L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Cette année, pour souligner la Journée internationale des femmes, nous demandons aux membres de nous raconter une anecdote liée aux congés familiaux.

Ces congés vous ont-ils aidé(e) ou nui?

Existaient-ils quand vous en aviez besoin?

Partager votre expérience aide votre équipe de négociation et montre à l’employeur à quel point vous tenez aux congés familiaux et vous en avez besoin.

RACONTEZ VOTRE HISTOIRE

En 2001, la présidente Debi Daviau a dû batailler ferme pour obtenir son droit aux congés parentaux.

Elle était enceinte de son troisième enfant, Jesse, quand son employeur a refusé d’appliquer les nouvelles dispositions législatives sur le prolongement de 6 mois à 12 mois du congé parental payé de sa convention collective.

Malgré son insistance, le conseiller en rémunération refusait toujours d’appliquer cette nouvelle disposition. Finalement, la présidente Daviau a convaincu ses collègues de la Direction de l’assurance-emploi de DRHC d’alors de rédiger une note d’information que sa SMA a utilisée pour lui assurer le versement de 12 mois d’indemnité supplémentaire pour son congé parental ainsi qu’à tout autre parent attendant un enfant au Ministère!

C’est cette lutte qui a fait naître la vocation syndicale de la présidente Daviau.

Personne ne devrait avoir à lutter pour s’occuper de sa famille.

Tout le monde s’attend à ce que le gouvernement fédéral soit un employeur modèle et qu’il aide les fonctionnaires à donner leur maximum au travail et dans leur famille.

Dites à votre employeur « faites donc mieux! ». Vous méritez de meilleurs congés parentaux. Parlez-nous de votre expérience.

Pour en savoir plus sur la ronde de négociations en cours et la campagne Faites donc mieux :
https://www.ipfpc.ca/faitesdoncmieux

Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) de 2018 ont été publiés. Tout comme pour le sondage de 2017, les données recueillies donnent matière à réflexion sur les progrès (ou l’absence de progrès) réalisés par le gouvernement à l’égard de certains des dossiers les plus préoccupants pour les membres de l’Institut.

Harcèlement en milieu de travail

Lors des sondages précédents, 18 % et 19 % des répondants en 2017 et en 2014 respectivement avaient déclaré être victimes de harcèlement. En 2018, seulement 15 % disent subir le même sort. Toutefois, comme la période visée par le plus récent sondage est passée de deux ans à un an, ces résultats ne sont pas comparables.

Ce qui est sans doute plus révélateur encore est que seulement 48 % des fonctionnaires ayant répondu au sondage sont satisfaits de la manière dont les ministères prennent en charge les cas de harcèlement.

Les résultats du sondage montrent en outre des différences notables selon le genre. Les femmes qui ont répondu avoir subi du harcèlement au travail au cours de la dernière année sont 3 % plus nombreuses que les hommes. Parmi les répondants de diverses identités de genre, 30 % déclarent être victimes de harcèlement, comparativement à 13 % des hommes et à 16 % des femmes.

Les fonctionnaires de la catégorie scientifique et professionnelle (la majeure partie des membres de l’Institut) qui déclarent subir du harcèlement sont un peu moins nombreux (2 % en 2018) que les autres fonctionnaires. Il en va quelque peu de même pour le taux de satisfaction qui est 1 % de moins chez ces mêmes fonctionnaires pour ce qui est des mécanismes de prise en charge des cas de harcèlement dans les ministères.

Par conséquent, les données recueillies lors du dernier sondage justifient encore plus l’urgence de faire valoir que nos membres méritent une meilleure protection contre le harcèlement. Bref, disons au gouvernement : Faites donc mieux.

Bien-être psychologique

Les données sur le mieux-être psychologique laissent par contre entrevoir des signes d’amélioration. Par comparaison avec 2017 où seulement 56 % des répondants avaient décrit la fonction publique comme un milieu de travail psychologiquement sain, 59 % sont maintenant de cet avis.

De plus, en ce qui a trait à la sensibilisation à la santé mentale en milieu de travail, 71 % des répondants estiment que leur ministère prend les bons moyens, comparativement à 67 % l’an dernier.

Il est encore trop tôt pour dire si c’est grâce ou non à la Stratégie en santé mentale mise en place en 2017.

