L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Le 16 novembre 2021, la présidente Debi Daviau a rencontré la présidente du Conseil du Trésor récemment nommée, Mona Fortier, pour discuter de la voie à suivre concernant les enjeux clés de nos membres.

La discussion a porté sur l’intégrité scientifique, l’équité et la diversité, les améliorations du Régime de soins de santé de la fonction publique et la reprise éventuelle des négociations sur le Programme de soutien au bien-être des employés.

Même si elle n’a pas encore reçu son mandat du PM, la ministre Fortier a identifié ses trois principales priorités dans ses nouvelles fonctions :

  • négociations de bonne foi
  • communications ouvertes
  • collaboration

La ministre s’est montrée très élogieuse à l’égard du travail que l’Institut a accompli avec le gouvernement et les présidents précédents du Conseil du Trésor, et elle a fait savoir qu’elle avait reçu beaucoup de commentaires positifs de ses collègues à notre sujet.

Nous nous réjouissons de poursuivre les discussions avec la ministre Fortier sur ces enjeux et sur d’autres questions importantes pour nos membres, comme les modalités de travail flexibles, les lieux de travail sécuritaires et la prochaine ronde de négociations collectives.

Par John Anderson, Contributeur

Cet article a été originellement publié le 11 octobre 2021. Cliquez ici pour voir l'article originale dans le journal Toronto Star. 

La pandémie a mis en lumière de nombreuses choses que nous ignorions jusque là. Nous avons appris que la gestion et les conditions déplorables dans les résidences pour retraités et les foyers de soins de longue durée en ont fait des cibles faciles pour le virus de la COVID-19, et que c’est dans ces établissements que sont survenus environ les trois quarts de tous les décès dus à la pandémie au Canada.

Nous avons constaté que les foyers de soins de longue durée à but lucratif présentent les pires bilans en matière de maladies et de décès, suivis par les foyers sans but lucratif, tandis que les meilleurs bilans sont ceux des foyers municipaux publics.

Enfin, nous avons découvert avec étonnement que le gouvernement fédéral possède l’entièreté de Revera, le deuxième groupe de foyers de soins de longue durée et de résidences pour retraités en importance au Canada. Il possède Revera en détenant 100 % d’Investissements PSP, le fonds d’investissement pour les régimes de retraite de la fonction publique, des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la Force de réserve. Investissements PSP possède quelque 170 milliards de dollars d’actifs. Ses investissements privés, comme Revera, ont généré un profit de 28 % l’an dernier. Cela signifie qu’en fin de compte, vous et moi sommes également propriétaires de Revera.

Comme Revera est une propriété publique, on aurait tendance à penser que son bilan en matière de soins de longue durée (SDL) serait parmi les meilleurs. Toutefois, ce n’est pas le cas. Revera, en tant que chaîne à but lucratif, a l’un des pires bilans au Canada, avec à ce jour plus de 800 morts dans ses établissements de SLD et résidences pour retraités. Revera possède des résidences comme le Carlingview à Ottawa, qui a enregistré 61 morts en août 2020, le Maples à Winnipeg (55 morts) et le Forest Heights à Waterloo (51 morts). Et pourquoi donc en a-t-il été ainsi?

Revera est une chaîne à but lucratif qui génère d’importants profits des foyers de SLD sans les réinvestir suffisamment dans la rémunération du personnel ou la modernisation des établissements. Au début de la pandémie, encore beaucoup de chambres contenaient quatre lits!

Le 28 septembre 2021, j’ai assisté au webinaire d’Investissements PSP, où le président de la société, Neil Cunningham, n’a pas répondu directement aux questions des participants comme il était censé le faire, mais a plutôt parlé d’autres sujets, notamment de Revera. Il a dit que la société PSP était désolée pour tous les décès, mais qu’elle attendait que la politique publique décide de ce qu’il fallait faire au sujet du maintien des SLD. Il a également mentionné que si des capitaux privés étaient nécessaires, la société était toujours prête.

