L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

OTTAWA, le 9 septembre 2024 — Des syndicats représentant au total plus de 330 000 travailleurs de la fonction publique fédérale réclament que le gouvernement annule l’obligation de travailler trois jours par semaine au bureau et revienne à une politique d’assouplissement du télétravail. À compter d’aujourd’hui, les employé·es fédéraux ont l’obligation de travailler trois jours par semaine dans des bureaux inadaptés et insalubres, malgré le manque d’espaces de travail adéquats ou l’absence d’une politique cohérente entre les ministères.  

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et l’Association canadienne des agents financiers (ACAF) font front commun pour s’opposer à cette directive malavisée du gouvernement depuis qu’elle a été annoncée, le 1er mai. 

Les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale tiennent des manifestations dans tout le pays cette semaine afin de contester la politique du gouvernement et de préconiser une approche équitable du télétravail qui donne la priorité aux travailleur·euses et à leur famille.

Les syndicats ont marqué l’entrée en vigueur de la directive révisée sur le retour au bureau (RAB) par un rassemblement devant le bâtiment d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada à Ottawa, où se trouve un important comité local d’action intersyndical qui mobilise les travailleur·euses contre cette directive.

« En s’attaquant directement aux contribuables canadiens et à la logique la plus élémentaire, le gouvernement a décidé d’aller de l’avant avec ce projet ridicule de forcer les employé·es à retourner travailler dans des locaux exigus et inadéquats dont personne ne veut ou que personne n’a besoin d’occuper, s’est insurgé le président de l’ACEP, Nathan Prier. Nos membres vont encombrer les routes et les transports en commun pour se rendre dans des bureaux dégoûtants où il n’y a pas de place pour s’installer et faire des appels vidéos, alors que ce serait si facile de faire tout ça depuis la maison. Cette directive ne fait pas qu’exacerber les problèmes existants : elle en crée de nouveaux », a-t-il ajouté.

Dans un contexte d’évolution du travail, le télétravail est devenu plus qu’une solution temporaire. C’est un modèle éprouvé qui améliore la productivité et le bien-être des travailleur·euses. Les politiques flexibles de travail à distance permettent aux travailleur·euses de concilier leurs responsabilités professionnelles et personnelles, tout en réduisant leur impact sur l’environnement et en rendant plus fortes les communautés locales.

« Le télétravail est là pour rester », a déclaré la présidente nationale de l’AFPC, Sharon DeSousa. « C’est le nouveau jalon dans la lutte des travailleuses et des travailleurs. Au cours des dernières années, on a vu comment le télétravail améliore la vie des gens et contribue à une fonction publique à la fois plus inclusive et à l’écoute des besoins de la population. Voilà pourquoi on n’arrêtera pas de lutter pour un avenir où les personnes salariées passent en premier. » 

« Vu la nature de plus en plus concurrentielle du marché de l’emploi, la fonction publique doit se présenter comme un employeur équitable et innovant, a déclaré Jennifer Carr, présidente nationale de l’IPFPC. En mettant en œuvre des politiques progressistes en matière d’emploi, nous pouvons attirer les esprits les plus brillants de tout le Canada, indépendamment de leur situation géographique, et retenir les talents exceptionnels dont nous disposons déjà. »

Certains ministères ont déjà averti leurs employé·es qu’ils ne seraient pas en mesure de respecter cette politique de trois jours pour la date limite d’aujourd’hui, car ils n’ont tout simplement pas l’espace nécessaire pour accueillir l’afflux de personnel. L’application arbitraire de cette mesure inutile sème la confusion et le mécontentement dans l’ensemble du secteur public fédéral.  

Les syndicats de la fonction publique fédérale du Canada ont annoncé la semaine dernière qu’ils lanceraient une campagne nationale pour faire annuler la directive du gouvernement et obtenir que le droit au télétravail soit inscrit dans les conventions collectives des travailleur·euses. Le télétravail est devenu la norme. La capacité de faire du télétravail sera indispensable à la prochaine génération d’employé·es; cependant, elle est également essentielle à la modernisation et à l’adaptabilité de la fonction publique, grâce auxquelles elle pourra relever les défis du XXIe siècle. 

Ottawa, le 5 septembre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) mobilise les fonctionnaires pour qu’ils/elles s’opposent au mandat inflexible de retour au bureau (RAB) trois jours par semaine du Conseil du Trésor. En signe de solidarité, l’IPFPC et d’autres syndicats du secteur public ont organisé aujourd’hui un rassemblement sur l’heure du dîner au centre-ville d’Ottawa (à l’angle de l’avenue Laurier et de la rue Bank).

La présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr, conteste l’absence de justification de ce mandat :  « L’IPFPC représente certain·es des professionnel·les les plus axé·es sur les données au Canada. Par conséquent, lorsque le gouvernement prend une décision aussi radicale sans s’appuyer sur des données solides, nous devons nous demander ce qui motive réellement cette décision. »

Les propres données de l’IPFPC révèlent des préoccupations importantes quant aux répercussions du mandat, en particulier en ce qui concerne l’équité et l’inclusion.

« Le gouvernement prétend se préoccuper d'accroître la diversité de sa main-d’œuvre », poursuit Mme Carr. « Mais notre récent sondage montre que ce mandat frappera le plus durement nos membres les plus vulnérables. »

Le sondage a mis en évidence qu’une majorité de femmes s’inquiètent de la possibilité de concilier travail et responsabilités personnelles dans le cadre de la nouvelle politique. Les personnes en situation de handicap déclarent être plus de deux fois plus susceptibles d’avoir des difficultés à gérer les mesures d’adaptation. En outre, une grande partie des membres 2SLGBTQ+ et des membres racisé·es indiquent qu’ils/elles envisageront probablement de quitter leur emploi à cause de ce mandat.

Au vu de ces chiffres, Jennifer Carr a exprimé son inquiétude quant aux répercussions de ce mandat sur l’avenir de la fonction publique. « Ce rejet mal informé et universel de la présence justifiée limitera notre capacité à continuer d’attirer et de retenir les meilleurs talents d’un bout à l’autre du pays, une fois de plus. »

Le syndicat affirme que l’approche du gouvernement ne tient pas compte des progrès réalisés ces dernières années, qui ont montré la valeur des modalités de travail flexibles.

« Alors, que nous reste-t-il? », demande Mme Carr. « Une politique qui menace de repousser les talents divers, d’aggraver la santé mentale et de rendre la vie plus difficile à ceux/celles qui ont déjà du mal à s’en sortir. Et pour quoi faire? Une solution à un problème qui n’existe pas. »

L’IPFPC demande au gouvernement de fournir une justification claire et fondée sur des données pour le mandat, et de mettre en œuvre des modalités de travail flexibles qui tiennent compte des circonstances et des besoins individuels.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

Les procureur·es de la Couronne approuvent l’entente, mais précisent qu’il reste du travail à faire pour réparer un système de justice pénale en crise

FREDERICTON, le 7 août 2024 – L’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick a voté en faveur de la ratification d’une nouvelle convention collective avec le gouvernement. La présidente de l’Association, Shara Munn, affirme que cette entente constitue un progrès bienvenu, mais précise qu’il ne s’agit que d’une première étape vers la résolution de la crise de recrutement et de rétention qui ronge le système de justice pénale du Nouveau-Brunswick.

« La conclusion de cette entente nous permettra de gagner du terrain et procurera une rémunération plus concurrentielle aux procureur·es du Nouveau-Brunswick comparativement à d’autres juridictions envers lesquelles nous accusions un important retard, explique Shara Munn. Cependant, notre système juridique est soumis à une pression énorme. Afin de résoudre cette crise, le gouvernement doit agir de toute urgence pour mettre un terme à l’exode de procureur·es expérimentés et recruter les nouveaux procureur·es dont nous avons désespérément besoin. Cela signifie qu’il faut donner aux procureur·es de la Couronne et aux procureur·es de la Couronne à la famille les ressources, le soutien et les conditions de travail équitables dont ils et elles ont besoin pour accomplir leur travail efficacement. »

L’entente prévoit une rémunération plus concurrentielle pour les procureur·es et les procureur·es principaux et les membres de l’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick ont voté massivement en faveur de la ratification de leur nouvelle entente de principe, avec 86% des votes en faveur de la nouvelle convention.

