Les résultats du récent sondage sur l’intégrité scientifique mené par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) indiquent que des progrès ont été réalisés en ce sens. Toutefois, nous étions préoccupés par le fait que la moitié des scientifiques du gouvernement ont encore l’impression qu’ils ne peuvent pas discuter ouvertement de leur travail. Le changement de culture exige du temps, et il semble que, dans certains domaines, nous devons en faire davantage. Un trop grand nombre de nos scientifiques et de chercheurs du secteur public sont toujours sous l’impression qu’ils ne peuvent pas s’entretenir pleinement les uns avec les autres, et avec les Canadiens au sujet de questions touchant leur spécialité.
Nous voulions donc envoyer cette lettre collective pour souligner, à toutes les personnes qui œuvrent dans le domaine de la science au sein du gouvernement, que nous défendons fermement le principe selon lequel elles peuvent discuter de leur important travail avec leurs collègues et avec les Canadiens. De plus, nous travaillerons ensemble pour vous trouver plus d’occasions de le faire.
Ce ne sont pas que de simples paroles. Ensemble, le gouvernement et l’IPFPC ont conclu des conventions collectives qui prévoient ce droit, ce qui renforce le fait que les scientifiques sont libres de s’exprimer sur leur domaine d’expertise. Le SCT et l’IPFPC élaborent également des politiques ministérielles sur l’intégrité scientifique afin de permettre encore plus aux scientifiques et aux chercheurs de communiquer au public de l’information sur leur travail.
Cet exercice est en constante évolution depuis deux ans et demi. Le retour de la version détaillée du questionnaire de recensement, comme l’a recommandé l’IPFPC, a constitué une première étape importante vers le rétablissement de la prise de décisions fondées sur des données probantes dans un environnement ouvert et transparent. Au printemps 2016, le gouvernement a modernisé sa politique en matière de communications. La Directive sur la gestion des communications préconise une plus grande ouverture, une transparence accrue et une responsabilité affermie, et stipule clairement que les experts, y compris les scientifiques, peuvent parler publiquement de leurs domaines d’expertise et n’ont pas besoin d’être explicitement désignés pour le faire.
Et en août 2016, des lettres ont été transmises à tous les ministres et ministères de façon à réitérer cet engagement : les scientifiques du gouvernement sont autorisés à parler publiquement de leur travail.
L’automne dernier, le gouvernement a nommé la conseillère scientifique en chef du Canada, Mme Mona Nemer (Ph.D.), nomination que l’IPFPC a accueillie favorablement. Mme Nemer doit examiner la question de l’intégrité scientifique au sein de la fonction publique fédérale dans le but d’améliorer l’harmonie, la transparence et la clarté quant à la façon dont les scientifiques peuvent parler de leur travail aux Canadiens. Elle encourage aussi activement les chercheurs fédéraux à communiquer leurs résultats avec confiance et fierté.
Soyez assurés que nous avons la patience et la persévérance nécessaires pour concrétiser cette promesse faite aux scientifiques fédéraux. Un solide soutien à la science peut faire une réelle différence pour les gens de nos communautés, notre environnement, notre santé, notre économie et notre prospérité future.