Destinataires : Membres de l’IPFPC à Environnement et Changement climatique Canada
Chers collègues,
J’espère que vous arrivez à bien gérer le défi sans précédent posé par la COVID-19 et que vous prenez soin de vous et de vos proches. C’est une épreuve difficile, mais nous la surmonterons en travaillant ensemble et en nous serrant les coudes.
Le 2 mars 2020, j’ai écrit à la direction pour lui demander de donner des conseils aux employés 1) au travail, 2) en déplacement au Canada et 3) en déplacement à l’étranger pour des réunions et des conférences, ou pour recevoir des visiteurs internationaux. Dans la même veine, j’ai fait une demande semblable à l’IPFPC — de collaborer avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.
Beaucoup a été accompli depuis, et nous nous efforçons toujours d’amener la direction à défendre les intérêts de tous nos membres. Le 13 juillet, j’ai soumis un condensé de nos demandes, que vous trouverez ci-joint. Vos commentaires et vos conseils sont essentiels à la défense efficace de vos intérêts. Je vous invite à me faire part de vos questions et commentaires.
Votre santé et votre sécurité sont des plus importantes pour nous. En ces temps difficiles, il est encore plus important d’accorder une attention particulière à notre santé mentale ainsi qu’à celle des personnes qui nous entourent. Même si la distanciation physique est primordiale, je vous encourage à maintenir un « lien social » avec votre famille, vos collègues et votre entourage.
Je continuerai à militer en faveur du soutien dont vous avez besoin pour votre santé et votre bien-être, ainsi que pour atteindre vos objectifs professionnels, notamment la protection de notre environnement, la préservation de notre nature. Cela signifie aussi de tenir les Canadiens informés des changements qui se produisent, qu’il s’agisse du temps qu’il fait au quotidien ou du changement climatique à long terme.
Prenez soin de vous!
Respectueusement,
Waheed Khan
Président de l’équipe de consultation nationale
Merci de penser à I'environnement avant d’imprimer ce courriel.
La COVID-19
Consultation avec les agents négociateurs
|
Mémoire de l’IPFPC à la direction d’ECCC |
I |
CONTEXTE
|
|
|
II |
Services indispensables Depuis le début, le Ministère a employé les termes « services indispensables » et « continuité des activités », mais ceux-ci ne sont pas bien définis dans les conventions collectives ni ailleurs. Toutefois, les conventions collectives et les directives établies donnent les orientations nécessaires à la direction et aux agents négociateurs pour relever ce défi sans précédent dans un esprit de respect et de collaboration. Au chapitre des « services essentiels », le Ministère a l’obligation de dresser une liste des postes désignés de chaque unité de négociation, accompagnée de la justification correspondante et du lieu de travail. Nous avons demandé dès le départ une liste de nos membres qui assurent la prestation de services essentiels ainsi que les plans de continuité des activités des directions générales. Nous n’avons reçu que des informations partielles du Service canadien de la faune (merci à Sue Milburn-Hopwood, SMA). |
|
1) Une liste des employés (de chaque syndicat) considérés comme exécutant des services « indispensables », leur lieu de travail (sur place ou à domicile), et la date d’entrée en vigueur; 2) Le plan de continuité des activités de chaque direction générale. |
|
Les employés qui sont tenus de travailler sur place doivent faire face à trois grandes difficultés supplémentaires :
A) Sécurité et hygiène sur le lieu de travail Les lieux de travail n’étaient pas prêts à appliquer pleinement les directives des autorités sanitaires, comme l’éloignement sanitaire et la fourniture d’EPI appropriés comme des masques, des écrans faciaux, des gants et des désinfectants pour les mains. Malgré les progrès réalisés à cet égard, les employés nous disent que les stocks d’EPI ne sont pas toujours réapprovisionnés; certains d’entre eux signalent des restrictions d’accès et de permission qui découragent leur utilisation. De nombreux gouvernements ont déjà rendu obligatoire le port des EPI dans les bâtiments et les autres lieux de rassemblement. Si les répercussions ont été limitées en raison du petit nombre d’employés travaillant sur place, elles peuvent s’amplifier à mesure que les employés retournent progressivement sur les lieux de travail. Il est donc important de mettre en place un processus plus efficace pour assurer la protection des employés exerçant des fonctions indispensables sur place. |