« Les procureur·es du Nouveau-Brunswick sont extrêmement fiers de leur travail. Ils et elles assument de lourdes charges de travail dans des conditions difficiles pour assurer le bon fonctionnement du système de justice pénale du Nouveau-Brunswick, affirme Eva Henshaw, la présidente par intérim de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. Cette victoire a été obtenue de haute lutte et démontre la solidarité et l’engagement des procureur·es de la Couronne et des procureur·es de la Couronne à la famille du Nouveau-Brunswick. Nous remercions le gouvernement pour ce premier pas important vers des avancées pour les procureurs de la Couronne, tout en reconnaissant que nous avons encore du travail à faire. »

Shara Munn ajoute que même si l’entente donne au gouvernement un nouvel outil pour accroître le maintien en poste et le recrutement, les Néo-Brunswickois·es doivent comprendre que le nombre de postes vacants reste alarmant, dans les bureaux des procureur·es de la province. « Trop peu de procureur·es s’occupent de trop d’affaires, ce qui les surcharge et les pousse à chercher une porte de sortie. Le nombre de postes vacants a atteint des niveaux catastrophiques, dans les bureaux de la province. Cela pourrait mettre en danger la sécurité publique, précise Shara Munn. Voilà pourquoi nous alertons le gouvernement depuis des années. Cette entente constitue un pas en avant, mais le gouvernement a encore un long chemin à parcourir pour donner aux Néo-Brunswickois·es le système de justice pénale qu’ils méritent. »

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Pour de plus amples renseignements ou pour planifier une entrevue avec Shara Munn, la présidente de l’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick, veuillez contacter la personne suivante : Stéphanie Montreuil, smontreuil@pipsc.ca ou 613 804-7267.

OTTAWA, le 5 juin 2024 – Ce jeudi midi, le 6 juin, les membres de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) manifesteront devant le siège social de l’Agence du Revenu du Canada (ARC) à Ottawa en faveur des droits du télétravail.

Le vice-président de l’IPFPC, Sean O’Reilly et le président du Groupe VFS (Vérificateur, finances et sciences - ARC) de l’IPFPC, Doug Mason, questionneront la décision de l’ARC d’emboîter le pas au Conseil du trésor malgré le fait que cette dernière est un employeur distinct.

L’IPFPC soutient que l’enjeu va au-delà d’une journée de plus au bureau. Il s’agit plutôt de questions de mauvaise gestion du lieu de travail, de détérioration des conditions de travail et du manque de respect à l’endroit des travailleurs et travailleuses, ces personnes qui dispensent les services dont la population canadienne dépend.

 

Date : Le jeudi, 6 juin 2024

Heure : De midi à 12 h 45. Déclarations à 12 h 15

Lieu : Siège social de l’ARC, 555 avenue Mackenzie, OTTAWA (ON)

Porte-paroles :

  • Sean O’Reilly, Vice-président, IPFPC
  • Doug Mason, Président, Groupe VFS 

 

L’Institut représente plus de 75 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays,  pour la plupart à l’emploi du gouvernement fédéral, dont plus de 16 000 membres du Groupe VFS travaillant à l’ARC. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

FREDERICTON, le 27 mai 2024 — Après plus d’un an de négociations contractuelles, la crise à laquelle est confronté le système de justice pénale du Nouveau-Brunswick continue de s’aggraver. La présidente de l’Association des procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick (APCNB), Maître Shara Munn, estime que les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille n’avaient d’autre choix que d’agir. Un vote de grève récent a généré un taux de participation de 100 %, ce qui a permis d’obtenir un mandat de grève de 99 % en cas où les négociations échouent.

