L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Introduction

En tant que présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), je suis extrêmement fière de la résilience, du dévouement et du professionnalisme de nos membres face à une nouvelle année de défis. Du front jusqu’à la table de négociations, les membres de l’IPFPC se sont battu·es avec force pour une fonction publique équitable, inclusive et efficace.

Cette année, nous avons mené ce combat à de nouvelles frontières. Nous avons été la voix forte et inébranlable de nos membres dans les discussions cruciales qui façonnent l’avenir du travail. Nous avons défendu la science publique contre la menace de l’austérité. Nous avons défendu l’équité fiscale pour l’ensemble des Canadien·nes. À chaque fois, l’IPFPC a été présent, aux côtés de ses membres.

Mais notre défense des intérêts ne s’arrête pas au niveau fédéral. Je suis extrêmement encouragée par la participation sans précédent de nos employeurs distincts cette année. Lors de notre dernière AGA, pour la première fois, chacun de nos employeurs distincts était représenté. Cela témoigne du travail acharné que nous avons réalisé pour faire de nos travailleur·ses du secteur public non fédéral une priorité, en veillant à ce que chaque membre de l’IPFPC soit entendu·e et soutenu·e.

En interne, nous nous sommes employé·es à construire un syndicat plus fort et plus réactif. Avec la création de notre Bureau des politiques nationales et d’outils novateurs comme Navigar, nous sommes mieux équipé·es que jamais pour nous adapter à l’évolution des besoins de nos membres.

Alors que nous nous tournons vers l’avenir, je n’ai jamais été aussi convaincue du pouvoir de la solidarité. Ensemble, nous construisons une fonction publique qui ne se contente pas de travailler pour les Canadien·nes, mais qui reflète véritablement le meilleur de ce que le Canada peut être. Et grâce au dévouement sans faille des membres de l’IPFPC, je sais que cet avenir est à notre portée.

Principales réalisations et initiatives en cours

L’avenir du travail et le retour au bureau

En tant que professionnel·les dévoué·es de la fonction publique, le travail que nous accomplissons au nom des Canadien·nes devrait être plus important pour notre employeur que l’endroit d’où nous travaillons. C’est pourquoi nous avons toujours plaidé en faveur d’une approche flexible et hybride qui tient compte à la fois des besoins opérationnels et du bien-être des employé·es.

Notre position sur la « présence justifiée » reconnaît les besoins divers de nos membres (des personnes en situation de handicap à celles établies dans les régions) et tient compte de l’impact des déplacements inutiles sur l’environnement. Nous nous battons à la table de négociations pour que chaque fonctionnaire bénéficie de règles équitables et cohérentes en matière de télétravail, quel que soit son lieu de travail.

Dans notre lutte contre les mandats inflexibles de retour au bureau, l’IPFPC a forgé une alliance sans précédent avec d’autres syndicats du secteur public. Grâce à des déclarations communes, des recherches partagées et un lobbying coordonné, nous avons amplifié notre voix collective et exercé une pression significative sur le gouvernement.

Cette solidarité a élevé la question du retour au bureau au rang de discussion nationale sur l’avenir du travail au Canada, montrant clairement que le désir de travailler selon des modalités de travail flexibles est largement répandu dans l’ensemble de la fonction publique.

Notre objectif reste de façonner un avenir du travail dans la fonction publique qui est inclusif, efficace et adapté aux besoins de nos membres et des Canadien·nes qu’ils/elles servent. Avec la force de notre solidarité, nous continuerons à nous battre pour cette vision.

Négociations collectives

Cette année, l’IPFPC a été une force implacable à la table de négociations, obtenant 27 conventions collectives et des avancées significatives en matière de droits des membres. Dans l’ensemble du secteur public fédéral, des juridictions provinciales et du secteur privé fédéral, nous nous sommes battu·es sans relâche pour obtenir des conventions équitables et compétitives pour nos membres.

Mais notre combat est loin d’être terminé. La décision d’arbitrage concernant le groupe CP n’ayant pas encore été rendue, nous ne nous reposerons pas sur nos lauriers tant que l’ensemble des membres n’auront pas obtenu l’entente qu’ils/elles méritent. Nous avons affronté les défis de front, surmontant les obstacles pour garantir qu’aucun·e membre ne soit laissé·e pour compte.

Au-delà des salaires et des avantages sociaux, nous avons accompli des progrès importants dans la résolution de problèmes de longue date en matière de recrutement et de maintien en poste. Du groupe Procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick aux groupes de divers secteurs, nous obtenons des ententes qui non seulement améliorent les conditions de travail, mais aussi jettent les bases de services publics solides et durables.

Notre succès repose sur la solidarité. En soutenant d’autres syndicats, comme l’AFPC pendant sa grève, nous avons montré que notre pouvoir collectif est inégalé. Cette solidarité sera notre force face aux défis potentiels des prochaines élections et à la menace des gouvernements partisans de l’austérité.

Mais, quel que soit le climat politique, l’engagement de l’IPFPC envers ses membres reste inébranlable. Armé·es de nouvelles ressources telles que notre Manuel de grève et soutenu·es par une mobilisation sans précédent de nos membres, nous sommes prêt·es à nous battre pour obtenir les ententes que nos membres méritent. Des ententes qui ne leur profitent pas seulement, mais qui contribuent à rendre la fonction publique plus forte et plus efficace pour l’ensemble des Canadien·nes.

Pour l’avenir, nous sommes vigilant·es, nous sommes prêt·es, et nous ne reculerons pas. Grâce au pouvoir de la solidarité, de la négociation stratégique et de la mobilisation des membres, nous continuerons à remporter des victoires à la table de négociations et au-delà.

Soutien accru aux membres

Bureau des politiques nationales

La création de notre Bureau des politiques nationales change la donne en ce qui concerne la manière dont nous soutenons nos membres et défendons leurs intérêts. Par le passé, nos agent·es syndicaux étaient surchargé·es, jonglant avec les responsabilités liées aux griefs et aux consultations. Cette situation a souvent obligé les président·es des équipes de consultation à se débrouiller seul·es, ce qui a entraîné des incohérences dans notre force et notre présence au sein des ministères.

Plus jamais. En centralisant le soutien à la consultation dans un seul bureau, nous nous assurons que chaque équipe de consultation a accès aux mêmes ressources et à la même expertise. Désormais, lorsqu’un·e président·e appellera à l’aide, il/elle recevra toute l’attention et le soutien dont il/elle a besoin.

Mais le Bureau des politiques nationales ne se contente pas de régler les problèmes, il renforce de manière proactive notre solidarité et notre positionnement. En identifiant les problèmes systémiques qui affectent plusieurs ministères, comme la nécessité de prendre position au sujet des punaises de lit, nous pouvons nous assurer que toutes nos équipes de consultation sont sur la même longueur d’onde et parlent d’une seule voix puissante.

Il s’agit d’une grande victoire pour notre pouvoir de négociation collective. Grâce au Bureau des politiques nationales qui fournit des informations essentielles sur ce qui se passe sur le terrain dans chaque ministère, nous serons mieux équipé·es que jamais pour représenter les intérêts de nos membres à la table de négociations.

Parallèlement au Bureau des politiques nationales, la création du poste de délégué·e syndical·e national·e renforce encore notre réseau de soutien. Les délégué·es syndicaux ne se sentiront plus seul·es pour naviguer dans le système. Ils/elles disposent désormais d’une ressource dédiée à laquelle s’adresser pour obtenir des conseils et de l’aide.

Ces changements structurels représentent une avancée significative dans notre capacité à soutenir, représenter et défendre nos membres. En améliorant l’uniformité, la coordination et la résolution proactive des problèmes, nous construisons un syndicat plus fort et plus unifié, prêt à relever tous les défis.

