L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Communiqué de presse - « La population canadienne veut des résultats, pas des appels nominaux » — L’IPFPC sert une mise en garde concernant tout mandat arbitraire de retour au bureau (RAB)

Ottawa, le 8 décembre 2025 – En réaction à l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre Carney comme quoi il y aura un nouveau mandat de retour au bureau (RAB) dans les prochaines semaines, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) exhorte le gouvernement fédéral à fonder toute décision en la matière sur des faits, les résultats des services et la réalité opérationnelle.

« La population canadienne veut des résultats, pas des appels nominaux, affirme Sean O’Reilly, président de l’IPFPC. Lorsque le gouvernement élabore des politiques axées sur les apparences plutôt que sur les résultats, il risque de ralentir la prestation des services, de faire fuir les talents et de compliquer le recrutement de la prochaine génération de professionnel·les.

Nous le disons clairement depuis des années : le RAB doit être assujetti à une présence justifiée, poursuit M. O’Reilly. Lorsque le travail en présentiel permet d’améliorer l’innovation, la formation ou la prestation de services, c’est une excellente chose. Cependant, obliger les gens à revenir au bureau uniquement pour être vus et participer à des appels vidéo depuis un autre endroit, ce n’est pas faire preuve de leadership. C’est du spectacle! »

Alors que les syndicats reprennent les négociations, le moment choisi par le premier ministre pour faire cette annonce met en évidence un besoin criant de preuves, de transparence et de collaboration.

« Le gouvernement a toujours dit aux syndicats qu’il n’envisageait pas de RAB, et son dernier budget n’y faisait aucunement allusion, ajoute M. O’Reilly. Nous sommes tous d’accord pour dire que personne ne souhaite une répétition des directives précédentes sur le RAB, qui ont été annoncées sans consultation et qui ont provoqué des perturbations et une confusion généralisées, ainsi que des tensions inutiles dans les relations patronales-syndicales. »

La semaine dernière encore, l’Institut a écrit au gouvernement pour réitérer les attentes claires du syndicat.

« Le RAB n’est pas une stratégie de gestion de la main-d’œuvre. Il n’est pas possible de moderniser le gouvernement en utilisant un modèle de lieu de travail qui date du XXe siècle. »

L’IPFPC représente plus de 85 000 professionnel·les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral.

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Pour plus d’informations ou pour obtenir une copie de la lettre que l’Institut a envoyée au SCT, veuillez contacter Olivia Joerges: 613-915-0086 ou ojoerges@pipsc.ca