Phénix

Il n’est pas surprenant de constater que le système de paye Phénix est toujours un grave problème. Parmi les répondants au SAFF, 70 % disent en avoir subi les contrecoups au cours de la dernière année, ce qui représente une augmentation de 3 % par rapport à 2017. Chez le personnel professionnel et scientifique, l’augmentation est pire encore, le pourcentage à ce chapitre étant passé de 62 % en 2017 à 67 % en 2018.

Le taux de satisfaction lié à la manière dont les ministères et le centre de paye traitent les problèmes causés par Phénix demeure inchangé, c’est-à-dire très faible. Dans l’ensemble, seulement 36 % des répondants se disent satisfaits de l’aide reçue de leur ministère ou agence pour résoudre leurs problèmes de paye.

Le nombre de chèques de paye manquants demeure le même, soit 10 % des fonctionnaires de la catégorie scientifique et professionnelle qui signalent ne pas avoir reçu tous leurs chèques de paye en 2017 et en 2018.

Malgré les améliorations, il semble absurde de crier victoire dans une année où 29 % du personnel professionnel et scientifique ont été sous-payés et où 30 % ont reçu un chèque de paye comportant des erreurs liées à leur rémunération d’intérim ou d’heures supplémentaires.

Plus tôt nous obtiendrons un nouveau système de paye efficace, mieux ce sera.

Journée du chandail rose

Le 27 février 2019, nous encourageons les membres de l’IPFPC à prendre position contre l’intimidation en portant du rose. L’intimidation implique habituellement des incidents répétés ou un comportement visant à intimider, offenser, dégrader ou humilier une personne ou un groupe de personnes en particulier et peut entraîner de graves problèmes émotionnels, y compris l’anxiété, une faible estime de soi ou la dépression, en plus de traumatismes mentaux et physiques possibles.

Luttez contre l’intimidation sous toutes ses formes et aidez à protéger votre milieu de travail tous les jours en faisant la promotion du respect, de la civilité, de la diversité et de l’inclusion.

Apprenez des stratégies pour vous protéger contre l’intimidation. L’Institut a élaboré un guide pratique sur l’intimidation et la violence en milieu de travail.

Si vous êtes victime ou témoin d’intimidation en milieu de travail, veuillez le signaler en communiquant avec à votre délégué syndical.

Votre délégué syndical est votre première ligne de défense. Veuillez consulter le site web pour trouver votre délégué syndical et en savoir plus sur ce qu'il peut faire pour vous.

En toute solidarité,

Debi Daviau, Présidente
Waheed Khan, Champion équité en matière d’emploi, de diversité et d’inclusion

 

 

Director Jennie Esnard

La directrice Esnard est la première femme noire élue au Conseil d’administration de l’Institut. L’égalité, la représentation et le pouvoir de l’Institut lui tiennent beaucoup à cœur. C’est cette détermination à améliorer la représentation au sein de notre syndicat qui l’a motivée à se présenter aux élections de l’Institut de 2018 et à gagner.

L’inclusion de groupes sous-représentés dans la structure dirigeante de l’Institut permet de tenir compte des besoins de tous les membres dans les décisions, les stratégies, les projets et les initiatives de mobilisation des membres.

Une meilleure représentation ne peut que renforcer notre syndicat.

Il est indéniable que son expérience avec des organismes caritatifs, sa formation et son travail d’actrice au cinéma et à Broadway nous aideront grandement à réaliser nos objectifs. Elle a démontré son engagement à défendre les droits des membres dans son travail de déléguée syndicale et de vice-présidente du groupe NUREG.

Nous célébrons son élection dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs afin d’attirer l’attention sur l’apport des Noirs à l’Institut et de signaler clairement que le syndicat apprécie à leur juste valeur les contributions de tous ses membres et qu’il continuera à mieux représenter la diversité aux postes de sa direction. Parce que nous sommes bien mieux ensemble!

La vice-présidente à temps plein Norma Domey est la première femme noire élue à l’exécutif de l’Institut en presque 100 ans d’histoire. Nous célébrons sa précieuse contribution individuelle ainsi que les progrès importants et longtemps attendus que son élection marque pour notre syndicat.

Tous les dirigeants jouent un rôle crucial dans la direction de l’Institut.

