L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

En 2020, l’équipe Les femmes en science a mené un sondage pour connaître les expériences réelles en matière de congé parental et de congé pour obligations familiales dans le secteur public fédéral. L’équipe a interrogé des membres du groupe Sciences appliquées et examen des brevets (SP), du groupe Commerce et achats (CP), du groupe Architecture, ingénierie et arpentage (NR), du groupe Services de santé (SH) et du groupe Recherche (RE).

Elle a découvert un système défaillant, qui repose sur des décisions managériales improvisées, qui oblige le personnel à prendre des décisions impossibles et qui pénalise de manière disproportionnée les femmes et les personnes de la diversité de genre.

Ses conclusions mettent en évidence la nécessité de créer une culture qui valorise l’empathie et le travail à faire pour la créer. Il nous faut une culture qui favorise des lieux de travail inclusifs et conviviaux pour toutes les personnes ayant des responsabilités en matière de soins. Elles renforcent également notre position et ce que nous ne cessons de promouvoir : des lignes directrices meilleures et plus claires concernant le congé au code 699, les congés de maladie et le congé parental.

Nous savons qu’une bonne partie des questions soulevées par le sondage ne concerne pas que la fonction publique ou les groupes qui y ont participé. Nous encourageons tout le monde – nos membres, les employeurs, les autres syndicats et les décideurs à tous les niveaux – à lire le rapport complet

Voici un aperçu des conclusions :

« J’ai choisi de ne pas avoir d’enfants, car j’ai l’impression que je ne pourrais pas répondre aux exigences de mon poste si j’avais un enfant ».

  • En effet, 48 % des personnes interrogées sont préoccupées par les répercussions de leurs responsabilités familiales sur leur carrière.
  • 34 % ont envisagé de retarder le moment d’avoir un enfant, de peur que cela ait un impact négatif sur leur carrière.

« J’ai été gestionnaire par intérim pendant quatre ans. Finalement, j’ai refusé le poste parce qu’il ne me laissait aucune flexibilité pour concilier mes responsabilités familiales et professionnelles durant la pandémie ».

  • 41 % des personnes interrogées ont dit croire que le congé de maternité et le congé parental pouvaient avoir un impact négatif sur le cheminement de carrière.
  • 22 % des personnes interrogées du domaine de la recherche ont indiqué que leur congé parental ou de maternité avait nui à leur financement.

« J’ai l’impression qu’il n’y a personne pour m’aider. À part parler à mon gestionnaire, je ne sais pas trop par où commencer. Mon employeur m’a donné très peu d’information ».

  • Seulement 2 % des personnes interrogées ayant besoin de soutien ont déclaré avoir accès à des services de garde d’enfants au travail.
  • Seulement 45 % pensent que les droits à un congé parental prévus à leur convention collective sont une mesure de soutien adéquate pour les familles et les nouveaux parents.

Prochaines étapes

Le congé pour soins est une priorité absolue pour les membres de l’IPFPC, et c’est pourquoi nous mettons sur pied une campagne à plusieurs volets pour aborder les problèmes révélés dans le sondage et pour faire avancer les recommandations formulées dans le rapport final. Nous commençons par l’information et la sensibilisation. Des webinaires sur les options de congé, la manière de s’en prévaloir et ce qu’il faut faire en cas de refus continueront d’être proposés aux membres.

Nous recueillons également des preuves en vue des négociations collectives. En commençant par le travail de l’équipe Les femmes en science, l’IPFPC étendra ses recherches à l’ensemble des membres, puis travaillera avec les négociatrices et négociateurs et les équipes de négociation pour élaborer les propositions fondées sur des preuves dont nous avons besoin pour étayer et défendre efficacement ces questions à la table des négociations.

