L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Infolettre no 3 de l’exécutif du groupe SP

Les mois de mars et d’avril ont été très chargés pour le groupe SP, avec des réunions pour les négociations, l’AGA du groupe SP, la réunion de son exécutif, des dîners d’information et une réunion de la zone de l’Ouest pour les président·es des sous-groupes SP.

Nous espérons que vous trouvez des moyens de vous investir dans le sous-groupe SP de votre localité. Si vous avez besoin d’aide pour entrer en contact avec votre sous-groupe, vous trouverez ses coordonnées sur le site Internet de l’Institut : https://pipsc.ca/fr/groupes/sp/sous-groupes

Faits saillants de l’AGA du groupe SP

Lors de l’AGA du groupe SP, le 1er avril, Bryan Van Wilgenburg, le président du groupe SP, Enzo Barresi, le président de l’équipe de négociation du groupe SP, David Griffin, un négociateur, et David Yazbeck, le directeur des Relations du travail nationales, ont fait le point sur les négociations. David Yazbeck a déclaré : « Si nous n’obtenons pas l’indexation sur le coût de la vie, nous nous retrouverons avec une réduction de salaire. » Les priorités du groupe SP en matière de négociation sont claires et nous avons pleinement confiance en notre équipe de négociation.

SP Newsletter #3-1

Lors de l’AGA, nous avons également entendu Judith Leblanc, la déléguée syndicale en chef, qui est en train d’élaborer le cadre de travail des délégué·es et qui se réjouit de les soutenir et de travailler avec eux/elles dans l’ensemble du pays.

 

 

Judith Leblanc

SP Newsletter #3-2

 

Réunion des président·es du groupe SP – zone de l’Ouest

Cette réunion s’est tenue le 15 avril à Vancouver, avec des représentant·es des sous-groupes de l’Ouest. Elle nous a permis de réseauter, de discuter des enjeux régionaux et de nouer des contacts avec des membres de notre localité. Nous avons également discuté de sujets tels que le mandat de retour au bureau, les défis continus en matière de rémunération en raison de Phénix, les prestations de soins de santé, les cotisant·es Rand et le recrutement des délégué·es syndicaux·les.

 

SP Newsletter #3-3

 

Le point sur les négociations (par David Griffin, négociateur de l’IPFPC)

La grève de l’AFPC est importante pour l’ensemble du personnel

 

Au moment de la rédaction du présent article, l’AFPC en était au troisième jour de sa grève générale, l’une des plus grandes de l’histoire du Canada. Nous espérons qu’au moment où vous lirez cet article, cette grève aura contraint le Conseil du Trésor à présenter une offre raisonnable pour résoudre le conflit. L’issue de cette grève est importante pour les employé·es de tous les secteurs, c’est-à-dire les travailleur·ses syndiqué·es et non syndiqué·es du secteur public et du secteur privé.

 

Les membres de l’AFPC, à l’Agence du revenu du Canada (ARC), sont sans contrat depuis près d’un an, et les membres de l’AFPC qui travaillent pour le Conseil du Trésor sont sans contrat depuis près de deux ans. Pendant ce temps, le coût de la vie a explosé, atteignant un taux de 6,8 % annualisé, en 2022. Et pourtant, le Conseil du Trésor et l’ARC cherchent à obtenir des concessions et proposent des salaires inférieurs à l’inflation. Parmi les autres principaux enjeux en litige figurent la création d’une fonction publique plus inclusive, le travail à distance et la sous-traitance.

 

Il s’agit de problèmes communs à l’IPFPC et au groupe SP, et nous avons rencontré les mêmes difficultés avec le Conseil du Trésor, lors de nos négociations. L’issue de la grève de l’AFPC aura des répercussions importantes sur votre prochaine convention collective. Il est essentiel que nous soyons solidaires de l’AFPC dans cette lutte pour un meilleur accord.

 

Au cours de la grève, nous entendrons dire, dans les médias et dans nos communautés, que les fonctionnaires du gouvernement fédéral sont trop gourmand·es et demandent trop. Comme vous le savez, ce n’est ni vrai ni juste. Les fonctionnaires ont toujours été là lorsque la population canadienne avait le plus besoin d’eux et d’elles, comme lors de la pandémie.

 

Lorsque le gouvernement fédéral, le plus grand du Canada, supprime les salaires de ses employé·es, il pousse à la baisse les salaires de l’ensemble des travailleur·ses dans tous les secteurs.

 

Le résultat de l’accord obtenu par l’AFPC à la suite de la grève aura un impact significatif sur l’issue des négociations collectives dans l’ensemble du gouvernement fédéral, y compris pour les membres de l’Institut. La solidarité avec nos collègues de l’AFPC est très importante, pour obtenir les meilleures augmentations possibles de salaires et d’avantages sociaux dans l’ensemble de la fonction publique.