VP Norma DomeyL’expérience de travail de la v.-p. Domey en tant que femme, mais aussi en tant que femme noire, ne peut qu'être un atout pour l’organisation et ses membres. Elle est bien connue pour son attachement à l’amélioration de la fonction publique, mais aussi pour son dévouement au service d’autrui. En 31 ans à la fonction publique, la vice-présidente Domey a fait profiter le groupe SP de son leadership à titre de déléguée syndicale, de membre d’exécutifs locaux et nationaux et de membre du Comité consultatif des sciences du Conseil d’administration. Pendant ce temps, elle a fait d’importantes contributions à sa communauté dans son ensemble par l’entremise d’initiatives de Centraide, de son travail au conseil d’administration de la Hunt Club Park Community Association et de ses conférences sur l’histoire des Noirs du Canada, toujours à l’avant-garde des grandes questions grâce à son intelligence émotionnelle.

La vice-présidente Domey est titulaire d’un diplôme de premier cycle en biochimie et d’une maîtrise en toxicologie de l’Université Western Ontario; elle porte aussi le titre de Toastmaster distinguée. Elle est la mère de trois diplômés universitaires et une mentore pour bien des gens.

Des décennies de sondages auprès des fonctionnaires fédéraux confirment ce que nous savions déjà : le racisme, la discrimination et le harcèlement sont de graves problèmes dans la fonction publique canadienne. Pendant que l’Institut continue de s’attaquer à ces problèmes, le leadership de la v.-p. Domey sera essentiel pour faire progresser notre syndicat.

Engageons-nous tous à éliminer les obstacles à la participation active des femmes noires et des personnes sous-représentées dans notre syndicat.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada offre ses sincères condoléances aux victimes, aux familles et aux amis touchés par l’accident d’OC Transpo survenu la semaine dernière à la station Westboro, à Ottawa, et espère que les blessés pourront se rétablir bientôt.

Nous savons que de telles tragédies touchent aussi beaucoup d’autres personnes dans notre communauté et qu’elles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé mentale et physique. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez besoin d’aide, nous vous encourageons à communiquer avec l’un des services communautaires ci-dessous.

Les membres de l’Institut peuvent recevoir de l’aide et du counselling d’urgence en toute confidentialité, et ce, en tout temps par l’entremise de leurs Services d’aide à l’emploi (SAE), aux numéros suivants :

1-800-268-7708 ou 1-800-567-5803 (pour les personnes malentendantes)

Source : Guide de ressources en santé mentale de l’Institut

Ligne de crise

Services de santé publique d’Ottawa

Les membres qui ont de la difficulté à accéder à ces ressources peuvent nous le faire savoir : Communiquez avec nous en ligne!

Les membres qui souhaitent offrir leurs condoléances peuvent le faire à l’adresse Twitter de la ville d’Ottawa.

Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Mémoire adressé au gouvernement en réponse à la consultation sur la lutte contre le racisme
28 novembre 2018

 

Introduction

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) représente quelque 60 000 professionnels du secteur public d’un bout à l’autre du Canada. La plupart travaillent au gouvernement fédéral. L’Institut est reconnaissant d’avoir la possibilité de participer à cette importante consultation publique sur la lutte contre le racisme au Canada.

Puisque nous sommes bien placés pour formuler des observations sur l’emploi dans le secteur public fédéral, nos propos visent surtout à promouvoir la diversité et l’inclusion dans les milieux de travail, en mettant l’accent sur le respect et la lutte contre le racisme et la discrimination.

La diversité joue un rôle déterminant dans la fonction publique. Avec l’évolution démographique du Canada, la fonction publique doit s’adapter pour continuer de fournir de bons services et donner l’exemple aux autres employeurs. Les fonctionnaires méritent le respect et la sécurité dans un milieu de travail exempt de harcèlement et de discrimination. Là où les comportements irrespectueux, le harcèlement et la discrimination sont tolérés, excusés ou passés sous silence, ce sont les groupes minoritaires et marginalisés qui en subissent les conséquences les plus disproportionnées et négatives.

Les politiques et les cadres d’application mis en place par le gouvernement du Canada ne suffisent pas. Les membres de l’équipe de travail des sous-ministres sur le harcèlement ont déclaré dans leur rapport intitulé Milieux de travail sains : Entamer un dialogue et prendre des mesures pour lutter contre le harcèlement dans la fonction publique : « Nous sommes tout à fait conscients que de nombreux cas de harcèlement en milieu de travail ne sont jamais signalés. Il peut être difficile pour les victimes de toute forme de harcèlement de se manifester. Les victimes ne savent peut-être pas à qui s’adresser, ne se sentent pas toujours en sécurité et, dans bien des cas, craignent des représailles. »

Groupe de travail syndical-patronal sur la diversité et l’inclusion dans la fonction publique

Le 11 décembre 2017, le gouvernement fédéral faisait paraître Créer une fonction publique diversifiée et inclusive : Rapport final du Groupe de travail conjoint syndical-patronal sur la diversité et l’inclusion.