En outre, il a dit que PSP voulait moderniser ses vieux foyers, comme ceux qui contenaient quatre lits pour une chambre, mais que cela coûtait beaucoup d’argent et qu’il se demandait qui allait payer.

M. Cunningham a aussi déclaré qu’il n’y avait rien de mal à investir dans Pretium, l’entreprise américaine de location de maisons unifamiliales qui, selon un article du Star, a expulsé de nombreux résidents racialisés pendant la pandémie. Selon M. Cunningham, il n’y a pas eu beaucoup d’expulsions. Il n’a pas dit un mot au sujet du retrait d’Investissements PSP des prisons privées américaines, qui a eu lieu cette année sous la pression du public.

En fin de compte, comme Revera est une société privée, nous ne savons toujours pas quels sont ses profits ni si elle paie des impôts au Canada, puisqu’elle n’est pas tenue de publier un rapport annuel!

Une étude récente du Centre for International Corporate Tax Accountability and Research, basé en Australie, a montré que Revera, au Royaume-Uni, où elle est copropriétaire de nombreux établissements de SLD avec son partenaire Welltower, a déclaré des pertes combinées de 12,6 millions de dollars américains tandis que Welltower a enregistré un revenu net de 84,8 millions de dollars de son partenariat avec Revera. Serait-ce une évasion fiscale abusive de Revera? Tant que nous ne verrons pas les états financiers transparents et complets des activités de Revera, nous ne connaîtrons pas le fond de l’histoire.

Revera est le deuxième investissement mondial en importance d’Investissements PSP. De plus, Revera gère quelque 22 500 unités au Canada, ce qui en fait la deuxième plus grande société de gestion d’établissements de SLD et de résidences pour retraités au pays. Elle a aussi un statut d’acteur mondial puisqu’elle gère 24 000 unités aux États-Unis et 4 000 unités au Royaume-Uni.

Le gouvernement fédéral nouvellement élu devrait céder Revera aux provinces en tant que société publique sans but lucratif de SLD. Il nomme le conseil d’administration du Fonds d’Investissements PSP par l’entremise du ministre du Conseil du Trésor. Si le gouvernement fédéral veut faire de Revera un véritable organisme public à but non lucratif, il peut s’y mettre demain matin sans problème.

Nous condamnons l’interdiction imposée par le gouvernement du Nouveau-Brunswick aux fonctionnaires qui souhaitent faire des reconnaissances territoriales.

Qu’il s’agisse d’appuyer le Mois de l’histoire autochtone, la Journée des Autochtones en direct ou le Caucus des membres autochtones de l’IPFPC, nos membres passent régulièrement à l’action en faveur de la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis.

Les reconnaissances territoriales sont une part importante de cette action. Nous demandons à Hugh Fleming, ministre de la Justice du Nouveau-Brunswick, d’annuler immédiatement cette décision. Les membres syndiqués devraient être autorisés à reconnaître le territoire autochtone sur lequel ils travaillent.

Contactez votre délégué·e syndical·e si vous faites face à des mesures disciplinaires pour avoir fait des reconnaissances territoriales.

Nous sommes solidaires des peuples autochtones du Nouveau-Brunswick. Nous nous joignons à la Fédération des travailleurs du Nouveau-Brunswick pour demander au gouvernement du Nouveau-Brunswick de faire marche arrière concernant cette directive.

Le 26 octobre 2021, le premier ministre Justin Trudeau a présenté son nouveau cabinet. Nous tenons à féliciter l’honorable Mona Fortier pour sa nomination à la présidence du Conseil du Trésor du Canada.

En tant que députée de la circonscription d’Ottawa-Vanier, la ministre Fortier comprend bien les expériences et les défis auxquels sont confrontés les employés professionnels de la fonction publique, dont beaucoup sont ses électeurs. Lorsque le fiasco Phénix a commencé à faire la une des journaux, elle nous a contactés pour voir comment elle pouvait nous aider à corriger la situation. Nous avons salué son engagement à l’époque, et nous continuerons à l’informer sur les enjeux de la fonction publique du point de vue de nos membres.

