La première séance de négociations en personne s’est déroulée les 25, 26 et 27 septembre 2018. La prochaine est prévue pour les 11, 12 et 13 décembre 2018. Vous trouverez ci-jointes les propositions échangées.
Ottawa, le 5 novembre 2018 – Les membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) ont mis fin le 3 novembre à leur assemblée générale annuelle et à plusieurs semaines de scrutin en annonçant la réélection de Debi Daviau au poste de présidente de l’Institut pour un autre mandat de trois ans.
Debi Daviau avait été élue présidente pour la première fois en 2013 pour un mandat de deux ans, puis une deuxième fois en 2015 pour un mandat de trois ans à l’issue d’une grande lutte sur la place publique au nom des scientifiques, des spécialistes de l’informatique et des vérificateurs fédéraux.
Les membres de l’Institut ont également élu 14 membres au Conseil d’administration, soit :
Stéphane Aubry, vice-président à temps plein
Norma Domey, vice-présidente à temps plein
Gary Corbett, vice-président à temps partiel
Steve Hindle, vice-président à temps partiel
Robert MacDonald, directeur régional de la C.-B. et du Yukon (élu par acclamation)
Nancy McCune, directrice régionale des Prairies et des Territoires du Nord-Ouest (élue par acclamation)
Peter Gilkinson, directeur régional de l’Ontario
Jennifer Carr, directrice de la Région de la capitale nationale
Jennie Esnard, directrice de la Région de la capitale nationale
Waheed Khan, directeur de la Région de la capitale nationale
Dave Sutherland, directeur de la Région de la capitale nationale
Yvon C. Brodeur, directeur régional du Québec
Kimberley Skanes, directrice régionale de l’Atlantique
Chris Roach, directeur du Conseil consultatif
Le mandat de chaque membre du Conseil d’administration commencera le 1er janvier 2019 pour se terminer le 31 décembre 2021.
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Renseignements : Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953 (bureau), 613-883-4900 (cellulaire) ou jfillion@pipsc.ca
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 55 000 professionnels du secteur public canadien.
La présidente de l’Institut Debi Daviau a prononcé un discours dynamique dans les deux langues. Une grande partie des nombreuses réalisations de l’année dernière sont le fruit de notre planification à long terme et des relations vitales que nous avons su établir et entretenir au fil du temps, le tout étant renforcé à la fois par des revers et des succès.
Malgré la grande importance que revêtent nos relations avec les membres, la présidente a expliqué que l’établissement et le maintien de relations avec les décideurs gouvernementaux, les syndicats, les médias, les ONG et d’autres intervenants sont essentiels au succès de l’Institut.
Notre organisation a fait de grands progrès sur le plan scientifique. Le gouvernement Trudeau a promis d’adopter d’ici la fin de l’année des politiques ministérielles sur l’intégrité scientifique fondées sur notre politique modèle. C’est vraiment une belle victoire pour nos membres comme pour tous les Canadiens!
Les sondages sont importants. Ils jouent un rôle essentiel en nous aidant à étayer nos discussions par des faits et des témoignages directement fournis par nos membres. Ils nous aident à valider nos préoccupations, à amplifier notre voix et à engager la conversation.
En février 2018, nous avons publié un rapport d’enquête qui suit les progrès du démusellement des scientifiques fédéraux; intitulé Le lent dégel de la science publique, il a attiré beaucoup d’attention dans les médias. Il a également mis en évidence ce que le gouvernement doit encore faire pour réellement démuseler ses scientifiques. Il est vrai qu’aujourd’hui, beaucoup moins de scientifiques fédéraux se sentent « muselés » qu’en 2013, mais lorsque plus de la moitié (53 %) se disent encore incapables de s’exprimer librement, nous savons qu’il faut faire plus pour sensibiliser les membres et les gestionnaires sur leurs droits et leurs obligations.
Notre rapport Les femmes en science confirme que certains obstacles de longue date entravent toujours les femmes scientifiques et plus particulièrement les plus jeunes, qui sont deux fois plus susceptibles que leurs aînées de percevoir un préjugé sexiste dans un processus d’embauche. Il faut faire tomber ces obstacles.
Sur le plan de l’équité fiscale, cette année l’attention portait sur nos 12 000 fiscalistes de l’Agence du revenu du Canada. Même si le gouvernement Trudeau a considérablement réinvesti dans l’Agence, 500 M$ manquent toujours à son budget depuis 2012, année où le gouvernement Harper en a radicalement réduit le budget et le personnel.
C’est pourquoi il est si difficile pour nos membres de défendre l’équité fiscale. Comme signalé dans notre dernier rapport, Le Jeu de coquilles vides, les paradis fiscaux à l’étranger, les échappatoires et les compressions budgétaires fédérales nuisent plus que jamais à l’équité fiscale. Ainsi, 79 % des Canadiens et 90 % des membres pensent qu’une entreprise ou un particulier fortuné peut se soustraire plus facilement à ses responsabilités fiscales que le Canadien moyen.