« Nous allons continuer à travailler dur pour parvenir à une entente équitable, déclare Maître Munn. Mais au fur et à mesure que les discussions s’éternisent, la réalité à laquelle nous sommes confrontés chaque jour pour maintenir le système de justice pénale devient de plus en plus difficile. Nous sommes découragés de voir à quel point cette crise s'est aggravée. Il est particulièrement décevant de constater que ce gouvernement, qui dit faire de la lutte contre le criminalité une priorité, ne coopère pas avec nous pour renforcer notre système judiciaire, qui est au bord de l'effondrement. »

Alors que les parties s’approchent de la prochaine étape — une réunion de conciliation prévue les 14 et 15 juin 2024 —, les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille attendent du gouvernement qu’il soutienne son engagement déclaré en faveur de la sécurité publique en se montrant disposé à négocier équitablement et à présenter des solutions à la crise du recrutement et de la rétention du personnel. 

« Les problèmes de recrutement et de rétention mettent en péril notre système judiciaire. Nous n’avons pas assez de procureurs ou de soutiens pour effectuer notre travail. C’est pourquoi les procureurs sont unis et parlent d’une seule voix : le statu quo ne fonctionne pas. Le gouvernement doit agir, prévient Me Munn. Nous sommes des professionnel·les dévoués qui traitent des cas déchirants tout en étant submergés par de lourdes charges de travail. Nous nous engageons à faire en sorte que les Néo-Brunswickoises et les Néo-Brunswickois disposent du système judiciaire qu’ils méritent. Cependant, si le gouvernement ne coopère pas avec nous pour résoudre cette crise, les procureur·es les plus expérimentés partiront et la crise s’aggravera encore. La sécurité du public et de nos communautés pourrait être mise en danger. »

« Les procureurs de la Couronne et les procureurs de la Couronne à la famille veulent parvenir à une entente  équitable. Nous défendons la sécurité des Néo-Brunswickois·ses. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, qui doit s’asseoir à la table de négociation et collaborer avec nous de bonne foi pour trouver de véritables solutions », de conclure Me Shara Munn. 

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Source : Johanne Fillion, 613 883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

La présidente intérimaire abordera ses préoccupations avec la ministre Anand lors du déjeuner du maire

Ottawa, le 22 mai 2024 – L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) a publié les données préliminaires d'un récent sondage mené auprès de ses membres, soulignant les défis importants auxquels sont confrontés les travailleurs de la fonction publique fédérale dans le cadre du nouveau mandat de retour au bureau (RAB).

« Les résultats confirment l'absence de décisions fondées sur des données probantes et la nature absurde de ce décret », déclare Eva Henshaw, présidente intérimaire de l'IPFPC. « La grande majorité de nos membres n'ont même pas de bureau adéquat où retourner.

Résultats clés:

  • Moins de 30 % des personnes interrogées disposent d'un poste de travail dédié.
  • Moins de la moitié des répondants estiment que leurs conditions de travail actuelles répondent à leurs besoins.
  • 50 % des personnes racialisées, LGBTQ2S+ et handicapées sont susceptibles ou extrêmement susceptibles d'envisager de quitter la fonction publique en raison de la directive RAB.

« Il y a une contradiction évidente entre le mandat du gouvernement en matière de RAB et les objectifs du gouvernement visant à accroître l'équité, la diversité et l'inclusion au sein de la fonction publique », poursuit Eva Henshaw. « Il est temps de conclure des accords de télétravail qui diversifieront la main-d'œuvre et refléteront véritablement la géographie et la démographie du Canada.

En outre, l'un des principaux arguments avancés pour justifier la pression accrue en faveur de la RAB, à savoir les possibilités de collaboration, n'est pas étayé par les données. 

« 91 % des membres de l’IPFPC ont déclaré que leurs réunions étaient toujours ou presque toujours virtuelles », fait remarquer Eva Henshaw. « Le public peut imaginer que les équipes travaillent en étroite collaboration dans le même espace, mais la réalité est que les employés sont assis sur des appels vidéo toute la journée - rarement même dans le même bâtiment que leurs coéquipiers. »

L'IPFPC participera au petit-déjeuner du maire à Ottawa ce jeudi, où la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, est l'invitée. « Nos tentatives de dialogue avec la ministre Anand se sont heurtées au silence », déclare Madame Henshaw. « Il est inquiétant que nous soyons obligés d'acheter des billets pour un petit-déjeuner municipal afin d'entamer un dialogue.