Mobilisation des membres et communication

Au cours d’une année marquée par des défis sans précédent, notre engagement à mobiliser et à responsabiliser nos membres n’a jamais été aussi fort. Dans tout le pays, les membres de l’IPFPC se sont levé·es, ont pris la parole et ont démontré l’incroyable pouvoir de la solidarité.

Cela n’a jamais été aussi évident que dans notre lutte contre les mandats injustes de retour au bureau (RAB). Par le biais de courriels, de webinaires et de pétitions, nos membres ont fait entendre leur voix haut et fort.

Au-delà de la lutte contre le RAB, nous avons travaillé dur pour développer et innover nos outils de mobilisation. Qu’il s’agisse de la série de café des Femmes en sciences ou des webinaires « L’IPFPC et vous » destinés aux nouveaux membres, nous créons des espaces permettant à nos membres de prendre contact, d’apprendre et de se développer. Notre modèle des délégué·es syndicaux, y compris le nouveau portail des délégué·es syndicaux et les processus de recrutement actualisés, permet à une nouvelle génération de dirigeant·es syndicaux de s’épanouir.

Mais la mobilisation n’est pas seulement une question d’événements et d’outils numériques. Il s’agit de se montrer, en personne et en force, pour démontrer notre solidarité et notre solidité. C’est pourquoi nous avons renforcé notre soutien à des événements clés tels que la Fierté et la fête du Travail, en veillant à ce que la présence de l’IPFPC soit ressentie dans les communautés à travers le Canada.

Pour l’avenir, nous sommes plus que jamais déterminé·es à construire un syndicat qui ne se contente pas de représenter ses membres, mais qui est animé par leur passion, leurs idées et leur pouvoir collectif. La mobilisation incroyable que nous avons constatée cette année n’est qu’un début. Ensemble, nous construisons un IPFPC plus fort, plus réactif et mieux équipé pour lutter pour l’avenir que nos membres méritent.

Équité, diversité et inclusion (EDI)

Je suis fière des progrès considérables que nous avons accomplis pour favoriser une organisation plus inclusive et plus diversifiée. Il ne s’agit pas d’atteindre des quotas, mais de créer un syndicat qui reflète véritablement la richesse des expériences et des points de vue qui font la force de notre fonction publique.

La création de nos nouveaux caucus sur l’équité au sein du Comité des droits de la personne et de la diversité marque un tournant dans notre parcours. Nous avons maintenant six groupes dynamiques :

  • Caucus des membres noirs
  • Caucus des membres autochtones
  • Caucus des personnes 2SLGBTQ+
  • Caucus des travailleuses et travailleurs de couleur
  • Caucus des personnes handicapées
  • Caucus des femmes

Chacun de ces caucus apporte une perspective unique et inestimable au travail de notre syndicat.

Notre stratégie complète d’EDI va au-delà de la simple représentation. Nous nous efforçons activement d’attirer des membres de tous horizons à des postes de direction, en veillant à ce que des expériences diverses éclairent chacune de nos décisions.

Les dirigeant·es de l’IPFPC continuent de promouvoir l’inclusion par le biais de webinaires ciblés et d’occasions de réseautage. Ces initiatives permettent de maintenir la conversation sur l’équité et l’inclusion au premier plan de nos activités, favorisant ainsi la croissance et l’apprentissage continus de nos membres.

L’une de nos tâches les plus importantes a été d’identifier et d’éliminer les obstacles qui empêchent les membres de réaliser leur plein potentiel au sein de notre syndicat. Ce travail permanent nous oblige à examiner nos pratiques d’un œil critique et à accepter les changements nécessaires, même s’ils sont difficiles.

Au fur et à mesure que nous avançons, notre engagement envers ce travail reste inébranlable. Nous construisons un avenir où chaque membre, quelle que soit son origine, se verra reflété·e dans la direction de notre syndicat.

Défendre l’ensemble des membres de l’IPFPC

Lutter contre une culture de l’irrespect

Depuis bien trop longtemps, nos membres sont soumis·es à une culture omniprésente d’irrespect de la part de leur employeur. Le fiasco du système de paye Phénix et la transition bâclée vers un nouveau fournisseur du Régime de soins de santé de la fonction publique en sont la preuve la plus évidente.

Alors que nous approchons de la neuvième année de la crise Phénix, il est clair que le gouvernement ne comprend toujours pas l’impact profond que son inaction a eu sur la vie des fonctionnaires. Comme je l’ai récemment déclaré aux médias : « Vous ne pouvez pas venir nous demander de nous asseoir à la table et de négocier avec vous sans reconnaître le tort que Phénix a causé aux fonctionnaires fédéraux ».

Le retard des chèques de paye n’est pas seulement un désagrément, c’est une violation fondamentale de la responsabilité la plus élémentaire de l’employeur. Cela oblige les fonctionnaires à mettre leur vie en suspens, à retarder des décisions importantes, voire à quitter complètement la fonction publique pour devenir des entrepreneur·es, simplement pour s’assurer qu’ils/elles sont payé·es correctement et à temps.

Mais Phénix n’est que le symptôme d’un problème plus profond. La transition vers un nouveau fournisseur du Régime de soins de santé de la fonction publique a été marquée par des problèmes de système, des interruptions de service et un manque de dispositions adéquates pour les membres souffrant de graves problèmes de santé. Un récent rapport du comité permanent a fait écho à de nombreuses préoccupations de l’IPFPC, soulignant le manque d’implication des syndicats, la marge de manœuvre excessive accordée aux administrateur·rices des régimes et la nécessité d’une indemnisation pour les dommages subis par les participant·es aux régimes.

Assez, c’est assez. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et commence à traiter les fonctionnaires avec le respect qu’ils/elles méritent. Il ne s’agit pas seulement de réparer Phénix et d’assurer une transition en douceur vers le système de paye de prochaine génération, mais aussi d’impliquer les syndicats en tant que partenaires dans le processus. Il s’agit d’établir des normes de service claires pour l’administration des régimes de santé et de dédommager les membres pour les difficultés qu’ils/elles ont endurées. Et cela signifie se présenter à la table de négociations prêt à négocier de bonne foi, et non pas avec des platitudes vides de sens.

À l’IPFPC, nous ne cesserons jamais de nous battre pour le droit de nos membres à être payé·es correctement et à temps, à avoir un accès ininterrompu aux prestations de soins de santé qu’ils/elles ont gagnées et à être traité·es avec une dignité humaine fondamentale par leur employeur. Nous continuerons à plaider, à nous mobiliser et à demander des comptes au gouvernement jusqu’à ce que chaque membre reçoive le respect qu’il/elle mérite.

Le chemin à parcourir ne sera pas facile. Mais grâce à la solidarité et à la détermination de nos membres, nous savons que nous pouvons construire une fonction publique où le respect, l’équité et la responsabilité sont la norme, et non l’exception. C’est pour cet avenir que nous nous battons, et nous ne nous reposerons pas tant que nous n’y serons pas parvenu·es.

Lutter contre les mesures d’austérité

À une époque où la rhétorique de l’austérité menace de saper les fondements mêmes de notre fonction publique, l’IPFPC n’a cessé de plaider en faveur d’investissements durables et d’une fiscalité équitable. Nous savons qu’une fonction publique solide et bien financée n’est pas un luxe : c’est l’épine dorsale de notre société, qui fournit les services essentiels dont les Canadien·nes dépendent chaque jour.

C’est pourquoi nous l’avons affirmé haut et fort dans notre mémoire prébudgétaire : la suppression d’emplois et de programmes dans la fonction publique n’est pas seulement un manque de vision, c’est carrément dangereux. Cela se traduit par des temps d’attente plus longs, une réduction des services et une diminution de la capacité à répondre aux crises. Cela signifie que les fonctionnaires qui travaillent dur sont surchargé·es jusqu’à l’épuisement, et qu’ils/elles doivent faire plus avec moins.

