L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Mona Nemer, conseillère scientifique en chef du Canada, a récemment publié son rapport annuel de 2018, dans lequel elle souligne l’étroite relation de travail qu’elle cultive avec l’Institut professionnel.

Elle est particulièrement fière de notre travail conjoint sur le modèle de politique sur l’intégrité scientifique, qui encadre les processus décisionnels de nature scientifique au gouvernement fédéral et qui prescrit les lignes directrices devant régir un débat public non muselé sur les recherches que mènent nos membres.

Comme le Rapport le résume avec élégance :

« La communication des travaux scientifiques est essentielle pour s’assurer que les citoyens sont bien informés et que la société est saine et mobilisée. Cela représente le fondement de nos processus démocratiques. Toutefois, il faut beaucoup de temps, d’efforts et de ressources pour transposer dans les débats publics les travaux scientifiques réalisés sur le terrain ou dans les laboratoires. Il est important que les chercheurs comprennent qu’ils ont l’obligation de faire connaître les résultats de leurs travaux et de participer à la diffusion publique des fruits de leurs recherches. »

La conseillère scientifique en chef s’est également engagée à appuyer les scientifiques fédéraux dans les dossiers d’une importance cruciale pour des milliers de membres de l’Institut :

« (…)  des efforts importants seront nécessaires pour répertorier les particularités de la main-d’œuvre, rassembler les différentes sources d’information et recueillir de nouvelles données qualitatives et quantitatives afin d’élaborer des stratégies efficaces aux fins du renouvellement de la main-d’œuvre, d’assurer l’équité et de soutenir le perfectionnement professionnel et l’amélioration continue des compétences. »

L’Institut est honoré de travailler avec Mme Nemer et son personnel. Nous nous réjouissons à la perspective de nombreuses autres années de collaboration fructueuse sur des questions qui revêtent un intérêt vital non seulement pour nos membres, mais bien pour tous les Canadiens.

L’Institut célèbre le Mois national du génie.

Chaque année en mars, les organismes de réglementation du génie des provinces et des territoires du Canada célèbrent la contribution des ingénieurs à notre quotidien et font découvrir les disciplines du génie aux jeunes.

Le Conseil sectoriel de l’ingénierie, qui représente des membres de la fonction publique, d’organismes et d’employeurs distincts du gouvernement fédéral, vous invite à fêter le Mois national du génie (mars 2019) avec lui et des milliers de membres de l’Institut dans les quatre coins du Canada.

Allez à https://engineerscanada.ca/fr pour en savoir plus sur le Mois national du génie et connaître les activités près de chez vous.

Échangez avec nous!

Le Conseil sectoriel de l’ingénierie promeut le génie à l’Institut et ailleurs. Il organise des activités pour nos membres de la profession d’ingénieur. Des questions? Écrivez à Jonathan Fitzpatrick (jfitzpat@pipsc.ca), président du Conseil sectoriel de l’ingénierie.

Le congédiement la semaine dernière de Louis Robert, agronome de longue date du gouvernement du Québec, pour avoir revendiqué publiquement « l’ingérence du secteur privé dans la recherche publique sur l’utilisation des pesticides », nous rappelle l’importance de défendre la science publique et de faire preuve de solidarité tant avec les dénonciateurs qu’avec les syndicats qui les représentent. 

Nous exprimons ainsi notre solidarité avec M. Robert et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et encourageons les autres à faire de même.

Les gouvernements ne devraient jamais fermer les yeux sur les préoccupations des employés professionnels du secteur public, en particulier ceux qui ont le courage de les porter à l’attention du public.

La transparence ne devrait pas coûter la carrière d’un employé.

Signé par le Réseau des syndicats professionnels du Canada,

ACFO-AFAC
AMAPCEO - Employés professionnels de l’Ontario
Association des employés professionnels (AEP)
Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

L’IPFPC et ses 4 000 membres de la région de la Colombie-Britannique et du Yukon appuient l’Association des employés professionnels de la Colombie-Britannique dans son appel pour rétablir l’intégrité scientifique dans la province et l’intégrer dans sa prochaine convention collective.

Notre propre succès en témoigne : l’adoption de dispositions protégeant la science publique est dans l’intérêt de tous — le public, les syndicats et les gouvernements. Ne nous leurrons pas : la perte de 25 % des professionnels scientifiques de la Colombie-Britannique depuis 2001 a certainement eu des répercussions négatives sur la science publique dans la province.

Le rétablissement de l’intégrité scientifique de la fonction publique de la Colombie-Britannique est clairement dans l’intérêt public et mérite l’appui de tous.

Bien mieux ensemble!

Debi Daviau
Présidente

OTTAWA, le 28 septembre 2018 — Alors que le Comité fédéral des finances se prépare aux audiences publiques pancanadiennes sur le budget de l’an prochain, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) publie une fiche d’information démontrant que 72 % des Canadiens conviennent que « dans le prochain budget fédéral, le financement des programmes scientifiques du gouvernement fédéral devrait être rétabli à ce qu’il était en 2011 ». Cette constatation d’Environics Research est importante étant donné que le financement global pour la science fédérale est en fait plus bas aujourd’hui qu’il ne l’était sous le gouvernement Harper, notamment en recherche et développement (R et D).

Bien que les chiffres de Statistique Canada indiquent que le financement global des activités scientifiques du gouvernement a augmenté de 10,4 milliards de dollars en 2015-2016 à 11,3 milliards de dollars en 2018-2019, les dépenses réelles devraient être inférieures de 112 millions de dollars en 2018-2019 à celles de 2014-2015.

Pire encore, les dépenses en R et D effectuées par les scientifiques du gouvernement ont diminué de 891 millions de dollars par rapport à 2010-2011 sous le gouvernement Harper.

Alors qu’une partie du financement scientifique a été transféré au secteur privé pour encourager l’innovation, la R et D effectuée par les scientifiques fédéraux a fortement diminué.

« La force du réseau de R et D au Canada dépend d’une présence solide du gouvernement fédéral », selon la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau. « Nous ne pouvons pas compter seulement sur le secteur privé pour obtenir les innovations nécessaires. Souvent, les innovations dont nous avons le plus besoin, par exemple, de meilleures prévisions météorologiques, des cultures plus résistantes, une meilleure surveillance de la pollution, sont le fruit de la R et D dans des secteurs relevant directement de la responsabilité du gouvernement fédéral, et c’est pourquoi nous demandons un financement accru dans le budget de l’an prochain. »

Les chiffres de StatCan renforcent les constatations d’un sondage de 2017 mené auprès des scientifiques fédéraux, selon lesquelles plus de la moitié (58 %) des scientifiques croient que leur ministère ne dispose pas des ressources suffisantes pour s’acquitter de son mandat. Le problème est particulièrement prononcé à l’Agence spatiale canadienne (79 %), à Ressources naturelles Canada (64 %) et même à Environnement et Changement climatique Canada, où 60 % des scientifiques ne croient pas que leur ministère dispose des ressources suffisantes.

Environics Research a mené son sondage d’opinion publique (commandé par l’IPFPC) par téléphone auprès de 1000 Canadiens entre le 3 et le 8 juillet 2018. Sa marge d’erreur est de ± 3,2 %, 19 fois sur 20.

Une invitation à participer au sondage en ligne préparé par Environics Research et destiné aux scientifiques fédéraux a été envoyée à 16 377 scientifiques, chercheurs et ingénieurs dans plus de 40 ministères et organismes fédéraux. De ce nombre, 3025 (18,5 %) ont répondu entre le 29 mai et le 27 juin 2017. La marge d’erreur des résultats du sondage est de ± 1,8 %, 19 fois sur 20. 

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente 55 000 professionnels du secteur public du Canada, dont quelque 16 000 scientifiques, ingénieurs et chercheurs, la plupart à l’emploi du gouvernement fédéral.

Suivez-nous sur Facebook et Twitter (@pipsc_ipfpc).

Source :

Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953, ou 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

 

 

 

 

 

Les Canadiens veulent que le financement de la science fédérale soit rétabli au niveau de 2011.

Selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques de 2016 (les plus récents disponibles), le Canada se place au 21e rang des 27 pays de l’OCDE pour ce qui est du montant consacré à la science.

Sous le gouvernement Harper, de nombreux ministères fédéraux ont vu leur financement scientifique réduit à la suite de coupures massives dans la fonction publique. Entre 2012 et 2014, on a éliminé au total 223 millions de dollars en financement intra-muros.  