Le Groupe de travail, mis sur pied en novembre 2016, avait un an pour brosser le tableau de la diversité et de l’inclusion dans la fonction publique du Canada, d’en faire valoir l’importance et de présenter des recommandations quant au cadre de travail et d’intervention à mettre en place.

Le Groupe de travail était formé d’un comité directeur chargé d’orienter le travail d’un comité technique composé de 14 membres et coprésidé par des représentants de l’employeur et des agents négociateurs. Chaque comité comportait un nombre égal de représentants des parties patronale et syndicale. Waheed Khan, le champion de la diversité et de l’inclusivité à l’Institut était le coprésident du Comité technique du Groupe de travail.

Le Groupe de travail a établi les quatre domaines d’intervention ci-dessous et formulé des recommandations pour chacun :

  • la gestion des personnes;
  • le leadership et la responsabilisation;
  • l’éducation et la sensibilisation;
  • l’optique axée sur la diversité et l’inclusion.

La mise en œuvre des recommandations présentées dans le rapport final suscitera un changement de culture en profondeur dans la fonction publique du Canada. L’effectif et les milieux de travail du gouvernement fédéral ne s’en verront que plus diversifiés, inclusifs et innovateurs.

Constatations et recommandations d’importance dans le rapport relativement à la présente consultation

Étant donné l’importance des travaux du Groupe de travail, nous citerons plusieurs passages du rapport. Bien que la section 8 comporte le détail des 44 recommandations formulées dans le rapport, nous en avons dégagé les principaux éléments ci-dessous en fonction de leur pertinence pour la consultation sur la lutte contre le racisme.

  1. Racisme, discrimination et harcèlement

On a relevé le racisme, la discrimination et le harcèlement dans toutes leurs formes comme des difficultés en milieu de travail au sein de la fonction publique du Canada. Les résultats tirés du Sondage annuel auprès des fonctionnaires fédéraux et du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux sur plus d’une décennie prouvent que la fonction publique a des difficultés à accueillir et à inclure des membres des groupes en quête d’équité émergents ou de longue date. Les efforts visant à remédier au racisme, à la discrimination et au harcèlement dans la fonction publique n’ont été ni centralisés, ni coordonnés et ni conçus pour mesurer les résultats. Afin de combler ces lacunes, le Groupe de travail recommande :

Recommandation 24 : Que des mesures délibérées, centralisées et quantifiables soient prises afin de remédier au racisme, à la discrimination, au harcèlement et aux préjugés dans la fonction publique, notamment :

  1. établir, mesurer et faire état des responsabilités continues des administrateurs généraux afin :
    • d’assurer un espace sûr pour soulever les problèmes de discrimination, de racisme et de harcèlement;
    • de faire état de la façon dont les plaintes en milieu de travail sont traitées.
  1. nommer un haut fonctionnaire qualifié qui rendra compte à chaque administrateur général, qui sera impartial et ne dépendra pas des unités de relations de travail et des unités des ressources humaines, et dont la responsabilité consiste à :
    • faire le suivi des cas;
    • être disponible pour aider les employés et les agents négociateurs ayant des préoccupations relatives au racisme, à la discrimination ou au harcèlement afin qu’ils puissent emprunter les pistes de résolutions adéquates;
    • faciliter l’accès à l’administrateur général au besoin.
  1. veiller à la résolution rapide des accusations et des problèmes de racisme, de discrimination et de harcèlement;
  1. produire des rapports annuels sur les cas et les résolutions.

Recommandation 25 : Que des engagements permanents soient établis dans les ententes de gestion du rendement qui tiennent les administrateurs généraux, les cadres supérieurs et les gestionnaires responsables de veiller à l’atteinte des objectifs en matière d’équité en emploi, de diversité et d’inclusion, et de faire le suivi des progrès réalisés vers l’atteinte de ces objectifs.

