L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Changeons la donne

Ed Broadbent

Le thème du Sommet sur le progrès était « Changeons la donne » pour avoir un meilleur pays, pour faire régner la justice et la démocratie et pour assurer un développement durable. Les Canadiens doivent combattre le racisme et lutter pour avoir des emplois à plein temps bien payés; c’est un appel à l’action.

Dans son discours d’ouverture, Ed Broadbent a encouragé l’assistance à changer la donne, à changer le monde et à repousser les inégalités qui menacent la démocratie.

M. Broadbent a fait remarquer qu’au Canada, le taux de citoyens qui se considèrent de la classe moyenne a baissé de 20 %.

La société canadienne ne montre aucun optimisme pour l’avenir; le gouvernement fédéral manque de leadership et malgré les promesses électorales, son budget n’a pas été à la hauteur des attentes. Selon Ed Broadbent, Justin Trudeau s’est dégonflé. « M. Trudeau, il est temps de passer aux actes et de tenir vos promesses », a-t-il déclaré. « Notre pays subvient aux besoins du plus grand nombre et non pas seulement d’une minorité », a-t-il poursuivi.

Et il a conclu son discours en disant : « Changeons la donne ». Âgé de plus de 80 ans, Ed Broadbent continue à être optimiste pour l’avenir du Canada.

Comment changer la donne

Sara Gama et Natan Obed ont parlé de la situation des Autochtones au Canada. Ceux-ci ont 33 % des terres émergées du Canada et les Inuits jouissent d’une autonomie gouvernementale dans ce territoire. Toutefois, le revenu moyen de ces personnes est de 60 000 $ de moins que celui des personnes non inuites. Leur espérance de vie est de dix ans de moins que celle des non-Inuits.

Lei Ego, conférencière du Sommet sur le progrès et ancienne employée de l’Hôtel Trump, a dit que même si cet hôtel offre des services cinq étoiles, ce ne sont pas des emplois cinq étoiles qui rendent cela possible pour le milliardaire et sa famille.

Les inégalités croissantes du Canada ont été une préoccupation constante d’Ed Broadbent au cours de sa vie professionnelle et dans le cadre de ses activités de bénévolat. Élu pour la première fois à la Chambre des communes en 1968, M. Broadbent a été député pendant 21 ans, dont 14 à titre de chef du Nouveau Parti démocratique. Au cours de la période qu’il a passée à Ottawa, il a fait la promotion des droits des Autochtones, des droits économiques, de l’égalité des femmes, de la lutte contre la pauvreté infantile, du respect de l’éthique au gouvernement, et de l’équité fiscale. Président-fondateur du Centre international des droits de la personne et du développement démocratique, M. Broadbent détient un doctorat en théorie politique et a enseigné dans plusieurs universités prestigieuses. Il est devenu membre du Conseil privé en 1982, officier de l’Ordre du Canada en 1993, et compagnon de l’Ordre du Canada en 2002.

 

Réécrire les règles

Felicia Wong, représentant l’Institut Roosevelt, s’est adressée à l’assemblée et a déclaré : « Nous ne pouvons fermer les yeux sur le fait qu’un candidat a gagné une élection en présentant un programme de haine et de misogynie absolues. »

Mme Wong a affirmé :

Felicia Wong

« Le Parti démocrate est un parti du "non". Trop de capital et trop de main-d’œuvre restent sur la touche. L’Amérique doit repenser l’idée de l’État. Les Américains aiment la liberté, mais doivent accorder la priorité à la libération de l’emprise des sociétés géantes.

Les démocrates se sont perdus au cours des 20 dernières années. Obama n’a pas laissé « d’empreinte » économique. Cependant avec Trump, les Américains se sentent en sécurité. Dans son message, Trump montre qu’il sait comment diriger l’économie. Avec Trump, les Américains blancs sont fiers de l’être alors qu’ils étaient embarrassés sous Obama.

Programme de partenariat

Plus que jamais, les syndicats se battent pour avoir un pays juste et équitable pour tous les Canadiens. Les syndicats sont forcés de sortir du cercle de leurs membres pour façonner l’opinion publique, orienter les politiques et gagner les campagnes de lobbying. Les modes de communication évoluent pour trouver et recruter de nouveaux sympathisants dans le monde numérique.

Les syndicats essayent de former des réseaux sociaux de Canadiens progressistes qui partagent leurs valeurs du travail. La première chose à faire est d’établir des listes d’adresses électroniques et de créer une « armée numérique » de sympathisants qui signeront des pétitions, établiront avec les syndicats des relations qui ne seront pas fondées sur des messages gouvernementaux et représenteront un pont avec la population canadienne comme il n’y en a jamais eu auparavant.

Les techniques à utiliser sont les suivantes :

  • Créer une liste de courriels actifs
  • Nouer des relations; les gens se joignent à une campagne pour participer
  • Entretenir les relations; ne pas oublier les gens et répondre à leurs besoins
  • Entretenir les relations; les gens ne continuent pas à s’impliquer si on ne leur demande pas de faire quelque chose

Glenn Maxwell
Directeur du CC