L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Généralités

Que fait l’IPFPC en ce qui concerne le plan de retour au bureau?

L’IPFPC exige de l’employeur qu’il mette fin à son plan visant à obliger nos membres à retourner au bureau trois jours par semaine. Ce plan ne repose sur aucune donnée ou justification claire et, à ce titre, ne tient pas compte de la situation individuelle des fonctionnaires fédéraux. Nous continuerons à plaider en faveur d’une politique de retour au bureau sécuritaire et flexible pour l’ensemble des membres, et qui prend en compte la présence justifiée . Nous continuons d’explorer nos options sur la façon de contester cette augmentation punitive et mal conçue du plan de retour au bureau.

Depuis cette annonce, l’IPFPC a pris des mesures en déposant des griefs de principe pour chaque groupe de l’administration publique centrale au Secrétariat du Conseil du Trésor du (SCT), le groupe Vérification, finances et sciences (VFS) à l’Agence du revenu du Canada (ARC) et nos trois groupes à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) qui contestent la décision de l’employeur et son manque de consultation avant de prendre une décision aussi importante. Outre ces griefs de principe, l’IPFPC a déposé des plaintes pour pratique déloyale de travail contre le SCT et l’ARC.

Quelques jours après la publication par le Conseil du Trésor de sa nouvelle Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail, nous avons participé à une conférence de presse conjointe avec nos syndicats affiliés pour réitérer notre forte opposition au mandat du gouvernement fédéral relatif aux trois jours par semaine au bureau. Nous avons envoyé un sondage sur le RAB aux membres afin de recueillir des informations cruciales sur leurs expériences quotidiennes. Ce sondage a mis en évidence les défis importants auxquels nos membres sont confrontés en raison du nouveau mandat. En effet, moins de la moitié d’entre eux et elles estiment que leurs conditions de travail actuelles répondent à leurs besoins.

Nous avons lancé une campagne épistolaire aux député·es et à la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, qui a donné lieu à l’envoi de plus de 9 000 lettres. Nous encourageons les membres à continuer de soutenir cette action. Nous avons plus que jamais besoin que vous vous fassiez entendre! https://pipsc.ca/fr/nouvelles-et-enjeux/retour-sur-le-lieu-de-travail

Nous avons contraint Anita Anand à rompre le silence sur ce mandat absurde lors d’un déjeuner public du maire à Ottawa, lorsqu’elle a « exhorté les gestionnaires à faire preuve de souplesse en matière de régimes de télétravail ». Cela n’aurait pas été possible sans la pression soutenue des travailleurs et travailleuses syndiqués. Nous avons soutenu nos membres du groupe VFS devant l’administration centrale de l’ARC. Nous avons fait preuve de solidarité lors d’un rassemblement organisé par un syndicat affilié aux Terrasses de la Chaudière.

Au cours des prochaines semaines, nous participerons activement aux prochains rassemblements et aux activités de la fête du Travail et nous nous joindrons à l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), à l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et à l’Association canadienne des agents financiers (ACAF) pour lancer une campagne-éclair de pétitions. Nous sommes unis dans notre lutte pour l’abrogation de l’obligation de travailler trois jours par semaine au bureau. Ensemble, nous continuerons à construire un avenir professionnel qui nous convienne à tous et à toutes.

Je souhaite signer la pétition intersyndicale rejetant le mandat de 3 jours pour le retour au bureau. Est-ce que je subirai des répercussions négatives en la signant?

Non, vous ne devriez subir aucune répercussion, et vous pouvez signer la pétition sans crainte. La signature de cette pétition ne contrevient pas au Code de valeurs et d’éthique du Conseil du Trésor et ne constitue pas un motif de sanction. C’est votre droit en tant que personne et en tant qu’employé·e. Si vous subissez une quelconque répercussion, n’hésitez pas à contacter votre délégué·e syndical·e.

L’IPFPC collabore-t-il avec d’autres syndicats pour faire pression sur l’employeur?

Oui, l’IPFPC rencontre régulièrement les autres syndicats dont le personnel est visé par le mandat. Nous discutons des stratégies et des prochaines étapes pour aider au mieux les membres et tirer parti de nos efforts collectifs pour faire pression sur l’employeur afin qu’il abroge ce mandat.

Pouvons-nous nous mettre en grève relativement à ce mandat?

Non. Le mandat de retour au bureau ne donne pas au personnel le droit de faire grève. Une telle grève serait considérée comme illégale et pourrait donner lieu à des mesures disciplinaires.

Le plan sur le retour au lieu de travail a été annoncée et l’on m’oblige à y retourner. Que devrais-je faire?

Bien que votre employeur puisse vous demander de retourner sur le lieu de travail, il doit également s’assurer que votre santé et votre sécurité sont préservées et que cette exigence n’est pas discriminatoire. Si vous estimez que l’obligation de travailler au bureau ne satisfait pas à l’un ou à plusieurs de ces critères, nous vous recommandons d’en parler à votre gestionnaire ou de lui parler d’un régime de travail différent pour commencer.

Si les plans de retour au bureau vous empêchent de participer aux activités de travail, ils peuvent être discriminatoires. Si tel est le cas, vous devrez peut-être demander une mesure d’adaptation dans le cadre d’un réaménagement de l’horaire de travail. Si votre demande de mesures d’adaptation est refusée, vous pourrez déposer un grief.

Si vous avez des inquiétudes concernant votre santé et votre sécurité au travail, vous devriez en parler avec votre gestionnaire et votre Comité de santé et de sécurité, et vous pourriez déposer un grief ou une plainte fondée sur la santé et la sécurité. Pour obtenir de l’aide concernant les demandes liées à la santé et à la sécurité, ou une demande de mesure d’adaptation refusée, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail de l’IPFPC communiquera avec vous.

Que faire si le retour au bureau fait en sorte que je m’inquiète pour ma santé et ma sécurité?

