L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

RAPPORT DE SEAN O’REILLY, VICE-PRÉSIDENT INTÉRIMAIRE

Présenté à la 99e assemblée générale annuelle

J’ai été très occupé depuis ma nomination, en décembre 2017. En effet, je me suis investi dans de nombreux dossiers : le Programme de soutien et de mieux-être des employés, les jeunes professionnels, le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux, les finances, l’examen des politiques, etc. Cela dit, je veux attirer l’attention sur le dossier qui, à mon avis, revêt le plus d’importance pour les membres à l’heure actuelle.

Bureaux à aire ouverte et milieux de travail axés sur les activités

Le gouvernement du Canada a commencé à aménager des locaux à bureaux à aire ouverte dans certains de ses lieux de travail un peu partout au Canada. L’objectif consiste à concrétiser sa vision de l’avenir de ses lieux de travail et de ses employés :

  • Productifs et prompts à réagir
  • Informés et travaillant en réseau
  • Axés sur les résultats
  • Favorables à la collaboration et à l’innovation
  • Sains et durables
  • Prêts pour la réussite dans l’ère numérique
  • Milieux de travail de choix

Bien que l’Institut ne soit pas en désaccord avec ces objectifs, il semble que ce qui a été mis en œuvre jusqu’à présent laisse beaucoup à désirer. Les membres de l’Institut qui ont été exposés aux nouvelles configurations ont exprimé plusieurs préoccupations, dont les suivantes :

  • Ergonomie uniformisée
  • Distractions visuelles et auditives
  • Effets nuisibles sur la santé mentale
  • Productivité réduite
  • Manque d’espace de travail
  • Manque d’outils essentiels
  • Manque d’intimité
  • Pas assez de place pour tous les employés
  • Impossibilité pour beaucoup de gens de travailler à domicile de façon ergonomique
  • Temps quotidien nécessaire à l’aménagement

L’argument général contre les locaux à bureaux à aire ouverte, c’est qu’ils représentent une menace réelle pour le professionnalisme de nos membres, c’est-à-dire leur capacité à faire leur travail. Cette situation ne peut que nuire à la prestation des services aux Canadiens.

En septembre, nous avons envoyé un sondage à nos membres. Voici ce que les réponses nous ont permis de constater :

  • Les professionnels de la fonction publique ne peuvent offrir le meilleur service possible aux Canadiens en raison de la reconfiguration que le gouvernement a imposée à leurs milieux de travail.
  • 62 % des professionnels affirment que la nouvelle configuration à aire ouverte a nui à leur productivité et leur efficacité.
  • 79 % disent avoir plus de mal à se concentrer.
  • 62 % déclarent avoir moins accès à un espace de travail suffisant pour leurs activités professionnelles.

Quand le gouvernement a annoncé pour la première fois ses projets de réaménagement des postes de travail, cela semblait prometteur. Les bureaux devaient être plus sains et plus propices au travail, mais il semblerait au contraire que toute cette entreprise visait surtout à réduire les coûts et à entasser les gens dans des espaces de plus en plus restreints.

Par conséquent, les professionnels de la fonction publique ne peuvent servir les Canadiens au meilleur de leurs capacités professionnelles. Leurs locaux de travail minent le professionnalisme. Qu’il s’agisse de santé mentale, de productivité, de collaboration ou d’intimité, nos membres signalent que la nouvelle configuration a empiré les choses, et ce, à tous égards.

Nous lancerons bientôt une campagne pour aider nos dirigeants et nos membres à surmonter les effets négatifs de cette initiative. J’ai été en contact avec plusieurs équipes de consultation qui ont aidé les membres à composer avec la mise en œuvre des bureaux à aire ouverte et des milieux de travail axés sur les activités avant la campagne.

N’hésitez pas à vous adresser à moi si vous avez des questions au sujet de mes dossiers ou de mes initiatives.

En toute solidarité,

Sean O’Reilly

Délégué syndical

Vice-président intérimaire