PROCÈS-VERBAL DE LA RÉUNION DU COMITÉ NATIONAL DE CONSULTATION SYNDICALE-PATRONALE (CNCSP) ENTRE
L’AGENCE DU REVENU DU CANADA (ARC) ET
LE GROUPE VÉRIFICATION, FINANCES ET SCIENCES (VFS)
6 MAI 2021
Mot d’ouverture
Le président du groupe VFS souhaite la bienvenue à tous les participants à la réunion. Il présente Dan Quinn, le nouveau représentant du groupe VFS à l’Administration centrale, et lui souhaite la bienvenue à sa première réunion du Comité national de consultation syndicale patronale (CNCSP). Il exprime ses meilleurs vœux à l’ancienne commissaire déléguée, Christine Donoghue, pour sa nouvelle affectation à titre de dirigeante principale des ressources humaines au Secrétariat du Conseil du Trésor. Il fait remarquer que l’Agence et les membres du groupe VFS vivent encore des moments difficiles alors qu’ils font face aux défis et aux changements découlant de la pandémie de COVID-19 qui sévit actuellement. Il mentionne que, même s’il y a encore du travail à faire, des progrès ont tout de même été réalisés dans l’aménagement de bureaux à domicile sécuritaires et productifs. Il fait remarquer que les membres du groupe VFS n’ont pas été traités équitablement à l’échelle de l’Agence. Certains membres dans les régions n’ont pas été en mesure de reporter les crédits de congé annuel de plus de 262,5 heures qu’ils n’ont pas pu utiliser en raison de la pandémie. Il mentionne que l’Agence du revenu du Canada (l’ARC ou l’Agence) est le seul ministère ou organisme fédéral à ne pas reconnaître la pandémie comme une raison de faire preuve de souplesse pour reporter les crédits de congé annuel excédentaires. Il fait remarquer que les membres du groupe VFS continuent de faire fonctionner les programmes de l’Agence, d’appuyer les mesures essentielles de soutien du revenu, ainsi que de bâtir et de protéger l’infrastructure de traitement de l’impôt sur le revenu du Canada. Il mentionne qu’ils ont réalisé ces exploits tout en défendant l’Agence et les Canadiens contre des cyberattaques continues d’une ampleur sans précédent. Il dit que nous devons tirer parti de nos expériences lors de la pandémie afin de bâtir une Agence ayant un engagement plus fort à l’égard des ententes de travail flexibles, ainsi qu’un effectif stable composé de membres professionnels du groupe VFS. Il fait remarquer que le groupe VFS attend avec impatience la première réunion de l’année du CNCSP.
Le commissaire commence en mentionnant que cette année s’est avérée extraordinaire, avec des réalisations incroyables pour l’Agence, et que nous y sommes arrivés ensemble. Il mentionne que c’est l’esprit d’équipe à l’échelle de l’Agence – les employés, l’équipe de gestion et les syndicats – qui a permis à l’Agence de réussir, et que cela n’aurait pas pu se faire sans ce genre de collaboration. Il fait remarquer qu’il s’agissait de son moment le plus fier en tant que fonctionnaire dans une carrière couronnée de nombreux moments de fierté. Il mentionne également que, même si la pandémie sévit toujours, les exigences du travail se poursuivent, elles continuent de changer, et elles demeurent de nature délicate alors que l’Agence procède à des activités de recouvrement et d’observation dans une économie encore précaire. Il parle du changement de l’environnement de travail et du travail à distance, et il souligne les défis importants auxquels les employés et les gestionnaires ont dû faire face. Il parle aussi des défis du point de vue de la santé mentale, car tout le monde fait face aux changements apportés à son environnement de travail et à son environnement familial. Il insiste sur l’importance pour l’Agence d’être consciente de ces défis en matière de santé mentale, de les surveiller, ainsi que de reconnaître et de soutenir les personnes qui en ont besoin.
Le commissaire formule des commentaires sur le récent budget fédéral de 2021 et affirme qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’Agence. L’Agence a reçu beaucoup de financement pour mener à bien ses activités et a également obtenu de nouvelles responsabilités sous forme de nouvelles taxes et de nouveaux programmes. Il mentionne que certaines modifications législatives aideraient l’Agence à faire son travail. Il indique que tout le monde devra travailler ensemble pour accomplir le travail prévu dans le budget, et qu’une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre et à la réalisation des attentes à l’égard de l’Agence. Il dit qu’il n’avait aucun doute que l’Agence réussirait.
Le commissaire parle de l’initiative Agence 2030 et précise que l’Agence envisage ce à quoi elle devrait ressembler dans cinq à dix ans. Il mentionne qu’il y a eu des discussions sur le travail virtuel et à distance, ainsi que sur les différentes façons pour l’Agence de s’organiser. Il affirme que l’Agence doit réfléchir à ce qui est le mieux pour les employés et l’Agence. Il fait remarquer qu’il y a maintenant des choix, et que l’Agence peut faire des choses qu’elle n’était pas certaine de faire il y a un an. Il mentionne que les choix peuvent être difficiles, et il fait remarquer que l’Agence doit adopter une approche réfléchie et communiquer en cours de route. Il affirme qu’il s’agissait d’une période stimulante pour travailler ensemble afin de planifier le meilleur avenir possible pour l’Agence, ainsi que pour ses employés et les membres du syndicat.
Il conclut son allocution en félicitant l’ancienne commissaire déléguée, Christine Donoghue, pour sa nomination à titre de dirigeante principale des ressources humaines au Secrétariat du Conseil du Trésor. Il indique qu’elle a accompli de grandes choses à l’Agence, et qu’elle a appuyé la philosophie « Les gens d’abord », la numérisation et de nombreux autres dossiers importants. Il lui souhaite beaucoup de succès dans son nouveau rôle.
1. Milieu de travail du futur
La sous-commissaire de la Direction générale des finances et de l’administration (SC DGFA) fait le point sur le milieu de travail du futur de l’Agence. Elle mentionne d’abord que la santé et la sécurité des employés de l’Agence demeurent une priorité absolue. L’Agence continue de s’assurer que les employés qui doivent se présenter sur place sont protégés grâce à l’application des protocoles nationaux de réintégration des lieux de travail. Elle fait remarquer que la COVID-19 a forcé l’Agence à modifier rapidement ses méthodes de travail, et que bon nombre des changements observés resteront en place après la pandémie. La sous commissaire de la DGFA indique que, lorsqu’il est question de l’avenir, le bien-être physique et mental des employés est un facteur clé de la planification. Elle mentionne que, depuis le début de la pandémie, l’Agence recueille activement les commentaires des employés en menant régulièrement des sondages auprès de ceux-ci. Les commentaires reçus indiquent que plus de 80 % des employés aimeraient continuer de travailler à partir de la maison à temps partiel ou à temps plein. Elle affirme que l’Agence est à l’écoute et tient compte de ces résultats en modifiant ses stratégies en milieu de travail à l’avenir. Ces stratégies doivent également être équilibrées, tout en respectant le mandat de l’Agence qui consiste à offrir des programmes fiscaux et de prestations aux Canadiens. La sous-commissaire de la DGFA indique qu’avec les nouvelles façons de travailler, les locaux à bureaux de l’Agence devraient également changer après la pandémie. La quantité et le type de locaux à bureaux pourraient devoir changer, car un plus grand nombre d’employés travailleront à distance. Elle s’attendait à ce qu’il y ait moins de besoins en matière de cubicules traditionnels et à ce qu’il y ait une augmentation de l’espace de collaboration pour mener à bien les activités qui conviennent mieux à la présence physique sur place. Elle fait remarquer qu’en raison d’une présence réduite dans les lieux de travail de l’Agence, il serait très coûteux d’avoir des cubicules attribués qui resteraient vides la majorité du temps. Des places partagées non attribuées, comme celles que nos vérificateurs utilisent depuis de nombreuses années, nous permettraient d’utiliser l’argent des contribuables le plus efficacement possible.
La sous-commissaire de la DGFA indique que l’Agence s’est engagée à poursuivre des consultations significatives avec ses employés, ses partenaires syndicaux et d’autres intervenants dans le cadre de l’élaboration de son futur milieu de travail. Elle affirme qu’une meilleure situation de travail à domicile pourrait offrir des occasions d’élargir notre effectif inclusif et diversifié. L’Agence pourrait également attirer et maintenir en poste les talents nécessaires maintenant et à l’avenir, réduisant ainsi les obstacles géographiques traditionnels. Elle souligne également que la posture du travail à partir de la maison pourrait permettre à l’Agence de diminuer considérablement son empreinte carbone et ses émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale puisque la nécessité d’utiliser les transports en commun est réduite.
La sous-commissaire de la DGFA fait remarquer que cette vision pourrait prendre du temps à se concrétiser. La modernisation des locaux afin que 45 000 personnes puissent y travailler s’échelonnera sur les cinq à dix prochaines années, sinon plus. Elle indique que l’Agence s’est engagée à fournir un milieu de travail du futur centré sur les employés, accessible, souple et axé sur la technologie qui offre des postes de travail variés ainsi que des possibilités de télétravail adaptées aux diverses charges de travail de l’Agence. Elle précise que l’Agence continuera de se pencher sur l’environnement du travail à partir de la maison et d’examiner les instruments de politique d’entreprise concernant le travail virtuel afin de veiller à ce que ses employés disposent des bons outils et du matériel approprié pour travailler efficacement, que ce soit à partir de leur domicile ou d’un bureau de l’Agence. Elle indique que l’Agence continuera de travailler avec les membres du syndicat et de solliciter leurs commentaires au sujet des étapes clés.