Si vous avez des raisons de croire que votre présence sur le lieu de travail met gravement en danger votre santé et votre sécurité, vous pouvez déposer une plainte en matière de santé et de sécurité en vertu de la partie II du Code canadien du travail.

La première étape consiste à faire une plainte, oralement ou par écrit, auprès de votre responsable. Vous devez ensuite lui parler de vos préoccupations pour tenter de résoudre la situation. Si vous ne pouvez pas la résoudre, il faut transmettre votre plainte au comité de santé et de sécurité au travail pour examen.

J’ai entendu dire que l’exemption à l’égard des professionnel·les des TI pour le travail à distance ne sera plus en vigueur. Est-ce vrai?

Oui, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a annoncé que l’exemption à l’égard des professionnel·les des TI actuellement en vigueur ne le sera plus. Le minimum de trois jours au bureau s’appliquera également, mais avec une période de transition commençant en septembre 2024, la mise en œuvre complète étant prévue pour septembre 2025. Les membres qui entrent dans cette catégorie doivent suivre le même protocole que celui prévu lors de l’annonce du retour au bureau l’année dernière. Nous vous encourageons à consulter les FAQ et notre site web pour toute question relative à ce protocole.

Quelle justification le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines (BDPRH) a-t-il fournie, pour le jour supplémentaire au bureau? Pourrait-il revenir sur cette décision?

Le BDPRH n’a fourni aucune justification solide pour ce changement, il a dit que c’est essentiellement à des fins d’uniformité. Il n’a fourni aucune preuve ni fait aucune déclaration sur la manière dont cette politique globale permettra d’atteindre cet objectif ou sera avantageuse pour le personnel. Bien qu’il puisse revenir sur sa décision, il est peu probable qu’il le fasse.

Existe-t-il des exemptions au mandat?

Actuellement, le mandat de retour au bureau s’applique de la même manière à l’ensemble du personnel de l’administration publique centrale et à tous les ministères relevant du SCT. Les employeurs distincts ont été fortement encouragés à suivre cette orientation du SCT. L’ARC et l’ACIA l’ont fait. La directive prévoit quelques exceptions, approuvées par le/la sous-ministre adjoint·e compétent·e, par exemple :

  • Les employé·es embauchés pour travailler à distance avant le 16 mars 2020
  • Les fonctionnaires autochtones dont l’emplacement est essentiel à leur identité doivent travailler à partir de leurs collectivités
  • Les employé·es qui ont une autorisation spécifique et qui travaillent à distance à au moins 125 km de leur lieu de travail désigné
  • Certaines exemptions, cas par cas, comme certains dossiers d’accommodement. Ces cas sont considérés comme étant exceptionnels

Ententes de télétravail et mesures d’adaptation

Qu’est-ce qu’une mesure d’adaptation?

L’employeur a l’obligation légale de prendre des mesures d’adaptation pour les employés qui appartiennent à plusieurs catégories énumérées dans la convention collective ou dans la Loi canadienne sur les droits de la personne (p. ex. handicap, situation de famille) jusqu’à ce qu’il y ait contrainte excessive. En pratique, cela signifie que l’employeur est tenu d’éliminer les obstacles à votre pleine participation au travail lorsque c’est possible, par exemple si vous êtes handicapé. Il peut s’agir de vous permettre de travailler à distance, en fonction de votre situation particulière.

Quand puis-je demander des mesures d’adaptation?

Vous pouvez demander des mesures d’adaptation pour diverses raisons si les plans de retour au bureau compromettent sérieusement votre participation au travail. Par exemple, si votre état de santé vous empêche de retourner au bureau trois fois par semaine, ou si le fait d’exiger un retour se répercute gravement sur vos obligations légales en matière de garde d’enfants ou de soins aux personnes âgées et qu’aucune autre solution raisonnable n’est disponible. Chaque situation doit être examinée au cas par cas.

Comment puis-je demander des mesures d’adaptation?

Quelle que soit la raison pour laquelle vous demandez un accommodement, la première étape consiste à contacter votre responsable pour présenter une demande officielle.

Lorsque vous sollicitez une quelconque mesure d’adaptation, vous devez indiquer les raisons pour lesquelles vous en avez besoin, bien que vous n’ayez pas à divulguer votre diagnostic ni votre traitement spécifique si votre demande est liée à un handicap. Bien que vous préfériez peut-être ne pas révéler vos raisons, la loi en la matière est claire : le personnel est tenu de coopérer à la procédure d’adaptation en fournissant les documents médicaux ou autres nécessaires pour étayer sa demande. Il est raisonnable que votre employeur vous demande certaines informations telles que la nature de vos limitations fonctionnelles ou les mesures raisonnables que vous avez prises pour assurer la garde de vos enfants, par exemple.

Le refus de prendre des mesures d’adaptation fondées sur un handicap, une raison médicale ou une situation familiale pourrait être considéré comme discriminatoire et, par conséquent, constituer une violation de votre convention collective. Dans une situation d’adaptation, le fardeau de la preuve vous incombe, à la fois pour prouver que vous êtes victime de discrimination et pour démontrer vos restrictions ou limitations fonctionnelles.

Que devrais-je faire si ma demande de mesures d’adaptation est refusée?

Si votre demande de mesures d’adaptation est refusée, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail de l’IPFPC communiquera avec vous. Après l’examen de votre demande et des raisons pour lesquelles elle a été refusée, nous vous recommanderons une marche à suivre, laquelle pourrait comprendre le dépôt d’un grief.

Que dois-je faire si j’ai des préoccupations ou des besoins particuliers en matière d’ergonomie?

