L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Résumé de la semaine en Atlantique

Lundi 11 mars 2019, établissement Springhill, NS

13 :00 Visite du centre de soins et discussion avec le personnel

  1. Surcharge de travail en lien avec la thérapie antagoniste aux opiacés TAO : 67 cas, près d’une centaine de patients pourraient bénéficier du programme selon le personnel, mais pas assez de personnel pour initier et faire les suivis de traitements.
  2. Opérations des services de santé 12 heures par jour
  3. Personnel à l’impression de toujours courir pour être en mesure d’effectuer leurs tâches
  4. Les problèmes Phoenix sont toujours présents
  5. Unité d’admission n’est pas négligeable dans la charge de travail de l’équipe de soins
  6. Pas de visite des services de psychologie par manque de temps
  7. Pas de visite des TI par manque de temps
  8. Aucune visite officielle n’était prévue à cet établissement

14 :00 Comité directeur sur les atteintes à la santé mentale

  1. Les objectifs de formation pour En route vers la santé mentale, soit minimalement 90% du personnel formé en trois an, n’est pas atteint. La commissaire fera un rappel aux sous-commissaires régionaux pour que les efforts nécessaires soient déployés pour atteindre l’objectif visé. La formation continuera d’être offerte au-delà de la date prévue afin que les objectifs soient atteints et pour s’assurer que le personnel aura reçu la formation initiale avant la deuxième formation qui sera offerte bientôt.
  2. La deuxième formation devrait débuter en mai 2019. Les formateurs d’apprentissage et développement seront formés en avril. Il y aura une journée de formation pour tout le personnel et une demi-journée supplémentaire pour les gestionnaires. Il est demandé que les syndicats participent à cette demi-journée avec les gestionnaires étant donné l’importance du partenariat déjà en place pour le soutien des employés et la prévention des atteintes en santé mentale que nous recherchons.
  3. L’application est développée pour la plateforme Androïde, nous sommes en attente des droits pour l’utiliser sur la plateforme Apple. L’utilisation sur les deux plateformes permettra de mieux analyser les résultats et d’apporter les correctifs nécessaires. Il est difficile d’avoir un échéancier en ce moment, mais une fois que tout sera fonctionnel, une période test de deux mois pourrait être suffisante pour compléter l’analyse.
  4. Point sur le soutien des familles : le processus respecte l’échéancier. Il y a des défis en lien avec la traduction de documents, mais le rapport devrait être disponible prochainement.
  5. Programme de pairs aidants : le défi d’identifier les actions sur le terrain comme des actions de PAE ou programme de pairs aidants est bien présent. Il y a encore place à mieux identifier le type d’aide pour compléter l’analyse, mais au moins le personnel semble avoir le soutien nécessaire par l’un ou l’autre des programmes.
  6. Un document en ébauche de trousse de soutien : décès d’un employé est présenté. Le DG RH nous informe que, bien que ce document soit en ébauche, il a déjà été partagé dans le cadre du décès d’une employés de l’AC. Les participants saluent l’initiative et sont tous en accord que ce document pourrait être revu après utilisation même si l’utiliser n’est pas souhaité (personne ne veut le décès d’un employé).
  7. Discussion en lien avec la possibilité de créer des comités directeurs régionaux. Le défi de faire descendre l’information du travail effectué au comité national est soulevé. Plusieurs échanges sur le sujet et la pertinence d’un comité de plus au niveau régional. Les discussions poursuivront sur ce sujet.

15 :30 Discussion informelle avec la chef santé

  1. Discussion sur les problèmes Phénix
  2. Manque de personnel
  3. Horaire de travail : comparaison avec ce qui se fait aux autres endroits
  4. PESP/PNEP

Mardi 12 mars 2019, établissement Nova pour femmes

8h30 Rencontre avec les syndicats et les représentants de l’AC pour le PESP

  • IPFPC PIPSC- 2 déléguées local, représentante régional consultation et v-p national consultation
  • SESJ USJE- local
  • UCCO SACC- régional et local
  • DAO/AWO établissement Grand Valley, Kitchener
  • Chef services de santé établissement Atlantique
  • Chargé de projet national PESP
  • Directeur régional des Services de santé, Région de l’Atlantique
  1. Discussion sur l’historique du PESP.
    Cas devant les tribunaux, un juge a accepté de suspendre la décision suite à l’engagement du SCC d’initier l’implantation progressive du PESP.