Même si le financement global pour la science et la technologie a augmenté depuis 2015, surtout pour les activités scientifiques connexes qui comprennent les services de réglementation comme la salubrité des aliments, le financement gouvernemental des sciences dans le secteur public a généralement été inférieur aux sommes consacrées pour stimuler l’innovation par les universités et le secteur privé.

Le rétablissement du financement des programmes scientifiques fédéraux est fortement appuyé par le public. Selon un sondage que l’IPFPC a commandé à Environics Research, la plupart des Canadiens (72 %) conviennent que « dans le prochain budget fédéral, le financement des programmes scientifiques du gouvernement fédéral devrait être rétabli à ce qu’il était en 2011. »[1]

La plupart des scientifiques du gouvernement fédéral croient que le financement est insuffisant pour permettre à leur ministère de s’acquitter de son mandat.  

Selon un sondage de 2017 mené auprès des scientifiques du gouvernement fédéral :

  • Plus de la moitié (58 %) des scientifiques croient que leur ministère ne dispose pas des ressources suffisantes pour s’acquitter de son mandat. (Le problème est particulièrement prononcé à l’Agence spatiale canadienne [79 %], à Ressources naturelles Canada [64 %], et même à Environnement et Changement climatique Canada, où 60 % des scientifiques ne croient pas que leur ministère dispose des ressources suffisantes pour s’acquitter de son mandat.)[2]
  • Seulement 41 % des scientifiques croient que les politiques et les décisions s’appuient toujours sur les meilleures données et informations scientifiques disponibles.
  • De plus, seulement la moitié (51 %) des scientifiques sont satisfaits de l’utilisation faite des données scientifiques probantes dans le processus décisionnel.[3]

Le financement de la R et D au gouvernement fédéral est plus faible maintenant qu’il ne l’était en 2011 sous les conservateurs.


Alors que le financement global de la science est passé de 10,4 milliards de dollars en 2015-2016 à 11,3 milliards de dollars en 2018-2019,[4] les dépenses réelles consacrées aux sciences au gouvernement fédéral en 2018‑2019 devraient être inférieures de 112 millions de dollars à celles de 2014-2015.[5] 

  • Pire encore, les dépenses en recherche et développement (R et D) faites par les scientifiques du gouvernement ont diminué de 891 millions de dollars comparativement à 2010-2011 sous le gouvernement Harper.[6]

Le travail de R et D au gouvernement fédéral est menacé. Les dépenses en R et D dans sept des 18 ministères sont inférieures en 2018-2019 à celles de 2010-2011 :

  • Agence spatiale canadienne (- 12 millions de dollars)

  • Environnement et Changement climatique Canada (- 107 millions de dollars)

  • Santé Canada (- 20 millions de dollars)

  • Innovation, Sciences et Développement économique Canada (anciennement Industrie Canada) (- 19 millions de dollars)

  • Défense nationale (- 100 millions de dollars)

  • Ressources naturelles Canada (- 54 millions de dollars)

  • Statistique Canada (- 62 millions de dollars)


[1] Environics Research a mené son sondage d’opinion publique par téléphone auprès de 1 000 personnes entre le 3 et le 8 juillet 2018. Sa marge d’erreur est de ± 3,2 %, 19 fois sur 20.

[2]Sondage auprès des membres scientifiques de l’IPFPC, 2017.  Une invitation à participer au sondage en ligne d’Environics Research a été envoyée dans plus de 40 ministères et organismes fédéraux à 16 377 scientifiques, chercheurs et ingénieurs exerçant des fonctions scientifiques.  De ce nombre, 3 025 (18,5 %) ont répondu entre le 29 mai et le 27 juin 2017. La marge d’erreur des résultats du sondage est de ± 1,8 %, 19 fois sur 20. 

[3] Sondage mené auprès des membres scientifiques de l’IPFPC, 2017.

[4] Statistique Canada. Tableau 27-10-0026-01 Dépenses de l’administration fédérale en activités scientifiques et technologiques selon les principaux ministères et organismes - Perspectives (x 1 000 000).

[6] Statistique Canada. Tableau 27-10-0026-01 Dépenses de l’administration fédérale en activités scientifiques et technologiques, selon les principaux ministères et organismes - Perspectives (x 1 000 000). Calculs des auteurs. Voir le fichier de l’IPFPC sur les dépenses intra-muros ministérielles en R et D et en ASC de 2010 à 2019.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui selon laquelle le gouvernement fédéral accepte le modèle de politique sur l’intégrité scientifique proposé à l’origine par nos membres et modifié dans le cadre de consultations subséquentes.

La conseillère scientifique en chef du Canada, la Dre Mona Nemer, et la présidente de l'Institut, Debi Daviau, viennent de parapher la politique et s'en réjouissent Ce processus est un exemple de collaboration fructueuse entre le Bureau de la Conseillère scientifique en chef, le Secrétariat du Conseil du Trésor et l’Institut.

Cette annonce est le point culminant de plus de trois ans de travail des scientifiques fédéraux (nos membres) à promouvoir la recherche scientifique et des politiques fondées sur des données probantes au sein du gouvernement.

En adoptant les dispositions du modèle de politique sur l’intégrité scientifique, les ministères et organismes fédéraux qui emploient dix scientifiques ou plus peuvent bientôt s’attendre à des politiques plus précises qui garantissent ce qui suit :

  •  les activités scientifiques fédérales répondent toutes aux normes d’excellence scientifique applicables;
  • les recherches et les résultats scientifiques. Ainsi que les communications à leur égard, sont libres de toute interférence politique et commerciale ou de la part des parties intéressées;
  • la recherche et l’information sont diffusées en temps opportun;
  • les contributions des scientifiques sont fidèlement représentées et reconnues;
  • les conflits d’intérêts sont évités ou, à tout le moins, signalés;
  • les interprétations divergentes de la recherche et des preuves scientifiques sont explicites et représentées avec précision;
  • les contributions significatives des chercheurs et des scientifiques aux programmes, aux politiques, aux règlements et à la prise de décisions du gouvernement sont reconnues;
  • tout non respect de ces principes d’intégrité scientifique est signalé à la direction.

En adoptant le modèle de politique, les scientifiques fédéraux et leurs ministères reconnaissent que l’intégrité scientifique fait partie intégrante de leur travail, qu’elle est essentielle au processus décisionnel de l’administration publique et que garantir cette intégrité est la responsabilité de tous les employés.

Combinée au droit des scientifiques fédéraux de parler librement de la science et de leur recherche — récemment négocié dans le cadre de conventions collectives avec le gouvernement fédéral —, l’adoption du modèle de politique d’intégrité scientifique représente un énorme pas en avant pour la science dans l’intérêt public et pour les scientifiques fédéraux qui en sont chargés.

Vous pouvez lire la politique en entier ici.

Debi Daviau, présidente de l’Institut

1. Date d’entrée en vigueur

1.1.   La présente politique entre en vigueur le [à déterminer].

2. Contexte

2.1.   La présente politique est publiée conformément aux protocoles d’entente conclus le 15 mai 2017 et le 1er juin 2017 entre le Conseil du Trésor et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) en matière d’intégrité scientifique. 

3. Pouvoirs

3.1.   La présente politique devrait être lue en consultation avec le Code de valeurs et d’éthique du secteur public[1], adopté le 2 avril 2012, la Directive sur la gestion des communications[2] et la Politique sur les conflits d’intérêts et l’après-mandat[3].

3.2.   En cas de conflit ou d’incompatibilité entre la présente politique et la loi et/ou une disposition d’une convention collective pertinente, les dispositions de la loi ou de la convention collective pertinente ont préséance.

3.3.   En cas de conflit ou d’incompatibilité entre la présente politique et un instrument de politique obligatoire du Conseil du Trésor (c.-à-d. politique, directive ou norme), les dispositions de l’instrument de politique obligatoire du Conseil du Trésor ont préséance.

3.4.   En cas de conflit ou d’incompatibilité entre la présente politique et un instrument de politique volontaire du Conseil du Trésor (c.-à-d. lignes directrices ou outils), les dispositions de la présente politique ont préséance.

3.5.  MMOO tiendra un registre de tous les cas de conflit ou d’incompatibilité entre la présente politique et la loi, les conventions collectives ou les instruments de politique du Conseil du Trésor ou de MMOO, et soumettra ce registre dans le cadre de l’évaluation du rendement conformément au paragraphe 7.9 de la présente politique.

