L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Confrères, consœurs,

Je vous écris pour faire le point sur le grief que l’Institut a déposé le 23 mars 2018 en réponse au refus de la Société de mettre en œuvre les dispositions convenues sur le travail flexible dans la convention collective ratifiée le 28 juillet 2017.

Les parties ont convenu que l’arbitre Keller entendra notre grief; l’audition aura lieu en mars 2019 et les dates précises seront annoncées sous peu. Depuis le dépôt du grief, l’exécutif du Groupe, les dirigeants des sous-groupes et les délégués syndicaux ont travaillé sans relâche pour régler cette question très importante.

Je suis déçu de constater que ce dossier a progressé à pas de tortue. La Société éprouve des difficultés à appliquer cette disposition. Je crois que la plus grande partie du problème est attribuable au fait qu’on ne sait pas quelle sera l’incidence de son application sur les gestionnaires qui sont déjà débordés par la nécessité de trouver un juste milieu entre le respect des échéances serrées des projets et la gestion efficace des ressources.

L’exécutif du Groupe a rencontré tous les paliers de la direction et les responsables des relations du travail afin de trouver une solution. Le 12 octobre 2018, Neil Wilson, président et chef de la direction, nous a directement rapporté que NAV CANADA appuie ces dispositions lorsque leur application est possible et appropriée. En dépit de ce qui précède, les gestionnaires craignent les répercussions de l’octroi de modalités de travail flexibles (c.-à.-d. qu’ils craignent que s’ils approuvent la demande d’une personne, tout le monde voudra obtenir la même chose). If I approve it for one person, everyone will want it). Il est juste de noter que certaines modalités ont été accordées, mais malheureusement, d’autres sont refusées pour des motifs douteux.

En tant que président du Groupe, j’assume la responsabilité de régler cette situation. Je partage cependant cette responsabilité avec NAV CANADA. La Société doit s’acquitter de ses responsabilités, mais elle s’y soustrait. Je fais entièrement confiance à NAV CANADA et à son engagement écrit à mettre en œuvre cette disposition. Je considère qu’il lui appartient tout autant qu’à moi de régler la situation, et que nous devons le faire avant la prochaine ronde de négociations.

Les modalités de travail flexibles seront une des pierres d’assise d’une saine relation entre les travailleurs et la direction pour de nombreuses années à venir. Grâce aux progrès technologiques, les employés peuvent maintenant travailler n’importe où et n’importe quand. Évidemment, il y aura toujours des circonstances et des exigences de travail qui feront en sorte qu’il sera parfois impossible d’accorder des modalités de travail flexible.

Bien que cela prenne plus de temps que prévu, j’espère toujours que notre groupe de professionnels pourra coopérer avec la direction et s’entendre sur le niveau de réflexion accordé aux demandes afin de s’assurer qu’elles ne sont pas refusées sans motif valable.

L’exécutif du Groupe a planifié des réunions avec la haute direction à la fin de novembre pour examiner toutes les demandes de travail flexible qui ont été refusées ou qui ont expiré afin de s’assurer que l’esprit de notre convention collective et de notre lettre d’entente est respecté. À ce stade, si vous vous êtes retenu de présenter une demande de travail flexible, il est important de le faire sans plus attendre. Cela permettra au syndicat et à la direction de mieux prévoir le nombre de demandes et les répercussions qu’elles pourraient avoir sur la planification des ressources.

Nous sommes déterminés à poursuivre les pourparlers avec NAV CANADA jusqu’aux dates d’arbitrage prévues en mars, même s’il est possible que nous n’ayons pas de règlement et que nous devions aller en arbitrage pour obtenir une déclaration. Je vous tiendrai au courant de l’évolution de la situation.

Cordialement,

Michael Simard
Président du groupe NAV CANADA