Le commissaire insiste sur le fait qu’à mesure que l’Agence se penche sur l’avenir, ce ne sera pas tout ou rien. Il indique que le milieu de travail sera conçu pour tous les employés, y compris ceux qui aiment travailler à distance, ainsi que ceux qui veulent ou doivent travailler au bureau. Il dit que l’Agence devra trouver une solution qui fonctionne pour les employés et l’organisation.
2. Discrimination et harcèlement
Le syndicat demande une mise à jour sur la mise en œuvre du projet de loi C-65, y compris la formation et les statistiques sur les nouvelles occurrences.
Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto ouvre la discussion en faisant le point sur les activités du groupe de travail du Comité national d’orientation en matière de santé et de sécurité (CNOSS) qui sont axées sur la mise en œuvre du projet de loi C-65 et du nouveau Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021. Il indique qu’une version définitive des nouvelles procédures concernant le traitement des incidents de violence en milieu de travail devrait être envoyée sous peu aux fins d’approbation finale. En ce qui concerne la formation, il indique qu’un module de l’Agence a été élaboré pour compléter le cours de l’École de la fonction publique du Canada (EFPC), et qu’il est actuellement à l’étude par le groupe de travail pour obtenir des commentaires. Le module devrait être lancé au cours des prochains mois. Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto indique que la dotation est en cours pour embaucher de nouveaux agents de résolution du harcèlement et de la violence, qui assumeront le rôle de « bénéficiaire désigné » en vertu du Règlement. Une approche de formation est en cours d’élaboration et sera communiquée au groupe de travail. Enfin, il indique que le groupe de travail commence à dresser conjointement une liste d’enquêteurs.
Le sous-commissaire de la Direction générale des ressources humaines (DGRH) remercie le représentant du groupe VFS de la région de Toronto, ainsi que le représentant du groupe VFS de la technologie de l’information (TI) dans la région de la capitale nationale (RCN), pour tous les efforts qu’ils ont déployés à l’égard de ce dossier. Il fait le point sur le Programme de prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail et fait remarquer que le groupe de travail s’est réuni près d’une douzaine de fois depuis octobre 2020. En plus du travail déjà mentionné par le représentant du groupe VFS de la région de Toronto, le groupe de travail a également élaboré un processus provisoire pour traiter les cas reçus entre le 1er janvier 2021 et le moment où les nouveaux agents de résolution du harcèlement et de la violence seront en poste. Le sous-commissaire de la DGRH indique que, le 18 mars 2021, l’Agence a annoncé que tous les employés doivent suivre la formation élaborée par l’École de la fonction publique du Canada et, à la mi-mai, le court module de formation traitant de la façon dont le Règlement s’applique à l’échelle de l’Agence serait lancé. Il indique qu’il y avait 54 cas ouverts dans le cadre du processus précédent et neuf nouveaux cas en 2021.
Le sous-commissaire de la DGRH confirme également aux participants que le Centre d’expertise de la discrimination et du harcèlement (CEDH) actuel éliminerait ses cas de harcèlement de l’année précédente. Les cas existants seront traités au moyen de l’ancien processus. Il indique que l’ancien CEDH devra être renommé pour refléter les changements apportés à ses fonctions. Des communications seront envoyées pour veiller à ce que les employés et les gestionnaires comprennent leur nouvelle fonction ou leur nouveau rôle.
Le commissaire fait remarquer qu’il s’agit d’une tâche considérable pour tous, et que beaucoup d’efforts ont été déployés. Il apprécie le fait que les parties travaillent bien ensemble sur ce dossier.
3. Rapport de la Direction générale de la vérification, de l’évaluation et des risques – Radiations
Le syndicat demande si de nouvelles améliorations ou de nouveaux systèmes sont prévus pour repérer et réduire au minimum les comptes irrécouvrables. Plus particulièrement, le syndicat demande quelles demandes la Direction générale de l’informatique (DGI) a reçues pour améliorer l’utilisation de l’analyse des données et des renseignements d’entreprise. Le représentant du groupe VFS de la TI dans la RCN demande également que la direction fournisse une ventilation de la façon dont le financement annoncé dans le budget sera attribué : le montant allant directement à l’exécution du programme et celui allant aux secteurs de soutien comme les Ressources humaines (RH) et les Services partagés. Il demande également que le syndicat obtienne un aperçu des demandes qui ont été présentées à la DGI et des produits livrables. Il fait aussi remarquer que, lorsque la Direction générale de la vérification, de l’évaluation et des risques (DGVER) a produit des rapports par le passé, on demande parfois au syndicat de participer, et parfois non. Il indique que le syndicat aimerait participer afin qu’il puisse fournir ses commentaires et son point de vue.
Le sous-commissaire de la Direction générale des recouvrements et de la vérification (DGRV) répond qu’en ce qui a trait à l’annonce dans le budget, une partie du financement est versée aux services internes, et une autre partie va directement au financement des programmes. Il affirme que cela est en cours de traitement et que des discussions ont lieu avec les régions en ce qui concerne leur capacité. Il indique que l’Agence élabore le meilleur plan pour atteindre les objectifs que le gouvernement a établis, et que d’autres renseignements suivront sur la façon de les structurer. Il mentionne que l’Agence a reçu un financement semblable en 2016 et qu’elle a réussi à augmenter le montant des recouvrements. Par conséquent, l’Agence a une bonne compréhension de la façon d’en faire plus, et elle est bien placée pour produire les résultats escomptés.
Le sous-commissaire de la DGRV indique que, dans sa réponse au rapport de la DGVER, on a reconnu que d’autres mesures pourraient être prises si des systèmes permettaient de mieux gérer la charge de travail. En ce qui concerne les changements apportés au système mentionnés dans le rapport, il s’agit d’une référence au Système de gestion de la charge de travail des recouvrements et de la vérification (SGCTRV), soit un projet qui est en cours depuis de nombreuses années. Récemment, le projet a été mis en suspens, car les ressources ont dû être réaffectées aux nouvelles mesures d’urgence liées à la pandémie administrées par l’Agence. Toutefois, la planification de ce projet a recommencé et la DGI a repris ses activités.
Le sous-commissaire de la DGRV s’engage à communiquer le plan d’attribution du financement une fois qu’il aura été mis au point. En ce qui concerne la question de la consultation syndicale, il indique qu’ils s’engagent à tenir ces discussions lorsqu’il y a des changements dans la façon de travailler et à mesure que les programmes sont transformés. Toutefois, en réponse au rapport de la DGVER, aucun changement n’a été apporté à la façon de travailler ni à la technologie.
En ce qui concerne la version définitive du rapport de la DGVER, le représentant du groupe VFS de la TI dans la RCN indique que le syndicat n’a été mis au courant que lorsqu’elle a été publiée dans InfoZone. Il dit qu’il aurait aimé la voir plus tôt et qu’il serait bien de mobiliser le syndicat plus tôt.
Le sous-commissaire de la DGVER aborde les commentaires du représentant du groupe VFS de la TI dans la RCN concernant la consultation syndicale dans le cadre du processus de la DGVER. Il mentionne que les syndicats ont été consultés pour certaines vérifications et évaluations par le passé. Toutefois, il incombe à la direction d’élaborer des plans d’action et de formuler des réponses aux recommandations de la DGVER. Il fait remarquer que la direction devrait consulter les syndicats, au besoin, lorsqu’elle termine ses plans d’action et ses réponses. Le sous-commissaire de la DGVER indique qu’à l’avenir, il serait heureux de donner un préavis au syndicat avant la publication des rapports dans InfoZone et d’offrir des séances d’information sur les versions définitives des rapports, le cas échéant. Le représentant du groupe VFS de la TI dans la RCN répond que ce serait apprécié.
Mesures de suivi : ∙ Le sous-commissaire de la DGRV s’engage à fournir une ventilation de l’attribution du financement lorsqu’elle sera terminée. ∙ Le sous-commissaire de la DGVER offre un préavis, par l’intermédiaire de l’équipe des relations syndicales-patronales, avant la publication des versions définitives des rapports dans InfoZone, et des séances d’information sur ces derniers aux syndicats, le cas échéant. |
4. Télétravail et Régimes de travail virtuel
Le syndicat demande une mise à jour sur les réussites et les défis du télétravail pendant la pandémie, ainsi que les possibilités de mettre à jour le libellé des conventions collectives et des politiques de l’Agence.
Le président du groupe VFS ouvre la discussion en disant que, comme il l’a mentionné lors de la dernière réunion du CNCSP et dans toutes les récentes rondes de négociations collectives, l’Agence doit fournir aux employés la capacité de travailler à partir de la maison pour ceux qui le souhaitent. Il dit que cela est devenu la norme pour travailler et qu’il est hautement prioritaire pour les membres du groupe VFS d’inclure un libellé concernant le télétravail dans leur convention collective. Il fait remarquer qu’il est injuste de s’attendre à ce que les membres assument l’ensemble des responsabilités et des risques liés au travail à domicile après avoir lutté pendant des décennies afin que des dispositions protègent ces mêmes employés lorsqu’ils travaillaient dans nos bureaux. Il mentionne qu’il y a des préoccupations concernant les membres ayant des besoins en matière d’adaptation qui sont simplement retournés à un bureau. À son avis, il s’agissait d’une discrimination fondée sur un handicap, car les autres employés ne sont pas obligés de retourner sur les lieux de travail.