Annonce du projet en mai 2018 aux syndicats sans consultation préalable par les services de santé nationaux.

Juin 2018, début du programme dans deux établissements : établissement Grand Valley pour femmes, Kitchenner en Ontario et établissement Atlantique, Renous-Quarryville au Nouveau-Brunswick,

Janvier 2019, établissement Fraser Valley pour femmes, Abbotsford, Colombie-Britannique,

Février 2019, établissement Edmonton pour femmes, Edmonton Alberta.

L’objectif d’implanter le PESP pour le 25 mars 2019 à l’établissement Nova, Truro Nouvelle-Écosse.

  1. On nous informe également de la prochaine rencontre du 27 mars 2019 à Drumheller concernant le projet de « site de prévention de surdose », sans préciser de plus.
  2. La DAO de l’établissement Grand Valley nous informe du processus d’évaluation.
    Une requête doit être envoyée aux services de santé. La chef santé ou son délégué fera une rencontre de counseling en matière de toxicomanie avec la patiente, ainsi que les options qui peuvent être offertes en matière de réduction des méfaits. Suivant la rencontre avec les services de santé, si la patiente désire encore avoir accès au PESP, la chef santé ou son délégué complèteront leur partie du formulaire utilisé pour l’évaluation de la menace et du risque. Par la suite, l’évaluation de l’admissibilité est référée à la personne occupant le poste de DAO pour terminer l’évaluation de la menace et du risque.
    La DAO complète alors l’évaluation en s’assurant que certains critères d’exclusions ne sont pas présents au dossier de la personne qui a fait la demande.  Si un dossier est accepté, il y aura une indication dans le SGD (comme pour les Épipen) par la DAO et un contrat devra être signé par la patiente avant la remise de la trousse par les services de santé. Les services de santé doivent aviser la DAO du moment où la trousse est remise à la patiente, cette information sera disponible pour tout le personnel qui a besoin de savoir afin d’assurer leur sécurité.
  3. La Chef services de santé établissement Atlantique nous présente les objectifs du programme :
    • Réduire l'injection avec des aiguilles précédemment utilisées, une pratique documentée comme étant associée à la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et du virus de l'hépatite C (VHC).

• Réduire le nombre d'aiguilles non stériles en circulation.

• Faciliter l'orientation vers les programmes de traitement de la toxicomanie disponibles, y compris les services de santé mentale et le traitement par agoniste des opiacés (OAT).

• Réduire la transmission d'infections virales à diffusion hématogène, y compris le VIH et le VHC.

• Réduire le nombre d'infections cutanées liées à l'utilisation de drogues injectables, réduire le besoin d'interventions de soins de santé liées aux abcès au site d'injection.

  1. Présentation des quatre piliers de la stratégie canadienne de substances:
    Les piliers de la stratégie canadienne relative aux drogues et aux substances sont les suivants:

• prévention (prévention de l’usage de drogues et de substances psychoactives),

• Traitement (en soutenant des approches novatrices en matière de traitement et de réadaptation),

• réduction des méfaits (mesures de soutien réduisant les conséquences négatives de l’usage de drogues et de substances psychoactives), et

• Application de la loi (traitant de la production, de l’offre et de la distribution de drogues illicites).
 