Mais notre défense des intérêts ne s’arrête pas au niveau fédéral. Nous savons que les emplois de la fonction publique sont l’élément vital des communautés à travers le Canada, en particulier dans les petites villes et les zones rurales. Ce sont ces emplois qui maintiennent les économies locales à flot, fournissent des services essentiels et offrent la promesse d’une carrière intéressante, quelle que soit la situation géographique. Lorsque les gouvernements suppriment ces emplois, ils ne font pas que réduire les coûts, ils suppriment le cœur des communautés.

C’est pourquoi l’IPFPC est fier de s’associer à des alliés tels que Canadiens pour l’équité fiscale afin de promouvoir un système fiscal plus équitable et progressif. Nous avons plaidé pour des mesures de bon sens telles qu’un registre public des propriétaires bénéficiaires et des améliorations des dispositions anti-évitement; des mesures qui contribueraient à garantir que chacun·e paie sa juste part et que nos services publics disposent des ressources dont ils ont besoin pour prospérer.

Nous avons également demandé des investissements dans l’Agence du revenu du Canada afin de donner à nos membres les moyens d’accomplir pleinement leur travail. Nous savons en effet qu’un système fiscal équitable et performant n’est pas seulement une question de revenus, mais aussi de confiance du public. Il s’agit de la conviction que nous sommes tous et toutes dans le même bateau, que les règles s’appliquent de la même manière à tout le monde et que notre gouvernement travaille pour le bien commun.

En fin de compte, notre lutte contre l’austérité est une lutte pour le type de Canada auquel nous croyons : un Canada où personne n’est laissé pour compte, où les services publics sont valorisés et renforcés, et où notre prospérité partagée est fondée sur la justice, l’équité et la confiance.

Au fur et à mesure que nous avançons, l’IPFPC continuera d’être en première ligne dans ce combat. Nous continuerons à mobiliser nos membres, à nouer des alliances avec des organisations partageant les mêmes idées et à plaider sans relâche en faveur d’une fonction publique qui reflète le meilleur de ce que nous sommes en tant que nation. Car nous savons que lorsque nous investissons dans nos services publics, nous investissons en nous-mêmes et dans un avenir meilleur pour l’ensemble des Canadien·nes.

Défendre les intérêts des membres

L’IPFPC continue de jouer un rôle de premier plan dans la protection des dénonciateur·rices, la promotion du bilinguisme et la défense de la science publique. Nos efforts permettent de remodeler les politiques et les pratiques dans l’ensemble de la fonction publique fédérale, garantissant ainsi un avenir plus responsable, plus inclusif et plus innovant pour le Canada.

Nous avons fait des progrès significatifs dans le renforcement des garanties pour les personnes qui disent la vérité au pouvoir. Avec le projet de loi C-290 qui approche de la sanction royale et notre cher David Yazbeck qui contribue à l’examen de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles, l’IPFPC est à l’avant-garde de la création d’une culture où l’intégrité prospère sans crainte de représailles. Cet engagement en faveur de la responsabilité s’étend à notre plaidoyer en faveur d’une fonction publique véritablement bilingue. Notre présentation devant le comité permanent de la Chambre des communes souligne notre lutte pour des politiques linguistiques équitables et des ressources de formation solides, reconnaissant que la diversité linguistique est essentielle pour servir efficacement l’ensemble des Canadien·nes et favoriser l’unité nationale.

Au cœur de notre mission se trouve le soutien indéfectible à nos 15 000 scientifiques, ingénieur·es et chercheur·ses de classe mondiale. La participation de l’IPFPC à la COP28 a marqué un tournant, en faisant reconnaître les preuves scientifiques dans les discussions sur le climat et en plaidant pour des solutions énergétiques durables, y compris l’énergie nucléaire. Notre délégation a joué un rôle crucial en représentant les voix des scientifiques du gouvernement et des travailleur·ses touché·es par le changement climatique, en faisant pression avec succès pour la reconnaissance des preuves scientifiques et en promouvant des stratégies de transition durable.

Pourtant, nous sommes confronté·es à des défis importants. Malgré la rhétorique du gouvernement, les dépenses en sciences ajustées à l’inflation ont chuté dans l’ensemble des ministères fédéraux. Nous nous opposons aux réductions à courte vue et au projet inquiétant de suppression de postes par attrition. L’IPFPC se fait le champion d’un financement accru en matière de recherche et développement et se bat pour protéger l’intégrité de la science publique, reconnaissant que l’innovation et la recherche liées aux mandats fédéraux ont un immense potentiel pour bénéficier aux Canadien·nes.

Des salles du Parlement aux conférences internationales, l’IPFPC veille à ce que les voix de ses membres influencent les politiques qui comptent. Notre expertise est de plus en plus recherchée, le Congrès du travail du Canada et le ministère des Ressources naturelles sollicitant désormais notre avis sur des questions cruciales. Nous ne nous contentons pas de défendre la fonction publique, nous l’imaginons, nous construisons un avenir où la responsabilité, le bilinguisme et l’innovation scientifique sont les pierres angulaires d’un Canada plus fort. L’IPFPC reste déterminé à obtenir les ressources et le soutien dont ses membres ont besoin pour relever les défis les plus urgents du Canada grâce à leur expertise de classe mondiale.

Lutter contre la fonction publique fantôme

Le 28 février 2024, je me suis présentée devant le Comité permanent de la défense nationale (NDDN), armée de près de deux décennies d’expérience en tant que membre de l’équipe du ministère de la Défense nationale et d’une détermination féroce à révéler la vérité sur la sous-traitance dans notre fonction publique. Il ne s’agissait pas d’une simple comparution devant le comité, mais d’une mission personnelle visant à protéger l’intégrité du travail que nous effectuons.

En m’appuyant sur mes années passées dans les tranchées, j’ai mis à nu la réalité alarmante de la sous-traitance au sein du ministère de la Défense nationale. Les chiffres sont renversants : 5,1 milliards de dollars ont été dépensés l’année dernière pour des postes sous-traités, soit plus du double du coût des employé·es de la fonction publique. Mais il ne s’agit pas seulement d’argent. Il s’agit de l’érosion de nos connaissances institutionnelles, de la compromission de notre sécurité informatique et de la création d’une dangereuse « fonction publique fantôme ».

Pendant que je parlais, je voyais les yeux des membres du comité s’écarquiller. Il ne s’agissait pas d’un simple discours politique, mais d’un signal d’alarme. J’ai proposé des solutions concrètes : simplification du recrutement interne, salaires compétitifs pour retenir les meilleurs talents et mesures pour rompre le cycle des fonctionnaires embauché·es par les entrepreneur·es privé·es.

L’IPFPC ne se contente pas de s’opposer à la sous-traitance, il se bat pour l’âme de notre fonction publique. Nous exigeons un changement de culture qui reconnaît la valeur irremplaçable de l’expertise de la fonction publique. Qu’il s’agisse de mon témoignage ou de nos travaux de recherche et de plaidoyer, nous tirons la sonnette d’alarme à tous les niveaux de gouvernement.

Ce combat est personnel pour moi, et il est personnel pour chaque membre de l’IPFPC qui a vu de ses propres yeux les dégâts causés par une sous-traitance excessive. Nous ne nous reposerons pas tant que nous n’aurons pas récupéré nos services publics, en veillant à ce qu’ils soient assurés par des fonctionnaires dévoué·es qui placent les intérêts des Canadien·nes au premier plan. Le vent tourne et l’IPFPC mène la charge vers une fonction publique plus forte et plus responsable pour tout le monde.

Se préparer à l’évolution du travail du secteur du savoir

Alors que le gouvernement explore l’utilisation et la réglementation de l’intelligence artificielle (IA), l’IPFPC veille à ce que l’expertise de ses membres fasse partie de ces conversations cruciales. Nous plaidons en faveur de lignes directrices claires sur l’utilisation éthique de l’IA, de cadres réglementaires plus solides et d’investissements dans l’amélioration des compétences et la formation afin de préparer notre main-d’œuvre aux changements technologiques.