|
|
|
B) Dépenses supplémentaires Dès le début, les sociétés de transport en commun ont réduit leurs services, car on considérait qu’ils aggravaient le risque de contracter la COVID-19. La plupart des employés ont donc dû se rendre au travail par leurs propres moyens, et engager des dépenses supplémentaires pour le transport et le stationnement. Le Ministère rembourse partiellement les frais de certains employés qui travaillent en équipe sur place. C’est bien sûr un pas dans la bonne direction, mais le soutien offert n’est ni suffisant ni uniforme, et certains employés le considèrent comme injuste et arbitraire. D’autres ministères ou organismes ont adopté une approche plus raisonnable que le Ministère en ce qui concerne le remboursement des dépenses, en faisant preuve de plus d’empathie, de chaleur, de compassion et de soutien. Nous avons soulevé cette question auprès de la direction, qui nous a assuré qu’elle se pencherait sur la question. Pour votre commodité, voici comment l’Agence du revenu du Canada soutient ses employés qui exercent des fonctions indispensables : Normalement, un employé a la responsabilité de se rendre à son lieu de travail avec ses propres moyens et à ses frais. Toutefois, compte tenu des circonstances (COVID-19), un employé peut demander l’approbation de son gestionnaire pour utiliser un autre mode de transport et ensuite réclamer les frais de transport encourus (stationnement, taxi, Uber, kilométrage). Selon l’article 3.13.1 de la Directive sur les voyages : le moyen de transport doit être approuvé au préalable par le gestionnaire en tenant compte d’un coût raisonnable, la durée, la commodité, la sécurité et l’aspect pratique.
|
|
|
|
C) Difficultés imposées par des problèmes de paye : Depuis la mise en place de Phénix malgré l’avis des agents négociateurs, les employés ont subi toutes sortes de difficultés, ce que l’employeur a reconnu dernièrement, comme le prouve l’accord de dédommagement conclu avec les agents négociateurs en 2019 et en 2020. Les travailleurs de quarts ont été victimes de Phénix, eux qui ont souffert de manière disproportionnée en raison de la nature de leur travail. Dans ce contexte, nous avons demandé à plusieurs reprises qu’un conseiller en rémunération connaissant bien le travail par quarts soit chargé de traiter leurs problèmes de paye. Bien que la direction ait souvent fait preuve de sympathie, elle n’a pas donné suite à notre demande en raison du manque de ressources du bureau de rémunération du Ministère.
Toutefois, il a récemment été porté à notre attention que ce bureau a mis en place un projet auquel sont affectées des ressources spécifiques et dont l’objectif est de calculer les trop-payés causés par Phoenix depuis 2016 en raison d’une erreur de calcul de la paye pour le travail effectué pendant les jours fériés payés, et de récupérer les trop-payés. Il semble que chaque météorologiste qui travaille par quarts ou qui exerce des fonctions indispensables pour permettre au Ministère de remplir son mandat pendant la pandémie fera les frais de cette mesure, tout comme certains employés qui ont pris leur retraite au cours des dernières années et qui considèrent que leurs comptes avec le Ministère sont équilibrés depuis longtemps. Il semble également opportun de geler les recouvrements qui sont directement attribuables à la défaillance des systèmes de l’employeur et des problèmes qu’il a trop tardé à régler. Nous sommes toutefois rassurés par le fait que la direction nous a garanti qu’elle ne déclencherait pas le recouvrement des trop-payés sans que les conditions suivantes soient réunies :
Il y a eu de nombreux changements au sein du personnel de l’IPFPC pendant cette période et nous avons du mal à trouver des informations échangées entre le syndicat et le Ministère ou le SCT à cet égard. |
|
|
|
|
III |
Retour sur les lieux de travail La pandémie a montré que la plupart des fonctionnaires peuvent bien faire leur travail à distance. On ne sait pas encore quand on trouvera un vaccin ou un médicament efficace. La densité croissante dans la plupart des lieux de travail, en particulier ceux qui ont été adaptés à la norme du Milieu de travail 2.0, fait en sorte que l’espace est maintenant insuffisant pour que la plupart des employés puissent travailler sur place. Il nous faut une bonne stratégie.