  1. Dotation

Le Groupe de travail a entendu des préoccupations comme quoi les aspects d’autosurveillance et d’autocorrection du système de dotation actuel imitent les possibilités de cerner et d’éliminer de façon proactive les obstacles systémiques à l’atteinte de la représentation au sein de la fonction publique.

Comme le démontrent les résultats du Sondage des employés autochtones de la fonction publique fédérale (2017) et les consultations sur la diversité et l’inclusion entreprises par le Groupe de travail, un manque de confiance existe à l’égard de l’équité des processus de dotation. On doute également que les gestionnaires d’embauche honorent leurs responsabilités en matière de gestion des personnes systématiquement à l’appui de la diversité et de l’inclusion.

Le problème quant à la façon dont les bassins de candidats partiellement ou pleinement préqualifiés sont utilisés dans le système de dotation a été constamment soulevé lors des consultations du Groupe de travail et dans le Sondage des employés autochtones de la fonction publique fédérale (2017). Dans les 2 cas, les participants ont indiqué que les membres de groupes en quête d’équité se qualifient pour des postes après avoir surmonté plusieurs obstacles, puis qu’un taux disproportionnellement élevé d’entre eux traîne dans les bassins de candidats préqualifiés sans disposer de recours.

D’autres obstacles soulevés par les employés comprennent :

  • les évaluations de « correspondance » qui, selon ce qu’ils affirment, sont utilisées pour disqualifier les candidats qui répondent à toutes les autres exigences;
  • l’absence d’occasions de discuter des problèmes difficiles en matière de préjugés et de discrimination et d’y remédier;
  • la peur des représailles empêchant les employés de soulever les questions de discrimination et de harcèlement.

De la même manière, les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux confirment ces préoccupations.

Le système de dotation actuel de la fonction publique doit renforcer ses efforts visant à appuyer activement la diversité et à promouvoir l’inclusion. Les éléments de lois, de règlements et de politiques actuels qui traitent du souci de souplesse en matière d’équité en emploi (comme limiter ou élargir les régions de sélection aux groupes désignés par l’équité en matière d’emploi, établir et mettre en application l’équité en matière d’emploi ou s’en servir comme critère pour un processus non publicisé) pour bâtir un milieu de travail diversifié et inclusif doivent faire l’objet de promotion auprès des gestionnaires d’embauche. Par conséquent, le Groupe de travail recommande :

Recommandation 26 : Qu’une optique axée sur la diversité et l’inclusion soit adoptée pour les politiques, les programmes, les services, les pratiques et les évaluations en milieu de travail quant à la dotation et à la gestion des personnes.

Recommandation 27 : Que les administrateurs généraux instaurent une planification des ressources humaines rigoureuse afin de :

  • veiller au caractère représentatif de la diversité et de l’équité en matière d’emploi au sein de leur ministère;
  • surveiller le caractère représentatif des nominations, y compris toutes les nominations intérimaires;
  • surveiller l’utilisation de bassins de candidats préqualifiés en adoptant l’optique axée sur la diversité et l’inclusion.

Recommandation 28 : Que la Commission de la fonction publique du Canada réalise des audits périodiques de l’ensemble du système sur le recours à la « correspondance » et aux souplesses actuelles de l’équité en matière d’emploi permises en vertu de la Loi sur l’emploi de la fonction publique, notamment :

  • limiter ou élargir la zone de sélection à des groupes visés par l’équité en matière d’emploi;
  • établir et mettre en application l’équité en matière d’emploi comme un besoin organisationnel;
  • avoir recours à l’équité en matière d’emploi comme un critère pour les processus non annoncés.

(3) Optique axée sur la diversité et l’inclusion

Tout comme les études d’impact sur l’environnement et les évaluations des répercussions sur le genre, les politiques, pratiques et programmes actuels et nouvellement mis en place devraient tous être analysés du point de vue de la promotion de la diversité et de l’inclusion.

Utiliser l’optique axée sur la diversité et l’inclusion proposée aidera à analyser les situations de la perspective de tous les groupes et aidera à veiller à ce que ces derniers en bénéficient de façon juste et équitable lorsque les décisions sont prises. Plutôt que de remplacer les outils gouvernementaux actuels, comme l’analyse comparative entre les sexes « plus » et d’autres protocoles d’examen, l’optique axée sur la diversité et l’inclusion :

  • les complète;
  • fait la promotion de la rigueur;
  • est conçue pour être utilisée conjointement à d’autres outils en place.