En mai 2024, l'Institut a mené une enquête auprès de plus de 60 000 de ses membres travaillant pour des ministères ou des agences fédérales, afin d'évaluer comment les membres se sentent après leur retour au bureau. Plus de 20 000 d'entre eux ont répondu à l'enquête. 

L'Institut demande au gouvernement fédéral de reconsidérer sa directive et de collaborer avec les syndicats pour élaborer des politiques plus intelligentes qui tiennent compte du présent et de l'avenir du travail.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca


 

Ottawa, le 8 mai 2024 — Aujourd’hui, les dirigeants des syndicats de la fonction publique canadienne tiennent  une conférence de presse conjointe sur la Colline du Parlement pour exprimer leur forte opposition au mandat du gouvernement fédéral visant à instaurer une semaine de travail de trois jours dans les bureaux. Cette directive touche plus de 260 000 travailleurs de la fonction publique fédérale et a suscité de fortes réactions en raison de sa mise en œuvre descendante et sans consultation des syndicats.

« Après des mois de négociation de lettres d’accord sur le télétravail adaptées aux besoins de nos membres, ce nouveau mandat vient réduire à néant les efforts considérables que nous avons déployés en plus d’éroder la confiance que nous avons bâtie d’arrache-pied, affirme Sean O’Reilly, vice-président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). « Ceci crée un dangereux précédent et représente une perte colossale de temps et de ressources - autant pour les syndicats que pour les Canadiens. »

L’IPFPC est déterminé à lutter contre cette décision unilatérale qui ignore les droits de nos membres. Le syndicat a déposé un grief de principe pour contester le contournement des exigences de consultation obligatoire et prépare une plainte pour pratique déloyale de travail pour remédier à la violation des normes de bonne foi et de consultation.

« Nous défendons non seulement nos droits, mais aussi les principes d’une gestion juste et efficace du lieu de travail. En tant que plus grand employeur au pays, c'est une chose pour laquelle nous continuerons de lutter activement et  la population canadienne s'attend au respect de ces principes de la part son gouvernement, » poursuit Sean O’Reilly.

Cette décision du Conseil du Trésor a un effet particulièrement sévère sur les groupes encore en négociation. L'employeur n'ayant pas tenu de discussions à ce sujet avec l'Institut, ceux-ci se voient refuser le bénéfice des principes et pratiques de base en matière de relations de travail.

« Je peux vous dire avec certitude que les professionnels de la fonction publique préféreraient pouvoir travailler de manière productive plutôt que de s'inquiéter de réorganiser leur vie pour s'adapter aux dernières décisions absurdes du Conseil du Trésor, » déclare O'Reilly. « Nous ripostons avec tous les moyens à notre disposition et nous encourageons nos membres à se joindre à nous dans cette bataille cruciale. »

L'IPFPC affirme que la décision de mandater des fonctionnaires fédéraux au bureau un jour supplémentaire par semaine donne priorité à des pressions externes, plutôt qu'à la prestation de services publics de qualité. Ce mandat ignore de manière flagrante les pratiques fondées sur des données probantes que l'IPFPC préconise depuis longtemps.

« S'il y avait eu des consultations adéquates, le gouvernement aurait compris les défis auxquels nos membres sont confrontés dans ces espaces de travail : des espaces de réunion inadéquats, des postes de travail insuffisants et l'absurdité de se rendre sur un lieu de travail assigné, uniquement pour assister à des réunions virtuelles toute la journée», explique le vice-président O'Reilly. « Tout ceci va à l'encontre des avantages cités par le gouvernement pour justifier une présence physique accrue. »

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OTTAWA, le 17 avril 2024 — Après de nombreuses annonces prometteuses concernant l’accessibilité, comme l’assurance-médicaments et le logement, le budget fédéral de 2024 propose surtout des compressions dans la fonction publique. L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) craint que cela ne menace la qualité et l’accessibilité des services;  et demande plutôt des investissements stratégiques.