Notre approche de l’IA et de la transformation numérique est équilibrée, reconnaissant à la fois les avantages et les risques. Nous veillons à ce que la mise en œuvre de nouvelles technologies améliore le travail de nos membres au lieu de le remplacer, et à ce que des garanties appropriées soient mises en place pour protéger la vie privée et assurer l’équité des processus de prise de décision fondés sur l’IA.

En collaboration avec le Centre des Compétences futures, l’IPFPC a développé Navigar, un outil novateur de planification du perfectionnement des compétences en ligne. Cette plateforme aidera nos membres à s’adapter à l’évolution du monde du travail, en leur proposant des plans de développement des compétences personnalisés et un accès à une multitude de ressources d’apprentissage.

Navigar représente notre engagement à veiller à ce que nos membres soient préparé·es à l’avenir du travail. En fournissant cet outil, nous donnons à nos membres les moyens de prendre en main leur perfectionnement professionnel et de garder une longueur d’avance dans leurs domaines respectifs. Cette initiative démontre également notre approche proactive pour relever les défis et saisir les opportunités offertes par l’évolution des technologies et des pratiques sur le lieu de travail.

Perspectives d’avenir

L’IPFPC reste déterminé à s’adapter à l’évolution des besoins de ses membres et à la nature changeante du travail dans la fonction publique. Nous continuerons à défendre des politiques qui soutiennent une fonction publique forte, efficace et inclusive. Il s’agit notamment de réclamer une rémunération équitable, des conditions de travail sûres et flexibles, et des possibilités de croissance et de perfectionnement professionnel.

 

 

 

En tant que présidente, je me suis principalement concentrée cette année sur les secteurs prioritaires qui permettent à l’IPFPC d’être une organisation centrée sur ses membres et prête à relever les défis à venir.

La première de ces priorités est l’assurance d’une amélioration, d’une sauvegarde et d’une défense des conditions de travail de nos membres, par le biais de la négociation collective, des relations de travail et de la consultation.

Pour progresser en tant que syndicat, il est impératif que nous renforcions la mobilisation et la sensibilisation de nos membres. L’Institut doit considérer ses membres dans le cadre de toutes ses activités et s’assurer de réduire le plus possible les obstacles à leur participation à tous les niveaux afin de véritablement représenter tou·tes ses membres.

Comme je l’ai dit dès le premier jour, je m’engage à communiquer de manière proactive avec tou·tes les membres, nos organismes constituants ainsi que nos haut·es dirigeant·es par l’intermédiaire du Conseil consultatif. Plus nous collaborerons, plus notre syndicat y gagnera en puissance.

Je suis extrêmement fière de nos réalisations cette année et je suis convaincue que nous avons établi des bases solides sur lesquelles nous pourrons continuer à nous développer.

Retour au bureau

Je suis fière que nous nous soyons opposé·es à un modèle universel de retour au bureau, et ce, dès le premier jour de la mise en place des mandats. Les employeurs qui ont adopté ces politiques de retour au bureau régressives disent essentiellement au personnel que l’endroit où le travail est effectué est plus important que le travail accompli. Cette approche perturbe l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée de nos membres, et désavantage les personnes neuro-différentes ou en situation de handicap et établies dans les régions, en plus d’avoir des répercussions inutiles sur l’environnement et de nuire à la productivité du personnel et donc aux services dont dépend la population canadienne. 

Nous appuyons le principe de la « présence justifiée », ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les nécessités du service le justifient. Nous continuons à réclamer ce qui a été promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé‧es et des exigences de leur travail.

Nous voulons que le gouvernement arrête de s’engager dans une confrontation inutile et qu’il négocie le télétravail avec nous là où cette question doit être traitée, c’est-à-dire à la table de négociations.

Je souhaite également souligner que bon nombre de nos membres occupent des postes de première ligne qui leur demandaient de continuer à se rendre sur leur lieu de travail pendant la pandémie. Je ne cesse de plaider pour que l’employeur admette le lourd fardeau physique et émotionnel engendré par son manque de reconnaissance de la situation et son rejet de nos demandes d’indemnité de pandémie.

Négociations

L’année 2023 s’est avérée importante sur le plan des négociations collectives, 32 de nos 48 groupes menant actuellement des négociations actives, dont 18 de nos unités de négociation du secteur public fédéral. Les « négociations actives » englobent la période allant de la préparation des négociations à la ratification d’une convention collective. 

Des ententes de principe ont été conclues avec les groupes VFS, SP, TI et AR/ACR du CNRC.

En novembre, tous nos groupes régis par le Conseil du Trésor (SH, RE, CP et NR) se rendront à la table de négociations pour tenter de conclure des ententes axées sur l’IPFPC. 

Les unités de négociation de l’Ontario ont contesté les restrictions salariales imposées par le projet de loi 124, et plusieurs hôpitaux ont pu négocier des augmentations en plus du 1 % accordé. 

L’Institut et ses membres de partout au pays ont apporté un soutien solidaire à l’Alliance de la Fonction publique du Canada lorsque ses propres négociations ont échoué et qu’elle a été contrainte de se mettre en grève. Je suis fière que ce militantisme syndical collaboratif ait incité le plus grand employeur du Canada à offrir une meilleure entente aux membres de l’AFPC. Les améliorations apportées à cette entente profiteront à l’ensemble de la population active du pays, syndiquée ou non, dans les secteurs public et privé.

Modifications au Régime de soins de santé de la fonction publique

Environ 1,7 million de personnes se souviendront du 1er juillet 2023 comme le jour où les modifications au régime et à l’administration ont entraîné bouleversements et chaos en ce qui concerne les prestations de soins de santé de milliers de nos membres.

Les syndicats de la fonction publique n’ont pas eu leur mot à dire dans la sélection de la Canada Vie à titre d’administrateur du RSSFP, la décision concernant le fournisseur de services revenant exclusivement à l’employeur. Il n’est donc pas possible pour les agents négociateurs de remplacer la Canada Vie par une autre société.

Nous continuons de soulever cette transition désastreuse presque quotidiennement auprès du Conseil du Trésor.

Tandis que la Canada Vie continue de régler ces problèmes, les membres peuvent communiquer avec notre équipe des pensions et des avantages sociaux (pensionsbenefits@pipsc.ca) pour obtenir de l’aide. Des conseils sont également affichés sur notre site Web.

Professionnel·les des soins de santé de première ligne

Le moment est venu pour le gouvernement fédéral de régler des problèmes de longue date au sein des professions du secteur de la santé. En l’absence d’un important changement de cap, le gouvernement privatise effectivement les soins de santé au niveau fédéral, laissant aux communautés autochtones éloignées et isolées, aux populations incarcérées et aux militaires un accès à des soins de santé inadéquats et de qualité inférieure.

Nos membres sont constamment confronté·es à des enjeux très importants en matière de sécurité et de charge de travail, ainsi qu’à des problèmes de recrutement et de maintien en poste.

Il serait beaucoup moins coûteux et plus efficace d’investir dans une solution permanente entièrement financée par le secteur public que dans du personnel intérimaire du secteur privé.

La solution : une rémunération équitable, des modalités de travail plus flexibles et une infrastructure technologique améliorée.

Nous maintenons la pression sur l’employeur pour qu’il prenne des mesures décisives et immédiates, afin de résoudre ces problèmes de manière permanente.

Examen stratégique

Le budget fédéral de 2022 annonçait un « examen stratégique des politiques » de la fonction publique.

En août 2023, Mme Anita Anand, la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, a demandé aux sous-ministres de trouver 15 milliards de dollars d’économies à réaliser dans l’ensemble du gouvernement fédéral dans le cadre d’un exercice de « recentrage ».

Nous craignons de voir un régime d’austérité s’installer là où nous devrions plutôt voir de l’innovation, avec l’accent mis sur des réductions de dépenses à court terme plutôt que des investissements qui augmenteront les recettes à long terme.