3.6.   En consultation avec les représentants de l’IPFPC, l’administrateur général a le pouvoir de soutenir l’intégrité scientifique en établissant des normes adéquates et applicables relatives à la conception, l’exécution, la gestion, l’analyse et la communication de la science et de la recherche au sein de MMOO.

4. Objectifs et résultats prévus

Les objectifs de la présente politique sont les suivants :

4.1.   Favoriser une culture qui soutient et favorise l’intégrité scientifique dans la conception, l’exécution, la gestion, l’analyse et la communication des activités de recherche, des activités scientifiques et des activités connexes.

4.2.   Accroître la confiance du public, des employés et des intervenants dans la crédibilité et la fiabilité de la recherche et des activités scientifiques de MMOO.

4.3.   Définir les attentes concernant la conception, l’exécution, la gestion, l’analyse et la communication des activités de recherche, des activités scientifiques et des activités connexes.

4.4. Faire mieux comprendre aux employés les contributions de la recherche et de la science à la prise de décisions éclairées par les données probantes, ainsi que le rôle des gestionnaires, des spécialistes de la communication, des chercheurs et des scientifiques dans l’élaboration des politiques et des conseils du gouvernement.

Au titre des résultats attendus, la présente politique vise à faire en sorte que :

4.5.   Les employés qui participent à la conception, à l’exécution, à la gestion, à l’analyse, à l’utilisation ou à la communication d’activités de recherche, d’activités scientifiques ou d’activités connexes comprennent les principes de l’intégrité scientifique et se conduisent conformément à ces principes.

4.6.   MMOO est reconnu par les employés, les intervenants et le public comme une source fiable et crédible de recherche et de renseignements scientifiques.

4.7.   Dans la mesure du possible et si cela est approprié, les allégations d’atteinte à l’intégrité scientifique, définie dans la section 6, sont traitées dans le cadre d’un processus équitable, impartial, efficace, confidentiel et respectueux.

4.8.   Les employés comprennent la contribution de la recherche et de la science à la prise de décisions éclairées par les données probantes, aux conseils scientifiques et aux politiques gouvernementales, et cherchent à l’améliorer.

5.  Champ d’application

5.1.   La présente politique s’applique aux employés de MMOO qui conçoivent, exécutent, communiquent, gèrent, analysent ou utilisent des activités de recherche, des activités scientifiques et des activités connexes de MMOO.

5.2.   Rien dans la présente politique ne remplace les conventions collectives pertinentes. La politique n’étend pas non plus les dispositions des conventions collectives pertinentes aux employés qui ne sont pas assujettis à ces conventions.

6.  Principes d’intégrité scientifique

MMOO reconnaît que la confiance des intervenants dans la recherche et les renseignements scientifiques fournis par les gouvernements dépend de l’intégrité du processus par lequel cette information est produite, gérée et communiquée. Il en va de même pour la confiance dans le processus de prise de décisions qui utilise ces renseignements. 

De plus, MMOO reconnaît que les scientifiques et les chercheurs doivent respecter les normes d’excellence acceptées par l’ensemble de la communauté scientifique et de la recherche et s’y conformer. 

À cette fin, lors de la conception, de l’exécution, de la gestion, de l’analyse, de l’utilisation ou de la communication des activités de recherche, des activités scientifiques et des activités connexes, les employés de MMOO doivent :

6.1.   Veiller à ce que toutes ces activités soient menées d’une manière conforme aux normes adéquates et applicables en matière d’excellence scientifique, d’éthique de la recherche et de conduite responsable de la recherche.

6.2.   S’assurer que la conduite de la recherche et de la science de MMOO et de tout produit ou recherche scientifique, ainsi que toute communication associée, sont libres de toute interférence politique, commerciale, des clients et des intervenants.

6.3.   Veiller, en l’absence de raisons claires et impérieuses de limiter la diffusion d’informations, à ce que la recherche et l’information scientifique produites par MMOO soient mises à la disposition du public en temps opportun et conformément à la Directive sur le gouvernement ouvert du gouvernement du Canada.

6.4.  Représenter fidèlement et reconnaître de façon appropriée leurs propres contributions et celles des autres à leurs travaux de recherche ou leurs travaux scientifiques.

6.5.  Éviter les conflits d’intérêts et veiller à ce que tout conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent soit explicitement reconnu, signalé et géré de façon appropriée.

6.6.  Encourager la discussion découlant d’interprétations divergentes des données scientifiques et de recherche en tant que partie légitime et nécessaire de la recherche et des processus scientifiques et, le cas échéant, veiller à ce que ces différences soient explicites et représentées avec précision. 

6.7.   Veiller à ce que la contribution importante et significative des chercheurs et des scientifiques aux programmes, aux politiques, aux règlements et à la prise de décisions du gouvernement soit reconnue dans les publications ou les communications officielles, y compris les noms et les rôles de ceux qui ont contribué de façon importante à ces produits et à ces activités.

6.8. Signaler toute atteinte à ces principes (atteinte à l’intégrité scientifique) à leur superviseur, gestionnaire ou dirigeant désigné.

7.  Exigences

7.1.   Mise en œuvre

7.1.1.   L’administrateur général communiquera la présente politique à tous les employés en accordant une attention particulière à ses répercussions sur les politiques de communication de MMOO.

7.1.2.   MMOO continuera d’élaborer et de mettre en œuvre les règles, les politiques, les lignes directrices, les outils, la formation et les possibilités de perfectionnement professionnel supplémentaires nécessaires à l’appui de la présente politique.

7.1.3.   MMOO veillera à ce que les entrepreneurs ou les collaborateurs qui participent à des services à l’appui d’activités de recherche, d’activités scientifiques ou d’activités connexes ou en fournissent soient informés de la présente politique et encouragés à se conformer à ses dispositions et à son intention. 

 

7.2.   Favoriser une culture de l’intégrité scientifique.

MMOO reconnaît deux approches complémentaires pour favoriser une culture de l’intégrité scientifique. La première vise à inculquer les vertus qui sous-tendent la conduite responsable dans les activités de recherche, les activités scientifiques et les activités connexes (alinéa 7.2.1). La seconde porte sur la procédure à suivre pour présenter des allégations de violation, l’enquête sur ces allégations et les conséquences d’une constatation de violation (alinéa 7.2.2).

 

7.2.1.   Vertus scientifiques

Conformément aux conventions collectives pertinentes et à la Politique en matière d’apprentissage, de formation et de perfectionnement[4] du SCT :

7.2.1.1.   MMOO reconnaît l’importance du réseautage de la recherche avec les pairs nationaux et étrangers et de la participation active aux affaires et à l’organisation des sociétés scientifiques et professionnelles pertinentes, qui jouent un rôle important pour s’assurer que les scientifiques et les chercheurs comprennent les normes de leurs communautés et qu’ils sont tenus de les respecter.

7.2.1.2.   MMOO reconnaît l’importance des vertus qui sous-tendent l’excellence scientifique, y compris la curiosité intellectuelle et l’honnêteté, le scepticisme constructif, la méticulosité, l’évitement des préjugés, l’humilité dans la découverte et l’utilisation des preuves scientifiques et les limites de la recherche scientifique. À cette fin, MMOO veillera à ce que ses politiques d’apprentissage appuient les possibilités de formation, d’éducation et de perfectionnement professionnel qui permettent aux employés de mieux comprendre et apprécier ces vertus.

7.2.1.3.   MMOO s’assurera que ses politiques d’apprentissage appuient les possibilités de formation, d’éducation et de perfectionnement professionnel pour informer et éduquer les employés sur la conduite responsable en recherche, l’éthique de la recherche et l’annotation, la gestion et l’archivage de la recherche et des données scientifiques.

7.2.1.4.   MMOO encouragera la création et la mise en œuvre d’un programme de mentorat en intégrité scientifique pour les chercheurs et scientifiques, dans le cadre duquel les mentors qui font preuve de vertus scientifiques exemplaires dans leur conduite et leur travail sont jumelés à de nouveaux employés. 

7.2.2.   Violations de l’intégrité scientifique

7.2.2.1.   En cas de violations présumées de l’intégrité scientifique, les employés de tous les niveaux doivent régler les problèmes d’une manière juste et respectueuse et envisagent des processus informels comme le dialogue ou la médiation. Lorsque de telles situations se présentent, les employés sont invités à en parler et à les résoudre avec leur superviseur immédiat. Ils peuvent également demander aide et conseils aux services compétents de MMOO.