« Les fonctionnaires sont la bouée de sauvetage de millions de Canadiennes et Canadiens— en particulier les communautés les plus vulnérables, avertit l’économiste de l’Institut, Ryan Campbell. Préférer réduire les dépenses plutôt que de renforcer la fonction publique est une occasion manquée. »

Investissements stratégiques gouvernementaux ou coupes budgétaires?

Le budget 2024 confirme que le gouvernement réalisera des économies grâce à l’attrition naturelle des emplois de la fonction publique, comme indiqué dans le budget principal des dépenses publié en février. Cela représente environ 5 000 postes temps plein au cours des quatre prochaines années.

M. Campbell lance une mise en garde.: « Ne vous y trompez pas : les compressions par attrition restent des compressions. Lorsqu’on gèle les budgets, en fait, on demande aux ministères d’en faire plus avec moins ». 

Au lendemain de la pandémie, la nécessité d’embaucher était évidente. Toutefois, cette embauche est intervenue après des années  sombres de réductions des effectifs qui ont mis à rude épreuve la capacité de la fonction publique à répondre aux exigences d’une population croissante. 

« Il est crucial de comprendre que le ralentissement de la croissance et l’imposition de compressions sont des stratégies différentes. Au fil des ans, la croissance de la fonction publique a été étroitement liée à celle de la population, ce qui a permis aux services de continuer à répondre efficacement aux besoins », d’ajouter M. Campbell.

Les coûts de la sous-traitance et la nécessité d’un investissement interne

Bien que l’Institut reconnaisse les efforts visant à renforcer les normes d’approvisionnement, ce budget n’aborde pas la question de la dépendance excessive du gouvernement à l’égard de la sous-traitance. Cela se traduit par des services de moindre qualité et plus coûteux, ainsi que par une diminution de la transparence, un amoindrissement de la responsabilité et la perte de connaissances et de compétences institutionnelles dans la fonction publique.

« Une fonction publique fantôme composée de consultants et de contractuels s temporaires opérant parallèlement au personnel gouvernemental s’est avérée moins efficace et plus coûteuse, offrant un faible retour sur investissement aux contribuables. Cette tendance doit être inversée. Il faut plutôt investir dans notre fonction publique afin de fournir des services essentiels de manière plus efficace et plus équitable », conclut M. Campbell.

La réduction de la sous-traitance permettrait de réaliser des économies immédiates et de renforcer le tissu de notre secteur public, le rendant plus résistant, plus autonome et mieux équipé pour servir l’intérêt public.

Négligence des problèmes de Phénix

Huit ans après la mise en place de Phénix, 30 % des salariés signalent encore des erreurs de rémunération. Il est troublant de constater que ce budget promet le strict minimum — le financement prévu suffit à peine à maintenir les activités actuelles dans ce dossier.

Face à la multiplication des problèmes de rémunération, le maintien du statu quo n’est manifestement pas suffisant. Tant que les fonctionnaires continuent à subir des dommages, le gouvernement doit continuer à leur offrir des compensations et des accommodements. Les services publics sont essentiels, tout comme les travailleurs et les travailleuses qui en assurent la prestation, et qui méritent d’être payés correctement, sans plus attendre.

Perspectives

Nous souhaitons approfondir certains aspects positifs du budget, tels que les investissements dans la main-d’œuvre civile au sein du ministère de la Défense et dans la recherche, les politiques relatives à l’équité fiscale, ainsi que le renforcement du « droit à la déconnexion » dans le code du travail fédéral.

Néanmoins, l’Institut reste ferme dans son engagement à défendre des politiques qui soutiennent des services publics robustes, fiables et équitables. Nous demandons au gouvernement de soutenir les initiatives qui portent sur les investissements stratégiques plutôt que sur les réductions, afin que la fonction publique puisse continuer à fournir des services exceptionnels à la population.

