L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Fiche d’information : Le bruit dans les bureaux à aires ouvertes

Que disent nos membres du bruit dans les bureaux à aires ouvertes?

  • Dans le sondage mené par l’IPFPC en 2018 sur les bureaux à aires ouvertes, les membres de l’Institut ont cerné un certain nombre de besoins relativement au problème du bruit dont :  
    • des endroits plus tranquilles pour le travail qui demande plus de concentration (26 %);
    • plus d’intimité (24 %);
    • dispositif de contrôle actif du bruit (22 %).

Que nous apprend la recherche sur le bruit dans les bureaux à aires ouvertes?

  • Les bruits distrayants ont un effet nuisible sur l’exécution de tâches complexes.
  • La mémoire et la capacité de résolution des problèmes sont affaiblies par les bruits de bureau « réalistes ».
  • « La concentration perdue réduit cette capacité créatrice qui nous permet de discerner entre des solutions acceptables et des solutions franchement novatrices. »
  • Même à faible niveau, le bruit est un risque professionnel qui accroît les niveaux de stress.[1]
  • ​​​​Une étude de 2004 a démontré que lorsque le bruit augmente, les gens ont tendance à moins changer de posture, les indicateurs de stress physiologique augmentent et la tolérance à la frustration diminue.[ii]
     

Que dit votre employeur du bruit?

  • Les Normes d’aménagement du gouvernement du Canada relatives à l’initiative Milieu de travail GC font plusieurs fois référence à la réduction du bruit, au coefficient de bruit dans une pièce et au transfert du bruit. Cependant, rares sont les directives spécifiques quant à savoir quelles technologies, quels coefficients ou quelles mesures de réduction devraient être utilisés.
  • Le Guide de conception de l’initiative Milieu de travail GC fait mention de regroupement des zones de travail ou des secteurs d’activité en fonction du bruit et de l’activité, mais ne fait pas mention des mesures ou des indicateurs.  

Recommandations

  • Spécifications relatives à la conception
    • Les cloisons entre les espaces de travail devraient être de 1,7 m pour bloquer le bruit.
    • La vue devrait être bloquée entre les occupants à l’endroit où ils effectuent le plus souvent leurs tâches.
    • Les postes de travail plus grands devraient faire au moins 6,3 m2 pour empêcher le son d’atteindre les travailleurs adjacents.
  • Surveillance
    • S’assurer que le son ambiant utilisé pour réduire au minimum les distractions et le bruit n’est pas supérieur à 45 – 48 dBA. Effectuer des tests périodiques.   

Exemples de questions pour les équipes de consultation et les délégués syndicaux :  

  1. Comment avez-vous regroupé et mesuré les différents types d’activités qui seront exécutées dans l’espace de travail? Cela déterminera la manière dont l’espace est organisé et peut-être même attribué.
  2. Quelles mesures spécifiques de réduction du bruit mettez-vous en place?  ​​​​​

[1] Conseil canadien de la sécurité, « Office Noise and Accoustics: Workplace Safety », en ligne : Conseil canadien de la sécurité <https://canadasafetycouncil.org/office-noise-and-acoustics>.

[ii] Charles, K. E.; et al., « Conception des postes de travail et productivité organisationnelle : recommandations pratiques tirées d’études sur la conception et la gestion de postes de travail », p. 17 (2004), en ligne : Conseil national de recherches du Canada <https://nrc-publications.canada.ca/eng/view/fulltext/?id=b0db4c34-bcfc-493b-aed7-ee06bdd9f336>.