Le président du groupe VFS conclut en disant que les membres de son groupe ont besoin de mesures de protection dans les conventions collectives qui reflètent les environnements de travail actuels et futurs, et non seulement ceux du passé. Les membres du groupe VFS chercheront à mettre en place un nouveau libellé concernant le travail flexible dans le cadre de la prochaine ronde de négociations, et ils proposent que les parties participent aux discussions préalables à la négociation afin d’étudier les options de télétravail, ce qui serait avantageux pour l’Agence et ses employés.
Le sous-commissaire de la DGRH fait remarquer que la pandémie de COVID-19 a entraîné un changement brusque et généralisé des ententes de travail virtuel pour les employés de l’Agence, tout en modifiant considérablement notre façon de vivre et de travailler. Il indique qu’à la suite de la rétroaction reçue de divers intervenants, y compris les syndicats, la version à jour du Guide sur les ententes de travail virtuel est entrée en vigueur le 1er avril 2021. Des mises à jour ont été apportées au Guide pour distinguer clairement les différents types d’ententes de travail volontaires, comme le télétravail et le travail à distance à partir d’un autre bureau de l’Agence, dans le cadre de notre situation actuelle (pendant la pandémie de COVID-19) et des situations futures où il s’avère nécessaire de « travailler à distance dans d’autres circonstances ». Il fait remarquer qu’il n’est pas nécessaire pour les employés de conclure une entente de télétravail lorsqu’ils « travaillent à distance dans d’autres circonstances », comme pendant la pandémie. Toutefois, les gestionnaires qui souhaitent appuyer le télétravail au-delà de la pandémie peuvent suivre les étapes décrites dans la section sur le télétravail du Guide. Il continuera d’être mis à jour, au besoin.
En ce qui concerne les prochaines étapes, le sous-commissaire de la DGRH indique qu’un nouvel ensemble de politiques liées aux ententes de travail virtuel est en cours d’élaboration, y compris une nouvelle directive, des procédures et des outils de soutien supplémentaires. Le nouvel ensemble de politiques devrait être publié au cours du quatrième trimestre de 2021- 2022. La collaboration avec les syndicats en ce qui concerne les options de flexibilité énoncées dans les politiques de l’Agence, y compris les ententes de travail virtuel, se poursuivra en dehors du processus de négociation.
Le sous-commissaire de la DGRH fait ensuite le point sur les sondages menés auprès des employés de l’Agence. Afin de mieux comprendre les points de vue et les expériences des employés, l’Agence leur a envoyé des sondages quatre fois depuis le début de la pandémie. On consulte le groupe VFS pour les questions concernant les sondages 3 et 4 puisqu’il a reçu les résultats des sondages. Les résultats du sondage 4 seront communiqués une fois qu’ils seront analysés et disponibles. Le sondage comprenait encore une fois des questions sur les préférences en matière de lieux de travail. Le sous-commissaire de la DGRH indique que les renseignements recueillis servent à orienter les décisions opérationnelles et que des plans de mise en œuvre sont en cours d’élaboration pour le télétravail et le travail virtuel à plus grande échelle.
Le sous-commissaire de la DGRH fait le point sur l’état des projets pilotes portant sur les horaires flexibles auxquels l’Agence s’est engagée en vertu du protocole d’entente de la convention collective actuelle entre l’Agence et le groupe VFS. Il indique qu’étant donné la pandémie de COVID-19, le lancement du projet pilote des Prairies visant à mettre en place l’initiative des horaires flexibles a été retardé puisque la majorité des employés de l’Agence travaillaient à distance dans ces circonstances exceptionnelles. À la demande du groupe VFS, ce projet pilote a été mis en suspens et la situation sera réévaluée en mai 2021. Toutefois, un nouveau projet pilote sera mis en œuvre dans la région du Québec qui permettra aux employés qui travaillent à distance d’adopter des horaires flexibles, ce qui n’est pas permis actuellement en vertu des lignes directrices actuelles. Il indique que le nouveau projet pilote sera mis en œuvre sur une période de 12 mois et qu’il devrait être lancé au début du mois de mai 2021. Il fait remarquer que des consultations pour ce nouveau projet pilote ont lieu à l’échelle régionale, comme il en a été décidé avec le groupe VFS.
Le commissaire mentionne qu’il s’agit d’un sujet récurrent alors que l’Agence s’adapte aux réalités de l’avenir.
5. Questions liées à la paie
Le syndicat demande une mise à jour sur le calculateur de pension et les calculs de pension inexacts pour les employés qui ont pris leur retraite depuis la dernière convention collective. Le syndicat demande également une mise à jour sur le système de paie de « nouvelle génération » ou de « RH à la paie » pour remplacer Phénix.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que les employés qui ont pris leur retraite, ainsi que ceux qui ont consulté Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) pour les estimations de prestations de pension (calculateur en ligne ou centre d’appels), étaient frustrés puisque les montants n’ont pas été calculés correctement. Il explique que, pour corriger le problème d’interface entre Phénix et le système de pension, le Centre des pensions a élaboré une « solution temporaire » qui convertirait les paiements de révision salariale qui sont versés en montants forfaitaires en un taux annuel, permettant ainsi d’obtenir des estimations exactes pour les pensions. Il est heureux d’annoncer que le Centre des pensions a informé l’Agence que la mise à l’essai de cette solution s’est avérée fructueuse pour Penfax, car elle se rapporte à la mise à jour des salaires découlant des révisions de masse. Il indique que la mise en œuvre des données de Penfax a commencé à la fin d’avril 2021 et que ces dernières comprennent les salaires des employés retraités et actifs. Il indique que l’Agence inclura un message concernant les mises à jour dans son numéro de mai du bulletin « Savoir ça paie! », qui sera disponible dans InfoZone le 13 mai 2021.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que l’Agence continue d’appuyer la stabilisation de Phénix et le développement des systèmes de paie et de ressources humaines de la prochaine génération. Il fait remarquer que l’équipe qui travaille sur les solutions de RH et de paie de la prochaine génération a décidé de se concentrer initialement sur l’administration publique centrale. Toutefois, l’Agence continuera de participer au projet, car la prochaine génération est à l’étude pour la mise en œuvre éventuelle à l’échelle de l’organisation. Il mentionne qu’au cours de l’exercice 2021-2022, une série de projets pilotes commencerait à évaluer les solutions RH et paie présélectionnées. Le premier projet pilote sera lancé à Patrimoine Canada à l’aide d’un logiciel du SAP. Il indique également que SPAC continue d’investir dans les changements pour régler les problèmes liés à Phénix. L’Agence participe activement à ces travaux et continue d’offrir son soutien.
Le vice-président du groupe VFS indique qu’il y a récemment eu un certain nombre d’appels de la part de participants retraités qui éprouvaient des problèmes avec leurs pensions, parce qu’ils avaient pris leur retraite lorsqu’il y avait des problèmes non résolus liés à Phénix dans leurs dossiers. Il explique que cela a donné lieu à des recouvrements et à des paiements en trop à la retraite. Il mentionne que certains retraités ont été informés qu’ils doivent des milliers de dollars et qu’ils ne recevraient donc pas de chèques de pension pendant des mois. Il précise que l’Agence devrait en faire plus pour s’assurer que les problèmes liés à la paie sont réglés pour les employés qui ont indiqué qu’ils prendront leur retraite.
Le sous-commissaire de la DGRH répond que le traitement proactif des problèmes liés à Phénix dans les dossiers de pension sera examiné et que, s’il existe des solutions pour atténuer le problème, elles seraient mises en œuvre.
Le président du groupe VFS fait remarquer que les problèmes liés à Phénix des membres de son groupe ne sont pas une chose du passé, et qu’ils continuent de souffrir de la dépendance à l’égard du système de paie défectueux de Phénix. Il précise qu’on a récemment indiqué que les clauses de rattrapage dans la convention collective et le règlement des dommages causés par Phénix avaient été considérablement retardés. Cela a rapidement été suivi par la nouvelle que l’Agence ne corrigerait pas la paie des membres du groupe VFS qui avaient été transférés de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pendant au moins un an. Il indique qu’il y a eu une hausse du nombre de plaintes concernant des directives inexactes de la part du Centre de rémunération et que les problèmes de longue date liés à la rémunération intérimaire, aux congés avec étalement du revenu et aux changements apportés aux administrations provinciales en matière de retenues d’impôt n’ont pas été résolus depuis des années. De nouveaux problèmes surviennent encore, y compris certains retraités qui n’ont pas de déductions prélevées sur les paiements forfaitaires, comme les paiements des congés annuels. Le président du groupe VFS indique qu’il est inacceptable que l’Agence du revenu du Canada ne puisse pas payer ses propres employés correctement et à temps ni s’assurer que les retraités sont rémunérés conformément au Régime de pension de la fonction publique. Il affirme qu’il est inacceptable que l’Agence blâme simplement les parties externes pour leurs lacunes en matière de paie, et qu’elle ne prend aucune mesure positive pour corriger la situation.
