Alors que le convoi qui tient le centre-ville d’Ottawa en otage entre dans sa deuxième semaine, il est temps que tous les ordres de gouvernement interviennent pour assurer la sécurité du public.
L’Institut croit fermement au droit des Canadiens et des Canadiennes de manifester pacifiquement — un droit protégé par la Charte —, mais comme on l’a vu la semaine dernière, ce convoi nuit grandement aux résident(e)s, aux entreprises et aux travailleurs et travailleuses du centre-ville.
Les manifestant(e)s du convoi ont bafoué les directives de santé publique, en plus de menacer les travailleurs et travailleuses ainsi que les membres de la communauté — en particulier les personnes racisées, les personnes 2SLGBTQ+ et les femmes. L’Institut déplore les images de croix gammées, de drapeaux confédérés et d’autres symboles de haine brandis lors de la présence du convoi dans la capitale.
De nombreuses petites entreprises du centre-ville, déjà en difficulté en raison de la pandémie, ont été contraintes de fermer leurs portes pour assurer la sécurité des employé(e)s. Les signalements de crimes haineux ont explosé. Certain(e)s résident(e)s sont piégé(e)s dans leur domicile de crainte d’aller dehors. Nos membres nous disent qu’il est difficile de dormir, et encore plus de travailler à la maison, à cause du bruit constant des klaxons. Les zones résidentielles sont envahies par le bruit, les odeurs de carburant et l’afflux de participant(e)s aux convois.
Les gens sont fatigués et frustrés. Le temps est venu de privilégier la prestation de services publics de qualité et de permettre aux travailleurs et aux travailleuses d’accéder à des congés pour soins, de gagner des salaires équitables et de travailler en toute sécurité.
Pour l’instant, les klaxons doivent cesser — il est temps pour le convoi de quitter les lieux.