L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L’IPFPC tire la sonnette d’alarme au sujet des réductions dans le domaine de la santé publique

OTTAWA, le 4 septembre 2025 — L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) tire la sonnette d’alarme au sujet des réductions du gouvernement fédéral à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

L’avis non officiel d’un réaménagement des effectifs à l’ASPC a été envoyé à l’IPFPC le 25 août. Les personnes touchées ne connaîtront pas leur statut individuel avant la fin du mois de septembre, mais il est clair qu’une expertise essentielle en matière de santé publique est en train d’être supprimée.

L’ASPC a été créée pour renforcer la capacité du Canada à prévenir et à contrôler les épidémies, à gérer les maladies infectieuses et à protéger la santé des Canadien·nes. Les réductions proposées toucheront l’ensemble du personnel de l’ASPC, y compris les activités du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, seule installation de ce type au Canada et leader mondial reconnu en matière de préparation aux situations d’urgence. Le travail essentiel du laboratoire en matière de recherche, de tests diagnostiques, et de surveillance et de confinement des maladies joue un rôle crucial dans la biosûreté nationale et internationale.

« La suppression de postes dans le domaine de la santé publique alors que le système de santé canadien est déjà poussé à bout laisse le Canada dangereusement mal préparé face à la prochaine crise sanitaire et met des vies en danger », soutient Sean O’Reilly, président de l’IPFPC. « Ces réductions exerceront une pression encore plus forte sur le système, tout en supprimant des programmes vitaux dont bénéficient des millions de personnes, qu’il s’agisse de la recherche sur la maladie de Lyme, des programmes de vaccination, des lignes téléphoniques de prévention du suicide ou de la prévention des maladies chroniques. »

Ce réaménagement des effectifs s’inscrit dans le cadre de l’exercice de recentrage budgétaire du gouvernement fédéral. Des réaménagements des effectifs similaires sont mis en œuvre dans l’ensemble de la fonction publique fédérale pour atteindre les objectifs de réduction des dépenses. Le gouvernement prévoit également de réduire les dépenses de la fonction publique de plus de 15 % dans le cadre de son examen exhaustif des dépenses.

« Ce sont des réductions qui s’ajoutent aux autres. Les réaménagements des effectifs et les réductions dans la fonction publique sont devenus la solution privilégiée par le gouvernement pour atteindre ses objectifs de dépenses, mais on ne peut pas obtenir un Canada plus fort à coups de réductions », déplore M. O’Reilly. « C’est l’austérité de l’ère Harper — voire pire — habillée d’une cravate rouge. »

L’IPFPC représente plus de 85 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook, sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram.

- 30 -

Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (mobile), jfillion@pipsc.ca