LIRE LE RAPPORT INTÉGRALE

Si vous êtes une femme (cisgenre et transgenre) ou une personne bispirituelle ou non binaire faisant partie d’un groupe ou d’une classification scientifique, nous vous invitons à poser votre candidature pour participer à l’atelier LFS. Nous nous réjouissons de votre intérêt et de votre participation à l’atelier! Toutes les réponses sont strictement confidentielles. Veuillez soumettre votre candidature au plus tard le 14 juin 2021.

En raison du format et des objectifs de l’atelier, les places sont limitées. Le groupe de travail et le comité de planification de l’atelier virtuel LFS sélectionneront les participantes en fonction des critères suivants :

  • L’intérêt et une passion pour la promotion de l’équité en science publique
  • La qualité de la candidature (par exemple, vous avez un microprojet ou une question dont vous aimeriez parler ou traiter à l’atelier)
  • Les objectifs de représentation (par exemple, région, ministère, classification, diversité des expériences et des identités).

La boîte à outils Les femmes en science dans le secteur public est une bibliothèque vivante de ressources, d’outils et de pratiques exemplaires visant à faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion dans les milieux de travail scientifiques du secteur public. 

Son but est d’offrir aux femmes, aux membres non-binaires et aux alliés les ressources nécessaires pour améliorer et appuyer l’équité, la diversité et l’inclusion dans la science publique. « Un monde défié est un monde éveillé. Et c’est ainsi que l’on amène le changement. Comme le thème de la Journée internationale des femmes 2021 #ChooseToChallenge nous y encourage, choisissons de défier les préjugés et les inégalités », a déclaré Norma Domey, vice-présidente de l’IPFPC. 

Ce sont les efforts, l’expertise et le vécu du groupe de travail sur les femmes en sciences et des participantes au premier atelier d’apprentissage de cette initiative qui ont permis d’aboutir à cette boîte à outils.

Ensemble, nous offrons ce guide aux scientifiques du secteur public qui se voient confrontées à des obstacles dans leur milieu de travail.

 Il peut aussi servir aux personnes appartenant à des groupes plus privilégiés. Nous demandons à nos allié·e·s de soutenir notre travail, promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion dans les lieux de travail scientifiques du secteur public et de faire leur part pour que cette responsabilité ne soit pas seulement la nôtre.

« Un gros merci à toutes nos équipes dirigées par des membres de l’initiative Les femmes en science d’un peu partout au Canada et au personnel de l’IPFPC pour avoir produit une trousse à outils complète pour nous aider à relever ces difficultés systémiques », d’ajouter Mme Domey. 

L’initiative « Les femmes en science » s’adresse aux femmes racialisées, aux femmes autochtones, aux personnes non binaires, aux femmes transgenres, aux femmes handicapées, aux personnes LGBTQI2S+ et aux femmes victimes de tout autres système ou forme d’oppression. Quand nous disons femmes, nous voulons dire toutes les femmes.

Chaque section de notre boîte à outils couvre un obstacle, une expérience ou une réalité pour les femmes en science. Vous y trouverez des outils, des ressources et des pratiques exemplaires visant à informer et à inspirer l’action.

Découvrez la boîte à outils

L’équipe Les femmes en science considère cette boîte à outils comme une bibliothèque vivante de ressources, dynamique et pilotée par la communauté. Elle est un point de départ plutôt qu’une ligne d’arrivée, car nous continuerons à l’enrichir afin de relever les nouveaux défis en matière d’équité dans les lieux de travail scientifiques du secteur public. 

S’il y a du contenu que vous aimeriez voir dans la boîte à outils, veuillez l’envoyer à bienmieuxensemble@ipfpc.ca afin qu’il puisse y être inclus lors d’une mise à jour éventuelle.

Le 11 février 2020, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a organisé un symposium à Ottawa pour marquer la Journée internationale des femmes et des filles en science. Le symposium a rendu hommage aux femmes travaillant dans le domaine des STGM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) au sein du gouvernement fédéral.