7.2.2.2. L’administrateur général nommera un responsable de l’intégrité scientifique de MMOO pour traiter les allégations de violation à la présente politique.

7.2.2.3.   Le responsable de l’intégrité scientifique s’assurera que les violations présumées à la présente politique sont rapidement et minutieusement examinées et font l’objet d’une enquête par MMOO.

7.2.2.4.   MMOO s’efforcera de protéger les renseignements personnels et de fournir d’autres mesures de protection pour s’assurer que les employés peuvent présenter, de bonne foi, des allégations d’atteinte à l’intégrité scientifique ou participer à une procédure d’enquête sans préjudice ou crainte de représailles.

7.2.2.5. Lorsque les fonctionnaires disposent de renseignements qui pourraient indiquer une violation grave du Code de valeurs et d’éthique du secteur public, ils peuvent se prévaloir des procédures énoncées dans la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles[5].

 

7.3.   Ouverture, transparence et rapidité

MMOO reconnaît et comprend l’importance de l’ouverture et de la transparence concernant tous les éléments de la recherche et du processus scientifique ainsi que de la diffusion en temps opportun des renseignements scientifiques et des renseignements sur les recherches. Le ministère/L’agence/L’organisme reconnaît toutefois qu’il peut y avoir des raisons légitimes et impérieuses de limiter la divulgation ou la disponibilité des renseignements scientifiques ou des renseignements sur les recherches aux employés, aux intervenants ou au public.

7.3.1.   La présente politique, ainsi que toutes les politiques, directives ou lignes directrices connexes, pourraient être affichées en évidence sur le site Web public de MMOO sous une forme librement téléchargeable.

7.3.2.   Au fur et à mesure que la politique actuelle et les politiques, les lignes directrices ou les outils connexes seront modifiés et révisés, MMOO conservera des archives électroniques annotées de tous ces changements, tous les éléments d’archives étant disponibles sous une forme librement téléchargeable.

7.3.3.   Aucun employé de MMOO ne doit supprimer ou modifier de renseignements scientifiques ou de renseignements sur les recherches en l’absence de raisons claires et impérieuses de le faire ou autrement entraver leur diffusion en temps opportun.

7.3.4.   Les employés de MMOO doivent s’assurer que les renseignements scientifiques ou les renseignements sur les recherches (y compris ceux produits par les entrepreneurs, les bénéficiaires de subventions ou d’autres partenaires qui participent ou aident à la conception, à l’exécution, à l’utilisation ou à la gestion d’activités de recherche, d’activités scientifiques ou d’activités connexes) sont produits et diffusés en temps opportun et de façon transparente, en l’absence de raisons claires et convaincantes de ne pas le faire.

 

7.4.   Communication publique de la recherche et des données scientifiques

MMOO reconnaît le droit à la liberté d’expression des chercheurs et des scientifiques en ce qui a trait à la recherche ou à la science. Il reconnaît également le rôle important des chercheurs et des scientifiques dans la communication de renseignements scientifiques ou de renseignements sur les recherches au public.

De plus, MMOO reconnaît que les fonctionnaires, les scientifiques, les chercheurs et tous les employés sont assujettis au Code de valeurs et d’éthique du secteur public adopté le 2 avril 2012. Il reconnaît en outre la nécessité de faire preuve de prudence dans la communication publique de renseignements scientifiques ou de recherche classifiés ou sensibles, ainsi que les contraintes juridiques existantes en matière de divulgation des renseignements. Enfin, MMOO reconnaît qu’une communication publique efficace exige certaines compétences et que les chercheurs et les scientifiques peuvent être plus ou moins à l’aise avec les tribunes publiques.

7.4.1.   Les chercheurs et les scientifiques[6] ont le droit de parler ou de s’exprimer sur la science et leurs travaux de recherche, et sont encouragés à le faire, sans approbation ou approbation préalable et sans être désigné comme porte-parole officiel. Ils doivent alors respecter les dispositions sur la divulgation d’information de la Loi sur l’accès à l’information[7] ainsi que le Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique adopté le 2 avril 2012.

7.4.2.   Dans toute communication publique, les employés doivent connaître et respecter les restrictions juridiques en matière de divulgation de renseignements, comme le droit à la vie privée, les affaires dont sont saisis les tribunaux et les documents confidentiels du Cabinet. Ils doivent également respecter le Code de valeurs et d’éthique du secteur public, adopté le 2 avril 2012, et la Loi sur l’accès à l’information. À moins qu’un superviseur ou un gestionnaire en ait donné l’approbation explicite, les employés ne peuvent divulguer de renseignements de recherche ou scientifiques classifiés ou sensibles dans une communication publique.

7.4.3.   Dans le cas d’événements de communication publique formelle ayant des délais suffisamment longs (p. ex. conférences ou exposés publics), les employés devraient aviser leur superviseur ou leur gestionnaire de l’événement à venir et fournir une copie de leur matériel de communication à titre d’information seulement et sous toutes réserves.

7.4.4.   Dans le cas d’événements de communication publique formelle ayant des délais courts (p. ex. entrevues avec les médias) qui empêchent effectivement la notification préalable, les employés devraient aviser leur superviseur ou gestionnaire aussitôt que possible après l’événement à titre d’information seulement et sous toutes réserves.

7.4.5.   Conformément aux alinéas 7.4.2 et 7.4.3, MMOO veillera à ce que les employés reçoivent des lignes directrices conformes aux conventions collectives pertinentes et à la Directive sur la gestion des communications, afin de les aider à déterminer les types de communications publiques pour lesquelles il est souhaitable ou nécessaire d’aviser le superviseur ou le gestionnaire, ainsi que le moment et la forme appropriés de ces notifications.

7.4.6.   Les chercheurs et les scientifiques ne sont pas tenus d’agir en tant qu’experts en la matière ou d’apparaître dans des tribunes publiques, et peuvent refuser une telle invitation ou demande sous toutes réserves, à moins que la direction ne leur ait explicitement confié cette tâche.

7.4.7.   Toute communication publique décrivant des travaux menés par des chercheurs ou des scientifiques doit être examinée et approuvée par eux ou leurs représentants désignés avant d’être publiée ou diffusée, et doit faire état de leur(s) contribution(s). Si un chercheur ou un scientifique ne veut pas que la paternité de l’œuvre lui soit attribuée ou que sa contribution soit reconnue, il devrait être consulté afin de déterminer si, selon lui, les travaux sont décrits adéquatement et les conclusions interprétées correctement. 

7.4.8.   Les chercheurs et les scientifiques sont encouragés à participer à la formation sur les médias dispensée par MMOO, mais ce n’est pas une obligation pour eux de s’exprimer sur la science ou leurs travaux de recherche.

7.4.9.   Lorsqu’un chercheur ou un scientifique agit aussi à titre de porte-parole officiel, il doit s’identifier par son nom et son poste et parler des faits établis destinés à être cités. 

 

7.5.   Diffusion de la recherche et des résultats scientifiques

MMOO reconnaît que la communication entre les chercheurs et les scientifiques est essentielle au développement des connaissances scientifiques et savantes. De plus, MMOO reconnaît que ses chercheurs et ses scientifiques font partie d’une communauté mondiale d’expertise scientifique et savante, dont la contribution est essentielle pour maintenir et améliorer la crédibilité et la réputation des experts de MMOO, la réputation et la crédibilité de MMOO et la contribution de MMOO à l’économie du savoir.

Comme pour les communications publiques, les chercheurs ou les scientifiques qui diffusent ou communiquent des renseignements par l’entremise de médias spécialisés dans la recherche ou la science sont assujettis à la Loi sur l’accès à l’information et au Code de valeurs et d’éthique du secteur public, adopté le 2 avril 2012, et doivent se conformer à la Directive sur la gestion des communications du Conseil du Trésor du Canada lorsqu’elle n’entre pas en conflit avec les conventions collectives pertinentes. À cette fin, MMOO doit disposer de processus d’approbation des publications qui sont compatibles avec les conventions collectives pertinentes. L’autorisation de publier ne sera pas refusée sans raison valable.