  1. UCCO-SACC soulève qu’il serait pertinent que de la formation sur les signes et symptômes de surdosage soient dispensée au personnel.
    L’IPFPC rapporte que peu de professionnels de la santé sont actuellement formés de manière approprié sur l’enseignement et le counseling en matière de toxicomanie. Pour avoir un succès avec ce programme, nous devons nous assurer que l’enseignement et le counseling soient adéquat et à jour avec les drogues utilisées dans la rue.
  2. L’IPFPC croit que le SCC devrait plutôt songé à remettre en place les bonnes pratiques et le financement associé en matière de réduction des méfaits, entre autre en révisant adéquatement le programme de TAO et en y offrant l’encadrement qui était présent au début des années 2010, soit avec des ressources dédiées en personnel infirmier et en agent de programme correctionnel associés à la dépendance et toxicomanie.
  3. On nous présente aussi les trousses qui comportent les objets suivants :
    - contenant refermable transparent
    - seringue avec dispositif sécuritaire coulissant
    - creuset pour cuire la drogue
    - Vitamine C
    - filtres
    On nous explique qu’à l’établissement Atlantique, toute la trousse avec le matériel souillé est jetée dans la boite de déchets biorisque, alors que dans les autres établissements où le PESP est actif, les femmes doivent rapporter la seringue souillée à un endroit désigné du centre de soins pour disposer de la seringue dans un contenant approprié sous supervision d’un membre du personnel infirmier. Par la suite la seringue propre serait remise à la femme qui retournerait dans sa chambre. Les seringues souillées et les nouvelles seringues sont actuellement transportées hors du contenant refermable transparent. Cette façon de transporter les seringues hors du contenant est selon l’IPFPC moins sécuritaire pour le personnel, mais aussi pour les femmes de l’établissement et cette façon de faire devrait être revue.
    On explique de plus qu’il est de la responsabilité de chaque établissement de participer à l’élaboration d’ordre permanent pour encadrer le PESP selon leur propre réalité, en y impliquant les employés dont les comités locaux de santé et sécurité.

11 :00 à 13 :00, diner causerie

  1. Rencontre avec les membres qui se sont présenté dans la salle de réunion mise à notre disposition. Un repas pizza leur est offert.
  2. Discussion sur le PESP suite à la rencontre du matin.
  3. Discussion en lien avec Phénix et les différents problèmes et tentatives de correction du SCC depuis l’implantation.
  4. Explication de l’application de la convention collective en lien avec les échelons de salaires pour les NU-HOS-03 et la restructuration par zone, ce qui a permis à certains membres de mieux comprendre pourquoi il y avait des délais dans le remboursement des paiements rétroactifs.
  5. Explication de l’importance d’avoir des consultations locales afin d’avoir un processus de consultation qui répond aux besoins des membres sur le terrain.

13 :00 Visite de l’établissement

14 :00 Rencontre avec le personnel des services de santé, de santé mentale, des autres départements et des représentants de l’AC.

  1. Même présentations que le matin
  2. Questionnement sur l’imputabilité professionnelle vs surdosages ou autres incidents qui pourraient menés à un processus d’enquête. Les représentants de l’AC mentionnent que lors d’une enquête, ce qui est vérifié, c’est si les DC, Lignes directrices, Politiques et différentes procédures du SCC ont été appliqué correctement. Il n’y aurait aucune raison que le personnel du SCC soit blâmé si tout est respecté.
  3. Questions en lien avec la sécurité : on répond que ça doit être traité de la même façon que les Épipen ou les stylos d’insuline.
  4. On questionne sur l’environnement physique pour l’entreposage, les procédures d’approvisionnement et le développement de l’ordre permanent en lien avec le PESP. Le tout doit faire l’objet de discussion interne.
  5. Le Directeur régional des Services de santé tente de convaincre que les professionnels de la santé sont des éléments positifs dans le succès de l’implantation du PESP et que leur leadership aidera à informer le personnel de l’établissement.

16 :00 Retour sur la journée avec les délégués locaux

  1. Les déléguées locales sont encouragées à garder le contact avec la représentante régionale sur le sujet du PESP, mais aussi pour toute autres formes de questionnements en lien avec les affaires syndicales et de consultation.

Notez que notre journée s’est échelonnée de 6h00 à 18h30. Nous avons donc décidé de modifier l’horaire prévue et de ne pas revenir à l’établissement Nova le 13 mars.