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Ottawa, le 27 février 2024 — Des syndicats représentant plus de 260 000 fonctionnaires fédéraux demandent au gouvernement de négocier un dédommagement additionnel pour les travailleuses et travailleurs encore aux prises avec le fiasco Phénix. 

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) ont demandé officiellement au Conseil du Trésor de négocier la prorogation des ententes sur le dédommagement général Phénix et le processus d’indemnisation pour répercussions graves jusqu’à ce que les travailleuses et travailleurs soient payés correctement et à temps – tout le temps.

Les syndicats fédéraux ont négocié les ententes sur le dédommagement général Phénix en 2019 et 2020, mais des années plus tard il n’y a toujours pas de lumière au bout du tunnel pour les fonctionnaires qui ont des problèmes paye après paye.

« Nous marquons le huitième anniversaire du fiasco Phénix et pourtant, des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont toujours aux prises avec des problèmes de paye », s’indigne Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Ces personnes méritent un dédommagement pour les préjudices qu’elles subissent encore aujourd’hui à cause des ratés du système de paye. »

À l’heure où la population doit composer avec l’augmentation du coût de la vie, plus de 380 000 fonctionnaires fédéraux craignent de ne pas être en mesure de payer leur loyer, leur prêt hypothécaire ou l’épicerie à cause d’erreurs graves dans leur paye. 

Le Centre des services de paye de la fonction publique fait face à 444 000 mouvements prêts à traiter avec un arriéré Phénix croissant, au dam des travailleuses et travailleurs. « Les employé·e·s fédéraux – comme tous les Canadiens et Canadiennes – méritent d'être payés correctement et à temps », déclare Jennifer Carr, présidente de l'IPFPC. « Le gouvernement fédéral a plus d’une fois promis de corriger le tir mais, huit ans plus tard, il ne peut respecter ses propres normes de service que 25 % du temps, ce qui est très loin de son propre objectif de 95 %. C'est totalement inacceptable », poursuit Carr. Trop payés, pas assez payés, ou encore pas payés du tout, les fonctionnaires fédéraux continuent de souffrir considérablement des ratés du système. 

Chaque période de paye vient avec toujours plus d’incertitude, beaucoup remettant une promotion ou la retraite; des décisions qui auraient dû être réjouissantes se sont transformées en cauchemar. L’augmentation de l’arriéré et le délai de règlement pèsent sur la santé mentale des fonctionnaires et engendrent pour eux des répercussions fiscales dommageables. Les problèmes de paye les suivent longtemps après qu’ils ont changé d’emploi, quitté la fonction publique ou pris leur retraite.

« Phénix est l’une des tentatives de modernisation les plus coûteuses et les plus néfastes jamais entreprises par le gouvernement fédéral », affirme Nathan Prier, président de l’ACEP. « Il y a eu rupture du contrat des fonctionnaires fédéraux aux deux semaines depuis huit ans. Ils ne méritent pas ça et on n’arrêtera pas avant qu’ils soient tous pleinement dédommagés et que la question soit réglée une fois pour toutes. » 

Le gouvernement doit grossir les rangs du personnel de la rémunération pour stabiliser le système de paye et éliminer définitivement l’arriéré qui ne cesse de croître. 

À la place, le gouvernement continue de gaspiller ses ressources pour recouvrer les trop-payés Phénix auprès des fonctionnaires avant l’expiration du délai de prescription de six ans, après quoi il n’aura plus le droit de recouvrer les fonds.

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Sources : 

Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC)
Relations avec les médias 
presse@afpc-psac.com 
613-714-6610 


Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)
Relations avec les médias de l’IPFPC
jfillion@pipsc.ca
613-883-4900


Association canadienne des employés professionnels (ACEP)
Katia Thériault
Directrice des communications et des affaires publiques 
819-431-1015 
Ktheriault@acep-cape.ca 

***** 

À propos de l’AFPC 

L’Alliance de la Fonction publique du Canada est le plus important syndicat canadien de fonctionnaires fédéraux. Elle représente près de 230 000 travailleuses et travailleurs partout au pays, dont plus de 165 000 fonctionnaires.