Après les élections à la présidence de l’IPFPC, nous convoquerons une réunion pour discuter des priorités actuelles de notre syndicat : des modalités de travail flexibles pour nos membres, des lieux de travail sûrs et les négociations (qui pourraient commencer dès février 2022).

Nous sommes impatients d’établir des relations productives, dans un souci de consultation, avec la ministre Fortier.

Point-de vue / Il y a beaucoup de leçons à tirer de la pandémie de Covid-19, mais la plus grande d’entre elles, c’est certainement la nécessité de mieux se préparer à la prochaine crise. Qu’elle concerne une atteinte à la cybersécurité, une crise sanitaire ou une crise climatique, notre fonction publique doit y être prête.

Une lettre d'opinion de Debi Daviau

Pour la surmonter et être en mesure d’affronter les changements sociétaux omniprésents, le Canada a besoin d’une fonction publique bien formée et résiliente. La fonction publique du Canada a été reconnue comme l’une des plus efficaces du monde, mais nous devons continuer à améliorer les compétences des fonctionnaires pour être prêts, la prochaine fois qu’une crise surviendra. En réalité, la plupart des employeurs, y compris le gouvernement du Canada, n’ont pas encore commencé à relever sérieusement les défis posés par l’évolution rapide des lieux de travail et des technologies, comme l’automatisation et l’intelligence artificielle (IA). La fonction publique doit se préparer dès maintenant et mieux comprendre quelles sont les compétences requises pour les emplois de demain et quel type de formation les fonctionnaires doivent suivre.

Le changement, c’est maintenant la norme dans nos milieux de travail et la fonction publique du Canada ne fait pas exception. Il y a deux ans, qui aurait pu imaginer que les dizaines de milliers de fonctionnaires qui travaillent normalement au pré Tunney, à la Place du Portage et à l’édifice Harry Hays à Calgary, travailleraient maintenant dans leur salon, dans leur chambre à coucher ou sur leur table de cuisine? Anticiper l’évolution des marchés du travail et doter les travailleurs des compétences dont ils ont besoin pour s’adapter aux lieux de travail en mutation rapide est l’un des défis de notre époque.

Pour relever ces défis, les employeurs, les travailleurs, les gouvernements et les syndicats doivent collaborer pour trouver ensemble des solutions innovantes, nouvelles et à long terme.

Pour sa part, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) cherche à utiliser les dernières technologies de pointe pour aider la fonction publique professionnelle du Canada à se préparer à faire face avec succès aux bouleversements technologiques, sociaux, environnementaux et économiques. Nous voulons aider nos membres à obtenir les conseils et les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir professionnellement et offrir des services exceptionnels aux Canadiens.

Grâce à un nouvel investissement de 2,6 M$ du gouvernement fédéral, l’Institut est en train de mettre au point un outil novateur pour aider à former les fonctionnaires professionnels, le Centre des Compétences futures (CCF). À l’heure où les lieux de travail et les emplois évoluent, notre nouvelle plateforme permettra aux professionnels d’accéder à des recherches novatrices, d’obtenir des informations précieuses sur l’impact des changements sociétaux sur leur travail et d’avoir des possibilités de développement professionnel qui peuvent les aider à faire progresser leur carrière.

Nos membres nous ont dit à maintes reprises qu’ils souhaitaient améliorer leurs compétences et se préparer aux changements technologiques, comme l’automatisation croissante et l’IA. Nos recherches ont montré qu’une majorité écrasante, soit 70 % de nos membres, souhaite ardemment avoir de meilleures possibilités de formation et de développement professionnels. Les fonctionnaires professionnels cherchent de l’aide pour commencer à développer aujourd’hui les compétences qui leur permettront de réussir dans le monde du travail de demain.