Les politiques de publication de MMOO doivent être examinées pour veiller à ce qu’elles soient conformes aux principes et aux procédures suivantes :

7.5.1.   Les ébauches de publications rédigées par des chercheurs ou des scientifiques de MMOO devraient être transmises à leur gestionnaire ou superviseur et faire l’objet de discussions en temps opportun. Une copie électronique de la version finale devrait être fournie au superviseur après l’acceptation et avant la publication du produit par un éditeur ou un tiers.                                                                                                                  

7.5.2.   Malgré l’alinéa 7.5.1, les communications sur la recherche ou la science de MMOO qui ne contiennent pas de commentaires ou de recommandations explicites sur des questions législatives, réglementaires ou de politiques fédérales ou des discussions explicites à ce sujet n’exigent pas l’approbation des gestionnaires, des superviseurs ou d’autres membres du personnel concernés avant d’être soumises pour publication ou autrement communiquées ou diffusées aux publics intéressés.

7.5.3.   Les communications qui comprennent des commentaires ou des recommandations explicites ou des discussions explicites sur des questions de lois, de réglementation ou de politiques fédérales exigent l’approbation des gestionnaires, des superviseurs ou d’autres membres du personnel pertinent avant d’être soumises pour publication ou d’être communiquées ou diffusées d’une autre manière. 

7.5.4.   Le gestionnaire, le superviseur ou tout autre membre du personnel compétent peut demander que des révisions ou modifications éditoriales soient apportées à toute communication nécessitant son approbation. Dans le cas où l’approbation est subordonnée à l’intégration de ces révisions ou changements, et que l’auteur ou les auteurs ne sont pas d’accord avec les changements suggérés, l’œuvre ne sera pas attribuée à l’employé si l’employé en fait la demande. Si l’autorisation est refusée, l’auteur ou les auteurs doivent en être informés par écrit.

7.5.5.   À l’appui des alinéas 7.5.2 à 7.5.4, et en consultation avec les représentants de l’IPFPC, MMOO fournira des lignes directrices pour aider les chercheurs, les scientifiques, les gestionnaires et les superviseurs à cerner et à distinguer les communications qui nécessitent ou non l’approbation du gestionnaire ou du superviseur.

7.5.6.   Le ou les auteurs responsables de toute communication sur la recherche ou la science doivent s’assurer que :

    • L’approbation de tous les auteurs et contributeurs énumérés est obtenue;
    • L’œuvre en question n’est pas une republication d’une œuvre originale, sauf lorsque la republication comporte une traduction ou une diffusion à divers publics et qu’elle est conforme aux normes existantes en matière de republication;
    • Toutes les contributions au travail sont dûment reconnues d’une manière conforme aux normes acceptées de la ou des disciplines et des publications pertinentes;
    • Les affiliations fédérales des auteurs de MMOO sont énumérées;
    • La communication a fait l’objet d’un examen par les pairs indépendant et approprié et les modifications techniques et/ou éditoriales qui pourraient résulter de cet examen ont été prises en compte;
    • Les questions liées aux reconnaissances et aux langues officielles ont été gérées et administrées de façon appropriée;
    • La possibilité de publier des articles scientifiques et techniques dans des magazines en libre accès a été envisagée;
    • Ils ont fait preuve d’une diligence raisonnable en s’assurant que toutes les questions liées à la propriété intellectuelle et les questions connexes ont été résolues;
    • Ils comprennent les conditions de publication, y compris les droits d’auteur et le niveau d’autorité requis pour les approbations.

De plus, les chercheurs et scientifiques devraient trouver des publications académiques crédibles et de bonne réputation qui respectent les pratiques et normes établies de l’édition scientifique; elles doivent notamment appliquer des pratiques d’examen par les pairs particulièrement rigoureuses.

7.5.7.   Dans les cas où les scientifiques ou les chercheurs de MMOO ont fourni des données ou des renseignements à utiliser dans un document gouvernemental (p. ex. un rapport, une note d’information, etc.), la direction et les personnes chargées de préparer les documents devraient consulter le scientifique ou le chercheur concerné pour s’assurer que les données ou les renseignements sont utilisés et interprétés de façon appropriée.

 

7.6.   Contributions à la communauté scientifique

MMOO reconnaît que la participation des chercheurs et des scientifiques de MMOO à la communauté scientifique mondiale dépend de la collaboration et des partenariats nationaux et internationaux. Ces collaborations et ces partenariats offrent aux chercheurs et aux scientifiques de MMOO d’importantes occasions de tirer parti de leur expertise, de leurs connaissances et de leur infrastructure pour développer la recherche et les connaissances scientifiques au profit des Canadiens.

À cette fin, MMOO doit :

7.6.1.   Encourager et faciliter les collaborations et les partenariats de recherche et scientifiques nationaux et internationaux entre les chercheurs et les scientifiques de MMOO et les communautés externes de recherche et de développement dans les universités et les collèges; les gouvernements provinciaux, territoriaux ou autochtones; l’industrie et les entreprises; la société civile.

7.6.2.   Faire tous les efforts raisonnables pour permettre une participation appropriée des ressources aux sociétés scientifiques et professionnelles, aux comités de travail, aux conférences, aux ateliers et aux symposiums pertinents identifiés par les chercheurs et les scientifiques ainsi que par la direction.

7.6.3.   Faire tous les efforts raisonnables pour veiller à ce que les chercheurs et les scientifiques participent de façon appropriée aux tribunes internationales à vocation scientifique et de recherche dont le Canada est membre officiel.

De plus :

7.6.4.   MMOO encourage les activités liées à la collaboration avec les communautés de recherche et de développement extra-muros, y compris la nomination de chercheurs et de scientifiques de MMOO à des postes de professeurs auxiliaires.

 

7.7.   Rôle des employés dans les avis scientifiques et prise de décisions éclairées par les données probantes

MMOO reconnaît que les chercheurs et les scientifiques ont un rôle important à jouer en offrant des conseils qui orientent les programmes, les politiques, les règlements et les lois du gouvernement fédéral. La recherche et les résultats scientifiques sont une source importante de données probantes qui doivent être prises en compte de façon appropriée dans la prise de décisions éclairées par des données probantes. 

De plus, les chercheurs et les scientifiques ont un rôle important à jouer en offrant des conseils non seulement sur la recherche nécessaire pour résoudre les problèmes actuels, mais aussi pour cerner les questions scientifiques et techniques émergentes, les orientations et les possibilités de recherche. 

À cette fin, MMOO élaborera et déploiera, en consultation avec les représentants de l’IPFPC, des mécanismes et procédures transparents et systématiques pour :

7.7.1.   Recueillir, évaluer et incorporer les conseils scientifiques dans le processus de prise de décisions en matière de politiques et de réglementation de MMOO. 

7.7.2.   Faire participer les employés à la conception, à l’élaboration et à l’évaluation de programmes de recherche solides et résilients qui seront en mesure de répondre aux besoins futurs de recherche.

7.7.3.   Déterminer et classer par ordre de priorité les domaines de compétence fédérale pour lesquels la capacité scientifique ou de recherche actuelle du gouvernement fédéral est inadéquate ou pour lesquels l’investissement fédéral dans la recherche et le développement est susceptible de procurer des avantages substantiels aux Canadiens.

En outre, MMOO doit :

7.7.4.   Appuyer l’élaboration de possibilités de formation et de perfectionnement professionnel consacrées aux rôles de la science et de la recherche dans l’élaboration de données probantes à l’appui de la prise de décisions éclairées par des données probantes. De telles possibilités peuvent être offertes à tous les employés qui s’engagent dans des activités de recherche et des activités scientifiques, les supervisent, gèrent, appuient, analysent, utilisent ou font rapport sur ces activités, analysent, conservent ou communiquent des données ou des renseignements générés par ces activités, ou cherchent à utiliser les renseignements dérivés de ces activités dans la prise de décisions.

 

7.8.   Conduite responsable de la recherche

MMOO s’engage à s’assurer que la recherche et la science de MMOO sont conformes aux normes les plus élevées de conduite responsable en recherche et s’efforcera de suivre les pratiques de recherche pertinentes et applicables de façon honnête, responsable, ouverte et équitable dans l’innovation et la diffusion de la recherche et des connaissances scientifiques. 