À propos de l’IPFPC 

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada a été fondé en 1920. Comptant plus de 70 000 membres, il est le plus grand syndicat au Canada représentant les scientifiques et professionnels œuvrant au sein de la fonction publique fédérale et de certaines administrations provinciales et territoriales. 

 
À propos de l’ACEP 

Avec plus de 25 000 membres, l’Association canadienne des employés professionnels est l’un des plus grands syndicats du secteur public fédéral. Il défend les intérêts des fonctionnaires membres des groupes Économique et services de sciences sociales (EC) et Traduction (TR), ainsi que des membres du personnel de la Bibliothèque du Parlement (BdP) et du Bureau du directeur parlementaire du budget (BDPB) et des membres civils de la GRC (groupes ESS et TRL).

 

 

Ottawa, le 29 janvier 2024 – Le gouvernement du Canada améliore la façon dont il recrute, perfectionne et affecte les talents numériques dans l'ensemble de la fonction publique afin d'améliorer sa prestation de services numériques modernes et efficaces aux Canadiennes et Canadiens. 

Aujourd'hui, à l'occasion du Sommet des leaders du gouvernement numérique de 2024, l'honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, a annoncé le lancement de la plateforme Talents numériques du GC, un nouveau site de recrutement en ligne pour les professionnelles et professionnels du numérique et de la TI.

La plateforme simplifie le processus de demande pour les personnes qui se spécialisent dans les domaines du numérique et de la TI et qui cherchent à postuler à des emplois au gouvernement. De plus, elle fournira aux institutions fédérales qui cherchent à embaucher du personnel des listes de personnes préqualifiées qui correspondent à leurs besoins en matière de talents numériques.

La plateforme est un élément clé de la Directive sur les talents numériques, qui appuie le perfectionnement et l'essor de la collectivité du numérique au moyen de la collecte et de l'analyse de données pour la planification, la recherche de talents, la gestion des talents et l'orientation à l'échelle du gouvernement. La Directive a été élaborée avec la participation et les commentaires de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).

Ensemble, la Directive sur les talents numériques et la plateforme Talents numériques du GC donnent au gouvernement l'accès aux talents et aux ressources dont il a besoin pour offrir des services numériques modernes et efficaces aux Canadiennes et Canadiens.

Citations

« La fonction publique du Canada est l'une des meilleures au monde, et nous devons améliorer la façon dont nous attirons et retenons de nouveaux talents, surtout dans les domaines du numérique et de la TI. La plateforme Talents numériques du GC améliorera la façon dont nous recrutons les professionnelles et professionnels du numérique et de la TI alors que nous travaillons à améliorer la prestation des services aux Canadiennes et Canadiens à l'ère numérique. »

-  L'honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor

« C'est avec plaisir que nous assistons au lancement de la plateforme des Talents numériques du gouvernement du Canada, élaborée en consultation avec l'IPFPC. Nous sommes favorables à tout effort visant à tirer parti des ensembles de compétences des fonctionnaires et à rationaliser le processus d'embauche - idéalement en réduisant la nécessité d'embaucher du personnel sous contrat alors que des emplois permanents à temps plein restent vacants. Cette initiative a le potentiel de produire des résultats sur le plan de l'efficacité et de la prudence financière, au bénéfice du gouvernement et de la population canadienne. Elle s'aligne parfaitement sur l'objectif de notre syndicat, qui est de fournir des services cohérents et rentables. »

-  Jennifer Carr, présidente de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

Faits en bref

  • L'Ambition numérique du gouvernement du Canada décrit l'approche adoptée par le gouvernement pour appuyer la prestation de services gouvernementaux numériques, et le talent est l'un des principaux catalyseurs de la réalisation de cette Ambition.
  • La Directive sur les talents numériques, publiée en avril 2023, vise à améliorer la collecte de données et la coordination interministérielle dans les domaines de la planification, de la recherche de talents, de la gestion des talents pour la collectivité du numérique du GC.
  • La plateforme Talents numériques du GC améliorera le processus de demande pour les personnes qui se spécialisent dans le numérique et la TI et qui cherchent à se joindre au gouvernement.

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