Commentaires de Debi Daviau, présidente de l’IPFPC, concernant la séance d’information technique sur le système de paye Phénix, et nouvelles indiquant qu’une rémunération au rendement pourrait avoir été versée à des cadres du Ministère chargés de superviser le système
Une fois de plus, les membres de l’IPFPC sortent de cette dernière séance d’information technique sans avoir l’impression que le système Phénix sera bientôt corrigé.
Il y a eu bien sûr un peu de rafistolage ici et là, mais aucune solution globale n’est encore en vue. Le gouvernement aime bien souligner l’« état stable » du système (par exemple, en ce qui concerne les demandes de congés de maternité et de congé parental), mais rien n’indique que des fonds seraient rendus disponibles pour s’assurer de trouver en temps opportun une solution à long terme qui réglera tous les problèmes. Il reste encore à corriger de nombreuses demandes de congé d’invalidité faites par des fonctionnaires fédéraux qui comptent parmi les plus vulnérables.
La sous-ministre Lemay a également fait remarquer que « la façon dont nous organisons notre travail aujourd’hui ne constitue pas notre approche à long terme ».
En fait, c’est précisément pourquoi nous avons recommandé l’inclusion d’un fonds d’urgence pour régler les problèmes de Phénix dans le dernier budget fédéral, ainsi que le suivi d’une formation supplémentaire par les informaticiens du gouvernement. Le gouvernement ne devrait pas continuer à dépendre d’IBM ou d’autres consultants pour régler les problèmes de Phénix. On pourrait ainsi trouver un correctif dont pourraient s’occuper les fonctionnaires spécialisés en informatique. Nous ne voyons aucun signe d’une telle planification à long terme.
Nous allons consulter les membres qui nous ont demandé de l’aide, spécialement ceux qui sont en congé parental ou de maternité, pour vérifier si leur dossier est bel et bien réglé.
Enfin, la possibilité que les cadres supervisant le système de paye Phénix aient pu toucher une rémunération au rendement est profondément troublante; si tel était le cas, il s’agirait d’un détournement scandaleux des impôts des Canadiens — spécialement compte tenu du nombre considérable de fonctionnaires qui, nous le savons, continuent à être privés de sommes qui leur sont dues, et après que le gouvernement ait déclaré, en décembre dernier, que le versement de primes aux cadres supervisant Phénix était à l’étude.