Défendre l’équité fiscale doit donc devenir une priorité pour l’Institut et le gouvernement.
Ce rapport a lui aussi beaucoup fait parler de lui dans les médias et il justifie les fonds supplémentaires que nous demandons dans le budget de l’an prochain, car nous voulons que le gouvernement améliore la formation de nos membres et la technologie dont ils disposent.
Les partenariats avec le gouvernement ont aussi leur importance.
La décision du gouvernement de dépenser 16 millions de dollars ce printemps pour remplacer le système Phénix n’aurait jamais été prise si l’Institut n’avait pas manœuvré avec insistance pour qu’il soit remplacé.
La récente décision de moderniser et d’accélérer l’acquisition d’un nouveau système n’aurait pas non plus été prise si la présidente Daviau et le président du Conseil du Trésor, Scott Brison, n’en avaient pas discuté directement.
C’est pourquoi l’Institut travaille maintenant en partenariat avec le gouvernement pour trouver un autre système. Et le gouvernement a laissé entendre que la mise à l’essai d’autres systèmes de paye commencera bientôt et que le successeur de Phénix serait choisi au printemps prochain.
Les relations sont importantes.
La dernière ronde de négociations fédérales a été longue et ardue et a montré à quel point il est essentiel de cultiver de bonnes relations pour obtenir de bons résultats. Car en plus de faire reconnaître la liberté d’expression des scientifiques et l’importance d’adopter des politiques d’intégrité scientifique, nous avons obtenu un libellé très ferme pour limiter la sous-traitance. Nous avons protégé les congés de maladie. Et nos manifestations nous ont rendu les droits de négociation que le gouvernement Harper nous avait enlevés.
Cette année, avec d’autres syndicats, nous avons également bonifié notre assurance maladie, qui couvre maintenant plus de moyens de contraception, et obtenu le remboursement en ligne tant attendu des demandes liées au Régime de soins de santé de la fonction publique fédérale.
Cette année, nous avons fait des progrès pour établir de nouvelles règles de base en vue de la prochaine ronde de négociations fédérales. Les nouveaux protocoles convenus avec le gouvernement devraient accélérer le processus de négociation et nous aider à cibler les négociations sur nos demandes tout en donnant meilleure satisfaction aux deux parties.
Évidemment, le vrai progrès prend du temps et n’arrive généralement pas sans opposition.
Nos réalisations de la dernière année illustrent toute l’importance des bonnes relations et de la planification à long terme, comme celle du courage de garder le cap malgré les obstacles et les revers occasionnels.
Malgré tous nos succès, nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers. Des difficultés persistantes et futures nous attendent. Il faut cultiver nos relations de longue date et en nouer de nouvelles.
Conserver les acquis de ses membres malgré le recul des conditions de travail des professionnels d’autres secteurs du marché, c’est l’un des plus grands défis auxquels l’Institut fait face aujourd’hui. En effet, nous ne voulons pas seulement conserver ces acquis, mais aussi les bonifier, en dépit des forces qui sapent les droits durement acquis des travailleurs.
Les attaques du gouvernement Harper visant les droits de négociation syndicale, les cotisations syndicales et les syndicats eux-mêmes ont peut-être été repoussées — pour l’instant.
Mais elles ne devraient jamais être considérées comme des menaces isolées ou des souvenirs lointains.
Comme nous le rappellent l’administration Trump aux États-Unis et le gouvernement Ford en Ontario, nous sommes toujours à une élection près d’une autre attaque contre les fonctionnaires, les lois du travail et les syndicats.
Nous serons de nouveau attaqués un jour. Nous devons nous préparer dès maintenant à réagir à partir d’une position de force — la force du nombre.
L’Institut doit aussi faire face à certaines dures réalités, comme l’incapacité du gouvernement fédéral à réduire son recours excessif à la sous-traitance.
Il convient de noter qu’alors que la sous-traitance coûtait 10 milliards de dollars à la prise de pouvoir des libéraux, ce total s’élève maintenant à 12 milliards de dollars.
Il serait très dangereux pour un syndicat comme l’Institut de négliger cette tendance à la hausse.
Pour les employeurs publics et privés, il est tout simplement trop tentant de normaliser l’emploi de travailleurs contractuels moins bien rémunérés, sans pension et avec trop peu d’avantages sociaux.
Cela ne devrait pas être l’héritage de notre 100e anniversaire.
Le thème de l’AGA de cette année est « À la croisée des chemins » — les délégués seront d’ailleurs appelés à décider de la voie à suivre.
Peu importe leur décision, une chose est sûre : nous devons renforcer notre syndicat pour affronter l’avenir.
Nous devons renforcer nos relations actuelles et en nouer de nouvelles.