L’IPFPC cherche à amener le gouvernement à collaborer à la planification du monde du travail de l’avenir et à relever le défi pressant de la requalification et de l’amélioration des compétences des fonctionnaires. Le travail que nous accomplissons aidera la fonction publique professionnelle du Canada à avancer et à faire face sans difficulté à la prochaine crise.

N’oublions pas que lorsque notre fonction publique réussit, c’est que le gouvernement du Canada réussit à fournir aux Canadiens les services dont ils ont besoin. Aujourd’hui, demain et à l’avenir. Nous devrions tous appuyer ce projet.

Debi Daviau
Présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

Cette lettre d'opinion a été publiée dans Le Droit, dans l'édition du 13 octobre 2021.

Ces 19 derniers mois, les Canadiennes et les Canadiens ont pu constater à quel point les professionnels de la fonction publique sont essentiels en période d’urgence nationale. Pour gérer les crises futures et faire face à l’évolution rapide du monde du travail, le Canada a besoin d’une fonction publique bien formée. 

Pour répondre à ces besoins, l’IPFPC est heureux d’annoncer son partenariat avec le Centre des Compétences futures (CCF). Le CCF contribuera à hauteur de 2,5 M$ sur 3 ans à une initiative innovante visant à aider les professionnelles et les professionnels de la fonction publique à acquérir les compétences nécessaires pour s’épanouir dans leur carrière. 

LIRE LE COMMUNIQUÉ

« Anticiper l’évolution des marchés du travail et doter les fonctionnaires des compétences dont ils ont besoin pour s’adapter aux lieux de travail en mutation rapide est l’un des défis de notre époque, explique la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau. Nous sommes ravis de travailler avec Centre des Compétences futures pour aider les membres de la fonction publique professionnelle à se préparer pour l’avenir et à continuer de fournir à la population canadienne les services publics essentiels sur lesquels elle compte ».

C’est avec beaucoup de tristesse et de regret que l’Institut vous informe du décès de notre ami et collègue, Harry Walker.   Harry a décédé le 15 septembre 2021, entouré de sa famille, après une longue maladie.

Harry a a été membre de l'exécutif national du groupe VFS depuis sa création en 2001 jusqu'en 2016 en tant que représentant VFS CS de la consultation nationale. 

Il était pleinement engagé envers les membres.  Harry a été réconnu pour son travail exceptionnel au sein de la communauté CS.

En 2016, à l'assemblée générale annuelle, l’Institut a présenté le Prix de service à Harry.

Nous nous souviendrons de lui avec respect pour son engagement et son professionnalisme envers les membres. 

Harry était également un passionné de Harley Davidson et assistait régulièrement, avec son épouse bien-aimée Terry, au rallye annuel de motos Sturgis dans le Dakota du Sud.  Une dernière randonnée pour Harry aura lieu à Kelowna, en Colombie-Britannique, à une date ultérieure.

L’Institut présente ses condoléances à la famille de Harry et aux nombreux amis qui ont eu le privilège de le connaître.

Pour aider nos membres à faire un choix éclairé le 20 septembre, nous avons envoyé un sondage non partisan aux principaux partis politiques du Canada. Nous avons demandé aux partis quelle était leur position à l’égard des enjeux les plus importants pour nos membres.

Nous avons reçu des réponses du Parti libéral du Canada, du Parti conservateur du Canada et du Nouveau Parti démocratique. Le Parti vert du Canada et le Bloc Québécois n’ont pas encore répondu. Voici les réponses que nous avons reçues des partis dans l’ordre où elles nous ont été soumises.

1. Allez-vous investir 95 M$ dans NAVIGAR sur quatre ans, en sus des budgets de formation existants, afin que la fonction publique du Canada soit prête à relever les défis de demain?

