Le 10 mai 2021, la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau, a comparu devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) de la Chambre des communes pour discuter des mesures prises par le gouvernement pour faire face aux effets de la pandémie sur ses employés.
Depuis le début de la pandémie, des dizaines de milliers de nos membres dévoués ont continué à servir fidèlement les Canadiens. Aujourd’hui, un petit nombre d’entre eux travaillent toujours à leur lieu de travail habituel pour fournir des services essentiels, alors que près de 90 % de nos membres travaillent à domicile.
Globalement, nous sommes plutôt satisfaits de la façon dont le gouvernement a géré les effets de la crise sanitaire sur ses employés. Certains problèmes ont été constatés, entre autres lorsque des ministères ou même des gestionnaires locaux ont mal interprété ou tout simplement ignoré les directives du Conseil du Trésor. Des disparités dans la mise en œuvre des protocoles de sécurité et en matière de télétravail ont aussi été rapportées. Dans l’ensemble, nous donnons toutefois au gouvernement une note de passage pour le moment.
Cela dit, les conventions collectives existantes doivent être modifiées ou ajustées pour que les gestionnaires de la fonction publique puissent se montrer flexibles avec les employés tout en respectant nos ententes. L’utilisation d’« autres congés payés » (code 699), l’obligation d’adaptation et les dispositions relatives aux heures de travail sont des exemples d’enjeux qui doivent être revus en fonction de la pandémie.
À ce stade-ci, nous sommes surtout préoccupés par l’adaptation à la nouvelle réalité du travail et par la nécessité de donner aux employés le choix de travailler à domicile ou dans un bureau, qu’il s’agisse d’un emplacement satellite ou de leur lieu de travail habituel.
Cela implique que l’employeur accorde une attention particulière aux bureaux à domicile et au télétravail ainsi qu’un profond changement dans la culture de travail de la fonction publique. Compte tenu des répercussions très graves de la pandémie sur la santé mentale et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, l’employeur doit aussi développer de nouveaux outils pour assurer le bien-être des employés de la fonction publique.
Le Conseil du Trésor ainsi que les différents ministères et organismes doivent absolument continuer de consulter les syndicats et de collaborer étroitement avec eux pour atteindre chacun de ces objectifs. Les mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie et le traitement des travailleurs fédéraux ont été louables jusqu’à présent — n’y changeons rien maintenant.