé à prendre un nouveau virage avec l’employeur : à défaut de trouver un correctif immédiat, nous nous sommes engagés dans une approche commune pour réparer Phénix.

En mai, l’IPFPC a déposé deux griefs de principe à l’endroit de l’employeur. C’est notre seul vrai recours juridique pour le contraindre à réparer le système et à indemniser correctement tous les membres touchés ou lésés. Ces griefs sont peu susceptibles de déboucher sur une solution finale, mais ils concrétisent les attentes rigoureuses de la part de nos membres quant à une indemnisation et à un règlement prochains. Nous avions auparavant passé plusieurs mois à aider des centaines de membres à déposer des griefs individuels (dont plusieurs sont maintenant réglés), à écrire à des ministres et à les rencontrer, à préconiser l’adoption de nouvelles mesures pour aider nos membres, à garder cette question à l’ordre du jour dans les médias, à offrir des prêts aux personnes gravement touchées, à inciter de nombreux membres à protester, et à faire pression — avec succès — pour que le gouvernement dépense plus d’argent pour réparer le système.

À la fin juin, on m’a invitée à rencontrer le nouveau groupe de travail ministériel mis en place pour réparer Phénix, ce qui a enfin ouvert la porte à une collaboration plus étroite entre le gouvernement et certains membres du groupe CS dans le but de trouver des solutions. J’espère que le gouvernement en viendra à mieux apprécier toute l’importance de nos membres et à changer ses pratiques par rapport à la sous-traitance afin que de tels désastres ne se reproduisent plus.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau

Présidente

Les recommandations relatives à Services partagés Canada (SPC) d’un récent rapport, encore une fois préparé par des consultants, montrent que le secteur privé n’est jamais avare de conseils en matière de sous-traitance au gouvernement du Canada. L’Examen de l’harmonisation des ressources de Services partagés Canada (SPC), entamé l’an dernier au coût de 1,35 M$ par Gartner Canada Inc., critique le gouvernement pour avoir largement sous-estimé « la taille, l’échelle et la complexité » de ses projets de TI. Gartner Canada entreprend ensuite de recommander plusieurs changements, dont la création d’un groupe de travail multidisciplinaire sur la transition de SPC formé de représentants de l’industrie et de cadres supérieurs du gouvernement, qui ferait office de « soupape de sécurité » en permettant aux ministères de trouver des solutions de rechange quand SPC ne suffit pas à la tâche, et la nécessité d’envisager de donner une nouvelle structure à SPC, telle que celle d’une agence, d’une société de la Couronne, d’un partenariat stratégique ou d’une entreprise commune. Toutes ces « solutions », si elles étaient adoptées, favoriseraient encore plus la sous-traitance des services que maintenant.

Il me semble qu’hier encore la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement se levait à la Chambre des communes pour soutenir que SPC ne serait pas autorisé à externaliser près du tiers de ses effectifs, en dépit des recommandations du rapport de PricewaterhouseCoopers de 2014, commandité par SPC. Ce rapport-là mérite lui aussi de rester sur une tablette.

Après avoir réussi à négocier un libellé plus explicite pour protéger les membres CS des répercussions de la sous-traitance, quelle cruelle ironie de voir suggérer dans ce rapport l’externalisation encore plus généralisée par SPC des services de la fonction publique, plus encore que ce que le gouvernement Harper proposait! Et tout cela à la suite de la promesse de 2015 du gouvernement libéral de réduire ses dépenses en consultants externes à leurs niveaux de 2005-2006...

Le fait que le rapport Sommaire de gestion (le rapport complet n’a pas été rendu public) mentionne pas moins de 34 cas où l’information a été censurée est également troublant. Le gouvernement ne fait donc pas connaître la totalité de l’information et des recommandations sur lesquelles le rapport est fondé. L’Institut a déposé une demande d’accès à l’information pour en savoir plus.

Cette révélation suit de peu la diffusion d’un autre rapport, tiré d’un sondage auprès des employés de SPC mené en 2016 par Ipsos Affaires publiques, qui conclut notamment que la sous-traitance a contribué à fortement démoraliser les employés du Ministère, corroborant ainsi les conclusions de notre propre sondage de 2015.

La sous-traitance s’avérait un échec à cette époque et en est toujours un maintenant. Les dépassements de coûts chroniques, les retards et les autres problèmes liés notamment au regroupement des systèmes de courriel, au site Web canada.ca et au projet de transformation de la paye sont toujours là pour nous le rappeler.

Quand on pense « sous-traitance », un nouveau fiasco Phénix n’est jamais bien loin.

Le gouvernement devrait arrêter de recourir excessivement à la sous-traitance et commencer à écouter ses employés, notamment en investissant dans leur perfectionnement professionnel et dans les ressources dont ils ont besoin pour rendre SPC efficace. Le succès se trouve à l’interne et non dans des compagnies externes.