Intégrer l’optique axée sur la diversité et l’inclusion appuiera le progrès réalisé quant à la gestion des personnes, au leadership et à la responsabilisation, ainsi qu’à l’éducation et à la sensibilisation. L’optique axée sur la diversité et l’inclusion est une sorte de « creuse méninges » qui encourage la réflexion sur les répercussions des décisions (relatives aux politiques, aux programmes et à la gestion des personnes) sur divers groupes, et dont l’objectif est :

  • d’établir un milieu de travail positif et équitable pour tous;
  • de prendre de meilleures décisions pour la population du Canada.

Le Groupe de travail recommande :

Recommandation 44 : Que l’optique axée sur la diversité et l’inclusion proposée soit élaborée davantage à titre d’outil que la fonction publique adoptera pour :

  1. appuyer une transformation culturelle au sein de la fonction publique;
  2. éclairer la conception de programme;
  3. appuyer l’élaboration de politiques;
  4. créer et évaluer des pratiques de gestion des personnes;
  5. examiner les politiques, les programmes et les pratiques.

Conclusion

Nous devons reconnaître et éliminer les obstacles systémiques qui empêchent certains groupes de Canadiens talentueux de joindre la fonction publique du Canada et de décrocher un poste à l’échelon où ils peuvent le mieux contribuer à la santé des services de la fonction publique et servir efficacement tous les Canadiens. Nous devons développer nos capacités de leadership et nous engager à changer la culture de la fonction publique pour qu’elle devienne plus représentative et inclusive et à en faire une fonction publique qui récompense le talent, le professionnalisme et le dévouement et où les origines, la culture, la religion et d’autres identités sont appréciées et respectées. Chaque ministère et agence doit créer, en concertation avec les agents négociateurs et les réseaux d’équité en matière d’emploi, un milieu de travail garantissant la sécurité, où les membres du personnel se sentent libres d’exprimer leurs préoccupations sans avoir peur des représailles et où les cadres de direction incarnent le changement.

Renseignements :

Waheed Khan
Champion de la diversité et de l’inclusivité à l’IPFPC
(819) 938-3752
Waheed.Khan@canada.ca

Au Canada, le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Voilà près de 30 ans qu’on se souvient de cette journée-là lorsque 14 jeunes femmes furent assassinées dans un acte de violence fondé sur le sexe à l’École polytechnique de Montréal. Elles ont perdu la vie parce qu’elles étaient des femmes.

Cette journée nous rappelle l’importance d’agir.

Où que vous soyez au pays, joignez-vous aux membres de l’Institut lors des activités prévues pour rendre hommage à ces femmes et à toutes les victimes de violence fondée sur le sexe. Agissons ensemble pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe.
 

Vancouver (Colombie Britannique)
16e année de commémoration « Shoe Memorial » de la violence faite aux femmes et aux filles
December 6th, 1:00 PM
Vancouver Art Gallery
Robson St side
http://shoememorial.com/wp-content/uploads/2018/11/2018-Shoe-Memorial-flyer-2-1.pdf

Edmonton (Alberta)
Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes – brunch anniversaire
Fédération du travail de l’Alberta
2 décembre, de 10 h à 13 h 30
Fresh Express – NAIT
11762 106 St
Édifice U (U122)
http://www.afl.org/commemorative_december_brunch_20181202

Winnipeg (Manitoba)
Dîner anniversaire du Comité des femmes de la Fédération du travail du Manitoba
Fédération du travail du Manitoba
6 décembre, de 11 h 30 à 13 h
Union Centre Auditorium
275 Broadway – 2e étage
http://mfl.ca/node/1873

Toronto (Ontario)
Vigile du 6 décembre
6 décembre, de 6 h 00 à 7 h 00
Philosopher's Walk, Bloor et Avenue Rd (derrière la ROM)
https://nowtoronto.com/events/december-6th-vigil-18/

Région de la capitale nationale
Vigile du 6 décembre 2018 à Ottawa
6 décembre, 18 h
Parc Minto, monument des femmes
https://www.facebook.com/events/184019449215753/

Montréal (Québec)
Faisceaux lumineux sur le Mont-Royal
Comité Mémoire de la Polytechnique de Montréal
6 décembre, de 17 h à 17 h 30 (faisceaux lumineux jusqu’à 22 h)
Belvédère Kondiaronk
1196, voie Camillien-Houde
http://calendrier.polymtl.ca/en/?com=detail&eID=845427