Parti libéral du Canada

Nous croyons dans une fonction publique forte et formée pour faire face aux difficultés de demain. Nous continuerons de soutenir l’École de la fonction publique du Canada pour nous assurer que la formation correspond aux besoins actuels et à venir en matière de compétences pour les employés de la fonction publique. Notre gouvernement libéral soutient également le Centre des Compétences futures grâce à nos investissements dans le Programme Compétences futures, et nous demeurons toujours ouverts aux solutions novatrices de formation et de perfectionnement.

Parti conservateur

Les employés de l’État ont joué un rôle vital dans la réponse du Canada à la COVID-19. L’aide apportée à tous les Canadiens en ces temps difficiles n’aurait pas été possible sans l’excellent travail de notre fonction publique dévouée et professionnelle.

Les conservateurs du Canada reconnaissent l’importance d’une formation professionnelle pour tous les Canadiens, dont la fonction publique. Nous sommes d’avis qu’il faut accorder priorité au recrutement et au maintien en poste, en mettant l’accent sur le recyclage et le perfectionnement des compétences pour les travailleurs. Nous essaierons d’attirer les meilleurs talents dans notre fonction publique et de les doter des outils et de la formation dont ils ont besoin pour bien servir les Canadiens.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Les néo-démocrates reconnaissent le rôle crucial que joue la fonction publique dans la prestation des programmes publics sur lesquels comptent les Canadiens et nous soutenons les employés de l’État dévoués et professionnels du Canada. Nous savons que pour continuer d’offrir des programmes publics de haute qualité rapidement, avec efficacité et équité, les employés de l’État doivent être prêts à s’adapter aux nouvelles technologies, aux nouvelles situations et aux nouvelles urgences publiques. Nous travaillerons avec les syndicats de la fonction publique pour mettre en place une formation adéquate, appropriée et efficace qui répond aux besoins des employés de l’État et garantit un avenir solide à nos programmes et services publics.

2. Allez-vous investir dans la formation, les nouvelles technologies, le personnel de vérification et d’enquête des bureaux régionaux pour aider l’ARC à débusquer les riches fraudeurs fiscaux et obliger les grandes sociétés à payer ce qu’elles doivent et mettre fin au « transfert des bénéfices » et à la « fixation du prix de transfert » des entreprises?

Parti libéral du Canada

Nous croyons en un régime fiscal équitable. Nous reconnaissons le rôle crucial que joue l’Agence du revenu du Canada dans la réduction de l’évitement fiscal et de l’évasion fiscale, c’est pourquoi dans le Budget de 2016, nous avons investi 444 M$ dans l’Agence du revenu du Canada pour lui permettre de sévir contre l’évasion fiscale et de lutter contre l’évitement fiscal. Nous nous engageons à investir de nouvelles ressources pour permettre à l’Agence du revenu du Canada de réduire encore davantage l’évitement fiscal et l’évasion fiscale des particuliers et des grandes entreprises fortunés.

Parti conservateur

Les conservateurs du Canada veilleront à ce que l’Agence du revenu du Canada (ARC) réponde aux besoins des Canadiens, offre des services et des conseils de qualité, respecte les petites entreprises et concentre ses efforts sur les riches fraudeurs fiscaux et les grandes sociétés.

Nous allons augmenter le financement de l’ARC, l’élevant à 750 M$ par année, pour renforcer l’application de l’imposition internationale aux multinationales et de l’imposition aux grandes sociétés et la lutte contre l’évasion fiscale en général.

Nous mesurerons et signalerons également l’écart fiscal, en détail, par type d’imposition et la raison du manque à gagner, afin que les ressources de l’ARC puissent être réaffectées là où les problèmes existent.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Les Canadiens savent que les services publics sur lesquels nous comptons tous doivent être financés de manière durable. Mais depuis trop longtemps, les gouvernements libéraux et conservateurs répètent aux Canadiens de réduire leurs attentes et diminuent les services, tout en faisant des offres spéciales aux grandes sociétés et aux grands pollueurs et en accordant des allégements fiscaux à leurs amis les plus riches. Au lieu d’aider les familles canadiennes, ils ont offert des cadeaux scandaleux aux plus riches, tout en laissant les coûts augmenter pour tous les autres.