Le représentant régional du groupe VFS des Prairies et des Territoires du Nord-Ouest indique également qu’il y a une certaine frustration à l’égard des billets de rémunération fermés sans que le problème soit réglé. Les employés doivent continuellement faire un suivi pour qu’ils soient rouverts. Il indique qu’il devrait y avoir un niveau de service plus élevé et qu’il reste du travail à faire pour régler ce problème.
Le sous-commissaire de la DGRH répond qu’il est surpris car il n’était pas au courant de la situation qui semblait être beaucoup plus vaste que les renseignements qu’il avait vus en ce qui concerne l’équipe de la rémunération et ce qu’elle pouvait offrir. Il affirme qu’il aimerait avoir une conversation approfondie avec le syndicat afin d’établir l’importance de ce problème et de trouver des solutions.
Mesures de suivi : ∙ Le sous-commissaire de la DGRH s’engage à étudier la question des employés qui prennent leur retraite en raison de problèmes de paie du système Phénix, et à mettre en œuvre toute solution qui pourrait être trouvée. ∙ Le sous-commissaire de la DGRH offre de tenir une discussion de suivi avec le syndicat afin d’établir l’importance des problèmes liés au service du Centre de services à la clientèle pour la rémunération (CSCR) et de trouver des solutions, au besoin. |
6. Microsoft Teams (MS Teams)
Le président du groupe VFS ouvre la discussion en indiquant que le syndicat se préoccupe du fait que MS Teams est utilisé comme outil de surveillance. Il fait remarquer que, même si MS Teams avait été conçu comme un outil de communication, certains gestionnaires l’utilisent comme outil de surveillance. Il affirme qu’il s’agit d’une forme de harcèlement de leurs membres qui devait cesser. Il demande à la direction de confirmer si elle a l’intention de l’utiliser comme outil de surveillance.
Le représentant régional du groupe VFS de la Colombie-Britannique et du Yukon indique que son groupe continue de recevoir des plaintes de la part des membres à ce sujet. Il indique que les membres se font dire d’activer leurs caméras lors des réunions et d’ouvrir MS Teams pendant les heures de travail, et que certains gestionnaires s’attendent à ce que les employés répondent à leurs messages sur MS Teams dans un délai de cinq à dix minutes. Le syndicat demande que l’Agence publie des lignes directrices nationales à suivre par la direction locale en ce qui concerne l’utilisation de MS Teams. Il dit que cela confirmerait les messages fournis par la direction lors de la réunion et éliminerait beaucoup de confusion à cet égard.
Le syndicat exprime également des préoccupations selon lesquelles on a laissé entendre aux membres que des mesures disciplinaires seraient prises s’ils ne respectaient pas les consignes de la direction de laisser MS Teams ouvert ou d’activer leurs caméras lors des réunions.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que MS Teams est l’un des nombreux outils de collaboration qui ont permis aux employés de l’Agence de communiquer entre eux alors que la plupart des employés continuent de travailler à distance. Non seulement la pandémie a entraîné un changement dans notre façon de travailler, mais aussi dans notre façon de communiquer avec nos équipes et les autres employés de l’Agence. Il indique qu’aucune directive n’a été fournie à l’échelle de l’Agence en ce qui concerne la façon dont ces outils de collaboration devraient être utilisés. Il incombe donc à chaque secteur de déterminer ses besoins et ses approches en fonction de ses réalités. Il affirme que la direction demande à ses employés d’utiliser Microsoft Teams pour ne pas rater les communications et pour s’assurer qu’ils sont plus facilement joignables, au besoin. Il confirme que MS Teams n’est pas promu pour faire le suivi du temps ou de la présence au travail et qu’il n’est pas recommandé à cette fin. Les données disponibles affichées ne sont pas consignées ni suivies nulle part, et il n’y a pas d’historique. Il indique qu’il n’était pas au courant de cas ayant entraîné des mesures disciplinaires à l’égard des employés. Il fait remarquer que le problème semble être à l’échelle régionale ou locale après avoir sollicité ses collègues au Bureau du sous-commissaire. Le sous commissaire de la DGRH encourage d’autres discussions à l’échelle locale sur ce sujet.
Le commissaire indique qu’il aimerait mieux comprendre le problème et les mesures prises par les gens à l’égard d’un environnement de bureau ordinaire. Il fait remarquer qu’il serait très surpris si quelqu’un était discipliné pour ne pas avoir répondu dans un délai de cinq minutes. Toutefois, des préoccupations seraient soulevées si une personne ne se présentait pas pendant une heure puisqu’elle serait dans un environnement de bureau. Il remercie le syndicat d’avoir soulevé la question et précise que la direction l’examinera de plus près pour déterminer si des mesures devraient être prises.
Mesure de suivi : ∙ Le sous-commissaire de la DGRH s’engage à enquêter davantage sur la question. |
7. Approche syndicale-patronale (ASP)
Le président du groupe VFS soulève des préoccupations au sujet des changements apportés unilatéralement par la direction sans consulter les syndicats. Il mentionne que la consultation devrait précéder l’étape de la prise de décisions. Toutefois, la direction a révisé le contenu et la prestation de la formation sur l’ASP avant de les présenter comme un produit fini aux syndicats. Il indique que cela allait à l’encontre de l’esprit et de l’intention de l’ASP. Il demande à la direction de confirmer qu’elle n’apportera aucun changement à l’ASP ni à la formation connexe sans consulter les syndicats.
Le sous-commissaire de la DGRH remercie le président du groupe VFS d’avoir abordé le sujet. Il précise que des restrictions, comme l’éloignement physique, avaient été imposées au début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020. Il explique qu’étant donné que la situation devait se poursuivre pendant un certain temps, la Direction du leadership et de l’apprentissage (DLA) a sélectionné plusieurs produits d’apprentissage existants et a dressé une liste préliminaire de cours nationaux prioritaires à convertir en prestation virtuelle, en partenariat avec les propriétaires opérationnels. Les cours prioritaires étaient les cours sur les compétences du programme les plus fréquentés associés aux nouveaux employés pour l’automne 2020, et les cours qui appuieraient les plans de reprise des activités, plus particulièrement la nature virtuelle du travail. La DLA a également commencé à élaborer un guide pour aider les propriétaires opérationnels à modifier rapidement leur cours en salle de classe afin de les présenter virtuellement.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que cette approche a été adoptée à l’échelle de l’organisation au cours de l’été 2020 afin d’accroître la capacité interne à offrir de la formation virtuelle. En juillet 2020, un message a été envoyé aux membres du Comité de l’ASP pour les informer que la DLA ferait passer l’atelier ASP 103 à un format virtuel. On invite les membres à fournir leurs commentaires, questions ou préoccupations. Il indique qu’en prévision de la réunion du Comité de l’ASP du 1er mars 2021, les membres ont reçu un autre message le 2 février 2021, qui contenait le matériel de formation pour la prestation virtuelle de l’atelier ASP 103, et qu’on leur a demandé de faire part de leurs commentaires. Le message indiquait que le contenu du cours demeurait le même. Seule la méthode de prestation avait été modifiée.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que, lors de la réunion du Comité de l’ASP du 1er mars 2021, les deux syndicats ont soulevé des préoccupations quant au fait que le format virtuel ne répondrait plus à l’objectif de la formation en personne, car son but était de permettre aux participants de participer pour établir des relations. En raison de la situation actuelle entourant la COVID-19, il y avait un consensus sur le fait que les réunions en personne n’auraient pas lieu avant un certain temps et que l’apprentissage virtuel ne remplace pas la formation en personne. Il affirme que le Comité de l’ASP est toujours en discussion au sujet de la faisabilité de la prestation virtuelle de l’atelier ASP 103.
Le représentant du groupe VFS de la TI dans la RCN fait remarquer que la DLA a décidé qu’elle n’avait pas besoin de consulter le syndicat. Il fait remarquer que, même si la DLA cherchait des solutions de façon proactive, il y avait quand même un processus à suivre. Comme il existe un comité conjoint, elle aurait dû le consulter. Il mentionne que le non-respect de ce processus a occasionné un préjudice touchant la relation syndicale-patronale. Le représentant régional du groupe CS soulève aussi des préoccupations quant au fait que l’Agence pourrait tenter d’offrir virtuellement l’atelier ASP 103 à titre de mesure pour réaliser des économies en ce qui concerne les petits bureaux.
Le sous-commissaire de la DGRH remercie le syndicat pour ses commentaires et regrette que le processus de consultation n’ait pas été suivi. Il indique que la collaboration devrait être la priorité et rassure les membres que les consultations auprès du Comité se poursuivront.
Le commissaire fait remarquer qu’il appuie fortement l’approche syndicale-patronale et dit que nous ne devrions pas perdre de vue les progrès globaux réalisés. Il mentionne que divers enjeux doivent être traités et remercie le syndicat de les avoir signalés.
8. Programmes d’observation – Vérifications des particuliers fortunés
Le syndicat demande une mise à jour sur les vérifications des particuliers fortunés, ainsi que tout autre changement important apporté aux programmes de vérification. Le syndicat mentionne que de nouvelles mesures budgétaires ont été récemment annoncées et qu’il aimerait discuter des mesures que l’Agence a prises pour utiliser ce nouveau financement.