Nous avons demandé aux ministères de consulter les agents négociateurs afin d’éviter de sévères réductions de programmes ainsi que la perte de milliers d’emplois au sein du gouvernement fédéral. Beaucoup d’entre nous se souviennent d’un « examen stratégique des dépenses » effectué il y a dix ans, lors de l’ère Harper, et préféreraient qu’il ne se répète pas.

Défense de la science publique

Nous représentons plus de 15 000 personnes qui comptent parmi les meilleures au monde dans les domaines de la science, du génie et de la recherche; elles ont toutefois besoin des ressources appropriées pour effectuer leur travail. Nous ne pouvons pas compter sur le secteur privé pour trouver des solutions aux problèmes d’aujourd’hui.

Je continue à faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne les mesures suivantes :

● augmenter les dépenses fédérales de recherche et de développement;

● charger la conseillère scientifique en chef d’élaborer des indicateurs précis pour mieux surveiller la capacité scientifique au gouvernement fédéral;

● protéger et promouvoir l’intégrité scientifique — nous ne pouvons pas revenir à l’époque où le gouvernement fédéral muselait ses propres scientifiques;

● veiller à ce que les femmes ne soient plus sous-représentées dans les sciences publiques fédérales.

Système de paye de prochaine génération (ProGen)

Le gouvernement s’est publiquement engagé à travailler avec nos membres pour concevoir et mettre en place un système de paye qui fonctionne bien (ProGen).

La phase 1 des tests du logiciel de Ceridian est terminée. Le système est viable, mais n’est pas encore prêt à être déployé. Des travaux supplémentaires sont nécessaires avant qu’il puisse être soumis à l’examen de l’employeur.

Le gouvernement a transféré la responsabilité du nouveau système du Conseil du Trésor à Services publics et Approvisionnement Canada.

Les problèmes liés à Phénix continuent d’affliger des milliers de nos membres. Nous envisageons une nouvelle approche coordonnée avec d’autres agents négociateurs dont les membres sont également gravement touché·es par le fiasco actuel.

Sous-traitance

Au cours de la dernière année, j’ai été appelée à me présenter à deux reprises sur la Colline pour témoigner devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) de la Chambre des communes. C’est la preuve que l’Institut est désormais reconnu comme le principal expert concernant la sous-traitance dans la fonction publique fédérale.

Au cours des dernières années, nous avons toujours livré le même message, étayé par des recherches très poussées : la sous-traitance a une incidence sur la sécurité des systèmes de TI du gouvernement, entraîne une hausse des coûts et une baisse de la qualité des services offerts au public, une diminution de la transparence et de la responsabilisation, ainsi que la perte de connaissances et de compétences institutionnelles. La sous-traitance nuit à la capacité du gouvernement de recruter les professionnel·les dont il a besoin.

Des années de dépenses incontrôlées en matière de consultant·es ont abouti à la création d’une fonction publique fantôme fonctionnant parallèlement aux effectifs du gouvernement. Cette fonction publique fantôme suit ses propres règles : les sous-traitant·es ne sont pas embauché·es selon le mérite, la représentativité, l’équité ou la transparence; les restrictions budgétaires et le gel des embauches ne les affectent pas; et ils/elles n’ont aucune responsabilité à l’égard de la population.

Le gouvernement doit mettre à jour ses politiques de dotation en personnel et rendre l’embauche plus rapide et plus efficace. Il doit investir dans l’expertise interne. Il ne fait aucun doute qu’il serait bien plus rentable d’investir dans une solution permanente et entièrement financée par le secteur public pour assurer la prestation de services rentables et de grande qualité.

Équité fiscale

L’IPFPC représente près de 15 000 vérificateur·rices, gestionnaires, juricomptables et autres professionnel·les de la fiscalité à l’ARC.

Le budget 2023 a officialisé la création d’un registre public permettant d’identifier les « propriétaires bénéficiaires » des sociétés et des biens immobiliers. L’Institut plaide depuis longtemps en faveur de cette initiative en s’appuyant sur les conseils avisés des membres du groupe VFS au sein de l’ARC. En faisant la lumière sur les pratiques douteuses, le registre des propriétés bénéficiaires s’avérera un outil essentiel dans la lutte contre la fraude fiscale.

Le budget 2023 a présenté des changements prospectifs positifs aux règles générales anti-évitement du Canada. Ces règles ont été critiquées par les vérificateur·rices de l’ARC, qui estiment qu’il est trop facile pour les entreprises de transférer dans des paradis fiscaux des bénéfices réalisés au Canada.

Le budget de 2023 a comblé certaines échappatoires fiscales et a amélioré la coopération internationale d’une manière soutenue par les professionnel·les de l’Institut.

Nous espérons que des mesures continues seront prises en faveur de l’équité fiscale, y compris un investissement dans l’ARC, qui permettrait à nos membres de travailler à leurs pleines capacités.

Équité, diversité et inclusion

L’IPFPC doit être une organisation inclusive et diversifiée. Cependant, nos recherches montrent que plusieurs membres racisé·es ne se reconnaissent pas dans notre syndicat à l’heure actuelle.

Nous prenons des mesures pour corriger la situation :

● Nous élaborons une stratégie complète d’EDI pour attirer des membres de tous les horizons à la direction du syndicat.

● Le Conseil d’administration a créé six nouveaux caucus sur l’équité (ceux des personnes noires, des membres autochtones, des personnes handicapées, des travailleur·ses de couleur, des LGBTQ2S+ et des femmes), sous l’égide du Comité des droits de la personne et de la diversité.

Nous nous efforcerons de cerner et d’éliminer les obstacles à la création d’environnements permettant à tou·tes les membres de réaliser leur plein potentiel dans notre syndicat.

De plus, à la demande du Secrétariat du Recours collectif noir et en solidarité avec sa poursuite contre l’employeur fédéral, j’ai assisté à la session de l’Instance permanente des personnes d’ascendance africaine de l’Organisation des Nations Unies qui s’est tenue à New York du 29 mai au 2 juin 2023. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer lors de l’événement en raison du nombre élevé d’inscrit·es en lice pour prendre la parole. Néanmoins, nous explorons activement les moyens d’amplifier notre message en faveur du Caucus des employés fédéraux noirs (CEFN).

Organisation et croissance de notre syndicat

Les recherches d’Abacus révèlent des lacunes dans notre processus d’accueil et d’intégration des nouveaux·lles membres.

Nous sommes en train de moderniser ce processus pour qu’il comprenne :

● des processus internes innovants et simplifiés;

● des stratégies d’engagement claires, y compris des programmes ciblés et des outils numériques.

Nous cherchons à sensibiliser nos nouveaux·lles membres, à mettre en évidence l’excellent travail que nous faisons et à encourager leur participation aux activités syndicales.

Soutien à nos procureur·es de la Couronne du N.-B.

Nous avons soutenu le groupe des procureur·es de la Couronne du Nouveau-Brunswick avant le budget provincial au moyen d’une campagne médiatique réussie qui a mené à des discussions directes avec le gouvernement.

Grâce à notre travail, le gouvernement provincial a ajouté une trentaine de postes de procureurs supplémentaires dans son budget du mois de mars.

Pour plus de détails, veuillez consulter cet entretien avec la présidente du groupe, Mme Shara Munn.

Navigar

L’évolution rapide de l’intelligence artificielle transformera tout aussi rapidement l’avenir de l’emploi des travailleur·ses polyvalent·es et influencera considérablement les emplois de nos membres.

En collaboration avec le Centre des Compétences futures, l’Institut a développé une nouvelle plateforme de perfectionnement des compétences innovante et attrayante pour les professionnel·les de la fonction publique, afin de garantir la protection et l’amélioration des carrières de nos membres à mesure que le monde du travail évolue.