Nous reconnaissons que pour assurer l’équité de notre système fiscal, les fraudeurs fiscaux bien nantis ne devraient pas s’en tirer comme ça. L’ARC a besoin des outils, des ressources et de la formation nécessaires pour se tenir au fait des procédés complexes d’évitement fiscal. Nous investirons à l’ARC pour assurer le recouvrement de ce qui est dû aux Canadiens. Nous allons également prévenir les échappatoires, notamment en éliminant les titres au porteur, créer un registre sur les propriétaires effectifs pour lutter contre le blanchiment d’argent, et réprimer les techniques d’évitement fiscal comme le transfert des bénéfices. Nous allons également améliorer la transparence des impôts payés par les grandes sociétés afin d’augmenter la confiance dans notre régime fiscal.

3. Allez-vous augmenter de 800 M$ les dépenses scientifiques publiques fédérales afin de rétablir les dépenses scientifiques internes à leurs niveaux de 2010-2011?

Parti libéral du Canada

Nous reconnaissons le rôle crucial que joue la science au gouvernement fédéral pour régler certains des problèmes les plus importants d’aujourd’hui qu’il s’agisse des changements climatiques ou de la recherche sur les maladies à impact élevé. C’est pourquoi nous avons augmenté les investissements totaux internes effectués dans les sciences et la technologie de plus de 600 millions de dollars depuis 2014-2015.

Si le gouvernement libéral est réélu, nous continuerons d’augmenter les investissements internes en science et technologie pendant son mandat de quatre ans afin que les scientifiques et les employés concernés du gouvernement fédéral soient en mesure de poursuivre leur important travail.

Parti conservateur

Les conservateurs du Canada reconnaissent qu’il est important que le gouvernement finance la science et la recherche. Le travail des scientifiques est vital pour l’avenir du Canada, y compris pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Nous croyons en une science publique indépendante. Un gouvernement néo-démocrate élargira le rôle du conseiller scientifique en chef afin de lui permettre de surveiller la capacité scientifique fédérale et créera un poste d’agent scientifique parlementaire pour informer les parlementaires des preuves scientifiques. Nous ferons également des investissements dans la science publique fédérale, surtout en climatologie, et nous examinerons la situation du financement scientifique fédéral dans l’ensemble du gouvernement, en veillant à ce que les travaux scientifiques gouvernementaux soient menés d’une manière indépendante et libre de toute gestion et surveillance politiques, avec de solides politiques d’intégrité scientifique.

4. Allez-vous réformer les pratiques de sous-traitance du gouvernement, réduire les dépenses des entrepreneurs à leurs niveaux de 2011 et créer une fonction publique égalitaire et équitable?

Parti libéral du Canada

La fonction publique professionnelle du Canada est l’une des meilleures du monde et elle travaille fort pour livrer les programmes et services sur lesquels compte la population.

Nous nous engageons à revoir la formation existante fournie par l’École de la fonction publique du Canada afin d’assurer la formation des employés en place dans le but de limiter le recours à la sous-traitance pour nos projets.

Parti conservateur

Les employés de l’État jouent un rôle important dans notre société, comme en témoigne l’excellent travail effectué par la fonction publique pendant la pandémie de COVID-19. Les conservateurs du Canada sont pour une fonction publique forte et respectent le rôle qu’elle joue dans l’élaboration et la prestation des politiques et des programmes.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Les néo-démocrates croient qu’une fonction publique dévouée et permanente est une fonction publique forte et vigoureuse. Nous travaillerons en collaboration avec les syndicats de la fonction publique pour réduire le recours à la sous-traitance et aux services d’aide temporaire afin de favoriser l’expertise interne et de renforcer la solide culture d’excellence de la fonction publique.

5. Allez-vous ne pas appuyer une éventuelle loi qui ressemblerait au projet de loi C-224, qui a été rejeté au cours de la dernière législature?