Le sous-commissaire adjoint de la Direction générale des programmes d’observation (DGPO) présente une mise à jour sur le nouveau financement et les nouvelles initiatives. Il indique que depuis le budget de 2016, l’Agence s’est engagée à sanctionner l’évasion fiscale et lutter contre l’évitement fiscal abusif. En s’appuyant sur ces investissements, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser un montant additionnel de 606 millions de dollars sur cinq ans, à compter du présent exercice, afin de permettre à l’Agence de financer de nouvelles initiatives et d’élargir les programmes existants ciblant l’évasion fiscale internationale et l’évitement fiscal abusif. Il indique que, sur le financement annoncé, la Direction de la conformité à valeur nette élevée (DCVNE) recevra 461,2 millions de dollars sur une période de cinq ans, puis 109,8 millions de dollars en continu par la suite pour resserrer le filet sur les particuliers fortunés, les promoteurs, les sociétés et les entités qui tentent d’éviter de payer leur juste part d’impôt. Il fait remarquer que les consultations initiales de l’Administration centrale et des régions avec les syndicats ont eu lieu en mars 2021, alors que l’Agence attendait l’approbation de sa présentation de financement au Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT). La proposition de financement a été approuvée récemment par le SCT. Le financement devrait être reçu sous peu.
En ce qui concerne la dotation, le sous-commissaire adjoint de la DGPO indique que la DCVNE embauchera 400 vérificateurs additionnels spécialisés dans les cas à l’étranger pour se concentrer sur les personnes qui évitent de payer de l’impôt en dissimulant des revenus et des actifs à l’étranger et pour améliorer la fonction de vérification ciblant les déclarations de revenus à risque élevé, y compris celles des particuliers fortunés. Il dit que la DCVNE a récemment achevé le plan d’attribution régional et a mis sur pied une équipe de dotation spécialisée. Il ajoute que l’équipe de dotation spécialisée augmentera l’efficacité du processus de dotation et établira une approche nationale coordonnée qui équilibre les possibilités pour les employés actuels tout en attirant des candidats externes diversifiés et hautement qualifiés. Il indique que l’Agence utilisera une combinaison de processus de dotation internes et externes et précise que des processus de dotation externes seront créés, car les données démographiques requises pour pourvoir tous les postes ne peuvent pas être effectuées uniquement par des promotions internes et du recrutement interne. Il mentionne qu’il sera nécessaire de recruter un grand nombre d’employés de niveau AU à l’échelle du pays et à tous les niveaux. Toutefois, la DCVNE a cerné un besoin particulier aux niveaux AU-03 et AU-04.
Le sous-commissaire adjoint de la DGPO indique également que cette expansion du programme survient à un moment où la DGPO réfléchit au rôle des différents niveaux de vérificateurs dans les programmes. Par exemple, la Direction du secteur international et des grandes entreprises met à l’essai le rôle de vérificateur AU-02 dans ses programmes, et la Direction des petites et moyennes entreprises envisage l’utilisation de vérificateurs AU-04 au sein de son programme.
En ce qui concerne les prochaines étapes, le sous-commissaire adjoint de la DGPO indique que le plan de mise en œuvre du programme et le plan d’attribution du bureau des services fiscaux (BSF) sont en cours d’élaboration et sont sur la bonne voie d’être achevés cet été. Il fait remarquer que les commentaires reçus des membres du syndicat lors des séances de discussion ouverte précédentes en ce qui a trait aux postes AU-03 et AU-04 ont mis en évidence la nécessité d’assurer un meilleur développement des plans de dotation, y compris plus de formation, plus de soutien et plus de temps. Il indique que des stratégies de dotation et de formation seront élaborées au cours des prochains mois et qu’elles refléteront les commentaires reçus. Ces stratégies seront achevées cet été afin de veiller à ce que les candidats qualifiés puissent commencer à recevoir leurs offres d’emploi à l’automne. Avec l’aide de l’équipe de dotation spécialisée, la DCVNE prévoit que les postes liés à l’Énoncé économique de l’automne soient entièrement dotés d’ici la fin de l’exercice 2023-2024, tout en assurant une approche délibérée pour intensifier les programmes et préserver la capacité d’exécuter des charges de travail hautement prioritaires liées à la COVID-19. Le représentant du groupe VFS de la Colombie-Britannique et du Yukon demande comment l’Agence vérifiera l’expérience des candidats externes. Il indique que les chefs d’équipe doivent vérifier l’expérience des candidats internes et demande si l’Agence vérifie l’expérience des candidats externes AU-03 et AU-04. Il fait remarquer que certains candidats externes peuvent avoir de l’expérience qui respecte le seuil en dollars, mais qu’il ne s’agit pas d’un travail complexe. Il demande si la direction peut donner plus de détails sur la façon dont on sélectionne la bonne personne parmi les candidats externes.
Le sous-commissaire adjoint de la DGPO répond que, pour les évaluations de dotation, l’Agence évalue les habiletés, les connaissances et les compétences globales, mais nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les candidats externes connaissent les processus internes de l’Agence. De plus, dans le cadre de l’embauche à l’externe, l’Agence s’appuie beaucoup sur la période d’essai, car elle ne peut pas évaluer les candidats externes de la même façon qu’elle le ferait pour les candidats internes. Le sous-commissaire adjoint fait remarquer que la dotation externe fait partie de l’approche globale et que des plans de dotation sont toujours en cours d’élaboration avec les régions. Il indique qu’une combinaison de dotation interne et externe aura lieu, et il ajoute que cela pourrait également contribuer à renforcer la diversité et l’inclusion au sein de l’effectif.
Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto fait des commentaires sur la complexité de l’évasion fiscale et de l’évitement fiscal abusif, et fait remarquer que la réussite pourrait nécessiter plus que des employés de niveaux AU-03 et AU-04. Il demande si des fonds seront également alloués, par exemple, à des services d’avocats et d’experts et aux renseignements sur la TI afin de régler la complexité de ces vérifications.
Le sous-commissaire adjoint de la DGPO indique qu’en plus d’embaucher des vérificateurs additionnels, l’Agence investit également dans les données, la TI et renseignements d’entreprise, et elle collabore avec des partenaires internationaux pour les échanges de renseignements. Ces investissements font partie d’une solution complexe. Il fait également remarquer qu’il ne s’agit pas seulement d’une question d’augmentation des vérifications; nous devons également poursuivre nos efforts pour régler les litiges dans certains cas.
Le commissaire fait remarquer qu’il y a eu une résurgence de l’évitement fiscal. Il dit que son objectif était de choisir les meilleures personnes et de leur fournir les bons outils, y compris l’analyse des données et des renseignements d’entreprise.
9. Région de l’Ontario – Centres d’excellence
Le syndicat demande une mise à jour sur l’utilisation élargie des centres d’excellence et des plans futurs dans la région de l’Ontario.
La sous-commissaire de la région de l’Ontario explique que la région de l’Ontario a entrepris un exercice visant à réorienter les programmes afin d’améliorer les services offerts aux Canadiens et de promouvoir davantage les possibilités de carrière pour les employés. Elle dit que l’accent continue d’être mis sur les gens d’abord, en plaçant les employés et les contribuables au centre
de chaque décision prise. La région de l’Ontario améliorera sa structure organisationnelle en regroupant la gestion de programmes et de services semblables. Elle ajoute que l’examen tiendra compte des pratiques exemplaires et inclura la participation des employés et des consultations avec les partenaires syndicaux et les directions générales.
Le sous-commissaire de la région de l’Ontario indique que l’examen organisationnel de la région de l’Ontario a été lancé au moyen des assemblées générales virtuelles des employés en février 2021. Un sondage sur la mobilisation des employés a eu lieu entre le 19 février et le 5 mars 2021, et plus de 2 300 sondages ont été effectués. Les commentaires recueillis ont été résumés et transmis aux groupes de travail dirigés par les directeurs afin de les aider à cerner les possibilités dans les divers secteurs de programme. Les commentaires ont également été communiqués au groupe de travail syndical-patronal régional de la région de l’Ontario chargé de l’Examen organisationnel de la région de l’Ontario, ainsi qu’aux employés au moyen d’un message à l’intention de tout le personnel. Elle dit que ces renseignements permettront d’établir une meilleure structure organisationnelle pour la région de l’Ontario. On s’attend à ce qu’un modèle provisoire soit élaboré d’ici juillet 2021.
La sous-commissaire de la région de l’Ontario fait remarquer que certains des commentaires reçus portaient sur la mise en œuvre d’un modèle amélioré. Elle déclare que ces commentaires seront pris en compte à l’étape de la mise en œuvre de l’exercice, et que cela durera jusqu’à la mise en œuvre prévue le 1er avril 2022. Elle précise que les échéanciers sont des estimations approximatives et qu’ils peuvent changer à mesure que le projet progresse. La sous commissaire de la région de l’Ontario indique aussi que, pour appuyer la participation des employés et les consultations avec les partenaires syndicaux, les renseignements relatifs à l’exercice d’examen organisationnel de la région de l’Ontario, y compris la structure de gouvernance, sont facilement accessibles dans les deux langues officielles sur la page InfoZone de la région de l’Ontario. Elle précise aussi que le contenu est mis à jour régulièrement.
