L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Lettre à la Dirigeante principale des ressources humaines à propos du SAFF

Le 15 octobre 2018

Nancy Chahwan
Dirigeante principale des ressources humaines
BDPRH, Secrétariat du Conseil du Trésor
219, Laurier, Ottawa (ON)  K1P 5J6
Par courriel : nancy.chahwan@tbs-sct.gc.ca

Madame,

Je vous écris aujourd’hui à propos de l’administration du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2018, donnée en sous-traitance à Advanis, une firme canadienne de recherche sociale et d’étude de marché. Comme vous le savez, les sondages étaient antérieurement menés par Statistique Canada au nom de votre Bureau.

L’Institut croit fermement que les décisions entraînant des changements doivent reposer sur des données probantes et c’est pourquoi j’ai appuyé la pleine participation de nos membres au SAFF de 2018. Cela dit, j’estime que le Conseil du Trésor a raté une belle occasion de montrer son engagement total à l’égard de la fonction publique professionnelle du Canada en donnant le sondage en sous-traitance à Advanis.

Je suis sûre que vous connaissez les graves préoccupations exprimées à maintes reprises par les employés de la fonction publique concernant la sous-traitance constante de leur travail par le secteur privé. À une époque où la demande en services gouvernementaux va croissante, la dépendance excessive à l’égard des sous-traitants a des répercussions sur les professionnels qui fournissent ces services aux Canadiens. Le moral, la responsabilisation et la productivité sont tous sérieusement touchés par la sous-traitance du travail, qui serait mieux exécuté à l’interne. De plus, la sous-traitance coûte des milliards de dollars annuellement au gouvernement fédéral, des sommes qui seraient mieux investies dans l’amélioration des services publics.  

Je demande donc instamment à votre Bureau de redonner l’administration des futurs Sondages auprès des fonctionnaires fédéraux à Statistique Canada, un organisme de premier plan ayant pour mandat de « fournir des renseignements et des analyses statistiques sur la structure économique et sociale et sur le fonctionnement de la société canadienne comme base pour l’élaboration, l’exploitation et l’évaluation des politiques et des programmes publics ainsi que pour faciliter la prise de décisions dans les secteurs public et privé, et servir l’intérêt général de tous les Canadiens ».  Compte tenu du mandat du Ministère et de son expertise largement démontrée dans son domaine, j’aimerais bien comprendre le raisonnement qui sous-tend la décision de confier ce travail à Advanis.

J’attends votre réponse avec impatience et je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette importante question.

Cordialement,

Debi Daviau
Présidente
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada


13 juin 2019
La présidente Debi Daviau a signé une entente avec le Conseil du Trésor qui prévoit une indemnisation pour tous les membres de l’IPFPC touchés par le fiasco Phénix.

6 juin 2019
Au cours du dernier mois, nous avons vu notre travail acharné porter ses fruits. Le 12 juin prochain, participez à une assemblée téléphonique pour écouter Debi Daviau, présidente de l’Institut, faire le point sur les dédommagements liés à Phénix et les gains réalisés à la table centrale.

3 juin 2019
Le gouvernement fédéral entreprend un exercice de réflexion en vue de moderniser la Loi sur les langues officielles (LLO), adoptée en 1969. Comme il consulte les Canadiens à ce sujet, l’Institut a récemment présenté ses observations sur les modifications possibles à la Loi.

17 mai 2019
Un rapport publié hier par le directeur parlementaire du budget (DPB) confirme ce que nous nous évertuons à répéter depuis novembre 2018 : non seulement faut-il remplacer Phénix, mais il est possible de le faire à un coût raisonnable.

3 mai 2019
Au nom de tous les membres de l’Institut, je tiens à offrir notre solidarité et nos encouragements à nos membres et nos concitoyens qui sont touchés par les graves inondations qui sévissent un peu partout au pays.

20 mars 2019
On peut difficilement s’empêcher de voir la nature électoraliste du dernier budget fédéral. Il est tout aussi difficile de ne pas le considérer comme un rapport d’étape sur la réalisation des « vrais changements » promis aux dernières élections.