Sous le régime de la partie II du Code canadien du travail, votre employeur est tenu de veiller à ce que votre lieu de travail, votre poste de travail et les méthodes de travail soient conformes aux normes réglementaires d’ergonomie. Votre employeur est également tenu de veiller à ce que l’équipement que vous utilisez soit conforme aux normes de santé, de sécurité et d’ergonomie. Cela ne signifie pas que votre employeur est obligé de vous fournir exactement la chaise ou le bureau que vous préférez.

Si vous avez des besoins particuliers, soumettez une demande à votre gestionnaire. Vous pouvez également demander qu’une évaluation ergonomique soit effectuée pour déterminer quels sont ces besoins. Si votre employeur refuse de vous fournir cet équipement, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail communiquera avec vous.

Comment parler à mon/ma gestionnaire de la possibilité de continuer à travailler à distance?

Si vous avez des préoccupations au sujet du retour au bureau pour quelque raison que ce soit, ou au sujet de l’augmentation à trois jours par semaine, il serait bon de commencer par discuter avec votre gestionnaire de la possibilité de continuer à travailler à distance, en particulier si l’une des situations suivantes s’applique :

  • Vous avez la preuve que votre employeur a dit que vous alliez travailler à distance à l’avenir. C’est particulièrement important si vous vous êtes éloigné de votre lieu de travail en raison de cette affirmation.
  • La totalité ou la plupart des autres équipes de votre ministère ont des possibilités de travail hybride et à distance, et rien ne justifie que votre équipe soit privée de ces possibilités.
  • Vous êtes la seule employée ou le seul employé qui se voit refuser des possibilités de travail hybride ou à distance, et ce, sans justification raisonnable.
  • S’il n’y a pas assez d’espaces de travail (par exemple, des bureaux) pour que vous puissiez retourner au bureau.
  • Si vous avez une entente de télétravail valide indiquant que vous ne travaillez qu’un certain nombre de jours au bureau ou que vous êtes en télétravail 100 % de votre semaine de travail.

En plus de souligner les points ci-dessus à votre gestionnaire, nous vous recommandons de lui parler de votre situation et de lui proposer ce que vous aimeriez, en matière de possibilités de travail hybride ou à distance. Il peut s’agir de retourner sur le lieu de travail une fois par semaine, quelques fois par mois, ou pas du tout, en fonction de vos besoins et de ceux de l’employeur.

On m’a dit que je devais travailler au bureau trois jours par semaine. Puis-je demander à ne travailler au bureau que deux jours par semaine?

Les membres ont tous et toutes des circonstances et des situations uniques. Pour toute exception, vous devez vous adresser à votre gestionnaire pour discuter des modalités de travail flexibles et des options disponibles. Si la demande de ne travailler que deux jours au bureau est motivée par une mesure d’adaptation, veuillez consulter la question Comment puis-je demander des mesures d’adaptation?

Je dispose déjà d’un accord de télétravail. Que devrais-je faire?

Nous estimons que les membres qui avaient des ententes de télétravail valides avant la pandémie devraient être autorisés à continuer de travailler à distance. Si vous avez conclu une entente de télétravail, mais qu’on vous oblige à retourner au bureau, nous vous suggérons de demander à votre gestionnaire pourquoi cette entente valide n’est pas respectée. Si votre employeur insiste pour que vous retourniez au bureau, veuillez communiquer avec un·e agent·e des relations du travail pour discuter de vos options.

J’ai une entente de télétravail qui indique que je travaille au bureau deux jours par semaine et non trois. Compte tenu de l’annonce récente, cela va-t-il changer?

Nous estimons que les membres qui avaient des ententes de télétravail valides avant la pandémie (le 16 mars 2020) devraient être autorisés à continuer de travailler à distance. Cela ne devrait pas changer, et ce, malgré la récente annonce. Si votre obligation de travailler au bureau résultait du mandat de retour au bureau de 2023, le récent changement s’appliquera probablement aussi à vous. Vous devez vous adresser à votre gestionnaire pour discuter de votre situation particulière. La direction doit respecter les conditions de votre entente de télétravail, si elle décide de demander qu’une modification y soit apportée. Si elle ne les respecte pas, vous devriez communiquer avec votre délégué·e syndical·e pour obtenir de l’aide.

Il se peut que je ne sois pas en mesure d’assurer la garde de mes enfants. Que dois-je faire?

La première chose à faire est de parler de vos préoccupations à votre gestionnaire. Il se peut que vous puissiez trouver une solution de rechange qui vous permettra de régler le problème de la garde d’enfants dans les meilleurs délais. Si votre gestionnaire ne peut pas ou ne veut pas trouver une solution viable, vous devriez faire une demande officielle de mesure d’adaptation. Si cette demande est refusée, nous vous encourageons à communiquer avec un·e délégué·e syndical·e ou un·e agent·e des relations du travail pour discuter des autres recours, par exemple, un grief.

Si mon/ma gestionnaire me demande de signer une entente de télétravail modifiée aux termes de laquelle j’accepte de travailler au bureau au moins trois jours par semaine, que dois-je faire?

Toute entente de télétravail antérieure à la pandémie (16 mars 2020) devrait rester en vigueur. Dans le cas contraire, vous devriez examiner attentivement l’entente de télétravail modifiée et discuter de votre situation particulière avec votre gestionnaire à la lumière de la nouvelle Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail. Vous trouverez ci-dessus les questions qui concernent les exemptions possibles.

Pourquoi l’IPFPC n’a-t-il pas négocié le télétravail, lors de la dernière ronde de négociations?

Bien que le travail à distance et la « présence justifiée » aient été et soient toujours une priorité absolue, nous n’avons pas été en mesure de négocier le travail à distance dans la/les convention·s collective·s, car le SCT n’avait pas le mandat politique d’ajouter le travail à distance dans les dispositions de la convention collective. Cela dit, l’IPFPC et le SCT ont officiellement accepté de collaborer à une approche hybride dans une lettre d’entente négociée à la table centrale pour nos groupes de l’administration publique centrale.