Les membres de l’Institut auront accès à Navigar, un outil en ligne sophistiqué de planification du perfectionnement des compétences offrant les avantages suivants :

● Que vous souhaitiez évoluer dans votre domaine actuel ou vous orienter vers une nouvelle profession, il fournit les informations dont vous avez besoin pour créer un plan de perfectionnement des compétences personnalisé en fonction de vos objectifs, en plus de vous aider à planifier et à défendre votre perfectionnement professionnel en proposant des renseignements sectoriels fondés sur des données sur les carrières disponibles et l’avenir du marché du travail.

● Il donne accès à plus de 40 000 ressources pertinentes, comme des cours, des livres et des livres audio.

Navigar présente les compétences et la formation dont vous aurez besoin pour réussir, ainsi qu’une information de pointe sur les carrières reflétant l’avenir du travail.

En tant que membre de l’Institut, vous pouvez consulter Navigar pour obtenir des éclaircissements sur les compétences dont vous aurez besoin pour vous adapter aux changements de main-d’œuvre qui détermineront votre parcours de carrière. Navigar sera disponible plus tard cette année.

L’équité salariale dans le cadre d’un régime unique : une victoire pour les agents négociateurs

Cet automne, la commissaire fédérale à l’équité salariale a rendu une décision en faveur des syndicats qui s’opposaient à la demande du Conseil du Trésor de mettre en place un plan d’équité salariale multiple à partir de juin 2022. Cela concerne environ 252 000 employé‧es, ce qui nécessite une comparaison approfondie des rôles à prédominance féminine avec ceux à prédominance masculine, indépendamment des unités de négociation.

Au départ, le Conseil du Trésor a cherché à catégoriser les emplois en trois régimes distincts :

● l’Alliance de la fonction publique du Canada;

● l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada;

● les autres syndicats et employé‧es non représenté·es.

Cela aurait pu limiter les comparaisons et entraver les progrès.

L’essence de la législation sur l’équité salariale est de combler l’écart salarial entre les sexes en garantissant une évaluation équitable des fonctions à prédominance féminine par rapport aux fonctions équivalentes à prédominance masculine.

En mandatant la création d’un comité d’équité salariale unifié, nous éliminons les restrictions relatives à la sélection des emplois de comparaison masculins, garantissant ainsi de meilleures correspondances, indépendamment de l’accréditation initiale.

Cette victoire est un pas important vers la reconnaissance du travail vital effectué principalement par les femmes et vers la réduction de l’écart salarial!

Changements climatiques 

J’ai été honorée que le Congrès du travail du Canada demande à l’Institut de jouer un rôle de premier plan au sein de la délégation syndicale canadienne dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 28), en reconnaissance de son rôle de représentation des spécialistes des changements climatiques, des conseiller·ères en politique scientifique et des professionnel·les du secteur de l’énergie nucléaire.

C’est une importante reconnaissance à plusieurs égards pour l’Institut. Tout d’abord, nos enquêtes ont révélé qu’une grande majorité de nos membres souhaitaient voir des progrès sur le plan des changements climatiques. Cela correspond également aux valeurs défendues par le Comité stratégique de négociation, qui a inclus des demandes d’écologisation de la convention collective dans cette ronde de négociations avec le SCT. Cela nous permet de joindre le geste à la parole et de continuer à démontrer que nous soutenons ces valeurs en tant que syndicat.

Le fait que le CTC nous ait demandé d’assumer ce rôle démontre une fois de plus que nous sommes un partenaire de confiance et que nous avons un siège à la table de la communauté syndicale au sens large, et pas seulement dans le secteur public fédéral. En outre, comme il s’agit d’une conférence de l’ONU, cela prouve à nos membres que nous avons une voix sur la scène internationale.

La voix des syndicats sera importante dans ces discussions. Il s’agit à la fois de faire progresser la fixation et la réalisation d’objectifs ambitieux, mais aussi de le faire d’une manière qui soit favorable aux travailleur·ses et qui garantisse une durabilité économique et environnementale.

Intelligence artificielle

Alors que le gouvernement cherche à la fois à réglementer et à utiliser l’intelligence artificielle, nous devons participer aux conversations à ce sujet. Les professionnel·les de la fonction publique représenté·es par l’Institut ont une grande expérience et des perspectives à partager, qui seront essentielles pour que le gouvernement utilise correctement l’IA.

Nous devons également soutenir les employé‧es en leur offrant des possibilités de perfectionnement et de formation. Il s’agit d’une manière intelligente et rentable de s’assurer que la main-d’œuvre de la fonction publique d’aujourd’hui est prête à relever les enjeux des bureaux de demain.

En juin, le gouvernement du Canada a déposé la Loi sur l’intelligence artificielle et les données (LIAD) dans le cadre du projet de loi C-27, modifiant également la Loi sur la protection des renseignements personnels du Canada. Bien qu’il s’agisse d’un pas en avant, le projet de loi doit être amélioré. Nous saluons l’ouverture du ministre François-Philippe Champagne à amender maintenant ce projet de loi.

Tout d’abord, cette loi et les lignes directrices du gouvernement en matière d’IA doivent inclure un langage sans ambiguïté sur la manière dont notre utilisation de l’IA ne doit pas nuire à des individus ou à des groupes.

Le projet de loi prévoit également la création d’un nouveau comité consultatif et du poste de commissaire à l’intelligence artificielle. Ces mesures sont positives, mais elles doivent être renforcées, rendues plus efficaces et plus indépendantes par la création d’une nouvelle agence de l’IA dotée de pouvoirs accrus en matière de réglementation et de recherche dans le domaine de l’IA.

Nous devons élargir les conseils que le ministre reçoit du nouveau conseil, afin qu’ils ne se limitent pas aux représentant·es des milieux universitaires et des entreprises. Il est essentiel que les travailleur·ses et la communauté puissent également s’exprimer. De plus, le nouveau rôle de commissaire à l’intelligence artificielle devrait être indépendant du ministre.

Réconciliation

Dans l’espoir de faire un pas important vers la réconciliation, l’Institut a commandé un rapport attendu depuis longtemps pour comprendre et contextualiser l’implication de l’IPFPC dans les institutions, politiques et programmes coloniaux qui ont eu une incidence négative sur les peuples autochtones.

Ce rapport est en cours de préparation depuis plus de deux ans. Il a été élaboré avec l’aide de spécialistes en recherche qui ont acquis une solide connaissance de l’histoire de l’Institut et des interactions de ses membres avec les peuples autochtones. Il révèle la dure vérité : des membres de l’Institut ont joué un rôle important dans le génocide culturel des peuples autochtones en soutenant les pensionnats autochtones, les hôpitaux indiens, l’expérimentation nutritionnelle, les réinstallations forcées et la rafle des années 60.

Pour rétablir nos relations avec les communautés autochtones et travailler à la réconciliation, nous devons reconnaître que l’Institut a été impliqué dans des pratiques préjudiciables et qu’il continue d’en défendre bon nombre à ce jour.

Nous demandons aux membres de se joindre à nous dans ce voyage d’apprentissage continu et de réfléchir à la manière dont il s’applique à leur travail. Nous espérons également que ce rapport servira d’outil de formation et d’éducation pour les membres et les dirigeant·es de l’Institut d’aujourd’hui.

Ce rapport est la première étape importante d’un long cheminement vers la réconciliation, qui comprend des partenariats avec des membres autochtones, des communautés et des groupes de survivant·es, afin d’élaborer des mesures concrètes et les prochaines étapes. J’espère instaurer un respect mutuel et inciter nos membres à écouter la vérité, à la comprendre, à s’instruire, à sensibiliser les autres, et à reconnaître le traumatisme, afin de pouvoir panser toutes ces blessures.