L’Institut écrira au président du Conseil du Trésor, Scott Brison, pour lui expliquer en détail ses préoccupations et prendra tous les moyens possibles pour que le rapport Gartner ne se réalise jamais.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau

Présidente

Chers membres,

La semaine prochaine (du 11 au 17 juin), ce sera la Semaine nationale de la fonction publique (SNFP). Depuis 1992, la SNFP nous donne l’occasion de souligner et de célébrer les contributions à la société des professionnels de la fonction publique du Canada. L'Institut professionnel appuie cette célébration des réalisations de ses membres, d’autant plus qu’il est le premier à avoir proposé sa création.

Cependant, vu les nombreux problèmes toujours pas réglés du système de paye Phénix, nous pensons aussi que cette année, il est essentiel de faire comprendre au gouvernement fédéral que ne pas payer correctement et de manière fiable le salaire qu’il doit à ses employés, ce n’est pas comme cela qu’on reconnaît leurs réalisations.

C’est pourquoi nous encourageons les membres de l’Institut à porter un macaron « Arrangez Phénix » la semaine prochaine. Ce faisant, vous nous aiderez non seulement à faire passer notre message, mais vous découragez aussi le gouvernement de continuer à donner en sous-traitance à de grandes multinationales telles qu’IBM le travail que les fonctionnaires sont les mieux placés pour effectuer, comme le traitement de vos payes.

Vous pouvez obtenir des macarons « Arrangez Phénix » et d’autres articles de visibilité en écrivant à bienmieuxensemble@pipsc.ca.

Je vous demande instamment de participer à cette initiative. Après tout, nous le valons bien, et ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pouvons forcer le gouvernement à arranger Phénix pour de bon.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente

« La conférence de presse d’aujourd’hui de la sous-ministre Lemay nous montre que le gouvernement ne sait toujours pas prévoir, cette fois-ci la hausse parfaitement prévisible du nombre de rajustements de paye d’employés à effectuer à la suite de la mise en œuvre des nouvelles conventions collectives, se désole Steve Hindle, vice-président de l’Institut. Le gouvernement pensait composer avec cette augmentation et atteindre la fameuse « stabilité » du système avec son personnel existant et de nouveaux employés, mais ces derniers n’ont pour la plupart pas encore été embauchés. Il aurait dû prévoir ce problème il y a des mois, car le nombre de mouvements de paye produits par l’application des nouvelles conventions collectives ne fera qu’augmenter dans les prochains mois ».

Le gouvernement a enfin annoncé cette semaine qu’il allait temporairement embaucher 200 employés, investir 142 M$ supplémentaires sur trois ans et adopter encore plus de mesures pour corriger au plus vite les problèmes de Phénix.

L’Institut s’en réjouit, mais vu le gouffre financier qu’est Phénix pour le gouvernement fédéral, ses employés et les contribuables, valait-il vraiment la peine de mettre en œuvre Phénix? Poser la question, c’est y répondre.

Pour aggraver encore la situation, il sera probablement difficile de régler les problèmes rapidement, d’autant plus que les nouvelles ressources prennent du temps à devenir efficaces, ce que le secrétaire parlementaire, Steven MacKinnon, a semblé reconnaître dans ses remarques mercredi.

Même si 142 M$ supplémentaires seront dépensés d’ici trois ans, aucune nouvelle date limite pour « arranger Phénix » n’a été annoncée, à la grande déception des employés. Peut-être la séance d’information technique de la prochaine semaine pourra-t-elle nous en dire plus?

En somme, nous devrions afficher un optimisme prudent face à ce pas en avant, sans oublier de nous méfier des nouvelles solutions du gouvernement, surtout celles qui ne sont liées à aucune échéance claire et qui bonifient un contrat déjà imparfait avec IBM.

En fait, l’annonce de cette semaine contenait une omission flagrante, que l’Institut considère comme la cause première des problèmes de Phénix, soit la sous-traitance des transformations informatiques par des compagnies multinationales telles qu’IBM, qui ont tout intérêt à conclure des contrats supplémentaires ou continus.

Après tout ce que nous avons vu jusqu’ici, il est maintenant temps que le gouvernement se tourne vers ses propres informaticiens et s’assure de leur confier la relève de la gestion de ce système de paye. Nous n’obtiendrons jamais la stabilité du système que le gouvernement promet depuis si longtemps sans eux. Ce ne sera qu’alors que nous – tous les Canadiens – pourrons dire que le système méritait d’être corrigé.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente

Chers membres,

Depuis 1992, la Semaine nationale de la fonction publique (SNFP) nous donne l’occasion de souligner et de célébrer les contributions à la société des professionnels de la fonction publique du Canada. L’Institut professionnel appuie cette célébration des réalisations de ses membres et de leur valeur véritable pour les Canadiens.

Cependant, vu les nombreux problèmes qui ne sont toujours pas réglés avec le système de paye Phénix, nous pensons aussi que cette année, il est essentiel de faire comprendre au gouvernement fédéral que ne pas payer correctement et de manière fiable le salaire qu’il doit à nos membres, ce n’est certainement pas comme cela qu’on reconnaît leurs réalisations.

C’est pourquoi même si nous boycottons cet événement, nous encouragerons tous les membres de l’Institut à dire à l’employeur d’« arranger Phénix » une fois pour toutes pendant la Semaine nationale de la fonction publique du Canada, qui aura lieu du 11 au 17 juin.

