L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

AGA 2018 du groupe CS

Rapport du président

À : AGA du groupe CS
De : Stan Buday
Date : 9 juin 2018

Le bilan de l’année, c’est une occasion renouvelée d’apprécier le chemin parcouru par le groupe CS depuis sa dernière assemblée générale annuelle. Il nous permet de jeter un regard objectif et subjectif sur ce que nous avons accompli et sur ce qui reste à faire.

Même sans négociation, il s’en est passé des choses cette année! Nous avons conclu notre dernière ronde de négociations avant notre AGA de 2017 et la lutte pour défendre le nouveau libellé ne fait que commencer. Nous sommes passés d’un défi (la négociation d’une nouvelle convention collective) à un autre : veiller à ce que l’employeur se conforme aux changements apportés à nos articles sur la sous-traitance et le changement technologique. Quelques mois seulement après la signature de notre nouvelle entente, nous avions un plan complet pour examiner tous les appels d’offres liés aux travaux informatiques sur Achatsetventes.gc.ca, questionner les ministères qui passent des contrats et déposer des griefs au besoin. Nous informons nos membres des modifications importantes apportées à ces articles afin de les mettre au courant et de leur donner les outils nécessaires pour bénéficier du travail acharné de leur équipe de négociation.

Le groupe CS s’est employé à faire avancer son propre programme au sein de l’Institut, et ce, tout en œuvrant aussi en faveur de celui de notre syndicat. Nous sommes d’ardents partisans de la collaboration entre tous les groupes — nous soutenons les causes qui leur sont chères et leur demandons de faire la même chose pour nous. Nous parlons avec clarté et intégrité à chaque tribune qui nous est offerte : à l’AGA de l’Institut, aux conseils, aux AGA des sous-groupes, au Conseil consultatif et au Comité de négociation stratégique. Nous avons la capacité d’influer sur l’orientation prise par notre syndicat sur des questions clés et nous le faisons avec prévoyance et en tenant compte des besoins des membres du Groupe et de l’Institut. Nous avons établi des liens solides, aussi bien officiellement qu’officieusement, avec d’autres groupes du Conseil du Trésor, y compris les groupes VFS, SH, AV, SP et NR. Cet effort de coopération s’est traduit par un front uni dans les négociations et par l’adoption de motions clés à l’AGA de l’Institut et au Conseil consultatif.

Le groupe CS a également noué des liens plus étroits avec les équipes de consultation ministérielles, principalement à la suite des travaux visant à promouvoir le libellé de l’article 30 sur la sous-traitance. Cette collaboration a renforcé le lien entre le Groupe et cette structure efficace qui présente nos préoccupations aux tables de consultation patronale syndicale.

Une nouvelle norme de classification « TI » est en cours d’élaboration. Nous nous attendons à voir les résultats de ce travail, la mise en place de nouveaux domaines de travail technique et l’instauration des descriptions de travail génériques (suite des DPI) au cours des deux années à venir.

L’Institut est en train de négocier un nouveau régime de congés de maladie. Le Groupe est bien représenté au sein du Comité consultatif et du Comité technique, qui se réunissent fréquemment au nom de l’Institut; il fait maintenant campagne pour rencontrer et informer ses membres partout au pays.

La grande priorité du Groupe reste sa lutte contre la sous-traitance et, bien sûr, la préparation de la prochaine ronde de négociation.

Bilan de l’année

L’exécutif national du groupe CS a participé à tous les grands événements de l’Institut, notamment les conseils des délégués syndicaux et les conseils régionaux. Nous avons communiqué avec nos membres et nos délégués syndicaux partout au pays pour parler de notre convention collective, nous assurer du soutien de nos membres et les mobiliser en vue de la prochaine ronde de négociations.

Les représentants de l’exécutif régional ont assisté à autant d’AGA de sous-groupes que possible. En tant que président, j’ai rencontré des membres et des délégués syndicaux avant, pendant et après les conseils régionaux de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et de la RCN. J’ai assisté à des AGA de sous-groupes à Vancouver, Comox, Kingston, Moncton, Fredericton, Regina, Toronto, Burlington, Calgary, Edmonton, Winnipeg, Winnipeg, Halifax, Annapolis Valley, Charlottetown, Bathurst et dans la RCN. J’ai pu présenter des comptes-rendus à un grand nombre de nos membres à ces occasions. J’ai également rencontré divers DPI ministériels, Alex Benay, DPI du SCT, ainsi que les dirigeants du Service numérique du Canada. Je me suis encore impliqué avec d’autres militants en faisant pression sur les députés pour réduire l’ampleur de la privatisation des services informatiques au sein du gouvernement fédéral.