Yarmouth (Nova Scotia)
Vigile du 6 décembre
6 décembre, 17 h 00
Frost Park, Main St.
https://women.gov.ns.ca/content/december-6th-vigil-frost-park-yarmouth

Port Hawkesbury (Nova Scotia)
Veillée aux chandelles
Port Hawkesbury Civic Centre, 606 Reeves St.
6 décembre, 18 h 00
https://women.gov.ns.ca/content/december-6th-candlelight-vigil-port-hawkesbury-0

Sheet Harbour (Nova Scotia)
Veillée aux chandelles
St. James United Church, Sheet Harbour
6 décembre, 18 h 30
https://women.gov.ns.ca/content/candle-light-vigil-sheet-harbour

Si vous ou quelqu'un(E) que vous connaissez avez besoin de soutien, sachez que vous avez accès a à une pléiade de ressources d’aide pour les victimes et les survivantes d’actes de violence fondée sur le sexe partout au pays. Allez à https://hebergementfemmes.ca.

La campagne internationale de 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe vise à éliminer la violence envers les filles, les femmes (cisgenres et transgenres) et les personnes de la diversité sexuelle.

Le pourcentage de femmes victimes de violence demeure très élevé au Canada : une femme sur trois subit une forme ou une autre de violence au cours de sa vie. Les femmes transgenres, en situation de handicap, LGBTQ+, racisées ou vivant dans la pauvreté sont les femmes les plus à risque. Le nombre de femmes autochtones assassinées ou disparues atteint une proportion qualifiée de crise nationale.

Les victimes et survivantes d’actes de violence fondée sur le sexe ont accès à une pléiade de ressources au Canada :  https://hebergementfemmes.ca/.
 

Deux femmes crient avec enthousiasme dans un mégaphone. L’image en entier est constituée de minces lignes mauves qui s’entrecoupent. Le mot-clic « #MESGESTESCOMPTENT » est inscrit à droite de l’image et suivis par les mots « Comment pouvez-vous participer à la lutte contre la violence fondée sur le sexe? DÉNONCER. Parlez de violence fondée sur le sexe et dénoncez-la. Chacune et chacun doit contribuer à l’éliminer. » Sous le texte et sur la longueur de la photo figure une barre mauve portant l’identificateur de Condition féminine Canada en lettres blanches dans le coin inférieur gauche. Le mot-symbole Canada apparaît en blanc dans le coin droit.


Engagez-vous dès maintenant à agir dans votre propre collectivité – appuyez votre centre d’aide aux survivantes de la violence, sachez reconnaître les formes de violence fondée sur le sexe ou appuyez l’Association des femmes autochtones du Canada (en anglais seulement) avec la lutte pour garantir la protection et la justice aux femmes, aux filles et aux personnes de divers orientations sexuelles.

Comme syndicat, nous agissons en informant nos membres, en aiguillant les femmes vers les services d’aide au besoin et en négociant un libellé sur la violence conjugale, un problème ayant une incidence sur les milieux de travail. Pour en savoir plus, consultez le Centre de ressources sur la violence conjugale au travail pour en savoir plus.

Agissez dès aujourd’hui pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe!

Le Congrès du travail du Canada, des chefs syndicaux et des leaders communautaires réagiront à l'annonce du gouvernement fédéral concernant la loi proactive sur l'équité salariale lors d'une conférence de presse tenue mercredi sur la Colline du Parlement.

Le président du CTC, Hassan Yussuff, présentera une analyse exhaustive conjointement avec Chris Aylward, président de l'AFPC, Debi Daviau, présidente de l'IPFPC, et Johanne Perron de la Coalition pour l'équité salariale.

Quoi :          Conférence de presse

Où :             Salle 130-S, édifice du Centre, Colline du Parlement

Quand :       Le mercredi 31 octobre 2018, à 11 h

Qui :              Debi Daviau et autres dirigeants syndicaux en conférence de presse sur la Colline du Parlement

  • Hassan Yussuff, président, Congrès du travail du Canada
  • Chris Aylward, président, Alliance de la Fonction publique du Canada
  • Debi Daviau, présidente, Institut professionnel de la fonction publique du Canada
  • Johanne Perron, Coalition pour l'équité salariale

 

Source :

 

Chantal St-Denis
Communications, CTC
613-355-1962
Courriel : cstdenis@clcctc.ca