Les membres pourront bientôt commander, télécharger et arborer des macarons et d’autres articles de visibilité pressant le gouvernement d’« arranger Phénix ».

Je vous demande instamment de participer à cette initiative. Après tout, nous le valons bien, et ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pouvons forcer le gouvernement à arranger Phénix pour de bon.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente

Après avoir défendu des centaines de griefs de membres liés au système de paye Phénix et exercé des pressions auprès du gouvernement pendant des mois sans qu’aucune solution soit en vue, l’IPFPC a déposé aujourd’hui des griefs de principe à l’endroit de l’employeur fédéral, qu’il accuse de constamment violer les conditions de nos conventions collectives depuis la mise en œuvre de Phénix, en février 2016.

Plus précisément, nous soutenons qu’entre autres l’employeur commet « continuellement des erreurs de paye. Parmi ces erreurs, mentionnons le défaut de payer les employés, des retards de paiement considérables, des mauvais calculs de la paye, favorables ou défavorables, et des erreurs relatives aux heures supplémentaires, à la paye pour services supplémentaires, aux indemnités, aux augmentations d’échelon annuelles, à la paye rétroactive, à la rémunération provisoire, à la promotion et à l’indemnité de départ ».

Notre deuxième ensemble de griefs concerne des problèmes liés au paiement des prestations d’invalidité et des prestations parentales et de maternité qui violent nos conventions collectives ainsi que les droits que nous confère la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP).

La patience et, dans certains cas, l’incroyable indulgence de nos membres sont remarquables, car ils font face à des privations et à des problèmes causés par l’incapacité du gouvernement à payer correctement et de manière fiable le salaire qu’il doit à nos membres.

Nous exigeons que l’employeur « paye immédiatement toutes les sommes dues », qu’il « paie nos membres à temps et avec exactitude » et qu’il « traite toute l’information relative aux prestations d’invalidité et aux prestations parentales et de maternité sans délai » et ces exigences sont justes et raisonnables, compte tenu des situations très difficiles où se sont trouvés et où se trouvent encore beaucoup de nos membres.

En vertu des lois du travail canadiennes, les travailleurs syndiqués n’ont pas le droit de déposer un recours collectif contre le gouvernement et doivent chercher à obtenir réparation en suivant les procédures établies en matière de règlement des griefs. Nous espérons que les griefs de principe d’aujourd’hui vont accélérer le règlement d’un problème qui n’aurait jamais dû se produire et qu’il ne faudrait jamais répéter.

Debi Daviau,
présidente

À nos membres des groupes Manitoba Association of Government Engineers (MAGE) et Deer Lodge Centre (DLC),

L’Institut aimerait réitérer son appui à la lutte de la Manitoba Federation of Labour’s (MFL) contre les projets de loi antisyndicaux 28 (Loi sur la viabilité des services publics) et 29 (Loi sur la restructuration des unités de négociation dans le secteur de la santé), qui s’attaquent tous les deux directement aux droits des travailleurs de la province.

Chers membres,

Depuis l’été dernier, l’Institut réclame que le gouvernement paye des intérêts sur les paiements en retard occasionnés par Phénix. C’est le moins qu’il puisse faire pour atténuer les difficultés financières que Phénix a provoquées. Nous avons aussi demandé au gouvernement d’aider les fonctionnaires à payer les honoraires liés notamment aux conseils en matière fiscale qu’ils ont dû obtenir en raison des problèmes causés par Phénix. Nous espérons que le gouvernement répondra bientôt à cette demande par une annonce. Après tout, ce n’est que justice, car ces problèmes sont la conséquence de la mauvaise gestion du projet de transformation de la paye.

Le gouvernement veut nous assurer que la stabilité du système est pour bientôt, mais nous savons que beaucoup de membres ont encore des problèmes de paye ou sont encore à se remettre de ces problèmes.

Après plus d’un an avec le système de paye Phénix, la situation est encore désastreuse. Les dirigeants, les délégués syndicaux, les équipes de consultation, les bénévoles et le personnel de l’Institut continuent d’entendre parler d’une multitude de membres qui ne reçoivent toujours pas leur paye au bon montant. Il reste de nombreux cas à régler et nous faisons tout en notre pouvoir pour aider individuellement les membres aux prises avec des problèmes de paye et pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il trouve une solution au plus vite. Nous nous préparons aussi à déposer un grief collectif, une mesure de plus pour que les membres lésés puissent obtenir réparation.

Nous n’avons pas fini d’acheminer les cas critiques aux responsables du Conseil du Trésor et des ministères. Nous vous exhortons donc à contacter votre bureau régional pour faire savoir à l’un de nos agents des relations du travail (ART) que vous avez des problèmes avec votre paye. Si vous avez besoin d’aide, veuillez contacter un ART et expliquez-lui votre situation, même si vous n’avez pas l’intention de déposer un grief officiel. Il pourra vous aider!

Bien mieux ensemble!

Debi

Debi Daviau
Présidente