L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Message de la présidente - Un budget 2019 décevant

On peut difficilement s’empêcher de voir la nature électoraliste du dernier budget fédéral. Il est tout aussi difficile de ne pas le considérer comme un rapport d’étape sur la réalisation des « vrais changements » promis aux dernières élections.

On peut dire que des progrès ont certainement été réalisés depuis trois ans, mais le rétablissement de la fonction publique avance tellement peu que le budget 2019 ne peut que décevoir.

Pensons au système de paye Phénix, par exemple. Le gouvernement promet de dépenser 523,3 M$ de plus au cours des cinq prochaines années pour réparer Phénix. C’est très bien de prévoir plus d’argent pour aider les membres à régler leurs problèmes de paye actuels, mais le budget ne garantit en rien le remplacement sans délai du système qui remplacera Phénix. Autrement dit, le gouvernement continue de payer pour les erreurs du passé au lieu d’investir dans une solution pour l’avenir.

Même si le budget comporte un investissement annuel supplémentaire de 77 M$ dans l’Agence du revenu du Canada (ARC), notamment pour lutter contre l’évasion fiscale internationale et les stratagèmes d’évitement fiscal sophistiqués, le budget de l’Agence demeure inférieur de près de 500 M$ à ce qu’il était en 2012. Pendant ce temps, l’investissement dans la formation et les nouvelles technologies permettant d’attraper les fraudeurs fiscaux à l'étranger et d’assurer l’équité fiscale manque cruellement.

Par ailleurs, le gouvernement mérite des éloges pour avoir rétabli en trois ans les 1500 postes de scientifiques, d’ingénieurs et de chercheurs fédéraux abolis par le gouvernement précédent à la suite de compressions budgétaires, mais ses dépenses réelles – en particulier en R et D publique – sont aujourd’hui plus faibles qu’elles ne l’étaient sous le gouvernement Harper. Le Canada doit multiplier et non diminuer ses programmes de science publique.

Dans sa campagne électorale de 2015, le Parti libéral a promis de « diminuer le recours à des consultants externes pour ramener les dépenses plus près de leur niveau de 2005-2006 ». Et pourtant, les dépenses en sous-traitance sont passées de 10 milliards de dollars en 2015 à 12 milliards cette année. Ça en dit long.

Au vu des négociations collectives en cours, de l’impact continu de Phénix sur de nombreux fonctionnaires et des répercussions des compressions budgétaires de l’ère Harper, le gouvernement doit faire mieux pour remettre au cœur de ses priorités la fonction publique et les revendications de nos membres sur la protection renforcée de la paye, l’amélioration des congés familiaux et le renforcement des politiques anti-harcèlement au travail.

En somme, ce budget laisse beaucoup à désirer.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente


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