La vice-présidente de l’IPFPC, Norma Domey, a représenté l’Institut lors de cet événement marquant, conformément aux portefeuilles qui lui ont été attribués.  Le point culminant de la célébration a été la présentation d’affiches scientifiques; les participants ont eu l’occasion de voir les résultats de plus d’une centaine de projets menés par des femmes dans des ministères et organismes de recherche du gouvernement du Canada et d’en discuter. 

 

La vice-présidente Norma Domey accompagnée d'une autre femme présente à l'événement

 

Mme Domey était ravie d’échanger avec des femmes de l’IPFPC qui participent à notre Laboratoire d’apprentissage en science, qui vise à trouver des solutions systémiques pour supprimer les obstacles auxquels se heurtent les femmes en science au Canada.

L’Institut est fier de représenter les milliers de femmes qui travaillent dans le domaine des STIM dans le secteur public fédéral et rend hommage à leurs précieuses contributions à la science et à la technologie au Canada.
 

La vice-présidente Norma Domey accompagnée d'une autre femme présente à l'événement

Le 8 novembre 2019, la vice-présidente de l’Institut Norma Domey animait un séminaire de deux heures sur le thème Diriger avec l’intelligence émotionnelle à la 100e assemblée générale annuelle de l’Institut, tenue à Gatineau (Québec). 

Plus de 50 membres de l’IPFPC y ont assisté afin d’apprendre à utiliser l’intelligence émotionnelle (quotient émotionnel - QE) pour améliorer leurs compétences, créer des équipes hautement performantes et développer un leadership véritablement visionnaire.  Ses objectifs :

  • Comprendre l’intelligence émotionnelle et apprendre comment on peut améliorer son QE;
  • Apprendre à utiliser des outils conviviaux pour améliorer son intelligence émotionnelle et ses compétences en leadership;
  • Mieux percevoir, utiliser, comprendre et gérer les émotions;

Le séminaire s’est terminé par un compte rendu des nouveaux projets Les femmes en science, lancés dans plusieurs lieux de travail de membres de l’Institut, et par un compte rendu sur l’Atelier d’apprentissage des femmes en science, tenu au début de l’automne à Ottawa.  Pour plus de détails sur l’Atelier, cliquez ici.

L’Atelier s’inscrit dans le cadre de l’initiative créée par l’Institut pour favoriser les femmes en science :  

  • en menant des campagnes de sensibilisation et de mobilisation pour obtenir de nouvelles lois du travail ou améliorer celles déjà en place;
  • en négociant collectivement de nouveaux droits pour les travailleurs et travailleuses et en améliorant ceux déjà en place;
  • en appuyant les présidents d’équipe de consultation aux consultations syndicales-patronales pour obtenir de nouvelles politiques de ressources humaines et améliorer celles déjà en place;
  • en concevant et en menant des campagnes de sensibilisation et de formation auprès des membres.

L’IPFPC continuera d’insister pour faire avancer les choses sur ces enjeux d’une importance cruciale pour des milliers de scientifiques actuelles et futures au gouvernement fédéral.

Réunion

Réunion

Le tout premier atelier d’apprentissage de l’initiative Les femmes en sciences a réuni des femmes et des personnes non binaires qui occupent des postes à vocation scientifique dans la fonction publique fédérale. Des membres de l’ensemble des groupes et des régions se sont rencontrés pour relever les défis auxquels ces personnes sont confrontées en milieu de travail.

Cette collaboration de 30 scientifiques sur trois jours a permis de créer une nouvelle boîte à outils et quelques microprojets stratégiques.