Avant de faire part de ses commentaires sur l’examen organisationnel de la région de l’Ontario, le représentant du groupe VFS pour la région de Toronto déclare que ses membres du groupe VFS attendaient avec impatience que la Direction générale de la vérification, de l’évaluation et des risques (DGVER) achève le rapport de l’examen d’évaluation sur la modernisation de la RGT. En ce qui concerne l’examen organisationnel de la région de l’Ontario, il indique que le groupe VFS est encouragé par la structure de gouvernance utilisée pour évaluer l’utilisation élargie des centres d’excellence. Après avoir examiné les résultats du sondage, il tient à souligner trois faits : les modèles sont tous nouveaux et ne peuvent pas être comparés à l’exercice de modernisation de la RGT; des ébauches ont maintenant été fournies aux directions générales afin d’obtenir leur rétroaction; et il n’y aura pas de pertes d’emploi, même si les structures d’établissement de rapports peuvent changer.
Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto demande si la dotation serait centralisée dans le cadre du nouveau modèle et si la Directive sur les voyages d’affaires serait respectée lorsque les employés travaillent virtuellement et qu’il est nécessaire de tenir des réunions en personne. Il demande aussi quelles approches seraient utilisées pour accroître la capacité technique aux nouveaux centres. En réponse, la sous-commissaire de la région de l’Ontario indique que la dotation dans le cadre du modèle de l’examen organisationnel de la région de l’Ontario serait guidée par les besoins opérationnels et que l’objectif était de tirer parti des talents sans limites géographiques. Elle confirme également que la Directive sur les voyages d’affaires serait respectée lorsqu’il faut tenir des réunions en personne. Elle dit qu’une fois que le nouveau modèle aura été déterminé, des approches pour accroître la capacité technique devront être élaborées.
10. Langues officielles
Le syndicat souhaite de discuter du respect des exigences en matière de langues officielles lors des consultations syndicales-patronales. Il se dit préoccupé par le fait que les employés unilingues de l’Agence ne sont pas en mesure de participer aux consultations syndicales patronales, alors que les employés bilingues le peuvent. Le syndicat demande également l’accord de la direction pour que tous les processus de dotation internes dans la région du Québec incluent diverses exigences linguistiques, et demande un engagement à mener des évaluations rigoureuses et objectives des besoins linguistiques au Québec conformément à la Loi sur les langues officielles, plus précisément à l’article 91.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que, pendant les consultations syndicales-patronales nationales, il est important de prendre toutes les mesures pour s’assurer que les droits linguistiques de tous les participants sont respectés. Les mesures précises prises pour respecter cette obligation peuvent comprendre, par exemple, la traduction de points importants par la personne qui préside la réunion. Il est important que ces mesures permettent aux participants de comprendre ce qui est dit et d’être compris lorsqu’ils parlent dans la langue officielle de leur choix. Il fait remarquer que la traduction simultanée n’est pas la seule option disponible pour s’assurer que les exigences en matière de langues officielles sont respectées. Il mentionne que, parmi les bonnes pratiques signalées par le commissaire aux langues officielles pour les réunions où le niveau de bilinguisme des participants est varié et où certains participants sont unilingues, on recense le résumé en français des principaux points qui ont été présentés en anglais, et vice versa. Il indique qu’il s’agit de l’approche privilégiée de l’Agence et que cela permet de respecter les obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles. Le sous-commissaire de la DGRH indique que les documents à l’appui continueront d’être fournis dans les deux langues officielles, comme par le passé. Il ajoute que les participants unilingues qui préfèrent aller au-delà des exigences en matière de langues officielles afin de valider et de confirmer leur compréhension de ce qui est dit sont libres de discuter des différentes approches et de les explorer.
En ce qui concerne les exigences linguistiques et le profil des postes, le sous-commissaire de la DGRH indique que la Loi sur les langues officielles exige que ces exigences soient établies de façon objective, sans égard aux compétences linguistiques des personnes, et selon les fonctions et les tâches du poste. Les obligations se rapportent aux communications et aux services au public et à la langue de travail, et font référence à la capacité bilingue requise pour fournir des services sans délai et de qualité égale dans les deux langues officielles. Il n’est donc pas possible d’afficher systématiquement tous les processus de dotation internes avec « divers profils linguistiques ».
Le sous-commissaire de la DGRH indique qu’en ce qui concerne l’exercice sur la capacité bilingue au Québec, la direction a rencontré les représentants syndicaux locaux le 23 avril 2021 afin de présenter le rapport et de consulter avec eux. Il indique que les représentants syndicaux ont jusqu’au 7 mai 2021 pour fournir leurs commentaires. Le rapport sera ensuite acheminé au commissaire aux langues officielles.
Le représentant du groupe VFS de la région du Québec indique que l’Agence promeut la langue de choix, mais que les employés sont loin de pouvoir utiliser la langue de leur choix. Il se dit préoccupé par les conclusions présentées par la direction du bureau des services fiscaux de l’Est-du-Québec quant à leur analyse sur les exigences en matière de bilinguisme des postes de vérification. Il dit que, selon la méthode utilisée pour analyser des besoins bilingues, un dossier de vérification deviendrait bilingue dès qu’au moins un actionnaire est anglophone, dès que l’entreprise fait une vente à l’extérieur du Québec, ou dès que l’entreprise a une dénomination commerciale traduite à l’étranger ou une filiale à l’étranger. Il dit que, selon eux, en cas de doute, un dossier devrait toujours être bilingue. Il ajoute que, selon les employés présents à la rencontre, et selon les conclusions de l’analyse, il n’y aurait plus de postes unilingues français au niveau AU-03 ou à un niveau supérieur.
Le représentant du groupe VFS de la région du Québec demande si cette même méthode sera appliquée ailleurs au pays. Un poste en Colombie-Britannique deviendrait-il bilingue si une entreprise faisant l’objet d’une vérification a des ventes au Québec? Il précise qu’ils ont l’impression que la Loi sur les langues officielles est appliquée de deux différentes façons : une façon pour les francophones et une autre pour les anglophones. Il souligne que, pour que l’Agence respecte ses engagements linguistiques, il doit y avoir suffisamment d’employés bilingues pour servir chaque contribuable dans la langue de son choix. Toutefois, à Québec, l’idée est d’avoir seulement des employés entièrement bilingues avec profils linguistiques CBC « au cas où ». Il ajoute qu’il n’est pas nécessaire de demander à tous les vérificateurs de la ville de Québec d’être bilingues; il doit seulement y avoir suffisamment d’employés bilingues pour répondre aux besoins. Il indique que les vérificateurs unilingues francophones du BSF de l’Est du-Québec sont touchés par le manque de vigueur dans la définition des profils linguistiques et que, par conséquent, cela nuit à leur avancement professionnel. Le représentant du groupe VFS de la région du Québec mentionne également qu’un grand nombre de postes sont désignés « bilingues », lorsqu’il est seulement requis d’avoir la capacité de lire des documents en anglais. Si tel est le cas, le profil linguistique ne devrait exiger qu’un niveau « B » en lecture, car les compétences en expression orale et écrite ne sont pas pertinentes. Il mentionne que la création de postes avec des profils linguistiques nécessitant seulement un niveau « B » en lecture en anglais ou un niveau « C » en lecture et un niveau « B » en écriture permettrait de résoudre la majeure partie du problème. Il n’est pas nécessaire de demander une cote de langue orale lorsqu’il n’est pas nécessaire d’interagir verbalement en anglais.
Le commissaire indique que les discussions se poursuivront et fait remarquer qu’il s’agit d’une question intéressante et qu’il y a beaucoup de travail à faire dans ce domaine.
11. Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux
Le syndicat demande une mise à jour sur les prochaines étapes et sur ses préoccupations concernant le fournisseur de services et les échecs dans les sondages depuis que l’Agence a cessé d’utiliser Statistique Canada. Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto a indiqué que les résultats du sondage étaient importants pour l’Agence et a fait remarquer que l’intégrité des données était douteuse au cours des dernières années. Il dit qu’il espère que cela sera corrigé et amélioré pour les années à venir, car il faut avoir des données exactes pour pouvoir prendre les bonnes décisions. Il indique qu’ils continuent de promouvoir le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux (SAFF) à leurs membres. Il fait remarquer que les statistiques démontrent que l’Agence a un taux de participation élevé. Il dit comprendre que l’Agence a utilisé Advantis en raison d’obligations contractuelles avec le Conseil du Trésor. Il demande si l’Agence prévoit continuer à utiliser un fournisseur externe au cours des prochaines années.
Le sous-commissaire de la DGRH convient qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’Agence. Il a indiqué que le 26 février 2021, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a communiqué les taux de réponse définitifs pour l’ensemble de la fonction publique et des ministères et organismes individuels. Le taux de réponse définitif de l’Agence pour le SAFF de 2020 était de 68,8 %, ce qui était supérieur au taux de réponse global de la fonction publique de 60,6 %. Il fait remarquer que le taux de réponse de l’Agence est plus élevé que celui de la fonction publique, comme c’était le cas pour les années précédentes. Il indique que l’Agence est très satisfaite de ce résultat. Il remercie le syndicat pour son soutien continu à l’égard du SAFF.
