Les syndicats canadiens sont solidaires des personnes qui militent en faveur des droits liés à la procréation aux États-Unis.
Le Congrès du travail du Canada (CTC) s’engage à sauvegarder les progrès réalisés au prix de grands efforts et à améliorer l’accès aux services de santé et aux droits liés à la sexualité et à la procréation au Canada, y compris le droit à l’avortement.
Le droit à l’avortement ne peut pas être tenu pour acquis au Canada. Il y sévit un nombre alarmant de groupes anti-choix amplement financés voués à faire élire des personnes favorables à la restriction des services et des droits en matière de santé de la procréation. Comme membres du CTC, nous résisterons à toute tentative de faire reculer les droits et nous appuyons l’amélioration de l’accès à ces services.
Les syndicats du Canada sont fermement engagés depuis longtemps à l’égard de la santé et des droits en matière de sexualité et de procréation. Les syndicats et les militants syndicaux se sont unis pour réclamer la décriminalisation de la contraception et de l’avortement dans les années 1960 et 1970. Depuis le jugement rendu en 1988 sur l’affaire Morgentaler, le mouvement syndical collabore avec des organisations féministes et d’autres alliés pour résister à toute nouvelle tentative de limitation du droit et de l’accès à l’avortement.
Les syndicats du Canada réclament depuis longtemps une couverture publique des actes médicaux et des produits pharmaceutiques permettant aux gens de choisir d’avoir ou non des enfants et de décider à quel moment en avoir, ce qui favorise la santé des mères, permet aux personnes d’affirmer leur identité de genre et répond à d’autres besoins en services de santé liés à la sexualité et à la procréation. Ils réclament également un meilleur accès à l’avortement dans les régions où il est encore difficile d’obtenir de tels services. Et les syndicats continuent d’appuyer l’éducation complète à la sexualité, l’accès aux soins de santé pour personnes trans et la protection des personnes enceintes dans des conditions de travail dangereuses.
L’accès à l’avortement demeure difficile (lien en anglais seulement), surtout dans les communautés rurales, éloignées et autochtones et pour les jeunes et les personnes dont le statut d’immigration est précaire ou qui n’ont pas de moyen de transport. Dans certaines provinces, comme le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard (lien en anglais seulement), ces services de santé sont pratiquement inexistants à cause des politiques provinciales, qui en restreignent l’accès ou le financement. L’accès difficile aux services et aux droits en matière de santé de la sexualité et de la procréation nuit démesurément aux personnes marginalisées, comme les femmes autochtones, noires et racialisées, les femmes ayant un handicap, les personnes trans et non binaires, et les femmes immigrantes, migrantes et réfugiées.
Les syndicats du Canada ne toléreront aucune tentative de restriction du droit à l’avortement.
Date de publication : 24 juin 2019