Réunions ordinaires avec les député·es, les ministres et les haut·es représentant·es du SCT, ainsi qu’avec les représentant·es des employeurs

J’ai rencontré Mme Fortier, ancienne présidente du SCT, Mme Anand, nouvelle présidente du SCT, M. O’Regan, ministre du Travail, M. Jagmeet Singh, Mme Bibeau, ministre du Revenu national, M. Duclos, ministre de SPAC, M. Kochhar, nouveau président de l’ACIA, et Mme Bogden, nouvelle dirigeante principale des ressources humaines. Nous avons abordé plusieurs sujets cruciaux, notamment la sous-traitance, le retour au bureau, l’équité fiscale et le travail en général.

Comparutions devant le comité de la Chambre des communes

En janvier 2023, j’ai comparu devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) pour discuter des contrats de McKinsey, ainsi que de l’incidence globale de la sous-traitance sur nos membres, sur les services publics et sur les contribuables du Canada.

Cette comparution fait suite à celle d’octobre 2022, au cours de laquelle j’avais abordé des préoccupations similaires concernant la sous-traitance. Puis, en mai 2023, j’ai assisté à l’audience du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN) sur la participation de McKinsey à la création de la Banque de l’infrastructure du Canada. Malheureusement, aucun témoignage n’a pu être fourni, car les témoins ont été écarté·es en raison d’un échange houleux entre les député·es de différents partis.

En collaboration avec le Congrès du travail du Canada, nous avons officiellement demandé la possibilité de témoigner devant le Comité permanent de l’industrie et de la technologie dans le cadre de son examen du projet de loi C-27 (Loi sur la protection de la vie privée des consommateurs, Loi sur le Tribunal de la protection des renseignements personnels et des données et Loi sur l’intelligence artificielle et les données). Nous prévoyons que cette réunion aura lieu à l’automne prochain.

Liaison avec les partenaires du regroupement syndical

Journée de lobbyisme : Cette année, notre conseil d’administration et notre personnel ont participé à la journée de lobbyisme du Congrès du travail du Canada. Ces journées offrent une occasion cruciale de consolider nos liens avec nos allié·es syndicaux·les. J’ai également profité de l’occasion pour relayer les préoccupations des membres concernant le retour au bureau et les négociations auprès de diverses personnes au sein du gouvernement.

Au cours de la journée, nous avons rencontré des député·es, des sénateur·rices, des membres du personnel du Parlement et la présidente du Conseil du Trésor à cette date, Mme Mona Fortier.

Les principales questions abordées lors de ces réunions étaient les suivantes :

● l’investissement dans l’économie des soins;

● les emplois dans une économie durable;

● la loi anti-briseurs de grève;

● le projet de loi C-228;

● la protection des pensions.

Assemblée générale du Congrès du travail du Canada : Tous les trois ans, le Congrès du travail du Canada organise une assemblée générale à laquelle participent les délégué·es des syndicats locaux. Les dirigeant·es de l’IPFPC ont participé à l’Assemblée générale 2023 du CTC à Montréal. Les délégué·es présentent des propositions de motions qui seront débattues et adoptées en tant que politiques. Le Congrès élabore ensuite un plan d’action basé sur les motions, les rapports des comités et les politiques. Le plan est un programme progressiste pour notre mouvement syndical, car il servira de guide au Congrès et à ses syndicats affiliés pour les trois prochaines années.

Le thème de cette année était « Relever tout le monde ». L’événement a rassemblé des milliers de travailleur·ses de tout le pays pour tracer une voie progressiste pour tou·tes.

Journée de lobbyisme sur les Autochtones : En 2019, le CTC a tenu sa toute première journée de lobbyisme sur les Autochtones, au cours de laquelle des membres de 29 syndicats affiliés se sont réuni·es pour rencontrer des député·es et des sénateur·rices sur la Colline du Parlement. Le CTC a tenu sa deuxième journée de lobbyisme sur les Autochtones le 3 octobre 2023, et les membres du Conseil d’administration et du Caucus des membres autochtones de l’Institut y ont participé.

On y a traité les grands points suivants :

● Remédier aux dommages causés par les pensionnats autochtones en mettant immédiatement en œuvre les appels à l’action 71 à 76 de la Commission de vérité et réconciliation : enfants disparus et renseignements sur l’inhumation.

● Fournir un financement adéquat pour créer les infrastructures publiques d’approvisionnement en eau nécessaires et lever tous les avis à long terme d’ébullition de l’eau des Premières Nations.

● Aborder la question des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues, en demandant au gouvernement d’établir un système national d’alerte robe rouge, de mettre en œuvre le plan d’action national, de répondre rapidement aux appels à la justice de l’enquête nationale, et de prioriser et de financer adéquatement la question avec le gouvernement du Manitoba.

Webinaires sur des enjeux importants

Nous avons continué à offrir à nos membres la possibilité de participer à des webinaires sur des enjeux importants de l’Institut. Voici une sélection des webinaires proposés cette année :

● Introduction à l’IPFPC

● Principes de base de la négociation

● Les femmes en STIM

● Solidarité avec l’AFPC

● Organiser une activité hybride

● Séance tactique sur les messages textes

 Plus de 5 000 personnes ont déjà participé à ces ateliers, et plus de 1 700 bénévoles potentiel·les ont été identifié·es.

Alors que le convoi qui tient le centre-ville d’Ottawa en otage entre dans sa deuxième semaine, il est temps que tous les ordres de gouvernement interviennent pour assurer la sécurité du public.

L’Institut croit fermement au droit des Canadiens et des Canadiennes de manifester pacifiquement — un droit protégé par la Charte —, mais comme on l’a vu la semaine dernière, ce convoi nuit grandement aux résident(e)s, aux entreprises et aux travailleurs et travailleuses du centre-ville.

Les manifestant(e)s du convoi ont bafoué les directives de santé publique, en plus de menacer les travailleurs et travailleuses ainsi que les membres de la communauté — en particulier les personnes racisées, les personnes 2SLGBTQ+ et les femmes. L’Institut déplore les images de croix gammées, de drapeaux confédérés et d’autres symboles de haine brandis lors de la présence du convoi dans la capitale.

De nombreuses petites entreprises du centre-ville, déjà en difficulté en raison de la pandémie, ont été contraintes de fermer leurs portes pour assurer la sécurité des employé(e)s. Les signalements de crimes haineux ont explosé. Certain(e)s résident(e)s sont piégé(e)s dans leur domicile de crainte d’aller dehors. Nos membres nous disent qu’il est difficile de dormir, et encore plus de travailler à la maison, à cause du bruit constant des klaxons. Les zones résidentielles sont envahies par le bruit, les odeurs de carburant et l’afflux de participant(e)s aux convois.

Les gens sont fatigués et frustrés. Le temps est venu de privilégier la prestation de services publics de qualité et de permettre aux travailleurs et aux travailleuses d’accéder à des congés pour soins, de gagner des salaires équitables et de travailler en toute sécurité.

Pour l’instant, les klaxons doivent cesser — il est temps pour le convoi de quitter les lieux.

Le 22 octobre 2019

Le très honorable Justin Trudeau, C.P., député
Premier ministre du Canada
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)  K1A 0A6

Justin.Trudeau@parl.gc.ca

Monsieur le Premier Ministre,

Au nom des 60 000 membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, j’aimerais vous féliciter sincèrement pour votre réélection à titre de premier ministre de notre pays.

Travailler en collaboration sera la clé de notre succès. Le travail que nous avons accompli ensemble pour remplacer Phénix a été productif, et nous espérons que ce dossier redeviendra prioritaire pour le gouvernement.

En quatre ans, votre gouvernement a reconstitué les rangs des scientifiques du secteur public et nous comptons beaucoup sur les investissements continus nécessaires pour faire face à la crise climatique. Nous souhaitons également faire avancer l’équité fiscale et la réduction de la sous-traitance au gouvernement.

Le taux de participation électoral élevé dans la région de la capitale nationale témoigne de l’engagement de l’électorat, et beaucoup de nos membres ont voté pour un gouvernement qui va investir dans les services publics. L’Institut et ses membres sont convaincus que nous pouvons continuer à collaborer efficacement pour aider la fonction publique fédérale à répondre aux besoins et aux aspirations croissants de tous les Canadiens.