En ce qui concerne la question de l’intégrité des données, le sous-commissaire de la DGRH précise que l’Agence avait validé les résultats reçus du SCT et que les données étaient fiables jusqu’au niveau organisationnel. Même si les données globales à l’échelle de l’Agence étaient exactes en 2018 et en 2019, l’exactitude des résultats à l’échelle des directions générales et des régions a été compromise parce que les employés ont mal identifié leurs propres unités organisationnelles. Le sous-commissaire de la DGRH fait remarquer que les stratégies que l’Agence a mises en place pour régler ce problème ont été fructueuses et que l’Agence serait en mesure d’effectuer une analyse descendante jusqu’au niveau de l’unité organisationnelle pour la première fois en trois ans. Il confirme qu’il s’agit de la dernière année du contrat entre le SCT et Advantis, une entreprise de recherche privée qui a administré le SAFF pour les trois dernières années. Il indique que l’Agence ne sait pas si le SCT a l’intention de continuer de retenir les services d’Advantis à l’avenir. Il dit que l’Agence tiendra le syndicat au courant.
Le commissaire fait remarquer que la question de l’intégrité des données est très importante pour l’Agence et qu’elle a travaillé fort pour régler ce problème depuis qu’il a été cerné. Il est satisfait du succès de cette année et dit que cela est grâce au travail accompli par l’Agence. Il ajoute que l’Agence ne sait pas quel fournisseur sera choisi par le SCT, mais il rassure le syndicat que l’Agence va continuer de travailler fort pour assurer le plus haut niveau d’intégrité des données.
Le représentant du groupe VFS de la région de Toronto indique que nous devons nous assurer que ce succès est célébré. Il indique que les membres doivent être informés de la réussite et que les données seront utilisées au plus bas niveau. Il fait remarquer que l’Agence devrait encourager les gens à utiliser les données dans toute la mesure du possible. Il précise aussi que l’Agence doit s’assurer que les cinq questions additionnelles qui peuvent être ajoutées au sondage sont utilisées autant que possible. Il remercie la direction pour la mise à jour. Le sous-commissaire de la DGRH indique qu’en plus des questions ajoutées par l’Agence, il y a également un certain nombre de questions liées à la COVID-19. Il indique que l’Agence sera en mesure de mettre en corrélation ces résultats avec les conclusions des sondages internes de l’Agence qui ont été mentionnés plus tôt au cours de la réunion. Il informe aussi que le SCT accuse un retard dans l’envoi des résultats et que le syndicat sera informé dès que ces résultats sont reçus.
12. Conception des Services
En raison de contraintes de temps, il est convenu que la direction fournira au syndicat une mise à jour écrite à ce sujet.
Mesure de suivi : ∙ La direction fournira une mise à jour écrite au syndicat. |
13. Refonte de la dotation
Le syndicat demande une mise à jour sur la refonte de la dotation, et il y a une discussion sur le recours des procédures de dotation non annoncées et d’autres préoccupations liées à la dotation.
Le représentant du groupe VFS de la région de l’Ontario dit que le recours accru des procédures de dotation non annoncées et de dotation à l’externe soulevait de sérieuses préoccupations. Il indique que ces deux tendances ont fait en sorte que leurs membres n’ont pas accès aux recours en matière de dotation, tel qu’il est prévu par la Loi sur l’Agence du revenu du Canada. Il indique également que l’utilisation excessive des processus de dotation externes permet également de contourner les dispositions de la convention collective du groupe VFS, notamment la clause 17.16, qui accorde aux membres du temps rémunéré pour participer aux processus de dotation. Cela s’explique par le fait que l’employeur a adopté une pratique de dotation à l’externe au moyen de tests que les candidats passent en dehors des heures normales de travail. Il mentionne également qu’il y a des ententes formelles et informelles pour communiquer les avis de possibilité d’emploi et les documents de planification de la dotation au syndicat avant leur publication, et que cette pratique est conforme à l’esprit et à l’intention de l’, car elle offre une occasion de résoudre les conflits (et de corriger les erreurs commises par inadvertance) dès le départ. Il indique que le syndicat a signalé que des préoccupations sérieuses en matière de dotation ont été soulevées lorsqu’il ne pouvait pas faire part de ses préoccupations ou de ses suggestions dès que possible. Il dit que le groupe VFS est préoccupé par la tendance croissante signalée à l’échelle nationale à tenir le syndicat dans l’ignorance le plus longtemps possible au sujet de la dotation. Il demande que la direction communique ses documents de planification de la dotation et ses avis de possibilité d’emploi au début du processus de dotation. Le représentant du groupe VFS de la région de l’Ontario indique également qu’il a remarqué une augmentation du nombre de nominations intérimaires à long terme, ce qui est malheureux, car des progrès avaient été réalisés à cet égard au cours des dernières années. Il dit que les affectations intérimaires à long terme mènent à la situation regrettable que les employés jugent qu’ils ont droit d’être retenus pour le poste qu’ils occupent de façon intérimaire. De plus, cela confère un avantage injuste aux employés intérimaires par rapport aux autres employés.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que le Projet de refonte de la dotation élabore des lignes directrices exhaustives pour les dotations non annoncées. Il précise que la stratégie de dotation non annoncée n’a pas pour but d’augmenter ou de diminuer le recours aux procédures de dotation non annoncée. Il indique que l’objectif est de répondre aux préoccupations des employés et des gestionnaires en fournissant aux gestionnaires des lignes directrices claires et uniformes, un soutien accru de la part des ressources humaines, et plus de communications lorsqu’on a recours à la dotation non annoncée. Il indique que la stratégie de dotation non annoncée est toujours en cours d’élaboration et qu’elle est rédigée en collaboration avec les partenaires syndicaux du groupe VFS et du SEI. Il dit que l’Agence est reconnaissante de la collaboration des syndicats et de leurs précieux commentaires, ce qui a contribué à façonner l’ébauche de la stratégie. Il indique que l’Agence a rencontré ses collègues syndicaux à de nombreuses reprises pour discuter de ce sujet et que l’Agence continuera d’adopter cette approche à la collaboration.
En ce qui concerne les chiffres, le sous-commissaire de la DGRH indique que, au cours des trois dernières années, les mesures de dotation non annoncées représentaient environ 39 % des mesures de dotation à l’Agence. Il précise la ventilation suivante pour les mesures de dotation non annoncées : mutations latérales – 18 %; nominations intérimaires de plus de six mois –12 %; nominations pour une période déterminée de plus de six mois – 4,7 %; et nominations permanentes – 4,3 %. Il fait remarquer que ces chiffres n’incluent pas les nominations intérimaires de moins de six mois, les prolongations intérimaires ou les prolongations pour une période déterminée, ni les conversions administratives.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que les nominations intérimaires à long terme constituent un enjeu important. Il indique que, à la suite du plus récent examen, l’Agence reconnaît qu’il y a eu une augmentation constante des nominations intérimaires à long terme. Il indique que, pour appuyer son engagement à l’égard de la surveillance des nominations intérimaires de longue durée, l’Agence entreprend un examen des nominations intérimaires à long terme ayant une durée de plus de deux ans et demande une justification pour toutes ces nominations. Il ajoute que la DGRH a recueilli des renseignements à l’échelle nationale sur toutes les affectations intérimaires ayant une durée de deux ans ou plus, et que cette information devrait être communiquée sous peu. Il indique que l’analyse examinera le pourcentage d’affectations intérimaires non annoncées et celui des affectations découlant d’un processus de dotation, ainsi que les plans pour régler les nominations intérimaires. L’analyse examinera aussi le nombre d’affectations intérimaires à régler au cours des prochains mois, ainsi que la façon dont ces nominations intérimaires ont été réglées. Elle réexaminera le point de référence de l’Agence sur les nominations intérimaires à long terme. Il indique que la DGRH a hâte de faire des progrès dans ce dossier et que le projet devrait être achevé d’ici la fin de mai 2021.
Le représentant du groupe VFS de la Colombie-Britannique et du Yukon indique que les membres sont très frustrés par les processus non annoncés. Il mentionne que, dans certains cas, la direction utilisait la dotation non annoncée pour nommer des personnes qui avaient échoué aux évaluations de dotation plutôt que de nommer des personnes qui se trouvaient dans les bassins et qui avaient réussi les évaluations. Il réitère que les membres sont frustrés et dit espérer qu’il y aura des lignes directrices que les gestionnaires locaux devront suivre pour les dotations non annoncées.
Le sous-commissaire de la DGRH fait remarquer que la proportion élevée actuelle de nominations non annoncées pourrait s’expliquer par un certain nombre de facteurs liés à la pandémie. Il fait remarquer que tous les processus annoncés ont été complètement interrompus au printemps 2020 et que, lorsqu’ils ont repris à la fin de juin 2020, il a fallu plusieurs mois à l’Agence pour faire la transition vers la dotation virtuelle. Les gestionnaires s’adaptaient toujours au travail à distance et aux pressions liées à la COVID-19 et ils n’étaient pas prêts à pourvoir les postes à des niveaux normaux.
Le représentant du groupe VFS de la région de l’Administration centrale signale des préoccupations à l’égard des promotions permanentes sans annonces. Il fait remarquer qu’il s’agissait d’une pente glissante et qu’il était facile d’aller trop loin et de compromettre la méritocratie dans laquelle l’Agence devrait exercer ses activités.