Les employés peuvent être divisés en trois grandes catégories : A) Employés qui sont dans des circonstances particulières (raisons de santé, responsabilités familiales, personnes à charge) : Bien que le Ministère n’ait pas encore accédé à notre demande de données sur l’utilisation du code de congé 699 (Autres congés payés), nous disposons de preuves anecdotiques montrant que peu d’employés y ont eu recours. |
|
|
|
B) Les employés qui sont capables et désireux de télétravailler : Il est clair pour la plupart des employeurs que le télétravail deviendra la norme dans un avenir prévisible. Plus vite le Ministère pourra accepter et communiquer cette réalité, plus vite le travail se normalisera et les employés comme l’employeur pourront faire des investissements qui porteront fruit sur le plan de la santé, la sécurité et la productivité. Le télétravail présente également d’importants avantages en matière de changement climatique et d’environnement, ce qui cadre avec l’objectif gouvernemental de réduire les émissions de GES et les polluants atmosphériques; le Ministère devrait en faire état dans ses messages. Le contexte actuel d’incertitude, notamment la mention des trois semaines de préavis pour le retour au travail, aggrave l’anxiété des fonctionnaires. Nos recommandations :
|
|
|
|
C) Les salariés qui ne peuvent pas télétravailler en raison de la nature de leur travail ou de leur situation personnelle : L’employeur a la responsabilité d’offrir un lieu de travail aux employés. Nous recommandons au Ministère de prendre les mesures suivantes à l’égard des employés qui sont dans cette situation : |
|
|
IV |
Adapter les services au travail virtuel : Le Ministère a mis en place plusieurs outils pour aider les employés à télétravailler. Compte tenu de l’utilisation croissante des forums virtuels pour la conduite des affaires, nous formulons les recommandations suivantes : |
|
|
V |
Soutien aux employés Nous sommes conscients que les processus de dotation sont en grande partie suspendus et qu’il faut obtenir l’autorisation du SMA pour relancer les processus critiques. Toutefois, le Ministère compte plusieurs employés à durée déterminée qui sont qualifiés et dont l’expertise est reconnue, qui ont souvent une habilitation de sécurité et qui connaissent bien les dossiers du Ministère. Bon nombre d’entre eux verront leur mandat prendre fin pendant la pandémie, ce qui les laisse sans emploi en raison de l’arrêt ou du ralentissement de la dotation en personnel dans la fonction publique. Le gouvernement du Canada met tout en œuvre pour aider les Canadiens à conserver leur emploi.
Plusieurs employés sont dans des bassins de candidats jugés admissibles et attendent que les responsables leur fassent des offres d’emploi. Dans plusieurs cas, ces bassins comprennent des membres de groupes en quête d’équité, ce qui donne au Ministère la possibilité d’encourager la progression de leur carrière; mentionnons qu’en général, ils occupent des postes de niveau inférieur en nombre disproportionné.
La plupart, voire la totalité, des conférences et des formations professionnelles se tiennent maintenant de façon virtuelle, ce qui réduit les frais de participation puisque les déplacements ne sont plus nécessaires.
La fonction publique a reconnu le défi que constitue la satisfaction des besoins d’accessibilité et d’ergonomie des employés. Le processus demeure long et lourd en raison des nombreuses approbations requises à l’intérieur comme à l’extérieur du Ministère. Par conséquent, il reste encore des progrès à faire pour édifier un environnement accueillant, même si les avantages en sont bien reconnus.
|
|
|
VI |
Groupes de travail ministériels Le 22 juin, les sous-ministres ont annoncé que quatre groupes de travail ont été mis en place pour formuler des conseils et des orientations concernant le travail en laboratoire, le travail sur le terrain, les opérations spéciales et l’environnement de bureau. Nous avons récemment reçu plus d’informations sur ces groupes de travail et leur composition. Nous avons formulé un certain nombre de recommandations pour les aider à s’acquitter de leur mandat : |
|
|
|
|