7.8.1.   L’intégrité scientifique sous-entend d’appliquer des concepts de transparence, d’ouverture et de travail de haute qualité, d’éviter les conflits d’intérêts et d’assurer des normes élevées d’impartialité et d’éthique de la recherche. Les employés qui participent à des activités scientifiques ou des activités de recherche doivent se conformer aux normes de recherche responsable. Ces normes comprennent la tâche de s’assurer que :

  1. Toutes les activités de recherche et les activités scientifiques (y compris la conception et la mise en œuvre des études, l’enregistrement, l’analyse et l’interprétation des données, ainsi que la communication et la publication des données et des résultats) sont menées avec la plus grande rigueur scientifique;
  2. Des dossiers complets et exacts des données, des méthodologies et des résultats, y compris des graphiques et des images, sont tenus à jour d’une manière conforme aux pratiques exemplaires. Cet archivage est essentiel à la vérification ou à la reproduction du travail par d’autres;
  3. La référence de tous les travaux publiés et non publiés et, le cas échéant, l’obtention de l’autorisation de les utiliser, y compris les données, les données initiales, les méthodologies, les résultats et les images, sont effectués de façon appropriée;
  4. Le consentement de l’auteur est obtenu, et celui de tous ceux et seulement ceux qui ont apporté une contribution substantielle (conceptuelle et/ou matérielle) au contenu de la publication ou du document et qui acceptent d’en assumer la responsabilité;
  5. Les personnes, organisations ou institutions qui ont commandité ou financé la recherche sont décrites adéquatement et dûment reconnues;
  6. Ceux et seulement ceux qui ont contribué à la recherche sont dûment reconnus;
  7. La contribution de ceux et seulement ceux qui ont contribué à la recherche, y compris les bailleurs de fonds et les commanditaires, est décrite adéquatement et dûment reconnue;
  8. Tout conflit d’intérêts réel, perçu ou potentiel est signalé et géré de façon appropriée;
  9. Les renseignements contenus dans les demandes de subvention ou de bourse sont exacts et complets, y compris les renseignements sur les partenaires, les collaborateurs et les codemandeurs, et leur permission d’être inscrits sur la liste a été obtenue;
  10. La recherche visant des humains ou des animaux respecte les principes et procédures des trois Conseils énoncés, respectivement, dans l’Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains[8] et dans le Manuel sur le soin et l’utilisation des animaux d’expérimentation du Conseil canadien de protection des animaux[9].

7.8.2.   Les employés qui participent à des activités scientifiques ou des activités de recherche doivent éviter les manquements à la conduite responsable de la recherche. Ces manquements peuvent notamment comprendre :

  1. La fabrication : Inventer des données, des données initiales, des méthodologies ou des résultats, y compris des graphiques et des images;
  2. La falsification : Manipuler, modifier ou omettre des données, des données initiales, des méthodologies ou des résultats, y compris des graphiques et des images, sans reconnaissance et qui donnent lieu à des constatations ou des conclusions inexactes;
  3. La destruction de dossiers de recherche : La destruction de ses propres données ou dossiers de recherche ou de ceux d’une autre personne afin d’éviter précisément la détection d’actes répréhensibles ou la violation de la présente politique ou de tout autre règlement, politique ou loi, et norme professionnelle ou disciplinaire applicable;
  4. Le plagiat : Présenter et utiliser les travaux publiés ou non publiés d’une autre personne, y compris les théories, les concepts, les données, les données initiales, les méthodologies ou les résultats, y compris les graphiques et les images, comme si c’était le sien, sans référence appropriée et autorisation nécessaire;
  5. La publication redondante ou l’autoplagiat : La republication d’une œuvre ou d’une partie d’une œuvre déjà publiée, y compris les données, dans n’importe quelle langue, sans mention adéquate de la source ou justification adéquate;
  6. La paternité invalide de l’œuvre ou des contributions : Attribution inexacte de la qualité d’auteur, y compris l’attribution de la qualité d’auteur à des personnes autres que celles qui ont apporté une contribution substantielle au contenu d’une publication ou d’un document et qui acceptent d’en assumer la responsabilité. La qualité d’auteur invalide comprend également le fait de ne pas reconnaître ceux qui ont apporté des contributions substantielles à l’œuvre en question.
  7. La mauvaise gestion des conflits d’intérêts : Défaut d’identifier et de traiter de manière appropriée tout conflit d’intérêts réel, potentiel ou apparent;
  8. La demande de subvention et de bourse inexacte : Donner de l’information incomplète, inexacte ou fausse dans une demande de subvention ou de bourse ou dans un document connexe, par exemple une lettre d’appui ou un rapport de situation;
  9. L’énoncé inexact des collaborations : Donner le nom de cocandidats, de collaborateurs ou de partenaires sans leur consentement.

 

7.9.   Contrôle et évaluation du rendement

MMOO devrait examiner la présente politique et les politiques, lignes directrices ou outils connexes pour s’assurer qu’ils demeurent pertinents et solliciter l’avis et la rétroaction des employés et des agents négociateurs sur la mise en œuvre de la présente politique et fournir des indicateurs de rendement dans la mesure du possible.

7.9.1.   En consultation avec le Bureau de la conseillère scientifique en chef (BCSA) et les représentants de l’IPFPC, MMOO concevra, élaborera et mettra en œuvre un plan de surveillance de la présente politique qui fournira des renseignements sur a) la mesure dans laquelle la politique a atteint ses objectifs (c’est-à-dire le rendement de la politique); b) la politique future et les instruments connexes (p. ex. lignes directrices, directives, etc.), les ajustements, les modifications ou les changements susceptibles d’améliorer le rendement de la politique. Tout plan de ce genre doit tenir compte d’autres initiatives ou circonstances gouvernementales susceptibles d’influer sur le rendement prévu, indépendamment de la politique ou de concert avec celle-ci.

7.9.2.   Tout plan élaboré conformément à l’alinéa 7.9.1 doit explicitement identifier (a) les indicateurs de rendement qui feront l’objet d’un suivi; (b) la manière dont les données sur ces indicateurs seront collectées, annotées et conservées; (c) la manière dont les niveaux de référence en matière de rendement seront caractérisés; (d) la manière dont les changements par rapport aux niveaux de référence seront estimés et évalués.

7.9.3.   Une copie de toutes les données et de tous les renseignements recueillis dans le cadre du plan de surveillance sera transmise chaque année au Bureau de la conseillère scientifique en chef (BCSA), au comité national de consultation patronale-syndicale approprié et au Comité de gouvernance pour l’application d’une politique pangouvernementale sur l’intégrité scientifique composé du secrétaire du Conseil du Trésor, de la conseillère scientifique en chef et de la présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada.

8. Responsabilités

Administrateur général

L’administrateur général et ses délégués ont la responsabilité de favoriser un environnement qui encourage l’excellence et l’intégrité dans les activités de recherche, les activités scientifiques et les activités connexes, et de promouvoir une culture de communication ouverte où les employés peuvent divulguer, de bonne foi, des renseignements concernant les manquements à l’intégrité scientifique. L’administrateur général est également responsable :

  • de veiller à ce que la présente politique soit communiquée à tous les employés;
  • de surveiller la conformité à la présente politique au sein de MMOO et de prendre des mesures correctives, au besoin;
  • d’évaluer le rendement de la présente politique;
  • de fournir une confirmation annuelle de la conformité à la présente politique et des rapports à la demande du Comité de gouvernance pour l’application d’une politique pangouvernementale sur l’intégrité scientifique.

Directeurs, gestionnaires et superviseurs

Les directeurs, les gestionnaires et les superviseurs sont responsables de la mise en œuvre de la présente politique. Ces responsabilités sont les suivantes :

  • informer les employés au sujet de la présente politique et s’assurer qu’ils sont au courant de leurs droits, de leurs responsabilités et de leurs obligations aux termes de la politique;
  • assurer la conformité à la présente politique, fournir aux employés des renseignements sur les processus à leur disposition s’ils souhaitent faire une allégation aux termes de la présente politique, et traiter toutes les allégations d’atteinte à l’intégrité scientifique qui sont portées à leur attention ou dont ils sont au courant;
  • s’assurer que les employés sont au courant des possibilités de perfectionnement professionnel et de formation qui pourraient être offertes à l’appui de la présente politique.

Des responsabilités précises seront énoncées dans les procédures et les lignes directrices qui seront élaborées à l’appui de la présente politique.

Les employés de MMOO qui mènent des activités de recherche, des activités scientifiques ou des activités connexes

Tous les employés de MMOO qui participent à la conception, à l’exécution, à la gestion, à l’analyse, à l’utilisation ou à la communication d’activités de recherche, d’activités scientifiques ou d’activités connexes, ainsi que toutes les personnes qui effectuent des activités de recherche, des activités scientifiques ou des activités connexes sous les auspices de MMOO auront la responsabilité première de :

  • veiller à ce que leur comportement et leur conduite soient conformes aux principes d’intégrité scientifique;
  • veiller à concevoir, exécuter, gérer, analyser, utiliser ou communiquer les activités de recherche ou les activités scientifiques en pleine conformité à la présente politique;
  • signaler dès que possible toute atteinte présumée à l’intégrité scientifique;
  • participer de bonne foi à toute demande de renseignements ou enquête menée aux termes de la présente politique. 