Comment demander une exemption?

Les exemptions sont accordées au cas par cas et dans des circonstances exceptionnelles. Pour demander une exemption, l’employé·e doit d’abord s’entretenir avec son/sa gestionnaire au sujet des spécificités de sa demande ou suivre les directives de son ministère pour le faire. S’il s’avère que la demande d’exemption est la meilleure option, celle-ci doit être faite par écrit, et les détails qui entourent l’exemption souhaitée doivent également y figurer (par exemple, les dates, la durée, le lieu et le motif de l’exemption). Toute réponse de la direction doit également être fournie par écrit.

Conformité et recours

Si j’ai demandé une exemption et qu’elle m’a été refusée, quelles sont mes options?

Si vous avez demandé une exemption et qu’elle vous a été refusée sans raison valable, les possibilités de recours dépendent de la nature de l’exemption que vous avez demandée. Toutefois, si la demande a été refusée, le refus ainsi que les motifs du refus doivent vous être communiqués par écrit. Si le refus ne vous a pas été communiqué par écrit, vous devriez demander à votre gestionnaire de vous communiquer par écrit le refus et la justification du refus, conformément à la Directive sur le télétravail.

Lorsque vous disposerez de la justification, si vous estimez qu’elle est déraisonnable ou arbitraire, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail communiquera avec vous pour discuter des options possibles, le cas échéant. Les évaluations de telles demandes seront faites au cas par cas.

Que se passe-t-il si je me rends au bureau et qu’il n’y a pas de place disponible?

Si cela se produit, dites immédiatement à votre gestionnaire que vous êtes disposé·e et apte à travailler, mais que vous avez besoin d’un espace de travail approprié, et demandez-lui ce qu’il/elle aimerait que vous fassiez. Il lui incombera alors de vous trouver un autre espace de travail. En fonction du lieu où se trouve cet espace (s’il est différent du lieu où se trouve votre bureau désigné), d’autres facteurs pourraient être pris en considération. Dans un tel cas, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail de l’IPFPC communiquera avec vous.

Que se passe-t-il si l’on me demande de travailler à partir d’un autre lieu de travail?

Si l’on vous demande de travailler à partir d’un autre lieu de travail, vous devriez consulter la Directive sur les voyages du Conseil national mixte (CNM), car il existe des implications potentielles en fonction du lieu lui-même et de sa distance par rapport à votre lieu de travail désigné. Si ce changement fait en sorte que vous serez réputé·e être en déplacement, veillez à ce que la demande vous soit formulée par écrit et confirmée. Vous pouvez également consulter la FAQ du CNM ici. En cas d’inquiétude, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail de l’IPFPC communiquera avec vous.

Est-il possible que nous devions retourner au bureau quatre ou cinq jours par semaine, à l’avenir?

Dans l’état actuel des choses, l’employeur n’a pas la capacité d’accueillir tout le personnel au bureau quatre ou cinq jours par semaine. Bien que l’employeur ait le droit de décider du lieu de travail des employé·es, nous n’avons pas été informés de tels changements et rien n’indique que cela se produira bientôt.

Comment l’employeur contrôlera-t-il le respect des nouvelles exigences en matière de présence en personne?

Bien que l’employeur n’ait pas confirmé la manière dont il évaluera la conformité, il existe plusieurs moyens de le faire, dont les suivants : suivi de l’adresse IP, contrôle du passage de la carte d’accès au bâtiment, contrôle des réservations aux guichets, vérification physique en personne, envoi d’un courriel de confirmation par les gestionnaires.

En fin de compte, si vous êtes tenu·e d’être au bureau, vous devriez être au bureau. Le refus d’obtempérer pourrait être considéré comme de l’insubordination et donner lieu à des mesures disciplinaires. Si vous vous trouvez dans une situation où l’on vous accuse de ne pas avoir été au bureau alors que vous l’avez été, veuillez remplir notre formulaire d’aide et un·e agent·e des relations du travail communiquera avec vous.

C’est la Semaine nationale de la fonction publique 2024. L’employeur tente de nous convaincre en posant des gestes insignifiants cette semaine, mais nous connaissons tous la vérité.

On nous ordonne de retourner au bureau et on nous impose de mauvaises pratiques de négociation, une sous-traitance effrénée et bien d’autres choses encore. Certains d’entre nous ne sont toujours pas payés correctement après près d’une décennie de désastre avec le système de paye Phénix.

Il ne s’agit pas de questions futiles ou secondaires. Il s’agit de questions fondamentales qui ont des répercussions sur notre paye, nos avantages sociaux, notre statut professionnel et notre bien-être mental.

Cette année, on ne pourra pas nous apaiser avec des manifestations superficielles de reconnaissance. Nous exigeons un véritable respect, des conditions de travail équitables et un employeur digne de confiance, pas quelques hot-dogs ou une tape dans le dos. 

C’est pourquoi l’Institut boycotte les événements organisés par les employeurs dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique.

Un manque de respect troublant... et habituel

Je tiens à être claire : ce n’est pas à cause d’un seul problème. Nous subissons en permanence un manque de respect troublant et de mauvaises décisions qui ont un impact profond sur nos conditions de travail et qui sapent directement notre capacité à servir la population canadienne.

Voici quelques exemples lamentables : Des infirmiers et infirmières, dans les communautés nordiques, fournissent des services vitaux tout en gagnant une fraction du salaire du personnel sous contrat qui effectue le même travail au même endroit.

Des travailleurs et travailleuses perdent leur maison parce que leur employeur ne peut pas les payer convenablement et à temps.

Un certain employeur prétend valoriser la diversité et l’inclusion tout en mettant en œuvre des politiques en sachant pertinemment qu’elles ont des conséquences particulièrement négatives sur des groupes en quête d’équité.