Mercredi le 13 mars 2019, Moncton

10:00 Rencontre au Delta Beauséjour pour débuter le compte rendu des deux dernières journées.

11:00 Rencontre avec les pharmaciens à la pharmacie régionale

Pharmaciens, délégué local, représentante régional et V-P national consultation

  1. Discussion Phénix : peu de problèmes sauf l’arriérage suite aux erreurs de paie
  2. Discussion TAO
  3. Information en lien avec PESP et rencontre du 12 mars
  4. Discussion en lien avec la présente ronde de négociation

13 :30 Continuité des comptes rendus et planification visite établissement Dorchester

Jeudi 14 mars 2019, établissement Dorchester

10 :00 Rencontre avec une déléguée local, représentante régional et V-P national consultation

11 :00 Diner causerie (voir le rapport de la délégué local)

EXCELLENTS RÉSULTATS !!

LE DINER-CAUSERIES FUT UN SUCCÈS !!

Quinze membres du personnel se sont joints à moi, Richard Doyle et Susan Beaton au dîner-causerie tenu hier le 14 mars dans la salle de conférence du l'unité 1 à DP Medium.

Richard et Susan ont livré beaucoup d'excellentes informations en ce qui a trait au programmes d'échange de seringues, les sites d'injections sécuritaires, Pheonix, le ''staffing'', nos échelles salariales, et plus.  Le groupe était très impliqué dans les conversations, nous avons partagé beaucoup de nos préoccupations et beaucoup de questions ont trouvé réponse. 

Cette session d'information fut un expérience positive et je planifie en organiser d'autres pour les membres de l'IPFPC.

Personnellement, j’ai apprécié la participation des membres de Dorchester. Nous avons pu faire un suivi sur nos discussions du mois d’octobre dernier lors de ma première visite et échanger sur des questions de mieux être en milieu de travail. Nous avons aussi pris le temps de faire une prise de conscience collective sur la façon de faire des revendications locales et sur l’importance des consultations locales. L’idée d’avoir des nouveaux délégués dans l’établissement a aussi été soulevée.

14 :00 Rencontre avec les PS-03 du minimum (voir rapport du délégué local)

Je tiens à dire qu'ils ont visité le département de psychologie au Minimum et nous avons eu une excellente visite avec eux. Les seules fois où nous avons une personne de l’IPFPC venant au moins au département de psychologie est quand l'équipe nationale vient pour une visite.
Ils étaient très préoccupés et ils ont vu par eux-mêmes notre réalité elle au minimum et tout le vide des bureaux! ( manque de personnel)
Notre équipe locale et régionale doit prendre le temps de nous rendre visite au minimum et voir par eux-mêmes ce qui est en train de se passer. Nous sommes également membres de PIPSC et souvent, nos problèmes sont simplement ignorés.

La journée s’est terminée à Dorchester à 16h00. Nous avons aussi parlé d’enjeu de violence en milieu de travail et de gestion informelle des conflits. Je tiens à préciser que les membres du service de psychologie sont fatigués et que j’ai ressenti une certaine détresse dans la discussion.

Je terminerais ce rapport en vous partageant mon impression personnelle. Comme syndicat, nous devons nous assurer d’être plus près des membres de premières ligne et de les écouter. Il faut mettre l’emphase sur les consultations locales, mais aussi prendre le temps d’être présents sur place et de mieux leur partager l’information en établissement. Le support aux délégués locaux est primordial dans le processus de reconnaissance de l’importance du syndicat pour nos membres, qui se questionnent souvent sur l’utilité de leur syndicat.

La consultation locale doit être plus que jamais encouragée et de présenter des enjeux nationaux peut laisser comprendre aux membres que s’ils ne s’impliquent pas localement, toutes les décisions et actions leur seront dictées sans qu’ils n’aient quelque chose à dire et qu’ils puissent contrôler certains aspects de leur travail. Notre présence localement pour le PESP est aussi un élément apprécié, nous donnons l’impression qu’il y a sui suivi efficace sur ce dossier qui préoccupe les membres et employés à travers le pays.