9.  Définitions

Modification (de travaux scientifiques ou de travaux de recherche) : Tout changement dans la forme ou le contenu de travaux de recherche ou de travaux scientifiques qui peut avoir une incidence sur l’interprétation des travaux et/ou leurs implications.

Violation (de l’intégrité scientifique) : défaut de respecter les dispositions prévues aux articles 6 ou 7 de la présente politique.

Renseignements sur les recherches ou renseignements scientifiques classifiés ou sensibles : Renseignements sur les recherches ou renseignements scientifiques qui seraient normalement considérés comme étant exemptés de la divulgation en application de la Loi sur l’accès à l’information.

Raisons claires et impérieuses (pour refuser la publication de données scientifiques ou de données de recherche) : Les raisons légitimes peuvent notamment comprendre : (a) la divulgation de tels renseignements est exemptée en application de la Loi sur l’accès à l’information[10] ou de la Loi sur la protection de l’information; (b) des contraintes techniques ou technologiques limitent ou empêchent la mise à disposition des renseignements.

Client : Toute personne, institution ou organisation, qu’elle soit interne ou externe au gouvernement, qui est le destinataire et/ou l’utilisateur de données, produits, services ou renseignements scientifiques ou renseignements de recherche, et qui participe à l’établissement de la question ou du sujet des travaux de recherche ou des travaux scientifiques en question.

Collaborateur : Toute personne, organisation ou institution avec laquelle un employé de MMOO entreprend la conception, l’exécution, la gestion, l’analyse ou la communication d’activités de recherche, d’activités scientifiques ou d’activités connexes et qui ne reçoit pas de rémunération directe ou indirecte à cet égard.

Communication (de la science) : La communication scientifique s’entend de la diffusion de renseignements scientifiques ou de recherche (résultats scientifiques et interprétation de ceux-ci, méthodes, protocoles, données et produits) sous toute forme parmi les chercheurs ou scientifiques (producteurs de science et de recherche) et entre ceux-ci et les consommateurs ou utilisateurs de ces informations (public, autres scientifiques ou chercheurs, autres employés gouvernementaux et clients). 

Preuve convaincante : Preuve d’une force suffisante pour convaincre le décideur qu’il est probable que l’allégation pour laquelle la preuve est présentée est vraie. 

Administrateur général : Tel que défini au paragraphe 11(1) de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Employé : Dans la plupart des cas, cette expression doit être interprétée au sens large pour englober tous les employés d’un ministère ou d’un organisme, qui ont tous un rôle plus ou moins important à jouer dans les procédures d’intégrité scientifique décrites dans la présente politique. 

Interférence : Toute action qui modifie ou élimine le travail ou l’impartialité d’un scientifique ou d’un chercheur, au sens du Code de valeurs et d’éthique du secteur public, y compris l’attente qu’il fournisse aux décideurs tous les renseignements, l’analyse et les conseils dont ils ont besoin, tout en s’efforçant d’être ouvert, franc et impartial. L’interférence comprend également la modification ou la suppression inappropriée de la méthodologie et des résultats de la recherche ou la dissuasion de la communication des résultats par quelque partie que ce soit, y compris le client.

Activité connexe : Toute activité qui (a) contribue à la science ou à la recherche (p. ex. les travaux et la gestion de laboratoire, les infrastructures, dont les infrastructures de l’information et de communication); (b) utilise les renseignements de recherche ou scientifiques comme intrants (p. ex. sollicitation ou préparation d’avis scientifique, évaluation des preuves de recherche ou scientifiques); (c) exige la conservation, la communication ou l’archivage de données ou de renseignements scientifiques ou de recherche.

Recherche : Toute entreprise visant à accroître les connaissances au moyen d’une étude structurée ou d’une investigation systématique[11].

Chercheur : Employé qui participe principalement à l’application de connaissances scientifiques et professionnelles approfondies à la planification, à l’exécution, à l’évaluation et à la gestion de la recherche fondamentale ou de la recherche appliquée, à l’amélioration des connaissances, au développement technologique et à l’innovation dans les domaines des sciences de la défense, de la recherche historique et archivistique, des mathématiques et des sciences naturelles. (N.B. : Ces définitions suivent la définition du groupe professionnel RE pour la fonction publique[12].)

Science : Quête et application du savoir ainsi que la compréhension du monde naturel par l’application d’un ou de plusieurs éléments de la méthode scientifique. Dans le contexte de la présente politique, la science s’entend des sciences naturelles, physiques, biomédicales et sociales fondamentales et appliquées ainsi que de l’ingénierie et les mathématiques[13].

Intégrité scientifique : Condition découlant du fait d’adhérer à des concepts de transparence, d’ouverture, de travail de haute qualité, d’éviter les conflits d’intérêts et d’assurer des normes élevées d’impartialité et d’éthique de la recherche.

Scientifique : Employé œuvrant principalement dans l’application de connaissances scientifiques et professionnelles approfondies à l’un des programmes de sciences appliquées visant la science actuarielle, l’agriculture, la biologie, la chimie, la foresterie, la météorologie ou les sciences physiques, ce qui comprend la physique, les sciences planétaires et les sciences de la Terre, la réglementation scientifique et les brevets. (N.B. : Ces définitions suivent la définition du groupe professionnel SP pour la fonction publique[14].)

Suppression (de travaux scientifiques ou de travaux de recherche) : Le fait d’empêcher délibérément la publication ou la diffusion de travaux scientifiques ou de travaux de recherche, ou d’une partie de ces travaux, en l’absence de raisons claires et impérieuses de le faire.   

Temps opportun : Dans un délai conforme aux processus habituels d’examen et d’approbation et aux contraintes logistiques et de ressources. MMOO ou des collaborateurs externes peuvent imposer des périodes d’embargo raisonnables pour respecter le droit d’un chercheur principal à la première publication.

10. Demandes de renseignements

Pour de plus amples renseignements sur la présente politique, communiquez avec XXXX.



[1] Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique : https://www.tbs-sct.gc.ca/pol/doc-fra.aspx?id=25049

[2] Directive sur la gestion des communications : https://www.tbs-sct.gc.ca/pol/doc-fra.aspx?id=30682

[3] Politique sur les conflits d’intérêts et l’après-mandat : https://www.tbs-sct.gc.ca/pol/doc-fra.aspx?id=25178

[4] Politique en matière d’apprentissage, de formation et de perfectionnement : https://www.tbs-sct.gc.ca/pol/doc-fra.aspx?id=12405

[5] Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles : http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/P-31.9/

[6] Aux fins du paragraphe 7.4, « chercheur(s) » et « scientifique(s) » s’entendent des chercheurs (RE) et spécialistes en sciences appliquées (SP) désignés dans les définitions des groupes professionnels de la fonction publique – voir l’article 9 de la présente politique. Cette définition pourrait s’élargir si d’autres unités de négociation signent des ententes sur l’intégrité scientifique similaires.

[7] Loi sur l’accès à l’information : http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/A-1/

[8] Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains : http://www.ger.ethique.gc.ca/fra/policy-politique/initiatives/tcps2-eptc2/Default/

[9] Manuel sur le soin et l’utilisation des animaux d’expérimentation du Conseil canadien de protection des animaux, vol. 1, 2e édition : https://www.ccac.ca/Documents/Normes/Lignes_directrices/Experimentation_animaux_Vol1.pdf

[10] Loi sur l’accès à l’information : http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/A-1/

[13] Définition du Conseil des sciences (en anglais) : https://sciencecouncil.org/about-science/our-definition-of-science/

Aujourd'hui, partout au Canada et dans le monde, les gens marchent pour la science. Aux États-Unis, sous l'administration Trump, le rejet et l’élimination du financement de la science – notamment de la science du climat et de l'environnement – rend encore plus urgents les efforts de protection et de promotion de la science dans l'intérêt public. L’immigration toujours plus restreinte chez nos voisins du Sud pousse également beaucoup de scientifiques doués à chercher leur avenir ailleurs, y compris au Canada.