Je représente notre groupe au Conseil consultatif et au Comité de négociation stratégique. Ces organes jouent un rôle déterminant dans l’orientation de notre syndicat. Nous avons toujours eu comme objectif d’influer sur leur orientation et de contrôler les conséquences de leurs interventions, notamment pour l’Institut.

Je continue également de participer au travail des comités du groupe CS et de l’Institut, dont l’équipe de négociation, l’équipe d’intervention sur la sous-traitance, l’équipe du PE sur la sous-traitance, le Comité directeur national de la syndicalisation, le Comité de la classification, le Comité du budget, le Comité directeur exécutif du groupe CS, ainsi qu’à la sélection des délégués aux AGA du groupe CS et de l’Institut.

Négociation, syndicalisation et mobilisation

La préparation de la prochaine ronde de négociation est déjà commencée.

Un sondage a été envoyé à nos membres et les résultats ont été compilés et classés par ordre de priorité. Le Comité de formulation des revendications s’est réuni et a déterminé les points à améliorer dans notre convention collective. Il a analysé nos propositions passées pour en intégrer des articles à nos revendications futures. Après avoir examiné les travaux, l’exécutif national a décidé de participer au processus normal des négociations. Nous déterminerons la voie à suivre au cours des prochains mois.

Nous exigerons que l’employeur reconnaisse la crise actuelle de rétention et de recrutement des travailleurs informatiques et qu’il verse à nos membres une paye appropriée au travail qu’ils font. Toute autre fausse représentation des problèmes de maintien en poste et de recrutement est inacceptable. Les sous-traitants sont beaucoup mieux payés que nos membres, et ce, pour le même travail. L’atteinte de la parité salariale avec les autres employés informatiques du gouvernement fédéral doit être à la base de tout nouveau contrat. Une paye égale pour un travail égal.

La coordination stratégique de la négociation avec tous les groupes de l’Institut est l’un des meilleurs moyens de faire valoir nos intérêts dans les négociations. Nous participerons à des négociations coordonnées et siégerons à la table centrale lorsque nous le jugerons approprié.

Notre groupe repose encore et toujours sur ses sous-groupes. C’est par leur entremise que le Groupe communique avec ses membres, et par leur essor que le Groupe prospère.

Le Comité national de syndicalisation s’appuiera sur une solide structure de sous-groupes pour réaliser son objectif de négocier la meilleure entente possible pour les membres. Notre succès est directement lié à la manifestation de cet appui.

Sous-traitance et privatisation

Le plan d’action sur la sous-traitance a atteint sa vitesse de croisière. Les offres ont été examinées, des questions ont été posées à l’employeur et des griefs ont été déposés. Nous avons l’appui de nos délégués syndicaux et le personnel de l’Institut met à notre disposition les ressources nécessaires à notre réussite.

Par nos efforts, les ministères se rendent compte que nous prenons notre nouveau libellé au sérieux et qu’ils devraient en faire autant. Les réunions avec les différents ministères ont donné des résultats mitigés, mais notre message est cohérent : nous ne tolérerons plus l’utilisation débridée de sous-traitants faisant le travail de nos membres et de notre groupe.

L’équipe de négociation a également négocié un protocole d’entente sur l’élaboration de lignes directrices sur le recours à des sous-traitants à SPC, au MDN et à EDSC. Le travail a été lent, mais nous espérons que les résultats seront productifs et qu’ils contribueront à freiner l’embauche de sous-traitants et la publication d’appels d’offres pour les services gérés.

Enfin, nous continuons de rappeler à l’employeur les échecs de Phénix et de l’Initiative de transformation des services de courriel lorsque nous entendons parler de nouveaux projets visant à privatiser les services que nos membres offrent avec fidélité.

Les jours à venir

Les négociations recommencent. Nous conclurons le meilleur contrat possible, et ce, peu importe le temps que ça prendra. Même sous pression, nous prendrons tout le temps qu’il faut pour conclure une bonne entente. C’est une promesse que je fais à nos membres. Nous collaborerons avec d’autres groupes lorsque ce sera logique de le faire — sinon, nous tracerons notre propre voie.

Je promets également que votre exécutif national travaillera fort en votre nom pour négocier, syndicaliser, lutter contre la sous-traitance, insister sur la formation des membres et instaurer une norme de classification qui représente véritablement le travail des membres CS.

Avec beaucoup de respect et en toute solidarité,

Stan Buday

Président du groupe CS

Fiers d’être CS depuis 1998