 

L’équipe de négociation du groupe SP sera à la table des négociations du 16 au 18 mai et du 20 au 22 juin 2023. Pour de plus amples renseignements sur les négociations du groupe SP, consultez sa page web à l’adresse https://pipsc.ca/fr/groupes/sp.

 

Vous trouverez ici des questions fréquemment posées sur la procédure de négociation.

 

Vous trouverez ici des articles de visibilité numérique pour les négociations.

 

Présentation de Katherine Kenney, négociatrice

SP Newsletter #3-4

Katherine est une fière Acadienne qui a grandi en Nouvelle-Écosse, qui est venue à Ottawa pour y faire ses études, et qui n’en est plus repartie. Ancienne élève de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Carleton, elle a étudié les sciences politiques jusqu’au niveau du doctorat et affirme être « accro à la politique ».

 

C’est au cours de ces études qu’elle s’est investie dans le mouvement syndical à titre de membre, puis de membre de l’exécutif et de l’équipe de négociation de son unité du SCFP. Elle a ensuite travaillé pour l’AFPC puis, plus récemment, pour l’Association des professeurs et professeures à temps partiel de l’Université d’Ottawa. Elle a acquis de l’expérience dans les relations du travail, les services aux membres ainsi que la stratégie de l’AFPC touchant aux services essentiels et aux exclusions, mais sa passion reste la négociation.

 

Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle se passionne pour ce travail, Katherine a répondu : « Il me permet d’améliorer de manière significative non seulement les conditions de travail des gens, mais aussi leur vie. Lorsque les gens bénéficient d’excellentes conditions de travail, ils ont la possibilité de se lancer, de prendre des risques et de s’entraider, de sorte qu’ils peuvent évoluer en fonction de leurs aspirations. J’ai toujours voulu rendre le monde plus équitable et plus inclusif, et je trouve que la solidarité syndicale est un outil puissant de changement que je souhaite exploiter pour rendre nos vies plus riches et plus épanouies. » Lorsqu’elle ne travaille pas, Katherine s’adonne au jardinage, aux casse-tête ainsi qu’à la lecture, regarde beaucoup trop la télévision et prend soin de ses nombreux animaux de compagnie.

 

Grève de l’AFPC

Nous sommes fier·ères de constater que dans tout le pays, les membres du groupe SP appuient la grève de l’AFPC. Comme l’a déclaré la présidente Jennifer Carr, l’issue de l’action syndicale de l’AFPC aura des répercussions importantes sur notre prochaine convention collective. Il est essentiel que nous soyons solidaires de l’AFPC dans cette lutte pour un meilleur accord.

Lorsque le gouvernement fédéral – le plus grand employeur du Canada – réduit les salaires de ses employé·es, ce qu’il fait, en réalité, c’est faire baisser les salaires de l’ensemble des travailleur·ses de tous les secteurs, c’est-à-dire ceux et celles du secteur public comme nous, et ceux et celles du secteur privé, qu’ils/elles soient syndiqué·es ou non.

Marcel Beaudoin au piquet de grève de l’AFPC à Gander, Terre-Neuve, le 19 avril.

SP Newsletter #3-5

 

 

Tanya Evans au piquet de grève de l’AFPC à Coquitlam, Colombie-Britannique, le 21 avril.

SP Newsletter #3-6

 

Quelques mots sur le code 699 par Kevin Jacobs, délégué syndical

Si vous êtes dans l’incapacité de travailler pour des raisons indépendantes de votre volonté, vous pourriez bénéficier d’un autre congé payé (également connu sous le nom de « code de congé 699 »). Les éruptions volcaniques, les blizzards, les tempêtes de verglas, les pannes d’électricité qui s’ensuivent et les pandémies figurent parmi les événements susceptibles d’empêcher un·e employé·e de se présenter au travail.

Bien avant la Covid-19, les employé·es disposaient d’un autre congé payé (le code de congé 699); ce congé est toujours disponible.

Toutefois, son approbation n’est pas automatique et il incombe à l’employé·e de prouver que les raisons pour lesquelles il/elle n’a pas pu se présenter au travail sont indépendantes de sa volonté et qu’il/elle a pris des mesures raisonnables pour pouvoir se présenter au travail. Dans le cas d’un voyage, il est important de prévoir les perturbations possibles. De son côté, la direction doit agir raisonnablement en examinant et en approuvant ces demandes.