Pour ce faire, le gouvernement doit :

  1. Veiller à ce que les fonctionnaires soient payés correctement et à temps, en mettant en place un système de paye entièrement financé et fonctionnel, élaboré en collaboration avec les informaticiens du gouvernement fédéral – nos membres CS – pour remplacer le désastreux système Phénix.
  2. Garantir que les scientifiques publics du Canada disposent des ressources nécessaires pour aider notre pays à relever les grands défis touchant la santé et l’environnement;
  3. Réduire les dépenses inutiles en sous-traitance de consultants surpayés au gouvernement à leurs niveaux de 2005-2006, comme vous aviez promis aux élections de 2015;
  4. Donner à l’Agence du revenu du Canada et à nos membres les ressources dont ils ont besoin pour percevoir les milliards de dollars que les échappatoires fiscales font perdre au trésor public chaque année. Il faut financer adéquatement l’infrastructure et les services publics sur lesquels les Canadiens comptent tous les jours.

Encore une fois, toutes nos félicitations pour votre victoire électorale et meilleurs vœux de succès dans le respect des engagements que vous avez pris à l’endroit des Canadiens. Soyez assuré que nous sommes prêts à travailler avec vous et votre gouvernement.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Debi Daviau
Présidente de l’IPFPC

Rapport d’évaluation de la présidente — 2019

Je suis fière de notre syndicat. Nous sommes unis et forts et nous avons un siècle de résultats pour le prouver.

Négociations

Cette année, 14 groupes ont signé leur nouvelle convention collective avec le Conseil du Trésor. Vos équipes de négociation ont travaillé fort. Vos négociateurs ont travaillé fort. Et de tous les coins du pays vous vous êtes mobilisés pour montrer à l’employeur que nous sommes solidaires.

Le 1er mai 2019, la présidente de l’Institut, Debi Daviau, a fait part de notre vive opposition au fait que les membres civils de la GRC passent au système défaillant de rémunération Phénix. La Commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a répondu le 16 mai en nous informant qu’elle maintenait sa décision de passer à ce système.

Nous ne céderons pas, et la présidente Daviau l’a bien fait comprendre dans sa réponse ci-dessous :


Brenda Lucki
Commissaire, Gendarmerie royale du Canada
Direction générale de la GRC
73, promenade Leikin
Ottawa (Ontario)  K1J 7X1

Le 25 juillet 2019

Madame la Commissaire,

Je vous remercie d’avoir rapidement répondu à ma lettre du 1er mai 2019 concernant le transfert éventuel de quelque 1 300 membres civils (MC) de la GRC représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada au système de paye Phénix.

Je reconnais que la GRC, le Secrétariat du Conseil du Trésor et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) ont pris des mesures pour atténuer les effets désastreux de ce système sur les employés fédéraux. Ces mesures se sont cependant révélées insuffisantes pour résoudre les problèmes de rémunération que connaissent des centaines de milliers de fonctionnaires partout au Canada. Les progrès à cet égard ont été, au mieux, graduels.

L’ampleur de l’arriéré des problèmes de paye non résolus au Centre de paye de la fonction publique, la signature récente de plusieurs conventions collectives importantes sans que les conventions collectives précédentes n’aient encore été entièrement mises en œuvre et la recherche constante d’un système de remplacement par le gouvernement illustrent bien la nécessité de se tenir loin de Phénix et de ne pas accroître la charge de travail qu’il n’arrive déjà pas à traiter.

Compte tenu de cette situation déplorable, je ne peux que vivement désapprouver votre affirmation selon laquelle « il serait prématuré de prendre des décisions concernant le système de paye ». Au contraire, la capacité de payer ses employés correctement et à temps devrait être une préoccupation immédiate pour la GRC, et non une considération secondaire.

Près de 600 membres de l’IPFPC qui travaillent à la GRC vous ont envoyé un courriel vous exhortant à cesser d’envisager d’imposer ce désastreux système aux membres civils. J’espère que vous tiendrez compte de leurs vives inquiétudes et que vous prendrez la bonne décision.

Dans l’optique de régler ce problème dans les plus brefs délais, j’ai demandé à mon personnel de communiquer avec votre bureau afin d’organiser une réunion dans les jours à venir. 

Veuillez agréer, Madame la Commissaire, l’expression de mes sentiments distingués.

Debi Daviau
Présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada

La présidente Debi Daviau a signé une entente avec le Conseil du Trésor qui prévoit une indemnisation pour tous les membres de l’IPFPC touchés par le fiasco Phénix. Les détails de l’entente ont été annoncés plus tôt ce mois-ci :

Selon cette entente, chaque membre payé par Phénix a droit à cinq jours de congé payé à titre de dédommagement. Les membres devront suivre un processus d’indemnisation pour les préjudices qu’ils ont subis et réclamer chaque dollar perdu en raison de Phénix.

Les jours de congé et le processus de réclamation mis à jour seront disponibles 150 jours après la signature, soit le 12 novembre 2019.

Le Conseil du Trésor et 15 syndicats de la fonction publique ont finalisé cette entente conjointe qui prévoit indemniser 146 000 employés actuels et anciens qui ont été payés par Phénix.

LIRE LE COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’entente s’applique aux employés en poste ou retraités, aux anciens employés et à la succession des employés décédés. Les employeurs distincts devraient bientôt emboîter le pas.

Trouvez les réponses à vos questions sur cette entente ici :

FAQ SUR PHÉNIX 

Même mal payés, nos membres vont travailler tous les jours et donnent leur maximum quand ils servent le public. Nous ne pouvons annuler les pertes et les souffrances que le fiasco Phénix a causées à ces professionnels dévoués de la fonction publique, mais l’engagement que le Conseil du Trésor prend à cet égard et l’indemnisation enchâssée dans cette entente nous font considérablement progresser dans ce dossier.

Si vous désirez qu’on vous aide à traiter votre cas Phénix, communiquez avec notre équipe Phénix de l’Institut.

Norma Domey in Winnipeg with CLC President
La vice-présidente de l'IPFPC, Norma Domey, accompagnée du président du CTC, Hassan Yussuf.

Les dirigeants syndicaux de tout le pays se sont rassemblés à Winnipeg la semaine dernière pour souligner le 100e anniversaire de la grève générale de Winnipeg et assister au Conseil canadien du Conseil du travail du Canada (CTC).

La vice-présidente Norma Domey y a assisté pour représenter l’Institut. Elle a donné une présentation sur sa participation à la Commission sur la condition de la femme de l’ONU, qui a eu lieu en mars.

Nous nous sommes souvenus des plus de 35 000 travailleurs et travailleuses des secteurs public et privé de Winnipeg qui ont uni leur voix en mai 1919 pour envoyer un message clair aux employeurs des secteurs public et privé et aux gouvernements et nous leur avons rendu hommage! La grève a duré six semaines et la détermination des grévistes a permis d’améliorer les salaires et de renforcer le droit à la négociation collective.

Pour célébrer l’acquisition de cette solide pierre d’assise pour le mouvement syndical du Canada, le CTC a présenté en grande première Stand!, son nouveau film (en anglais seulement). Stand! raconte l’histoire de la grève de Winnipeg de 1919 et montre comment les grévistes ont surmonté les obstacles culturels et sexistes pour se regrouper et gagner ensemble. Nous en tirons d’excellentes leçons pour livrer nos batailles d’aujourd’hui.

Voyez la bande-annonce de cet important film musical canadien..

PIPSC Vice-President Norma Domey presenting in Winnipeg
Norma Domey, vice-présidente de l'IPFPC, donne une présentation sur l'Institut à Winnipeg.
La vice-présidente Norma Domey accompagné du chef du NPD, Jagmeet Singh
La vice-présidente de l'IPFPC Norma Domey en compagnie du chef du NPD, Jagmeet Singh.