Mais malgré le manque de respect que nous subissons de la part de l’employeur, nous continuons de nous lever le matin pour travailler, parce que nous sommes de fiers professionnel·les de la fonction publique. C’est ce que nous faisons.

Nous savons que la population canadienne compte sur nous pour lui offrir des services publics, par exemple, des vaccins qui sauvent des vies, des programmes essentiels comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), et des institutions culturelles canadiennes comme l’Office national du film. 

Nous nous levons donc chaque matin pour accomplir ce travail, et c’est grâce à ce travail que notre pays est ce qu’il est. Il est grand temps que l’employeur commence à prendre soin de nous.

Votre syndicat est là pour vous

Tout comme vous vous levez chaque matin pour la population canadienne, les syndicats se lèvent chaque matin pour vous et militent pour que vous ayez un traitement équitable, de bonnes conditions de travail et une société juste. Les syndicats ont toujours joué un rôle déterminant dans l’obtention de nombreux avantages que beaucoup tiennent aujourd’hui pour acquis, tels que les fins de semaine de repos, les congés parentaux et les conditions de travail sécuritaires.

Ces gains n’ont pas simplement été donnés par l’employeur – ils ont fait l’objet d’âpres négociations, nous avons dû exercer des pressions pour enfin remporter ces victoires.

Les syndicats comme l’Institut jouent un rôle crucial en négociant non seulement de meilleurs salaires, mais aussi un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l’instauration de normes plus élevées. Il en résulte une amélioration des conditions de travail de tous les travailleurs et travailleuses.

Nous pouvons changer les choses lorsque nous sommes unis, parce que votre syndicat défend vos intérêts, pas ceux de votre patron. Et tout syndicat, y compris l’Institut, ne peut être plus fort que l’engagement de ses membres, qui agissent par principe et en solidarité les un·es avec les autres. #SoyonsSolidaires

#SoyonsSolidaires en cette Semaine nationale de la fonction publique

Joignez-vous à nous pour faire une déclaration claire pendant la Semaine nationale de la fonction publique :

  • Boycottez les activités organisées par l’employeur dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique. Faites-lui savoir que nous ne voulons pas de hot-dogs ni de tapes dans le dos, à moins que ceux-ci ne s’accompagnent d’une amélioration des conditions de travail dans la fonction publique.
  • Participez à nos activités de distribution de prospectus afin de transmettre notre message à des milliers d’électeurs et d’électrices dans des circonscriptions clés dans la RCN.
  • Démontrez votre appui de manière visuelle : Téléchargez le fond d’écran Teams #SoyonsSolidaires et affichez-le pendant les réunions.
  • Passez le mot : Téléchargez et distribuez ce prospectus #SoyonsSolidaires, qui explique que nos conditions de travail sont cruciales pour que les services publics puissent être performants.
  • Participez à un événement local de l’Institut, si votre sous-groupe ou votre chapitre en organise un dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique.
  • Joignez-vous aux événements organisés par nos amis des autres syndicatscomme ce rassemblement devant le Conseil du Trésor le 11 juin à l'heure du déjeuner.

 

OTTAWA, le 5 juin 2024 – Ce jeudi midi, le 6 juin, les membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) manifesteront devant le siège social de l’Agence du Revenu du Canada (ARC) à Ottawa en faveur des droits du télétravail.

Le vice-président de l’IPFPC, Sean O’Reilly et le président du Groupe VFS (Vérificateur, finances et sciences - ARC) de l’IPFPC, Doug Mason, questionneront la décision de l’ARC d’emboîter le pas au Conseil du trésor malgré le fait que cette dernière est un employeur distinct.

L’IPFPC soutient que l’enjeu va au-delà d’une journée de plus au bureau. Il s’agit plutôt de questions de mauvaise gestion du lieu de travail, de détérioration des conditions de travail et du manque de respect à l’endroit des travailleurs et travailleuses, ces personnes qui dispensent les services dont la population canadienne dépend.

 

Date : Le jeudi, 6 juin 2024

Heure : De midi à 12 h 45. Déclarations à 12 h 15

Lieu : Siège social de l’ARC, 555 avenue Mackenzie, OTTAWA (ON)

Porte-paroles :

  • Sean O’Reilly, Vice-président, IPFPC
  • Doug Mason, Président, Groupe VFS 

 

L’Institut représente plus de 75 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays,  pour la plupart à l’emploi du gouvernement fédéral, dont plus de 16 000 membres du Groupe VFS travaillant à l’ARC. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

En cette Semaine nationale de la fonction publique, laissez tomber les activités superficielles organisées par l’employeur et rejoignez un mouvement qui a un réel impact. 

Participez à un événement de distribution de dépliants dans les circonscriptions clés de la région de la capitale nationale pour accroître notre visibilité et expliquer comment les enjeux qui menacent nos conditions de travail (comme les mandats de retour au bureau et la sous-traitance rampante) menacent également les services publics. 

Pourquoi participer?

La solidarité du public est essentielle. Nos événements de distribution de dépliants dans des circonscriptions stratégiques amplifieront notre appel à l’amélioration des conditions de travail dans la fonction publique, renforceront la solidarité du public avec des fonctionnaires comme vous, et feront savoir aux député·es que leurs électeur·rices se préoccupent également de ces enjeux. 

Nous le disons clairement : nos conditions de travail sont essentielles à la force des services publics. #SoyonsSolidaires

Choisissez votre événement :

Choisissez le jour et le lieu qui vous conviennent le mieux et faites la différence. La distribution des dépliants durera entre 1 et 2 heures.

Lundi 10 juin : Ottawa-Centre
Rendez-vous à 16h au coin nord-est du parc Dundonald, quartier Centretown.

Mardi 11 juin : Carleton
Rendez-vous à 17h au parc Alexander-Grove, quartier Stittsville. Nous nous rencontrons porsche du stationnement à l'angle de l'avenue Forest Heights et de la rue Stitts.