Dès le début de l’événement, les personnes suivantes ont livré des témoignages illustrant leurs qualités de leader :

  • Rumina Velshi, présidente et chef de la direction de la Commission canadienne de sûreté nucléaire
  • Nancy Hamzawi, sous-ministre adjointe, Environnement et changement climatique Canada
  • Norma Domey, vice-présidente national à temps plein, Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Les personnes participantes ont privilégié l’emploi de solutions systémiques visant à éliminer les obstacles auxquels se heurtent les femmes dans le domaine des sciences pour créer des microprojets dans leur propre milieu de travail. Ces projets sont axés sur les priorités suivantes :

  • moderniser les politiques sur la parentalité dans la fonction publique;
  • cerner les préjugés sexistes dans le financement interne de la recherche;
  • créer un outil pour mettre en place un réseau de femmes en sciences dans les divers milieux de travail;
  • aménager des laboratoires d’apprentissage régionaux et veiller à leur développement;
  • changer la culture de l’intégrité scientifique dans une perspective d’équité, de diversité et d’inclusion;
  • plaider pour des toilettes neutres dans les lieux de travail publics;
  • mettre en œuvre un programme de mentorat Les femmes en science.

Les personnes participant au Laboratoire d’apprentissage ont également élaboré une trousse d’outils Les femmes en sciences qui donne accès à des ressources, des outils pour se faire des personnes alliées en milieu de travail et des liens vers des programmes de mentorat existants. Cette trousse d’outils répond aux obstacles répertoriés dans le rapport que l’Institut a publié en 2018, qui s’intitule Les femmes en science dans le secteur public : de l’analyse à l’action.

Restez à l’affût des mises à jour alors que l’initiative Les femmes en science lancera plusieurs microprojets dans les mois à venir!

OTTAWA, le 26 septembre 2019 — Quatre-vingt-quatorze pour cent des scientifiques fédéraux affirment que le changement climatique est une crise qui nécessite une action immédiate. Pour seulement 20 % d’entre eux, le Canada en fait assez pour lutter contre le changement climatique et atténuer la crise climatique.

Ces données sont tirées d’un sondage effectué par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), un syndicat qui représente 60 000 professionnels, y compris les scientifiques de la fonction publique canadienne. 

« Nous sommes confrontés à une crise climatique mondiale : feux de forêts, inondations et conditions météorologiques extrêmes nous menacent tous, déclare Debi Daviau, présidente de l’IPFPC. La fonction publique du Canada compte dans ses rangs certains des meilleurs climatologues du monde, et ils peuvent nous donner les solutions dont nous avons besoin pour lutter contre le changement climatique ». 

La présidente Daviau soutient que les climatologues canadiens ont besoin des ressources nécessaires pour faire leur travail, mais que l’État perd des milliards de dollars chaque année en raison des échappatoires fiscales qui permettent aux sociétés fraudant le fisc de ne pas payer leur juste part fiscale.

L’effectif de scientifiques fédéraux est maintenant rétabli après les coupes massives du gouvernement précédent, mais nous ne pouvons pas nous permettre de laisser ces spécialistes sans ressources face à la crise climatique.

« Neuf professionnels de l’Agence du revenu du Canada sur 10 pensent qu’une entreprise ou un particulier fortuné peut se soustraire plus facilement à ses responsabilités fiscales que le Canadien moyen, poursuit Debi Daviau. Faites le calcul. Si nous éliminons les échappatoires fiscales, nous pouvons financer la lutte contre le changement climatique! Pour ces élections, nous demandons aux gens d’élire des députés qui s’engagent en faveur de l’équité fiscale et de l’action climatique ». 

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 60 000 fonctionnaires professionnels de partout au Canada. Suivez-vous sur Facebook et sur Twitter.

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Source : Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953 ou 613-883-4900 (cell.)jfillion@pipsc.ca

 

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Méthodologie

L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada a mené un sondage de type recensement auprès de tous les membres des unités de négociation du groupe Sciences appliquées et examen des brevets (SP) et Recherche (RE). Ces deux groupes représentent presque tous les scientifiques professionnels employés par les ministères et organismes qui relèvent du Secrétariat du Conseil du Trésor.
 
Les invitations à participer à l'enquête sur le changement climatique ont été envoyées par courriel à 9898 scientifiques entre le 13 août et le 1er septembre 2019. Sur ce nombre, 1837 ont répondu au questionnaire en ligne (18,6 %).