Dans l’affaire Martin c. Conseil du Trésor (ministère des Anciens Combattants), 2014 CRTFP 37 (CanLII), <https://www.canlii.org/fr/ca/crtfp/doc/2014/2014crtfp37/2014crtfp37.html>, la plaignante était en vacances en Europe lorsque le volcan Eyjafjallajökull est entré en éruption en Islande, entraînant la fermeture d’une grande partie de l’espace aérien européen et clouant les avions au sol. La plaignante a pris le premier vol disponible et a demandé un autre congé payé pour la période comprise entre la fin de ses vacances et le moment où elle a pu se présenter au travail. L’employeur n’a approuvé qu’une partie de la demande de congé. L’employée a contesté la décision de n’avoir approuvé qu’une partie de sa demande. Son grief fut accueilli.

Dans Close et Stevens c. Conseil du Trésor (ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration), 2016 CRTEFP 18 (CanLII), <https://www.canlii.org/fr/ca/crtefp/doc/2016/2016crtefp18/2016crtefp18.html>, deux plaignantes travaillant toutes deux pour le même employeur ont demandé le code de congé 699 pour des raisons différentes. L’une d’entre elles est arrivée trois heures en retard au travail parce qu’elle a eu besoin de temps pour déblayer son allée après une tempête de neige et que son mari, qui déblayait habituellement la neige, était frappé d’incapacité. Il a fallu à la plaignante un certain temps pour apprendre à utiliser la souffleuse à neige et pour déblayer l’allée. L’autre plaignante est arrivée en retard au travail parce que son vol a été retardé. Dans le cas de la première plaignante, l’arbitre a accueilli le grief en concluant que le refus de la demande de congé était déraisonnable. En ce qui concerne le deuxième grief, la plaignante avait planifié ses vols de manière à ne laisser aucune marge d’erreur. En effet, elle avait planifié ses vols initiaux de manière à ne disposer que de 5,5 heures entre son arrivée d’un voyage outre-mer et le début de sa journée de travail prévue. Résultat : son grief fut rejeté.

Conclusion : La possibilité d’obtenir un congé pour d’autres motifs dépend des circonstances propres à chaque cas. Les employé·es doivent envisager des solutions pour se présenter au travail et aviser leurs supérieur·es en toute franchise. Pour leur part, les gestionnaires doivent agir raisonnablement lorsqu’ils/elles examinent les demandes d’autres congés payés.

Lorsque vous vous demandez si vous avez droit à d’autres congés payés, n’hésitez pas à le demander à un·e délégué·e syndical·e.

 

Envisagez de faire partie de l’exécutif du groupe SP! (par Bryan Van Wilgenberg)

 

Périodiquement, des postes à l’exécutif du groupe SP sont à pourvoir. J’aimerais prendre un moment pour vous communiquer quelques informations de base, afin que vous puissiez poser votre candidature, lorsque l’occasion se présentera.

●       Les mandats sont d’une durée de trois ans et l’Exécutif se compose généralement de 13 membres.

●       Les congés pris pour participer aux réunions et s’y rendre sont remboursés par l’Institut.

●       Nous organisons généralement cinq à six réunions par an, dont deux à trois en personne. Des options hybrides sont toujours offertes pour les personnes qui souhaitent participer aux réunions à distance.

●       Les réunions ont généralement lieu à Ottawa, à Montréal ou à Toronto.

●       Elles sont entièrement bilingues (traduction simultanée).

●       Une formation est dispensée aux nouveaux et nouvelles membres de l’Exécutif.

●       Pour de plus amples renseignements sur l’exécutif du groupe SP et sur ce que nous faisons, veuillez consulter nos statuts et règlements : https://pipsc.ca/fr/groupes/sp/statuts

Êtes-vous membre de l’Institut? Recevez-vous des courriels de l’Institut?

Nous recevons des demandes de renseignements de la part d’employé·es au sujet de la grève de l’AFPC ainsi que des demandes d’informations sur l’IPFPC, la consultation, les négociations et les activités syndicales dans l’ensemble du pays. Dans un premier temps, veuillez vous assurer d’être inscrit·e auprès de l’Institut et que vos coordonnées sont à jour. Vous pouvez également vous assurer que vous n’êtes pas un·e cotisant·e Rand. Vous trouverez ici des renseignements sur la manière de s’inscrire à l’Institut :
https://pipsc.ca/fr/outils-des-membres/demande-adhesion

Vous pouvez demander votre numéro de membre de l’Institut ici :
https://pipsc.ca/fr/outils-des-membres/numero-de-membre

Vous pouvez demander une nouvelle carte de membre de l’Institut ici :
https://pipsc.ca/fr/outils-des-membres/carte-de-remplacement

 

Comme toujours, nous avons hâte d’avoir de vos nouvelles!

Tanya Evans, coordonnatrice des communications
pour le Comité exécutif du groupe SP