Parti libéral du Canada

En mars 2021, les Libéraux se sont opposés au projet de loi C-224 en raison des répercussions éventuelles sur les niveaux d’emploi dans la fonction publique au Québec, de la prestation des avantages aux résidents du Québec, de la lutte contre l’évasion fiscale internationale et du coût important de la mise en œuvre de cette proposition.

Des efforts importants ont été déployés par le gouvernement du Canada, via l’ARC, pour réduire le fardeau administratif pour les contribuables du Québec. En fait, l’ARC a amorcé des discussions avec la Province de Québec pour simplifier ou combiner certains formulaires d’impôt et simplifier le processus de déclaration de revenus.

Parti conservateur

Nous protégerons les emplois de l’ARC dans les régions du Québec dans toutes nos négociations avec le gouvernement du Québec en vue de mettre en place une déclaration de revenus unique pour les Québécois.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Après avoir entendu les témoins en comité, les néo-démocrates ont voté contre le projet de loi C-224. Presque tous les témoins ont déclaré clairement que le projet de loi C-224 présentait de grandes lacunes, car il compromettait 4 700 bons emplois à la grandeur du Québec. Les néo-démocrates reconnaissent en principe que la simplification des formulaires fiscaux faciliterait la vie des Québécois qui sont les seuls citoyens du pays à devoir remplir deux déclarations de revenus, mais nous ne croyons pas que cela devrait se faire au détriment des travailleurs et nous n’appuierons pas une loi qui ne tient pas compte de l’impact sur les travailleurs.

6. Allez-vous mettre en place une assurance-médicaments publique, universelle pour tous les Canadiens?

Parti libéral du Canada

Une économie vigoureuse n’est possible que lorsque les gens sont en santé. Les Canadiens ont accès à certains des meilleurs médecins, infirmiers et infirmières, hôpitaux et traitements du monde grâce à nos systèmes publics de soins de santé. Cependant, certains Canadiens éprouvent de la difficulté à payer les médicaments dont ils ont besoin.

Le gouvernement prend des mesures concrètes pour instaurer un régime d’assurance-médicaments universel national.

Les arguments en faveur d’un régime d’assurance-médicaments universel national sont bien établis. Le gouvernement s’est engagé à travailler avec les provinces, les territoires et les intervenants pour s’appuyer sur les éléments fondamentaux déjà en cours, comme la stratégie nationale sur les médicaments onéreux pour le traitement des maladies rares, dans le but de mettre en place un régime universel national.

En 2018, le gouvernement du Canada mis sur pied le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments et l’a chargé de fournir des conseils indépendants sur la meilleure façon d’instaurer un régime d’assurance-médicaments universel national.

Sur ses conseils, le gouvernement travaille avec les provinces, les territoires et d’autres intervenants à faire avancer l’établissement des éléments fondamentaux du régime d’assurance-médicaments universel national, dont :

  • une nouvelle Agence canadienne des médicaments qui négocierait le prix des médicaments au nom de tous les Canadiens, ce qui permettrait de réduire les coûts;
  • un formulaire national qu’élaborera l’Agence canadienne des médicaments;
  • une stratégie nationale sur les médicaments onéreux pour le traitement des maladies rares, avec un financement de 500 M$ par année, en continu, à compter de 2022-2023.

Dans les prochaines semaines, Santé Canada établira les options relatives à cette stratégie et s’engagera auprès des provinces, des territoires, des patients, de l’industrie et d’autres groupes désireux de confirmer l’orientation à suivre pour l’avenir. Le gouvernement en profitera pour lancer son plan annoncé de financer en continu le programme sur les médicaments onéreux pour le traitement des maladies rares à hauteur de 500 M$. Le gouvernement s’engagera également directement avec ses partenaires à mettre en œuvre le régime national universel d’assurance-médicaments, en s’attaquant également à d’autres priorités importantes en matière de santé, au niveau provincial et territorial.