Jeudi 13 juin : Hull–Aylmer
Rendez-vous à 17h au parc des Cèdres, secteur Aylmer, dans le stationnement angle des rues Arthur-Croteau et Xavier.

À quoi vous attendre

1. Remplissez le formulaire ci-dessous pour vous inscrire à un ou plusieurs événements de distribution de dépliants. Inscrivez-vous à l’événement de distribution de dépliants le plus près de chez vous ou maximisez l’impact en cette Semaine nationale de la fonction publique en vous inscrivant à tous les événements. 

2. Présentez-vous au lieu de rencontre indiqué ci-dessus.

3. Le personnel de l’IPFPC vous accueillera sur place pour vous présenter le plan, vous remettre une carte du quartier et vous distribuer des dépliants que vous déposerez dans les boîtes aux lettres. Chaque équipe disposera d’une personne de soutien bénévole pour l’aider en cas de besoin. Vous n’êtes PAS obligé·e de frapper aux portes ou de parler directement à quelqu’un si vous ne le souhaitez pas. Comme un·e postier·ère, vous ne faites que déposer un message dans les boîtes aux lettres.

Formulaire

La présidente intérimaire abordera ses préoccupations avec la ministre Anand lors du déjeuner du maire

Ottawa, le 22 mai 2024 – L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) a publié les données préliminaires d'un récent sondage mené auprès de ses membres, soulignant les défis importants auxquels sont confrontés les travailleurs de la fonction publique fédérale dans le cadre du nouveau mandat de retour au bureau (RAB).

« Les résultats confirment l'absence de décisions fondées sur des données probantes et la nature absurde de ce décret », déclare Eva Henshaw, présidente intérimaire de l'IPFPC. « La grande majorité de nos membres n'ont même pas de bureau adéquat où retourner.

Résultats clés:

  • Moins de 30 % des personnes interrogées disposent d'un poste de travail dédié.
  • Moins de la moitié des répondants estiment que leurs conditions de travail actuelles répondent à leurs besoins.
  • 50 % des personnes racialisées, LGBTQ2S+ et handicapées sont susceptibles ou extrêmement susceptibles d'envisager de quitter la fonction publique en raison de la directive RAB.

« Il y a une contradiction évidente entre le mandat du gouvernement en matière de RAB et les objectifs du gouvernement visant à accroître l'équité, la diversité et l'inclusion au sein de la fonction publique », poursuit Eva Henshaw. « Il est temps de conclure des accords de télétravail qui diversifieront la main-d'œuvre et refléteront véritablement la géographie et la démographie du Canada.

En outre, l'un des principaux arguments avancés pour justifier la pression accrue en faveur de la RAB, à savoir les possibilités de collaboration, n'est pas étayé par les données. 

« 91 % des membres de l’IPFPC ont déclaré que leurs réunions étaient toujours ou presque toujours virtuelles », fait remarquer Eva Henshaw. « Le public peut imaginer que les équipes travaillent en étroite collaboration dans le même espace, mais la réalité est que les employés sont assis sur des appels vidéo toute la journée - rarement même dans le même bâtiment que leurs coéquipiers. »

L'IPFPC participera au petit-déjeuner du maire à Ottawa ce jeudi, où la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, est l'invitée. « Nos tentatives de dialogue avec la ministre Anand se sont heurtées au silence », déclare Madame Henshaw. « Il est inquiétant que nous soyons obligés d'acheter des billets pour un petit-déjeuner municipal afin d'entamer un dialogue.

En mai 2024, l'Institut a mené une enquête auprès de plus de 60 000 de ses membres travaillant pour des ministères ou des agences fédérales, afin d'évaluer comment les membres se sentent après leur retour au bureau. Plus de 20 000 d'entre eux ont répondu à l'enquête. 

L'Institut demande au gouvernement fédéral de reconsidérer sa directive et de collaborer avec les syndicats pour élaborer des politiques plus intelligentes qui tiennent compte du présent et de l'avenir du travail.

L’Institut représente plus de 75 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca


 

Le maire d'Ottawa organise un déjeuner-causerie public avec comme invitée la présidente du Conseil du Trésor, la Ministre Anita Anand, qui a récemment annoncé un plan visant à forcer les travailleuses et travailleurs à retourner au bureau trois jours par semaine.

Nos amis d'ACEP-CAPE organisent un rassemblement pour envoyer un message clair : ils rejettent l'annonce surprise du Conseil du Trésor!

Quand :  Jeudi 23 mai 2024 de 7:45 AM - 9:00 AM ET

: Hôtel de ville d'Ottawa, 110, avenue Laurier Hôtel de ville d'Ottawa, 110 avenue Laurier Ouest, Ottawa, ON K1P 1J1 CA

Ils veulent aussi envoyer un message au maire, qu’un centre-ville d'Ottawa durable a besoin d'espaces dynamiques et de logements abordables, et non pas d'une zone d'emploi morte - et ceci ne peut être accompli en forçant les fonctionnaires à travailler dans des lieux de travail inadéquats.  

Nous sommes unis dans notre lutte pour l'abrogation de l'obligation de travailler trois jours au bureau - et continuons à faire pression pour un avenir du travail qui a du sens.

Cet événement a lieu hors des heures de travail et ne donne pas droit à un remplacement de salaire. Remplissez le formulaire ci-dessous pour RSVP.

Vous devez vous déconnecter du réseau virtuel privé du gouvernement et utiliser un appareil personnel pour télécharger le formulaire ci-dessous.

Ottawa, le 8 mai 2024 — Aujourd’hui, les dirigeants des syndicats de la fonction publique canadienne tiennent  une conférence de presse conjointe sur la Colline du Parlement pour exprimer leur forte opposition au mandat du gouvernement fédéral visant à instaurer une semaine de travail de trois jours dans les bureaux. Cette directive touche plus de 260 000 travailleurs de la fonction publique fédérale et a suscité de fortes réactions en raison de sa mise en œuvre descendante et sans consultation des syndicats.