Des analystes de l’Institut ont élaboré le sondage à l’aide de SurveyMonkey.

Les résultats sont présentés sans pondération. Il n’y a aucune mention de la marge d’erreur parce que le sondage a été mené en ligne et que les membres avaient le choix de répondre ou non.

Les résultats mis en évidence dans ce résumé viennent de 1168 scientifiques qui ont déclaré travailler directement sur les questions liées au changement climatique ou avoir à considérer le changement climatique comme une variable dans l’exécution de leur travail.

Les résultats qui regroupent tous les répondants au sondage sont disponibles à l’annexe A.
 
 

Données démographiques

 

Répartition démographique des répondants au sondage par comparaison à l’ensemble des membres

Groupe d'âge (années) Pourcentage (groupes SP et RE) Nombre de répondants
<30 7% 8%
30-39

25%

24%
40-49 33% 33%
50-59 26% 25%
60+ 9% 10%

 

Répartition démographique des répondants au sondage par comparaison à l’ensemble des membres.

Sexe Pourcentage (groupes SP et RE) Nombre de répondants
Hommes 53% 56%
Femmes 47% 44%

 

Répartition démographique des répondants au sondage par comparaison à l’ensemble des membres.

Région Pourcentage (groupes SP et RE) Nombre de répondants
Colombie-Britannique 9% 11%
Prairies 11% 12%
Région de la capitale nationale (RCN) 47% 41%
Ontario (sauf la RCN) 10% 11%
Quebec (sauf la RCN) 12% 14%
Atlantique 10% 11%

 

Répartition démographique des répondants au sondage par comparaison à l’ensemble des membres.

Classification Pourcentage (groupes SP et RE) Nombre de répondants
Biologiste 24% 23%
Chimiste 5% 4%
Météorologue 5% 6%
Sciences physiques 27% 31%
Chercheur scientifique 15% 16%
Réglementation scientifique 10% 7%
Autres 14% 13%

 

Répartition démographique des répondants au sondage par comparaison à l’ensemble des membres.

Ministère Pourcentage (groupes SP et RE) Nombre de répondants
Agriculture et Agroalimentaire Canada 7% 7%

Environnement et Changement climatique Canada

21% 26%

Pêches et Océans Canada

 

13% 14%
Santé Canada 25% 20%
Ressources naturelles Canada 10% 10%
Autres 24% 23%


Résultats


Le changement climatique provoque une crise qui exige une action immédiate.



Climate Change Survey_FR.png


Climate Change Infograph_FR.png

 

Un plan efficace de lutte contre le changement climatique exige plus de stratégies d’atténuation et de planification qu’il n’en existe actuellement au Canada.


Climate Change Survey2_FR.png

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Le gouvernement du Canada en fait assez pour lutter contre le changements climatique.

Climate Change Survey3_FR.png

Climate Change Infograph3_FR.png


Le gouvernement du Canada en fait assez pour atténuer les effets du changement climatique.
 

Climate Change Survey4_FR.png

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Sommaire des résultats 

Climate Change Survey5_FR.png


Annexe A - Résultats pour tous les scientifiques

 

Parfaitement d'accord

Plutôt d'accord

Plutôt en désaccord

Pas du tout en accord

Je ne sais pas

 

1. Le changement climatique provoque une crise qui exige une action immédiate

80.4%

13.3%

2.4%

2.8%

1.1%

n = 1835

2. Un plan efficace de lutte contre le changement climatique exige plus de stratégies d'atténuation et de planification qu'il n'en existe actuellement au Canada.

75.5%

18.0%

2.3%

2.1%

2.1%

n = 1832

3. Le gouvernement du Canada en fait assez pour lutter contre le changement climatique.

3.6%

17.3%

33.5%

41.9%

3.7%

n = 1831

4. Le gouvernement du Canada en fait assez pour atténuer les effets du changement climatique.

2.6%

14.0%

36.5%

41.7%

5.2%

n =1829


Les résultats du sondage ne tiennent pas compte des résultats de l'annexe A. Ce tableau comprend les résultats de tous les scientifiques qui ont répondu au questionnaire, que leurs travaux soient liés ou non au changement climatique.

