L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Consultation nationale de l’IPFPC à SCC

 Rapport du représentant de l’Ontario – 17 janvier 2019

J’ai assisté à trois réunions de consultation syndicale-patronale nationale au cours de la dernière année, à Ottawa, à Montréal et à Kingston et un grand nombre des questions abordées touchaient la Région de l’Ontario.

Plus particulièrement, tous nos membres ont été affectés par Phénix d’une manière ou d’une autre. Le CT est au courant des problèmes et nous donne des nouvelles à cet égard. Il nous a assuré à maintes reprises qu’il s’occupait des membres et du système. Des échéanciers ont été fournis, mais n’ont pas toujours été respectés. De toute évidence, c’est une question qui sera ramenée tant que les problèmes n’auront pas tous été réglés.

Du côté des CS, deux préoccupations majeures ont fait l’objet de discussions. Tout d’abord, l’impartition à des entreprises de l’extérieur pour divers logiciels occasionne des problèmes de suivi, que ce soit pour la mise à niveau des programmes ou la correction des bogues. Deuxièmement, la mise en œuvre de la deuxième version du SDR a été problématique, car elle ne permettait pas le téléchargement des heures et charges de travail antérieures. Les gestionnaires ont demandé aux employés d’inscrire les données « au meilleur de leurs connaissances ». Cela a posé un problème d’éthique, car on pouvait conclure que les membres allaient « inventer » des données, donc au cours d’une réunion, le directeur de la TI a convenu par écrit de ne pas imposer de mesures disciplinaires aux membres si les données inscrites n’étaient pas parfaitement exactes.

Les Soins de santé ont eu un certain nombre de problèmes. L’indemnité vestimentaire posait problème pour certains, car un bulletin a été publié au début de 2018 sans être promulgué à tout le personnel — dans ce bulletin on disait qu’il était permis de présenter des demandes de remboursement non accompagnées de reçus et on parlait de rationalisation du processus. Nous avons également noté que les procédures d’embauche pour les infirmières autorisées étaient trop longues (en raison des examens médicaux exigés) et que nous perdions de nouvelles recrues au profit d’autres employeurs. Nous avons continué de parler des difficultés que nous avons à recruter des psychologues et on nous a informés que c’est essentiellement un problème de salaire, mais les membres ont indiqué pour leur part que la charge de travail et la supervision de personnel non accrédité ont également un effet dissuasif sur les candidats. Cela a entraîné une augmentation de l’embauche d’infirmières en psychiatrie et de thérapeutes du comportement à la place d’infirmières autorisées et de psychologues.

Le Programme d’échange de seringues en prison (PESP) a été adopté par voie législative sans consultation syndicale. Gary a pu visiter l’établissement de l’Atlantique pour voir comment le PESP était mis en œuvre. Actuellement, l’établissement de l’Atlantique et l’établissement Grand Valley ont adopté le programme. L’établissement de la vallée du Fraser est le prochain sur la liste. C’est une préoccupation de longue date pour tous les syndicats et les discussions se poursuivent.

Il y a eu certains problèmes de communication à certains établissements entre la direction et les soins de santé quant à savoir le moment où doit être effectuée une évaluation du bien-être. On a précisé que les évaluations du bien-être sont différentes des évaluations suivant un recours à la force. Purkinje / SGIS-PHARM a été mis en œuvre pour ensuite être aboli en raison de problèmes d’incompatibilité. Bien sûr, on a consacré un temps considérable à la formation, à la navigation et ensuite à la conciliation des médicaments du personnel pharmacien, infirmier et médical. Cela a affecté également le personnel et les opérations de santé, car il fallait utiliser le nouveau système avec le système de pharmacie existant et OSCAR.

OSCAR présente lui-même de nombreux problèmes. Tout d’abord, une bande passante insuffisante ralentit son utilisation et fait fréquemment planter le système, ce qui affecte l’ensemble du pays. Il y a eu des problèmes avec les prescriptions de médicaments non mises à jour lorsque Purkinje / SGIS-PHARM a été aboli, ce qui a entraîné une augmentation d’incidents touchant la sécurité des patients (surtout des prescriptions manquées). On s’entend à dire que tout problème à cet égard allait s’arranger.

La politique sur l’emploi pour une période déterminée a finalement été levée à compter du 1er janvier 2019, et les changements profiteront aux employés pour une période déterminée du SCC. Le projet de loi C-83 est à la Chambre et instaurera des changements pour l’isolement et mettra en œuvre une unité d’intervention structurée (UIS). Apparemment, cela devrait s’accompagner de nouvel argent pour du nouveau personnel, car il y aura une augmentation des responsabilités pour tout le personnel. Il semble que les agressions de membres du personnel ont augmenté à la suite de la publication de cette nouvelle. Il y a également eu des rumeurs dans la population carcérale comme quoi les membres du personnel allaient être ciblés. L’Administration régionale a confirmé après enquête qu’il s’agissait seulement de rumeurs et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

La sous-traitance demeure une priorité pour l’IPFPC. Le syndicat insiste sur les changements apportés à la convention collective auprès de l’employeur pour s’assurer qu’il se conforme au nouveau libellé.

Le dernier point, mais non le moindre, les conventions collectives de l’IPFPC seront échues à la date de diffusion du présent bulletin. Comme nous commençons une nouvelle ronde de négociations, il est important que tout le monde consulte les nouvelles affichées régulièrement sur le site Web de l’IPFPC à www.pipsc.ca.

En toute solidarité,

Gary Desbiens, président de la consultation régionale de l’Ontario