« Après des mois de négociation de lettres d’accord sur le télétravail adaptées aux besoins de nos membres, ce nouveau mandat vient réduire à néant les efforts considérables que nous avons déployés en plus d’éroder la confiance que nous avons bâtie d’arrache-pied, affirme Sean O’Reilly, vice-président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). « Ceci crée un dangereux précédent et représente une perte colossale de temps et de ressources - autant pour les syndicats que pour les Canadiens. »

L’IPFPC est déterminé à lutter contre cette décision unilatérale qui ignore les droits de nos membres. Le syndicat a déposé un grief de principe pour contester le contournement des exigences de consultation obligatoire et prépare une plainte pour pratique déloyale de travail pour remédier à la violation des normes de bonne foi et de consultation.

« Nous défendons non seulement nos droits, mais aussi les principes d’une gestion juste et efficace du lieu de travail. En tant que plus grand employeur au pays, c'est une chose pour laquelle nous continuerons de lutter activement et  la population canadienne s'attend au respect de ces principes de la part son gouvernement, » poursuit Sean O’Reilly.

Cette décision du Conseil du Trésor a un effet particulièrement sévère sur les groupes encore en négociation. L'employeur n'ayant pas tenu de discussions à ce sujet avec l'Institut, ceux-ci se voient refuser le bénéfice des principes et pratiques de base en matière de relations de travail.

« Je peux vous dire avec certitude que les professionnels de la fonction publique préféreraient pouvoir travailler de manière productive plutôt que de s'inquiéter de réorganiser leur vie pour s'adapter aux dernières décisions absurdes du Conseil du Trésor, » déclare O'Reilly. « Nous ripostons avec tous les moyens à notre disposition et nous encourageons nos membres à se joindre à nous dans cette bataille cruciale. »

L'IPFPC affirme que la décision de mandater des fonctionnaires fédéraux au bureau un jour supplémentaire par semaine donne priorité à des pressions externes, plutôt qu'à la prestation de services publics de qualité. Ce mandat ignore de manière flagrante les pratiques fondées sur des données probantes que l'IPFPC préconise depuis longtemps.

« S'il y avait eu des consultations adéquates, le gouvernement aurait compris les défis auxquels nos membres sont confrontés dans ces espaces de travail : des espaces de réunion inadéquats, des postes de travail insuffisants et l'absurdité de se rendre sur un lieu de travail assigné, uniquement pour assister à des réunions virtuelles toute la journée», explique le vice-président O'Reilly. « Tout ceci va à l'encontre des avantages cités par le gouvernement pour justifier une présence physique accrue. »

L’Institut représente plus de 75 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

 


Des rumeurs ont récemment fait surface dans les médias, selon lesquelles le gouvernement fédéral augmenterait le mandat à trois jours de travail par semaine sur le lieu de travail pour les travailleuses et les travailleurs de la fonction publique fédérale.  

Une mesure qui prend tout le monde par surprise, car aucune consultation n’a eu lieu avec l’IPFPC sur cette question cruciale ni avec d’autres syndicats, comme le rapportent les médias. Pour un gouvernement qui prône la collaboration, cette nouvelle est non seulement décevante, mais aussi très inquiétante.

Bien qu’il n’y ait pas de confirmation officielle de la part du Conseil du Trésor concernant les changements apportés au modèle hybride commun tel qu’il est décrit dans l’Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail, ce modèle s’écarterait considérablement de la ligne de conduite gouvernementale visant la réduction de l’empreinte immobilière et la vente de 50 % des bâtiments fédéraux.

En outre, ce revirement soudain va à l’encontre de l’approche de « présence justifiée » que l’IPFPC préconise depuis longtemps, à savoir que la présence sur le lieu de travail doit être justifiée par des besoins opérationnels spécifiques, et non par des mandats généraux.

Nos membres continuent de faire état des difficultés qu’ils rencontrent dans l’application du mandat actuel exigeant une présence sur le lieu de travail de 40 % de l’horaire normal. Les études réalisées par le gouvernement en 2020 mettent en évidence les conditions médiocres et inadéquates des bâtiments fédéraux, dont beaucoup ne sont toujours pas propices à un travail productif. 

Plusieurs membres ont exprimé leurs préoccupations quant aux espaces de bureaux inadéquats, qui les amènent souvent à passer leurs journées de travail en appels virtuels, annulant ainsi les avantages supposés d’une présence physique. Forcer davantage d’employé·es à retourner dans ces environnements n’est pas conforme aux besoins opérationnels ni au bon sens.

Cette volte-face perturbe aussi la vie de nos membres, dont beaucoup ont dû apporter des ajustements considérables à leur vie personnelle et professionnelle pour se conformer aux directives antérieures de la direction sur la présence au lieu de travail. Ces décisions ne font pas que gaspiller du temps et des ressources, elles provoquent également un stress et des perturbations inutiles, détournant l’attention des services essentiels que nos membres fournissent à la population canadienne.

Dans le cadre de nos efforts continus, nous travaillons activement à la mise en œuvre de l’entente de télétravail conclue lors de la dernière ronde de négociations. Nous mettons en place des groupes conjoints au sein de chaque ministère pour examiner individuellement les demandes de télétravail refusées afin de garantir que ces questions soient traitées de manière efficace et équitable.

Nous demandons instamment au gouvernement de cesser les changements arbitraires et standardisés à sa politique et de s’engager avec nous de manière significative à développer une politique de télétravail rationnelle et flexible. 

Nous avons demandé à rencontrer la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, afin de discuter de ces questions cruciales de toute urgence. Les employé·es de la fonction publique méritent une approche équitable et bien définie du travail hybride qui tienne compte de la santé, de la sécurité et de l’efficacité opérationnelle tout en fournissant les services dont les Canadiennes et les Canadiens dépendent.