L’IPFPC souhaite la bienvenue au nouveau conseiller scientifique ministériel (CSM) d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), Shawn J. Marshall. Cette nomination témoigne de l’importance du travail accompli par nos éminents scientifiques publics d’ECCC et de l’ensemble du gouvernement du Canada. Avoir un conseiller scientifique au niveau ministériel offre d’excellentes possibilités de développer un bon réseau avec des scientifiques. L’IPFPC se réjouit à la perspective de collaborer avec M. Marshall.

Nous croyons que la nomination d’un CSM à ECCC signale ce que les Canadiens savent déjà : le changement climatique exige une action immédiate. Le Canada doit donc multiplier et non diminuer ses programmes de science publique et le travail des scientifiques fédéraux est essentiel si nous voulons relever les défis environnementaux auxquels notre pays est confronté.

L’Institut a préconisé la nécessité d’avoir des conseillers scientifiques et a réclamé la création de ce poste des années avant la nomination de la conseillère scientifique principale (CSP) pour tout le gouvernement, Mona Nemer. L'Institut a travaillé en étroite collaboration avec Mme Nemer et son personnel à l'élaboration du modèle et des politiques et procédures ministérielles sur l'intégrité scientifique, et il continue de collaborer avec elle pour la protection et la promotion continues de l'intégrité scientifique dans l'administration fédérale.

Nous nous réjouissons aussi que d’autres conseillers scientifiques ministériels aient été nommés, y compris au Conseil national de recherches et à l’Agence spatiale canadienne. Nous espérons que d’autres nominations de conseillers scientifiques seront annoncées dans d’autres ministères et organismes.

Même si le budget 2018 prévoyait un nouvel investissement de 1,7 milliard de dollars en recherche scientifique, les scientifiques fédéraux ne s’étaient pas réjouis trop vite, car une grande partie de l’argent attribué se voulait une réponse directe aux constatations de l’Examen du soutien fédéral aux sciences, qui n’ont tenu aucunement compte de la science publique et de son bassin de talents scientifiques. Et en matière d’investissement, c’est la même histoire qui se répète dans le Budget 2019-2020.

Les Canadiens qui ont à cœur la science publique ont tout de même eu quelques bonnes raisons de célébrer depuis l’élection du gouvernement Trudeau. La première mesure significative s’est traduite par la protection de l’intégrité scientifique et l’entente conclue entre le gouvernement et l’IPFPC, le syndicat représentant ses scientifiques, pour enchâsser ces droits dans les conventions collectives et les politiques gouvernementales. Au cours des trois dernières années, le gouvernement Trudeau s’est chargé de réduire la pénurie de main-d’œuvre scientifique causée par les vagues de réduction du gouvernement antérieur. Il a ainsi rétabli 1 500 postes de scientifiques, d’ingénieurs et de chercheurs fédéraux.

Dans un contexte scientifique plus large, l’IPFPC salue le fait que le Budget 2019 s’engage dans la bonne direction pour les étudiants en sciences. Les étudiants qui reçoivent des bourses de recherche du gouvernement fédéral pourront maintenant se prévaloir d’un congé parental en vertu de l’AE. Les organismes subventionnaires fédéraux pourront également prolonger le congé parental de 6 à 12 mois dans le cas des boursiers et des boursiers de recherches postdoctorales.  