Le gouvernement du Canada tirera des enseignements des efforts déployés par l’I.P.-É. pour informer la poursuite de son travail en vue d’instaurer un régime d’assurance-médicaments universel.

Parti conservateur

Notre Plan de rétablissement du Canada comporte un plan détaillé de protection du système de santé. Nous nous engageons à rencontrer les premiers ministres dans les 100 premiers jours qui suivront la formation du gouvernement pour proposer un nouvel accord sur la santé avec les provinces et les territoires qui portera le taux de croissance annuel du Transfert canadien en matière de santé à au moins 6 %. Cela permettra d’injecter près de 60 milliards de dollars dans les systèmes de santé provinciaux sur les 10 prochaines années.

Nouveau Parti démocratique du Canada

Les néo-démocrates reconnaissent que la vie devient inabordable pour le Canadien moyen et que beaucoup trop de personnes n'ont plus les moyens de se payer à la fois nourriture et médicaments. Malheureusement, les libéraux ne font que parler de l’assurance-médicaments depuis six ans, sans agir. Les néo-démocrates se mettront au travail pour en faire une réalité immédiatement. Dès notre élection, nous travaillerons en partenariat avec les provinces pour entreprendre les travaux à la fin de 2022 et consacrer un investissement fédéral annuel de 10 milliards de dollars. Cela signifie que les gens auront accès aux médicaments de la même manière qu’ils ont accès aux soins médicaux et hospitaliers — gratuitement au point de service. Le tout serait financé par un système d’assurance publique qui couvre tous les citoyens. Ainsi, à la pharmacie, vous aurez besoin de votre carte d’assurance maladie, mais pas de votre carte de crédit. Voilà qui mettrait fin aux copaiements, aux franchises et aux primes inabordables qui coûtent aux familles des centaines, voire des milliers de dollars par année.

Le gouvernement du Canada a récemment adopté une loi pour faire du 30 septembre une journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Nos conventions collectives conclues avec le Conseil du Trésor et les agences fédérales comprennent des dispositions permettant d’ajouter un jour férié supplémentaire si une loi du Parlement le proclame. Par conséquent, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation deviendra un jour férié payé et permettra à nos membres de la fonction publique fédérale et des agences de reconnaître cette journée importante et d’y participer à compter de septembre 2021.

Le 30 septembre 2021, nous partagerons les actions en ligne et en personne que vous pouvez faire pour favoriser la réconciliation. Suivez l’IPFPC sur Facebook, Twitter et Instagram pour avoir les dernières nouvelles et savoir ce que vous et votre famille pouvez faire pour être de meilleurs alliés des peuples autochtones.

Cette journée est l’occasion pour les membres de l’IPFPC et les Canadien·ne·s de reconnaître et de commémorer les séquelles causées par les pensionnats.

Alors que les nouvelles continuent de circuler dans tout le Canada concernant la découverte de tombes d’enfants non marquées sur les lieux d’anciens pensionnats, nous nous rappelons que la profonde injustice, non encore corrigée, infligée aux familles autochtones de ce pays, a laissé des plaies vives, non encore pansées.

C’est pourquoi nous appuyons l’appel des chefs autochtones et le rapport de la CVR au gouvernement fédéral préconisant la création d’un registre en ligne des lieux où sont inhumés les enfants des pensionnats et la collaboration avec les groupes touchés pour élaborer un projet d’identification, de documentation, d’entretien et de commémoration de ces lieux de sépulture.

Une ligne d’écoute téléphonique nationale sur les pensionnats autochtones a été mise en place pour aider les anciens élèves et les personnes touchées. Pour du soutien émotionnel et une aide immédiate, la ligne d’écoute nationale est ouverte jour et nuit : 1-866-925-4419.

Si vous avez des questions sur la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation relativement à vos conditions de travail, veuillez consulter la page Communiquez avec nous en ligne.

Ressources supplémentaires sur l’histoire autochtone et les possibilités de soutenir la réconciliation