Nous nous engageons à défendre un environnement de travail qui respecte les besoins et les contributions de l’ensemble des professionnel·les de la fonction publique. 

Nous apprécions votre soutien et votre engagement continus alors que nous relevons ensemble ces défis.

 

Un mémoire pour la consultation prébudgétaire est un élément clé de la défense des intérêts politiques à l’Institut. Elle fait avancer les priorités de notre syndicat, attire l’attention du ministère des Finances et des décideurs politiques et, surtout, met en lumière les questions qui touchent les membres de l’Institut.

Notre travail au fil des ans prouve que l’action de l’Institut par rapport au budget a une véritable incidence.

Par exemple, toutes les économies réalisées lors de la révision des dépenses du gouvernement en 2022 ont été obtenues en limitant l’externalisation plutôt qu’en supprimant des services — ce que nous avons fortement préconisé tout au long des années 2022 et 2023. Nous avons également appelé à la création d’un registre de la propriété effective des sociétés pour aider à prévenir l’évasion fiscale des entreprises — une intervention politique importante pour nos membres à l’ARC. L’année dernière, le gouvernement fédéral a déposé un projet de loi pour en créer un.

Cette année, nous souhaitons continuer à faire progresser les questions essentielles pour soutenir les membres de l’Institut et contribuer à la solidité des services publics.

Voici ce que demande l’Institut par rapport au budget 2024 : 

1. Recentrer les dépenses publiques et réaliser des économies en continuant à limiter l’externalisation, en développant les capacités internes et en encourageant des dispositions équitables et souples en matière de télétravail.

2. Assurer une plus grande transparence et une meilleure consultation pour l’intégration de l’IA au sein du gouvernement fédéral afin de répondre à nos préoccupations.

3. Mettre l’accent sur Phénix. Après près d’une décennie de désastres, les fonctionnaires méritent un chèque de paye auquel ils peuvent se fier.

4. Consacrer un million de dollars de soutien continu à notre outil de carrière Navigar pour aider les membres à rester agiles et prêts pour l’avenir.

5. Réparer les soins de santé au niveau fédéral grâce à des solutions entièrement financées et permanentes dans le secteur public.

6. Investir 1,4 milliard de dollars dans la recherche et le développement au sein des ministères et organismes fédéraux afin d’inverser les tendances négatives.

7. Instituer un ensemble de six politiques d’équité fiscale en réponse à l’adversité économique croissante à laquelle sont confrontés les Canadien·nes et à la structure fiscale actuelle qui permet l’évasion fiscale.

LISEZ NOTRE MÉMOIRE

Ottawa, le 15 juin 2023 – Plus du tiers des professionnel·les de la fonction publique est mécontent au point d’envisager de démissionner à la suite de l’ordre général de retour au bureau (RAB) donné par le gouvernement. Chez les fonctionnaires de moins de 30 ans, plus préoccupé·es par le coût de la vie, la garde des enfants et l’environnement, ce chiffre grimpe à près de 50 %.

« Puisqu’environ un·e salarié·e fédéral·e sur cinq a plus de 55 ans, approchant l’âge de la retraite, on ne peut pas se permettre de perdre la moitié des plus jeunes fonctionnaires », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. «  Ainsi, si le gouvernement n’est pas capable de régler son grave problème de recrutement et de rétention qu’il a lui-même créé avec cette mauvaise politique de retour au bureau, il ne sera pas en mesure de fournir les services dont la population canadienne a besoin. Ces chiffres montrent que la fonction publique est en péril ».

Dans sa déclaration d’appui à la Semaine nationale de la fonction publique de cette année, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que son gouvernement soutenait le développement de carrière des employé·es autochtones, noir·es et racisé·es, et se dotait d’une fonction publique inclusive et équitable. Mais les travailleurs et travailleuses qui s’identifient comme noir·es risquent deux fois plus d’être victimes de discrimination et de harcèlement maintenant qu’on leur a ordonné de retourner au bureau. 

Les personnes vivant avec un handicap sont également deux fois plus susceptibles d’être victimes de discrimination et de harcèlement au bureau, et risquent deux fois plus de signaler que leur poste de travail ne répond pas à leurs besoins. Soixante-dix pour cent ont déclaré que leur santé mentale s’est dégradée à cause de l’impossibilité de travailler à distance. 

La politique de RAB pèse également davantage sur les travailleuses, puisqu’elles sont plus susceptibles de s’occuper de leurs enfants et de leurs parents âgés. Plus de la moitié des femmes déclarent que leurs responsabilités de proches aidantes se sont alourdies avec le RAB. 

« Ce gouvernement prétend vouloir donner la priorité au recrutement de jeunes travailleurs·ses, de travailleurs·ses vivant avec un handicap ou de travailleurs·ses noir·es et de femmes », poursuit Mme Carr. « Et pourtant il met en œuvre une politique de RAB qui rend plus difficile la réussite de ces groupes au lieu de travail ».

L’IPFPC appuie le principe de « présence justifiée », ce qui veut dire qu’il faut être au bureau lorsque les besoins opérationnels le justifient. Le syndicat continue de réclamer ce que le gouvernement avait promis : une approche hybride qui tient compte des circonstances uniques des employé·es ainsi que des exigences de leur travail. 

« Aujourd’hui, la flexibilité est la pièce maîtresse d’un lieu de travail moderne et progressiste », soutient Mme Carr. « Notre syndicat est prêt à collaborer avec le gouvernement pour élaborer des politiques sensées ». 

En mai 2023, l’IPFPC a mené un sondage en ligne auprès de plus de 68 000 de ses membres des ministères ou organismes fédéraux afin d’évaluer leur ressenti après leur retour au bureau. Le taux de réponse dépasse 17 %.

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·les de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux.