L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Dénonçons la loi sur les divulgateurs au Canada

La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de comparaître comme témoin au Comité permanent des opérations gouvernementales dans le cadre de son examen de la Loi sur la protection des divulgateurs d’actes répréhensibles, qu’on appelle communément la loi sur les dénonciateurs. La conseillère générale aux affaires juridiques de l’Institut, Isabelle Roy, m’accompagnait.

J’ai parlé aux députés siégeant à ce comité de l’importance des contributions des professionnels de la fonction publique fédérales, qui s’assurent tous les jours de rendre la vie des Canadiens plus sécuritaire, plus saine et plus prospère.

J’ai réitéré le fait que la dénonciation est un service rendu à la population. Cela n’arrive que très rarement, quand un fonctionnaire épuise tous les autres moyens de régler un problème préoccupant. Malheureusement, dénoncer veut trop souvent dire sacrifier sa carrière pour le bien collectif.

Cela ne devrait pas se passer ainsi et nous pouvons corriger la situation. J’ai fait des recommandations précises au Comité, que j’expose ci-dessous.

  • Renverser le fardeau de la preuve en matière de représailles dans la loi

La crainte de représailles reste l’un des principaux obstacles à la dénonciation, et la loi actuelle ne tient pas compte de cette préoccupation. La solution la plus simple serait d’exiger le renversement du fardeau de la preuve; ainsi, des allégations de représailles seraient réputées vraies, sauf si l’employer peut les réfuter.

  • Corriger les processus d’enquête du Commissaire à l’intégrité de la fonction publique

Notre expérience en représentation de membres démontre que les processus d’enquête sont souvent injustes, peu rigoureux et insuffisamment sensibles à la situation des dénonciateurs.

  • Éliminer la fonction de contrôle du Commissaire à l’intégrité de la fonction publique et la remplacer par un système « à accès direct »

Le commissaire joue un rôle de contrôleur en matière de plaintes pour représailles, ce qui veut dire qu’il peut déterminer quelles plaintes seront déférées au Tribunal.

  • Éliminer l’échappatoire relative à la sous-traitance

La dépendance excessive du gouvernement fédéral envers la sous-traitance crée une fonction publique fantôme, où les règles, la réglementation et les lignes directrices sur la responsabilisation ne s’appliquent pas. La fonction publique fantôme est une immense échappatoire à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles.

Nous recommandons aux utilisateurs d'ordinateurs PC et Mac de télécharger ces fichiers afin d'éviter les problèmes de lecture.

Vous pouvez également voir les entrevues que j’ai données sur la question (en anglais) à l’émission Power Play du réseau CTV et à Out in the Open de la CBC, où le dénonciateur Shiv Chopra était en vedette.

L’Institut va continuer à préconiser des modifications à la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles et à s’efforcer de changer la culture qui punit les dénonciateurs.

Passez à l’action. Signez ici la pétition pour protéger les dénonciateurs (en anglais seulement).

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau

Présidente


6 octobre 2017
Radio-Canada et la CBC ont déclaré cette semaine que le projet Phénix était vraiment programmé pour l’échec. En effet, l’analyse de rentabilisation préparée en 2009 sous le gouvernement précédent ne contenait pas d’analyse des risques digne de ce nom et était motivée par des considérations politiques. L’ancien directeur parlementaire du budget déclare même qu’« en regardant cette analyse de rentabilisation, les lacunes de l’analyse des risques sont tellement grosses qu’un autobus pourrait passer dans les trous laissés par ce qui manque ».

3 octobre 2017
Étant donné le fiasco Phénix et conformément à la promesse faite aux agents négociateurs de permettre aux membres d’accéder plus facilement à l’information sur leur paye, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) vient de publier le Bulletin sur la paye de septembre.

2 octobre 2017
L’Institut vient de déposer deux nouveaux griefs de principe dans la foulée du fiasco Phénix. Il est d’avis que le Conseil du Trésor ne respecte pas l’échéance de mise en œuvre des clauses de la convention collective des groupes AV et SP (120 jours et 90 jours, respectivement).

29 septembre 2017
L’impact des ratés du système de paye Phénix sur les employés fédéraux a fait couler beaucoup d’encre, mais relativement peu a été dit sur les préjudices subis par les retraités de la fonction publique.

21 juillet 2017
Dernièrement, j’ai envoyé aux quotidiens Globe and Mail un article d’opinion concernant les problèmes que le système de paye Phénix fait peser sur nos membres en précisant que la sous-traitance est une des causes profondes de la débâcle.

12 juin 2017
Les recommandations relatives à Services partagés Canada (SPC) d’un récent rapport, encore une fois préparé par des consultants, montrent que le se