Le commissaire indique que l’Agence surveillera de près les promotions permanentes non annoncées. Il dit qu’il est enthousiaste à l’idée de la refonte de la dotation et fait remarquer que des travaux dans ce domaine pourraient vraiment aider l’Agence. Il mentionne qu’il y aura des problèmes à régler pour toutes les parties, mais que cette initiative est un élément important qui devrait améliorer l’Agence.
14. Classification du groupe VFS
Le syndicat demande une mise à jour sur l’examen de la classification du groupe VFS et veut connaître les prochaines étapes.
Le président du groupe VFS mentionne que le syndicat a collaboré avec la direction pour moderniser les normes de classification de l’Agence au début des années 2000, mais que le travail a été interrompu en raison de la Loi sur le contrôle des dépenses. Pour reprendre ce travail, les deux parties ont convenu d’effectuer un examen syndical-patronal conjoint de la classification, tel qu’il est indiqué dans la convention collective du groupe VFS. Il mentionne que les travaux sont achevés et que des constatations importantes en ont découlé. Le groupe de travail sur la classification du CNCSP a présenté son rapport définitif à la réunion du CNCSP en octobre 2019. Il indique que de nombreuses préoccupations ont été relevées lors de l’examen conjoint. Les plus évidentes incluent le fait que les normes sont désuètes et que pratiquement aucune ne respecte la Loi canadienne sur les droits de la personne. Il fait la remarque que bon nombre des facteurs et des questions importantes qui sont en jeu dans le milieu de travail moderne ne sont pas pris en compte lors de l’évaluation des emplois à l’Agence. Il indique que les membres du groupe de travail ont convenu que la seule option pour résoudre les problèmes graves relevés était d’entreprendre une réforme de la classification. Il dit qu’il est essentiel que la haute direction de l’Agence aborde ces problèmes. Le président du groupe VFS indique que le syndicat a fait part de ses graves préoccupations à l’égard de l’étude de classification « Ce que nous avons entendu », qui a été menée par la direction à la suite de l’examen conjoint. Il affirme que la méthodologie était erronée, car « les consultations visaient principalement les gestionnaires » et non les employés qui sont les plus directement touchés par leur classification ou par les syndicats qui les représentent. Il dit que l’employeur a exprimé le désir d’utiliser des descriptions de travail plus génériques pour accélérer l’embauche. Toutefois, il précise que, en raison du travail spécialisé effectué par certains membres du groupe VFS, des descriptions de travail spécialisées sont nécessaires pour veiller à ce que les employés obtiennent la classification et la rémunération qu’ils méritent. Comme il a été susmentionné, la dotation ne devrait pas influencer la classification.
Le président du groupe VFS exprime également des préoccupations à l’égard de ce qui est considéré comme un travail de groupe AU et un travail de groupe SP, car tous les travaux de vérification devraient appartenir au groupe de classification de la vérification. Il note aussi que l’écart salarial minime entre le travail non professionnel et le travail professionnel cause des problèmes d’embauche. Nous nous inquiétons du fait que le rapport préconise la sous-traitance et que les gestionnaires estiment que l’Agence devait s’adapter à l’économie à la demande qui prend de l’ampleur et examiner ses relations employeur-employé pour qu’elles correspondent à cette réalité. Il dit que la pire chose que l’employeur puisse faire pour ses employés ou le public est de favoriser l’« économie à la demande » qui dégrade et dévalorise le travail des professionnels. Un employeur qui veut des employés bien formés et très qualifiés ne devrait jamais traiter son effectif comme des marchandises jetables. Il dit que le fait de favoriser l’économie à la demande mettra en péril nos employés et les services publics que nous fournissons, au mépris de notre philosophie « Les gens d’abord ».
Le président du groupe VFS fait remarquer que, si l’Agence veut avoir des employés qui peuvent effectuer des vérifications professionnelles et témoigner de façon crédible devant les tribunaux, ou des employés qui peuvent élaborer et soutenir des systèmes de technologie de l’information pour protéger les renseignements des contribuables canadiens, elle doit maintenir et non affaiblir les normes AU, CS ou autres normes d’études. Il indique que, malgré ses préoccupations, le groupe VFS est heureux que l’Agence ait maintenant le mandat d’entamer la réforme de la classification. Il demande si la direction respectera ses engagements de moderniser nos normes de classification du groupe VFS qui remontent au début des années 2000, en prenant les mesures nécessaires pour mettre à jour toutes les normes de classification du groupe VFS et mettre l’Agence en conformité avec la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Le sous-commissaire de la DGRH remercie le syndicat d’avoir signalé cet enjeu important. Il fait le commentaire que de nombreuses constatations dans le rapport « Ce que nous avons entendu » sont conformes aux conclusions du groupe de travail du CNCSP sur la classification, soulignant la nécessité de moderniser les normes et la structure des groupes professionnels de l’Agence. Il indique que les deux parties conviennent que l’Agence a besoin d’un système de classification moderne et que les deux parties veulent des outils d’évaluation modernes qui reflètent les besoins actuels et futurs de l’Agence. Il fait remarquer que même si cela apportera un changement fondamental, il ne s’agira pas d’un processus court ou simple. Il indique que l’Agence en est actuellement à la phase d’exploration et de recherche et qu’elle n’est pas encore au point de trouver des solutions ou des conclusions.
Le sous-commissaire de la DGRH indique que l’Agence divisera la recherche en projets ou en enjeux gérables, qui seront ensuite signalés au Comité de gestion d’entreprise. Ces projets/sujets peuvent comprendre des réformes de politiques, des normes ou des groupes individuels ou d’autres constatations. Il indique qu’à l’heure actuelle, l’Agence a reçu le mandat d’étudier les options pour le groupe MG et de faire progresser le processus de simplification du programme. Il indique que, lorsqu’elles seront prêtes, ces options seront présentées au Comité de gestion d’entreprise. Il indique que l’Agence a l’intention de maintenir le même environnement d’ouverture et de collaboration qui a été établi au cours des travaux du sous comité du CNCSP sur la classification, et qu’elle s’est engagée à mobiliser les agents négociateurs d’une façon significative. Il indique que les équipes se sont rencontrées le 27 avril 2021 et ont expliqué les prochaines étapes de l’approche de l’Agence à l’égard de la réforme de la classification. La réforme de la classification commencera par le groupe MG avant de passer à d’autres groupes, et elle établira le cadre pour la façon dont les autres normes sont structurées. Il mentionne que les travaux du sous-comité du CNCSP sur la classification seront utilisés dans tous ces travaux.
Mot de la fin
Le président du groupe VFS remercie les membres pour leur participation à la réunion. Il souligne encore une fois l’importance d’aller de l’avant avec la réforme de la classification, et ce, sans plus tarder. Il dit que les membres du groupe VFS attendaient une telle réforme depuis des décennies et que les deux parties sont d’accord que ces travaux peuvent et doivent être effectués. Il fait des commentaires sur la philosophie « Les gens d’abord » de l’Agence et insiste sur le fait qu’il est important que les propres employés de l’Agence ne soient pas une réflexion après coup. Il dit que l’Agence doit s’assurer que ses déclarations à ce sujet ont été mises en œuvre et appliquées à ses propres employés, et que la philosophie « Les gens d’abord » n’est pas devenue un simple slogan de recrutement. En terminant, le président du groupe VFS indique que certaines personnes présentes à la réunion ont subi des pertes personnelles en raison de la pandémie et que tout le monde a été touché dans une certaine mesure par les effets de la pandémie et son incidence sur la société canadienne. Il souhaite à tous les membres une bonne santé mentale et physique pour eux-mêmes et leurs proches.
Le commissaire remercie tout le monde d’avoir assisté à la réunion et précise qu’il y a eu de bonnes discussions sur de nombreux sujets. Il indique que le dialogue ne se limite pas aux réunions officielles du CNCSP et que les discussions entre les parties se poursuivent tout au long de l’année. Il fait remarquer que les discussions qui ont lieu en dehors des réunions du CNCSP sont souvent les plus importantes. Il fait le commentaire que personne n’a été épargné par la pandémie, et il remercie tout le monde d’avoir persévéré pendant cette période difficile. Il dit que l’Agence a accompli de grandes choses au cours de la dernière année et que le public est fier de ce travail. Il dit qu’il est important de reconnaître que les circonstances n’étaient pas faciles et que cela a eu une incidence sur tous. En ce qui concerne la philosophie « Les gens d’abord », le commissaire insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’un slogan et que cela comprend également les employés de l’Agence, pas seulement les personnes qu’elle dessert. Il fait remarquer que l’approche axée sur les gens d’abord a aidé l’Agence pendant la pandémie et que l’Agence cherche à poursuivre cette approche après la pandémie.
REMARQUE : De graves difficultés techniques liées à l’interprétation simultanée ont été éprouvées tout au long de la réunion. Par conséquent, certains participants n’ont peut-être pas été en mesure de participer pleinement aux discussions, comme d’habitude. |
Bob Hamilton
Commissaire
Agence du revenu du Canada
Doug Mason
Président
Groupe Vérification, finances et sciences
Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Date: 2021-11-22