L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

RAPPORT DE L’ADMINISTRATEUR EN CHEF DES OPÉRATIONS

Notre réussite est aussi celle du bien collectif

L’Institut célèbre son centenaire sur des assises solides. Depuis sa création, notre syndicat n’avait jamais compté autant de membres et nous avons reconstitué nos réserves financières et fait des investissements stratégiques pour améliorer nos services aux membres.

Nous en voyons clairement les fruits aujourd’hui.

Nous avons négocié de bonnes conventions pour la majorité de nos grands groupes et nous ferons tout en notre pouvoir pour conclure une convention équitable pour nos CS. Dans cette ronde de négociations, notre décision stratégique d’établir une table centrale nous a permis de négocier une augmentation économique générale équitable et de faire de belles percées sur des enjeux sociaux importants comme les congés familiaux, le harcèlement et le soutien aux victimes et aux survivants de la violence familiale.

Nous avons réussi à convaincre le gouvernement d’en finir avec Phénix et de le remplacer par un système de paye qui fonctionne. Qui plus est, nous avons fait le nécessaire pour que les Canadiens et leurs représentants élus fassent le lien entre Phénix et la sous-traitance. C’est ainsi que nous avons garanti la participation des professionnels de la fonction publique et de leur syndicat au remplacement du système de paye.

Nous avons aussi conclu une entente importante en obtenant une semaine complète de congé payé pour tous les membres ainsi qu’un nouveau système de réclamations pour accélérer le recouvrement des sommes que le fiasco Phénix a fait perdre aux membres.

Nous continuons de promouvoir nos priorités stratégiques et de lutter contre la dépendance excessive à la sous-traitance. Nous avons fait adopter des politiques modèles sur l’intégrité scientifique dans tous les ministères et nous avons publié trois grands rapports sur l’équité fiscale.

C’est grâce à ces succès, entre autres, que nos membres sont de plus en plus satisfaits de leur syndicat. En effet, le sondage auprès de nos membres de cette année nous apprend que 81 % des membres sont satisfaits de l’Institut. Cela représente une augmentation de 14 % par rapport à 2013, l’année où nous avons commencé à suivre le niveau de satisfaction des membres à l’égard du syndicat. Les membres trouvent que leur syndicat est professionnel, équitable, accueillant, accessible et efficace.

C’est fort de ces excellents résultats que notre syndicat entame son deuxième siècle du bon pied. Mais il ne faut pas perdre de vue les défis qui nous attendent. Nous vivons à une époque marquée par l’incertitude où la politique, la technologie et la nature changeante du travail peuvent faire peser des menaces sérieuses, sinon existentielles, sur la viabilité à long terme de notre syndicat. Sa capacité à se tourner vers l’avenir a permis à l’Institut de réussir son premier siècle... sa réussite est aussi celle du bien collectif. Nous devons poursuivre dans la même voie à l’aube du deuxième siècle.

C’est pourquoi nous avons déjà commencé à travailler avec des syndicats animés des mêmes idéaux pour étudier l’impact de l’intelligence artificielle sur les professions des personnes que nous représentons, protéger leur emploi et assurer la continuation de leur succès dans un monde technologique en constante évolution.

Nous avons également proposé la création de Professionnels Canada, un nouveau type d’organisation syndicale pour les professionnels indépendants en situation de précarité d’emploi. L’année de consultations que nous avons eue avec les dirigeants syndicaux de l’Institut et d’ailleurs nous montre qu’à bien des égards Professionnels Canada est la meilleure proposition d’avenir pour notre syndicat. Meilleure pour la justice sociale, car Professionnels Canada aiderait nos collègues professionnels indépendants à relever leurs défis communs grâce à une communauté qui agirait avec la force du nombre. Meilleure pour la capacité à influencer, car l’union des professionnels de l’Institut avec les professionnels indépendants en situation d’emploi précaire nous rendrait tous plus forts. Et meilleure pour la prospérité, car en accueillant les professionnels indépendants en situation d’emploi précaire dans notre communauté, nous nous donnons une autre source de revenus pour faire face à toutes les attaques lancées contre les droits que nous avons acquis au prix de beaucoup d’efforts.

À l’aube de notre deuxième siècle, je suis fier du travail que nous avons accompli ensemble pour bâtir un syndicat solide, aux assises solides. Un syndicat qui obtient des résultats pour ses membres. Un syndicat qui relève les défis de demain avec des solutions novatrices et audacieuses.