Il est sans doute facile et réconfortant de penser que l'élection du gouvernement Trudeau, en 2015, a réglé ce genre de problèmes au Canada. Mais si le gouvernement Trudeau se montre beaucoup plus favorable à la science que son prédécesseur, de graves problèmes systémiques continuent de porter atteinte à l'intégrité et à l'avenir de la science publique au Canada. Le règlement de ces problèmes ne peut pas attendre une autre génération ou un autre gouvernement.

Selon un récent sondage mené par Environics auprès des scientifiques fédéraux et commandé par l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, plus de la moitié (53 %) des répondants continuent d’affirmer qu'ils ne peuvent pas parler librement de la science et de leurs recherches. Si la situation s’est nettement améliorée depuis 2013, alors que 90 % des répondants se disaient muselés, il n'est guère rassurant de savoir que moins de la moitié des scientifiques fédéraux sont libres de dire aux Canadiens comment ils gagnent leur vie – ou ce qu'ils savent. Tous ne sont pas démuselés depuis le nouveau gouvernement. Beaucoup font porter le blâme à la culture de gestion créée par près de 10 ans de politiques harpériennes.

Grâce à sa victoire révolutionnaire de l’an dernier pour l'intérêt public, notre syndicat a négocié collectivement le droit des scientifiques fédéraux de parler de la science et de leurs recherches. Mais la qualité de ces droits dépend des efforts déployés pour les promouvoir et les faire respecter. Le problème des scientifiques trop peu nombreux à se sentir autorisés à s’exprimer ne pourra se régler qu’en redoublant d’efforts pour sensibiliser à la fois les scientifiques et les gestionnaires à leurs obligations et à leurs droits respectifs.

Ensuite, il y a la question des femmes en science. Pour un gouvernement qui s'enorgueillit de son féminisme, y compris de la nomination de femmes hautement qualifiées aux postes clés de ministre des Sciences et de conseillère scientifique en chef, le fait que près de la moitié (42 %) des femmes scientifiques fédérales considèrent le sexisme comme un obstacle à leur avancement professionnel devrait sonner l’alarme. Ce problème, toujours selon l’enquête d’Environics, touche particulièrement les femmes en science de moins de 30 ans, deux fois plus susceptibles que leurs aînées de percevoir un favoritisme envers les hommes dans le processus d'embauche.

Par ailleurs, un sondage plus vaste, celui-là mené auprès des fonctionnaires fédéraux en 2017 par le Groupe de travail syndical-patronal sur la diversité et l'inclusion dans la fonction publique, révèle que 74 % des répondants identifient les préjugés comme un obstacle majeur à la diversité et à l'inclusion au travail.

La science, tout comme l’embauche de scientifiques, devrait être libre de tout préjugé apparent.

Parmi les menaces persistantes à l'intégrité et à l'avenir de la science canadienne, mentionnons les ressources budgétaires réelles dont disposent les scientifiques que le Canada emploie. Malgré les importants réinvestissements dans le Conseil national de recherches et l’argent frais pour stimuler l'innovation (principalement destiné au secteur privé et aux universités) qui ont été inclus dans le budget fédéral de cette année, les séquelles de l’ère Harper empêchent le rétablissement financier complet des ministères. En fait, ce même sondage nous apprend que 58 % des répondants pensent que leur ministère respectif n’a pas les ressources pour remplir son mandat. 

Cependant, de toutes les préoccupations soulevées par les répondants scientifiques fédéraux en 2013 et en 2017, la protection des dénonciateurs demeure la plus importante. En 2013, 88 % des scientifiques fédéraux interrogés croyaient que le public serait mieux servi par des lois protégeant les dénonciateurs plus rigoureuses. En 2017, 89 % l’affirmaient encore.

La transparence ne devrait pas coûter la carrière d’un employé. Dans un pays et un monde où la science est indispensable pour vaincre l'ignorance et résister aux idéologies, il importe plus que jamais de protéger les dénonciateurs.

C’est peut-être d’ailleurs la meilleure raison de marcher pour la science.

Debi Daviau est présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), qui représente plus de 55 000 scientifiques et autres professionnels, employés pour la plupart au gouvernement fédéral.

Les Canadiens sont mieux servis lorsque leur gouvernement est ouvert, responsable et transparent, et instaure la confiance à l’égard des institutions publiques. Dans cet esprit, il est important que nous insistions, continuellement et collectivement, sur l’importance pour les scientifiques du gouvernement du Canada de parler librement de leur travail.

Les résultats du récent sondage sur l’intégrité scientifique mené par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) indiquent que des progrès ont été réalisés en ce sens. Toutefois, nous étions préoccupés par le fait que la moitié des scientifiques du gouvernement ont encore l’impression qu’ils ne peuvent pas discuter ouvertement de leur travail. Le changement de culture exige du temps, et il semble que, dans certains domaines, nous devons en faire davantage. Un trop grand nombre de nos scientifiques et de chercheurs du secteur public sont toujours sous l’impression qu’ils ne peuvent pas s’entretenir pleinement les uns avec les autres, et avec les Canadiens au sujet de questions touchant leur spécialité.

Nous voulions donc envoyer cette lettre collective pour souligner, à toutes les personnes qui œuvrent dans le domaine de la science au sein du gouvernement, que nous défendons fermement le principe selon lequel elles peuvent discuter de leur important travail avec leurs collègues et avec les Canadiens.  De plus, nous travaillerons ensemble pour vous trouver plus d’occasions de le faire.

Ce ne sont pas que de simples paroles. Ensemble, le gouvernement et l’IPFPC ont conclu des conventions collectives qui prévoient ce droit, ce qui renforce le fait que les scientifiques sont libres de s’exprimer sur leur domaine d’expertise. Le SCT et l’IPFPC élaborent également des politiques ministérielles sur l’intégrité scientifique afin de permettre encore plus aux scientifiques et aux chercheurs de communiquer au public de l’information sur leur travail.

Cet exercice est en constante évolution depuis deux ans et demi. Le retour de la version détaillée du questionnaire de recensement, comme l’a recommandé l’IPFPC, a constitué une première étape importante vers le rétablissement de la prise de décisions fondées sur des données probantes dans un environnement ouvert et transparent. Au printemps 2016, le gouvernement a modernisé sa politique en matière de communications.  La Directive sur la gestion des communications préconise une plus grande ouverture, une transparence accrue et une responsabilité affermie, et stipule clairement que les experts, y compris les scientifiques, peuvent parler publiquement de leurs domaines d’expertise et n’ont pas besoin d’être explicitement désignés pour le faire. 

Et en août 2016, des lettres ont été transmises à tous les ministres et ministères de façon à réitérer cet engagement : les scientifiques du gouvernement sont autorisés à parler publiquement de leur travail.

L’automne dernier, le gouvernement a nommé la conseillère scientifique en chef du Canada, Mme Mona Nemer (Ph.D.), nomination que l’IPFPC a accueillie favorablement. Mme Nemer doit examiner la question de l’intégrité scientifique au sein de la fonction publique fédérale dans le but d’améliorer l’harmonie, la transparence et la clarté quant à la façon dont les scientifiques peuvent parler de leur travail aux Canadiens. Elle encourage aussi activement les chercheurs fédéraux à communiquer leurs résultats avec confiance et fierté.                                                                                                       

Également, le gouvernement a récemment annoncé d’importants investissements supplémentaires pour faire de la science fondamentale une priorité, notamment 540 millions de dollars pour le Conseil national de recherches du Canada et d’importants investissements pour la création et le renouvellement des infrastructures de recherche du gouvernement fédéral. Nous travaillerons de concert afin de continuer d’accroître les capacités scientifiques à l’échelon fédéral.

Nous avons un but commun : que les scientifiques fédéraux puissent faire part de leur expertise et de leurs recherches, financées par les fonds publics, à des citoyens avisés et mobilisés. Nous avons l’intention de respecter la liberté des scientifiques pour qu’ils puissent communiquer leurs idées, exprimer leurs opinions et parler ouvertement de leur travail sans crainte de représailles.

Soyez assurés que nous avons la patience et la persévérance nécessaires pour concrétiser cette promesse faite aux scientifiques fédéraux. Un solide soutien à la science peut faire une réelle différence pour les gens de nos communautés, notre environnement, notre santé, notre économie et notre prospérité future.

Cordialement,

 

Kirsty Duncan

Ministre des Sciences et ministre des Sports et des Personnes handicapées

 

Scott Brison

Président du Conseil du Trésor

 

Debi Daviau

Présidente de l’IPFPC