Les dépenses réelles en science - en particulier en R et D - sont aujourd'hui plus faibles qu'elles ne l'étaient sous le gouvernement Harper

La plupart des Canadiens seraient toutefois déçus d’apprendre que les dépenses réelles en recherche et en développement (R et D) au gouvernement sont inférieures aujourd’hui à ce qu’elles étaient sous le gouvernement Harper. Même si le financement général de la science est passé de 10,4 milliards de dollars en 2015-2016 à 11,3 milliards de dollars en 2018-2019,1 les dépenses réelles en science publique fédérale selon les prévisions devraient être de 112 millions de dollars inférieures en 2018-2019 à celles de 2014-2015.2 Les dépenses en R et D des scientifiques du gouvernement ont diminué de 891 millions de dollars par rapport à 2010-2011 sous le gouvernement Harper.3

Les gestes posés par le gouvernement fédéral ces dernières années impliquent que son rôle consiste moins à participer à la recherche fondamentale et à la science de réglementation, et davantage à diriger l’argent de la science fédérale vers le secteur privé et les universités dans l’espoir de stimuler l’innovation.

Cette stratégie manque carrément la cible.

Songez à certains des besoins les plus fondamentaux des Canadiens et de notre économie. Nous comptons sur les scientifiques de la fonction publique pour assurer la sécurité de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons et des aliments que nous consommons. Alors que nos collectivités se débattent avec l’impact des changements climatiques, on ne peut assez insister sur l’importance de la capacité scientifique de la fonction publique. Et pourtant, à quelques exceptions près, la recherche fondamentale et la science réglementaire gouvernementale sont pratiquement absentes du Budget 2019.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), Santé Canada et Transport Canada obtiennent au total 219,1 millions de dollars sur cinq ans pour le guide de réglementation consolidé, même si l’annonce demeure vague. De nouveaux processus comportant la numérisation du travail et des normes de réglementation de l’ACIA pourraient avoir des répercussions sur le travail de nos scientifiques spécialisés dans la salubrité des aliments. Il faudrait les consulter à l’égard de ces changements afin que le service important qu’ils offrent aux Canadiens ne soit pas perturbé.

Une autre lueur d’espoir est l’établissement d’un nouveau Fonds scientifique stratégique, prévu pour 2022-2023, après de longues consultations avec des organismes tiers de recherche et de science non gouvernementale. L’engagement reste vulnérable aux résultats des prochaines élections. Si le gouvernement va de l’avant avec son programme de financement stratégique au cours des prochaines années, les scientifiques de la fonction publique devraient être au centre de ces consultations.

Qu’il s’agisse de R et D ou de réglementation fondée sur la science, l’IPFPC est d’avis que les Canadiens doivent avoir un meilleur accès à la science publique. La tendance dangereuse vers un sous-financement de la science publique devrait et peut être renversée. La conseillère scientifique en chef doit mettre au point des paramètres pour évaluer la capacité scientifique du gouvernement et faire rapport sur cette capacité.

En sa qualité de syndicat représentant 15 000 scientifiques de la fonction publique, l’IPFPC est prêt à apporter son aide.

Par Maxime Gingras

Agent de recherche de l’IPFPC

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Cet article, dans sa version anglaise, a été publié pour la première fois dans la Section éditoriale 2019 du Centre d'étude sur la politique scientifique canadienne.

1Statistique Canada. Tableau 27-10-0026-01 Dépenses de l’administration fédérale en activités scientifiques et technologiques, selon les principaux ministères et organismes - Perspectives (x 1 000 000).

2Statistique Canada. Tableau 27-10-0006-01 Dépenses de l’administration fédérale en sciences et technologie et leurs composantes, selon l’activité et le secteur d’exécution – Perspectives (x 1 000 000) – Fichier électronique de l’IPFPC Dépenses intra-muros de l’administration fédérale selon le type d’activité scientifique.

3Statistique Canada. Tableau 27-10-0026-01 Dépenses de l’administration fédérale en activités scientifiques et technologiques, selon les principaux ministères et organismes - Perspectives (x 1 000 000). Calculs des auteurs. Voir le fichier de l’IPFPC sur les dépenses intra-muros ministérielles en R et D et en ASC de 2010 à 2019.