L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Lettre de Debi Daviau à la Commissaire Lucki

Le 1er mai 2019, la présidente de l’Institut, Debi Daviau, a fait part de notre vive opposition au fait que les membres civils de la GRC passent au système défaillant de rémunération Phénix. La Commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a répondu le 16 mai en nous informant qu’elle maintenait sa décision de passer à ce système.

Nous ne céderons pas, et la présidente Daviau l’a bien fait comprendre dans sa réponse ci-dessous :


Brenda Lucki
Commissaire, Gendarmerie royale du Canada
Direction générale de la GRC
73, promenade Leikin
Ottawa (Ontario)  K1J 7X1

Le 25 juillet 2019

Madame la Commissaire,

Je vous remercie d’avoir rapidement répondu à ma lettre du 1er mai 2019 concernant le transfert éventuel de quelque 1 300 membres civils (MC) de la GRC représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada au système de paye Phénix.

Je reconnais que la GRC, le Secrétariat du Conseil du Trésor et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) ont pris des mesures pour atténuer les effets désastreux de ce système sur les employés fédéraux. Ces mesures se sont cependant révélées insuffisantes pour résoudre les problèmes de rémunération que connaissent des centaines de milliers de fonctionnaires partout au Canada. Les progrès à cet égard ont été, au mieux, graduels.

L’ampleur de l’arriéré des problèmes de paye non résolus au Centre de paye de la fonction publique, la signature récente de plusieurs conventions collectives importantes sans que les conventions collectives précédentes n’aient encore été entièrement mises en œuvre et la recherche constante d’un système de remplacement par le gouvernement illustrent bien la nécessité de se tenir loin de Phénix et de ne pas accroître la charge de travail qu’il n’arrive déjà pas à traiter.

Compte tenu de cette situation déplorable, je ne peux que vivement désapprouver votre affirmation selon laquelle « il serait prématuré de prendre des décisions concernant le système de paye ». Au contraire, la capacité de payer ses employés correctement et à temps devrait être une préoccupation immédiate pour la GRC, et non une considération secondaire.

Près de 600 membres de l’IPFPC qui travaillent à la GRC vous ont envoyé un courriel vous exhortant à cesser d’envisager d’imposer ce désastreux système aux membres civils. J’espère que vous tiendrez compte de leurs vives inquiétudes et que vous prendrez la bonne décision.

Dans l’optique de régler ce problème dans les plus brefs délais, j’ai demandé à mon personnel de communiquer avec votre bureau afin d’organiser une réunion dans les jours à venir. 

Veuillez agréer, Madame la Commissaire, l’expression de mes sentiments distingués.

Debi Daviau
Présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada