L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Communiqué — Plus d’un millier de membres de l’IPFPC demandent de l’aide alors que le décret de retour au bureau provoque le chaos et nuit à la productivité

Ottawa, le 20 février 2023 – Les fonctionnaires fédéraux ont commencé à retourner au bureau le 16 janvier, conformément au décret gouvernemental obligatoire. Depuis lors, plus de 1 100 fonctionnaires représentés par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se sont adressés à leur syndicat pour obtenir de l’aide afin de relever les défis créés par ce décret qui s’applique à tous de la même façon. Les préoccupations soulevées par les membres de l’Institut concernent la sécurité sur le lieu de travail, la disponibilité des équipements de bureau et des équipements de base, la capacité du réseau, la rupture de l’accord de travail, les mesures d’adaptation, la disponibilité des garderies avant et après l’école, etc.

L’un des principaux problèmes est qu’en dépit du décret, de nombreux fonctionnaires fédéraux n’ont plus de bureau attitré où retourner.

« Comme nous le craignions, nous vivons maintenant avec les cauchemars logistiques créés par cette politique de retour au bureau mise en œuvre à la hâte. De nombreux ministères et organismes n’étaient absolument pas préparés aux réalités pratiques qu’impliquait ce décret gouvernemental », déclare Jennifer Carr, présidente de l’IPFPC. « Par conséquent, certains de nos membres retournent dans des immeubles qui font maintenant office de chantiers de construction. D’autres doivent rebondir entre les différents espaces de travail partagés du gouvernement fédéral, ce qui implique souvent de rester debout jusqu’à minuit pour obtenir un espace près de chez soi. »

Non seulement ces problèmes logistiques minent-ils le moral, mais ils entravent aussi la capacité des fonctionnaires à assurer le bon fonctionnement et la productivité des institutions les plus importantes du pays.

« Les mêmes personnes qui ont mis au point la PCU depuis leur domicile perdent maintenant du temps chaque jour à monter et démonter des postes de travail improvisés dans la cafétéria », explique Mme Carr. « Il leur arrive aussi d’essayer d’organiser des réunions vidéo cruciales depuis des bâtiments où le Wi-Fi n’est pas fiable — souvent avec des collègues situés à des étages différents. »

Les fonctionnaires qui ont des enfants ont un défi supplémentaire à relever, car ils ont soudainement besoin de services de garde avant et après l’école, à un moment où ces types de programmes sont depuis longtemps complets.

« Comme tous les parents, je connais le stress créé par une urgence de dernière minute en matière de garde d’enfants », d’ajouter Mme Carr. « Pensez aux efforts que vous devez déployer en panique un jour de neige, et imaginez devoir soudainement vous débrouiller deux ou trois jours par semaine. »

Il est temps que le gouvernement fédéral reconnaisse qu’il a commis une erreur, qu’il s’assoie pour consulter les personnes concernées et qu’il présente un plan raisonnable qui fonctionne pour le personnel tout en fournissant efficacement les services sur lesquels la population compte.

« Nous ne nous réjouissons pas d’avoir eu raison sur le gâchis que ce décret allait entraîner », conclut Mme Carr. « La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour travailler ensemble à la recherche d’une meilleure solution. »

L’IPFPC représente plus de 72 000 professionnel·le·s de la fonction publique travaillant pour le gouvernement fédéral ainsi que pour certains ministères et organismes provinciaux. 

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Pour plus d’information : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca